4 ans d'Aliot à Perpignan et construction de réseaux d'extrême droite
Fin mai-début juin 2024 la presse titre "Nostalgie, racisme, croyances le glissement rétrograde des P.O". L’hebdomadaire (N°1448 - Du 29 mai au 4 juin 2024) à Perpignan aborde la situation des réseaux d'extrême droite du département et parfois en lien avec la mairie de Perpignan.
à la lecture de "Perpignan sous mandat RN" on peut décrire pour les trois premières années les liens de la municipalité RN avec différents mouvements d'extrême droite.
Nous verrons, tout d’abord, qu’on trouve à Perpignan un catholicisme traditionaliste carrefour d'idéologies extrémistes en lien avec certains élus de Louis Aliot.
D’autre part, on peut constater que Louis Aliot, maire de Perpignan, s’entoure de collaborateurs d’ultra droite.
Finalement il ressort que Louis Aliot cadre du RN côtoie des militants en lien avec différents mouvements locaux d’extrême droite.
à la lecture de "Perpignan sous mandat RN" et du dossier «...le glissement rétrograde des P.O" de fin mai-début juin 2024 on peut comprendre qu’une part des réseaux d’extrême droite de Louis Aliot est liée au catholicisme traditionaliste ou intégriste.
Le principal cadre de rencontre se trouve dans des messes très particulières.
-Une certaine connaissance universitaire du phénomène de l’intégrisme perpignanais
En 2003, Ludovic Piquemal présente un mémoire sur les « Groupuscules et mouvements d'extrême droite hors Front National dans les Pyrénées-Orientales 1984-2003 ». Selon lui ces collectifs peuvent être qualifiés de contre-révolutionnaire et sont plus ou moins liées au Front national local et la plupart de ces organisations partagent un grand nombre des mêmes valeurs.
Le chercheur souligne pour cette période des liens se tissent entre pétainisme, royalisme, catholicisme traditionaliste intégriste et FN. Concernant les mouvements religieux, Ludovic Piquemal souligne que les traditionalistes ne sont pas « les » catholiques et d’autre part les traditionalistes constituent un « bouillon de culture » favorable à l’extrême droite ».
Selon Ludovic Piquemal, les traditionalistes sont principalement attachés au maintien de la liturgie dans sa forme antérieure à celle adoptée lors du concile de Vatican II.
L’intégrisme est un courant du traditionalisme. Il rappelle que le terme d’intégrisme vient de catholicisme « intégral ». Dans sa recherche Ludovic Piquemal précise le cadre de l’intégrisme perpignanais :
« Dans les Pyrénées-Orientales, ce courant fut principalement représenté par la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X ».
Le chercheur explique les origines du mouvement et son orientation antidémocratique : diffusion d’un rejet de la démocratie et de la République, et opposition au communisme et au libéralisme. Pendant cette période documentée, La Fraternité sacerdotale Saint Pie X a cherché à pénétrer le champ politique par le biais d'une structure laïque : le mouvement Renaissance catholique.
On notera que récemment en France, l’abbé Rostand, un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X a été reconnu coupable d’attouchements sexuels sur des enfants sur lesquels il avait autorité, le 7 juin 2024 condamné a un an de prison pour attouchements sur mineurs. https://www.lindependant.fr/2024/06/07/jai-toujours-lutte-contre-cette-attirance-un-pretre-de-la-fraternite-saint-pie-x-condamne-a-un-an-de-prison-pour-attouchements-sur-mineurs-12000569.php
Ludovic Piquemal constate dans cette période la convergence du mouvement intégriste avec des mouvements d’extrême droite : l’Action française ou l'Institut Charles Péguy. Les recherches de Ludovic Piquemal mettent en évidence des relations entre les mouvements royalistes et les mouvements catholiques traditionalistes.
On célèbre à la chapelle du Christ-Roi de Perpignan la traditionnelle messe en souvenir du roi Louis XVI. Les pétainistes apprécient aussi la célébration de messes à la mémoire du Maréchal à l'église à Perpignan.
-Et en 2024 ?
Selon l’enquête publiée fin avril-début juin 2024, à Perpignan se tiennent toujours des messes royalistes à l’église Saint-Matthieu de Perpignan (antenne perpignanaise d’Action Française) où l’on retrouve un ancien représentant de la Manif pour tous, le cercle catholique intégriste Gustave Thibon ou le cercle Fustel de Coulanges.
La presse publie que :
"pour la ville de Perpignan une laïcité qui semble à géométrie variable. L’affaire de la crèche maintenue illégalement dans l’hôtel de ville n’est qu’un symptôme d’une pression plus large. Ainsi à Perpignan se tiennent des messes royalistes pour honorer Louis XVI, où l’on retrouve un ancien représentant de la Manif pour tous, mais aussi des colistiers ou adjoints de Louis Aliot, dont les élus André Bonet et François Dussaubat. Au soutien de certaines de ces messes données à l’église Saint-Matthieu de Perpignan, l’antenne perpignanaise d’Action Française. Ce mouvement royaliste mais aussi historiquement pétainiste, antisémite et antidémocratique, affichait « Vive le roi » dans nos rues. Il s’était illustré par une intrusion violente dans l’Hôtel de Région à Toulouse le 25 mars 2021. Toujours dans ces messes, on retrouve le cercle catholique intégriste Gustave Thibon ou le cercle Fustel de Coulanges. Ce dernier, proche de l'Action française, milite contre l’école publique et pour l’Algérie française"
Les messes d’extrémistes dans l’arrière-boutique de la mairie de Perpignan cohabitent avec une « boutique » avec un logo de Perpignan un « Saint-Jean Baptiste auréolé quasi semblable au blason de l’antenne perpignanaise d’Action Française » et une remise en cause de la rationalité scientifique comme le festival de l’eau.
Selon la presse :
"Le nouveau logo de Perpignan, avec un Saint-Jean Baptiste auréolé quasi semblable au blason de l’antenne perpignanaise d’Action Française, questionne égale ment la laïcité. Sans parler de ces fameuses processions à Perpignan pour faire tomber la pluie, reprises après 150 ans de suspension et dans lesquelles on trouve des élus de la ville. Au-delà de l’aspect religieux, c’est toute une remise en cause de la rationalité scientifique à l’heure où la question de la sécheresse a besoin d’une approche sérieuse.
Un irrationnel qu’on retrouve dans le festival de l’eau organisé par la mairie avec un débat sur l’approche religieuse de l’eau,".
-En parallèle du religieux, des conférences pseudoscientifiques voire complotistes
Au-delà des questions de religion, la municipalité RN est accueillante pour des essayistes comme Idriss Aberkane, avec des discours maquillés de sciences virant à la pseudoscience.
lire aussi "Municipalité Aliot et expressions scientifiques " https://61294045f2a0f.site123.me/bienvenu-sur-mon-blog/4-ans-d-aliot-%C3%A0-perpignan-et-un-certain-rapport-%C3%A0-la-d%C3%A9mocratie-municipale
Selon la presse : " ou encore en avril 2023, quand Perpignan organise une conférence d’Idriss Aberkane, essayiste controversé, complotiste et antivax favorable à Marine Le Pen.
*Enseignement religieux à Perpignan et idées rétrogrades
Au niveau scolaire dans le privé on retrouve dans le quartier du Bas Vernet la fraternité Pie X avec des classes non mixtes et une école « mis à disposition » par la ville, précédemment du groupe Les Sarments, le cours Charles-le-Grand dans le quartier Château Roussillon.
Selon des enquêtes la presse nationale, dans classes non mixtes de la fraternité Pie X la musique rock y serait vue comme dangereuse pour l’âme, les journées sont rythmées par les prières, et des pans de l’Histoire omis ou réduits. Le Comité National d’Action Laïque, dans un rapport de 2022, souligne une pédagogie à l’ancienne sans différenciation ou mise en projet, des manuels obsolètes, des manques sur l’éducation à la santé, à la sexualité, aux médias. L’histoire et la géographie y seraient « revisités », avec un silence sur le rôle de Vichy dans l’extermination des juifs, des conceptions religieuses non distinguées des faits historiques, et des idées conspirationnistes".
En Mayenne, un syndicat contre une école du groupe Les Sarments en dénonce un endoctrinement dès la maternelle , des propos homophobes régulièrement, des pratiques pédagogiques centrées sur une forme de christianisme radical, des humiliations, des enfants à genoux ou interdits d’aller aux toilettes jusqu’à l’incident.
-Des classes non mixtes de la fraternité Pie X à Perpignan
Selon la presse pour le quartier du Bas Vernet :
" Le grand public ignore que dans le quartier du Bas Vernet se tient une école avec des classes non mixtes de la fraternité Pie X, Notre Dame du Mont Carmel. La fraternité Pie X, mouvement intégriste catholique, a fait l’objet de reportages récents, pointant un traditionalisme réactionnaire inquiétant. Pie X enseignerait notamment que la place de la femme est d’être soumise à la maison.
-Locaux de cours Charles-le-Grand « mis à disposition » par la ville
À Perpignan, les locaux de cours Charles-le-Grand auraient été « mis à disposition » par la ville sous le précédent mandat. Quant au mandat RN, la mairie a voté selon la presse, en janvier 2024 la réalisation de travaux à Charles-le-Grand ( l’aide publique à une école hors contrat du premier degré est illégale).
La presse publie :
"(...) Une autre école se distingue. Le cours Charles-le-Grand dans le quartier Château Roussillon de Perpignan. Faisant d’abord partie du groupe Les Sarments, cette école primaire a changé de nom tout en conservant l’association, la direction et une partie de l’équipe qui la gère (...) Le credo de l’école était de revenir à une période antérieure aux années 1960, avec blouses, plumiers, leçons magistrales et manuels dépassés ".
Selon la presse, ce type d'école se caractérise par : le refus de l'inclusion, la nostalgie, avec une sélection à l’entrée : « de l’aveu du fondateur, qui refusait les enfants en grande difficulté. « On ne peut pas les aider car on essaie de garder le niveau » (...) L’école s’affiche non confessionnelle mais on y enseignait la culture biblique, la vie de Jésus et des « valeurs françaises. ».
Louis Aliot, et certains de ses conseillers municipaux, continuent la « tradition » de l’ancienne municipalité, de s’afficher dans le cadre de leurs fonctions municipales, à la bénédiction des roses au mois d’avril dans le contexte de la Sant Jordi.
Mais ce mélange, édiles et catholicisme, devient de plus en plus voyant et irrationnel. Dans un contexte de très longues période de sécheresse, en 2023, Georges Puig, viticulteur à Passa, conseiller municipal avec délégations sur l’eau, et « sympathisant » de la royauté, demande au premier vicaire de la cathédrale de Perpignan, l'abbé Christophe Lefebvre, de prier avec lui le saint des agriculteurs, historiquement sollicité pour faire tomber la pluie. Tous deux, selon la presse, se sont retrouvés à genoux devant le retable de Saint-Gaudérique, en la cathédrale Saint-Jean Baptiste, pour l'implorer d'intercéder en faveur des cultures catalanes. Le samedi 18 mars 2023 se déroule une procession à Perpignan, avec les reliques de Saint-Gaudérique, pour implorer la pluie.
Comme l’indique la presse, il y a une forte représentation au sein du conseil municipal perpignanais, dans des évènements catholiques, à l'image de Jean-Luc Antoniazzi, actuel président de l'Association culturelle de la cathédrale ou André Bonet (adjoint à la culture), François Dussaubat (adjoint aux ressources humaines, commande publique...) qui étaient eux présents lors de la célébration de la mort de Louis XVI . Finalement, Xavier Baudry, maire du quartier ouest, ne serait pas étranger, selon la presse, à l'opposition de la Ville à la création d'un collège-lycée de la Bressola au couvent des Clarisses du Vernet. Un changement accentué, selon la presse, par l'installation en septembre 2022, par le précédent évêque Norbert Turini, de l'abbé Benoît De Roeck comme archiprêtre de la cathédrale. Une messe en latin d'avant 1962 et le Concile Vatican II - tolérée par l’Église mais essentiellement pratiquée par les traditionalistes - a même fait son apparition le dimanche matin.
À l'image d'une messe dédiée à Jaume III, dernier roi de Majorque ou encore au 230e anniversaire de la mort de Louis XVI, célébré à l'église Saint-Matthieu fief des traditionalistes, avec le Christ-Roi au Vernet. Plusieurs élus de la mairie sont présents. Selon un ancien membre de la commission diocésaine d'art sacré avant d'en claquer la porte, l'ancien évêque Mgr Turini avant de partir, aurait pris soin de nommer, à la tête de la cathédrale, un prêtre ouvertement traditionaliste du département. Leur chef de file est plutôt le cardinal Robert Sarah qui avait été reçu en grande pompe à la cathédrale (le 6 mai 2017) et qui s'est opposé à maintes reprises à l'actuel pape François. Ils vont jusqu'à critiquer ouvertement Jean-Paul II.
Le conseil municipal de septembre 2022 officialise un changement : c’est une étape de ralliement de deux élus de la minorité vers la majorité dont Jean-Luc Antoniazzi. Quand ce dernier était dans « l’opposition » il diffuse en novembre 2020 au conseil municipal des rumeurs, de « prières musulmanes et bandes de jeunes interdisant un sacrement catholique », dans l'église de l'avenue Julien-Panchot. La presse publie le 15 novembre 2020 une enquête dans laquelle ces allégations sont démenties par le responsable de la paroisse.
-Et en 2024 ?
Dans l’enquête publiée fin avril-début juin 2024 la presse évoque la connexion d’élus du maire Louis Aliot, Xavier Baudry, avec une filiation identitaires du « Renouveau étudiant », le GUD, proche de la fraternité Pie X.
Selon la presse :
" A Perpignan, l’adjoint au maire Xavier Baudry, après avoir été chez les identitaires du « Renouveau étudiant » et qui selon Charlie Hebdo serait passé par le GUD, serait également proche de la fraternité Pie X. Selon la Haute Autorité de Transparence de la Vie Publique, son épouse enseigne par ailleurs à l’école Notre Dame du Mont Carmel. Une situation personnelle qui peut interroger sur un risque de com plaisance des élus vis-à-vis des dérives d’un tel enseignement".
L’été 2023, par exemple, devant l’université de Perpignan on pouvait observer des affiches du mouvement Civitas contre l’avortement. Dans son idéologie extrémiste on trouve aussi la remigration.
Selon la presse :
" Toujours en avril 2023, le mouvement Civitas reçoit son président Alain Escada à Perpignan. Civitas, mouvement catholique intégriste, colle des affiches dans la ville pour organiser une « remigration. » Considéré comme représentant un danger pour la République, Civitas a été dissout par l'Etat le 4 octobre 2023".
L’enquête récente est revenue sur les recrutements dans l’ultra-droite comme Arnaud Folch, ancien de Valeurs Actuelles et de Minute, ou Xavier Raufer, ancien d’Occident et d’Ordre Nouveau. On trouve même des criminels embauchés avec Mohamed Bellebou.
Selon la presse : "Louis Aliot a su s’entourer de personnages aux parcours ancrés dans l’ultra droite. Ainsi il propose une mission de sécurité à Xavier Raufer, ancien d’Occident et d’Ordre Nouveau, mouvements classés comme néofascistes. Il donnera la communication à Arnaud Folch, ancien de Valeurs Actuelles et de Minute. On se souvient aussi qu’il avait relayé peu avant son élection un faux sondage le donnant vainqueur, provenant d’un des fondateurs du violent GUD".
Comme on peut lire dans « Perpignan sous mandat RN » la collaboration avec Christian de Bongain/Xavier Raufer représente plusieurs facettes idéologiques d’ultra droite. Louis Aliot est venu chercher des conseils de sécurité auprès d’un « expert » décrié par une partie de la profession car il lance des affirmations de prisons peuplés d’étrangers et de nordafricains.
Les chercheurs lui reprochent d’utiliser des sources floues et de présenter des raccourcis qui cachent un contexte social : pauvreté,
absence de prise en charge…. Il faut souligner aussi qu’entre la période Occident et la période en conseil de sécurités Xavier Raufer oeuvrait dans la lutte légale contre les syndicats. En effet, à la fin de l’année 1968, après le vote de la loi sur la reconnaissancedes sections syndicales dans les entreprises, les patrons ont compris où
était leur intérêt et achètent des formations. L’objectif est simple :« Apprendre à connaître son ennemi afin d’éviter de faire des conneries ». L’idée leur est venue de créer l’Institut d’Histoire Sociale, qui bénéficiera de la nouvelle loi sur la formation professionnelle votée en juillet 1971. Un autre ancien d’Occident – recommandé par Alain Madelin – entre à son tour à l’IST, dont il devient en 1971 le secrétaire général : Christian de Bongain, alias Xavier Raufer. Il restera plus d’une dizaine d’années à l’IST. Durant cette période, il se rapproche des services de renseignements, en particulier de la DST (Direction de la surveillance du territoire), dont les hommes fréquentent de longue date l’Institut : il échange avec elle des informations sur les milieux communistes et, pour certaines de ses enquêtes, se sert de sa documentation. C’est à partir de 1981 que Raufer bifurquera vers le conseil de sécurité.
Lire Frédéric Charpier « Histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours » , « De l’extrême droite au patronat : Madelin, Devedjian, Longuet et les autres ».
Lire aussi la publication sur les recrutements avec le cas de Mohamed Bellebou, embauché au service proximité et condamné en 2010 à quatre mois de prison ferme pour avoir séquestré et menacé un élu PS https://61294045f2a0f.site123.me/bienvenu-sur-mon-blog/4-ans-d-aliot-%C3%A0-perpignan-un-maire-rn-en-relation-dans-et-hors-de-la-mairie
Louis Aliot cotoie Steve Fortel, Thomas Begué ou d’anciens candidats RN comme Olivier Brosed aujourd’hui membre d’Unité Sud.
Selon la presse Steve Fortel a été aperçu dans un dîner avec Louis Aliot. Aujourd’hui, Steve Fortel, détient une boutique pour laquelle a par ailleurs travaillé un élu Perpignanais de la liste Aliot, Xavier Baudry et s’efforce de lisser son image mais pourrait se cacher une autre radicalité.
En 2012, l’hebdomadaire raciste, antisémite et négationniste Rivarol annonce la création à Perpignan d’une « section Brasillach des Jeunesses Nationalistes. » par un certain «Letfor » ana gramme simpliste de « Fortel. » Il a été reconnu dans un défilé en utilisant des slogans comme « pas de quartier pour les pédés » en 2013, a été condamné à de la prison ferme en 2015 avant de rejoindre le mouvement catholique intégriste Civitas.
Steve Fortel et son frère Jeff sont également aperçus lors d’une manifestation à Perpignan aux côtés d’Yvan Benedetti. L'article précise aussi vidéo plus édifiante, accompagnée d’un texte. On y voit un « Bivouac du PNF 66 » (Parti Nationaliste Français) avec des drapeaux royalistes, « au milieu des montagnes à une heure de Perpignan ». Les participants font une grillade « ni halal ni kasher » et lisent Rivarol en « contemplant les mêmes flammes qui brûleront nos ennemis. »
En janvier 2024 Blast propose une enquête sur les mouvements violents d'extrême droite. Parmi certains de ces acteurs on trouve Thomas Begué qui a eu des contacts avec Louis Aliot (vidéo : vers 18 minutes 40).
Pour en savoir plus : MENACE FASCISTE : UN CAP A ÉTÉ FRANCHI" sur YouTube Vidéo https://youtu.be/TNPEZIVrN5U?si=zTYcUP5yCzJ1N-s5 ).
Le 30 mars 2023, à Perpignan, une quinzaine de militants, d'extrême droite, font irruption munis de banderoles (« LFI, complice de l'immigration... ») et de pancartes (« Le grand patronat adore les sans-papiers » entre autres), drapeaux et mégaphones afin de perturber une réunion publique de la Nupes portant sur la loi Darmanin sur l'immigration.
La presse y identifie alors Olivier Brosed ex-candidat RN (aux municipales de Toulouges en 2020 et aux régionales en 2021) puis Reconquête. Le mouvement se nomme Unité Sud.
-Unité Sud et le Perpignanais Thomas Paillet
Selon la presse en 2024 le Perpignanais Thomas Paillet apparaît dans les visuels du groupe Unité Sud Perpignan. En mars 2024, il est condamné suite à une plainte de l’Observatoire Juif de France pour provocation à la discrimination. Ses propos étaient dénoncés comme incitant à la haine raciale, notamment envers les Juifs. On note une fascination pour le masculinisme. L’une de ses vidéos porte le slogan « Détruire toutes les féministes. »
- Unité Sud et le bar identitaire
Pour la presse, en mars 2023, le bar identitaire 7.59 s’installe à Canohès, à proximité de l’Intermarché.
Selon la presse :
" dans le bar, nommé 7.59 en clin d’œil à une victoire contre les musulmans en 759, d’anciens militants et même d’ex-candidats locaux RN ou Reconquête. Certains sont membres d’Unité Sud, groupe qui avait fait une intrusion anti-migrants pendant une réunion de la Nupes à Perpignan en mars 2023. L’arrivée du bar coïncide avec du collage d’affiches (...) aussi des affiches « USP » pour Unité Sud Perpignan ".
Le Comité de Vigilance Antifasciste, le CVA (né à Perpignan en 2013, à l’époque où le groupe skinhead Ham merskins envisageait un passage dans les Pyrénées-Orientales), observe les droites radicales :
"Le département est un pays de cocagne pour les droites extrêmes. C’est une pieuvre qui se met en place".
Avant les élections européennes, sur le Telegram de Roussillon Nationaliste sont publiées des photos de collage d’affiches à Perpignan.
« La Guerre froide lui [l'extrême droite] (…) [permet un] premier redressement, mais surtout les guerres de décolonisation. L'Algérie (…) occasion du réveil : les intégristes catholiques prônant la croisade, les anciens d'Indochine humiliés, (…) tandis qu'en métropole toutes les formes du poujadisme se ralliaient à l'Algérie française dans le combat désespéré contre l'inévitable : l'indépendance de l'Algérie, (…) ».
Michel Winock (Histoire de l'extrême droite en France)
Depuis près de 4 ans la municipalité RN de Perpignan entretient et amplifie l'apologie de l'Algérie coloniale au travers d'expositions (assassinats commis par le FLN, 100 000 euros pour « Perpignan capitale des Français d'Algérie »). Le RN consolide sa dédiabolisation avec une image d'opposant à l'antisémitisme (simulant ici un intérêt pour les victimes israéliennes du terrorisme du Hamas), de l'autre le RN continue son narratif simpliste sur l'Algérie coloniale avec d'un côté les méchants terroristes du FLN et de l'autre leurs victimes. Relire cette publication https://61294045f2a0f.site123.me/bienvenu-sur-mon-blog/4-ans-d-aliot-%C3%A0-perpignan-la-culture-offre-histoire-religions-et-catalanit%C3%A9-et-l-id%C3%A9ologie-sous-jacente
La plaque Pierre Sergent à Perpignan est un symbole de l'apologie du terrorisme OAS pendant la guerre d'Algérie. La presse publie le 20 septembre 2022 l’analyse du chercheur Nicolas Lebourg. Il précise que Pierre Sergent est le chef de la Mission II, l’OAS en métropole. Le bilan de l’OAS est de 71 morts et 394 blessés en Métropole et d’environ 2 200 tués et plus de 5 000 blessés dans les territoires algériens et 750 attentats sur le sol métropolitain.
L’enquête récente sur « le Roussilon Rétrograde » évoque le rôle du Cercle Algérianiste dans l’apologie de l’Algérie colonial. Discours victimaire qui nie pendant l’époque coloniale les inégalités et la violence contre les autochtones musulmans : massacres, inégalités juridiques, destructions du monde rural, pauvreté et répressions contre les opposants pacifiques (lire Benjamin Stora "Histoire de l'Algérie coloniale (1830-1954)").
Selon la presse :
"En 2022, le Cercle Algérianiste de Perpignan organisait une commémoration controversée, qui donnera lieu au lancement d’un contre-festival par SOS racisme, Nostre Mar. (...) Nouvelle polémique en mars 2024 quand la mairie de Perpignan et le Cercle algérianiste organisent une exposition qui compare le Front de Libération Nationale, moteur de la décolonisation et de la guerre en Algérie, devenu parti politique encore actif aujourd’hui, avec le Hamas. Une juxtaposition qui tient pour les détracteurs de l’amalgame avec des photos d’exactions qui appellent à l’émotionnel pour désigner une sorte d’éternel ennemi commun".
La mairie Aliot a-t-elle des liens avec des mouvements d’extrême droite? Si le terme de « fasciste » est inapproprié pour qualifier cette municipalité, force est de constater qu’il y a une « galaxie » de liens avec différents mouvements d’extrême droite.
Selon l’enquête publiée fin avril-début juin 2024, à Perpignan se tiennent toujours des messes royalistes à l’église Saint-Matthieu de Perpignan (antenne perpignanaise d’Action Française) où l’on retrouve un ancien représentant de la Manif pour tous, le cercle catholique intégriste Gustave Thibon ou le cercle Fustel de Coulanges.
Les messes d’extrémistes dans l’arrière-boutique de la mairie de Perpignan cohabite avec une « boutique » avec pour la presse un logo de Perpignan un « Saint-Jean Baptiste auréolé quasi semblable au blason de l’antenne perpignanaise d’Action Française » et une remise en cause de la rationalité scientifique comme le festival de l’eau.
Louis Aliot, et certains de ses conseillers municipaux, continuent la « tradition » de l’ancienne municipalité, de s’afficher dans le cadre de leurs fonctions municipales, à la bénédiction des roses au mois d’avril dans le contexte de la Sant Jordi. Mais ce mélange, édiles et catholicisme, devient de plus en plus voyant et irrationnel. En 2023, on constate que des élus municipaux d’un maire et cadre national du Rassemblement National, s’affichent dans des messes pour Louis XVI, ou dans une procession pour faire tomber la pluie. Il est très probable que ces mouvements anti-démocratiques se revendiquant du catholicisme intégral n’aient jamais cessé leurs activités et en outre aient participé à la victoire de Louis Aliot.
Au niveau scolaire, dans le privé on retrouve dans le quartier du Bas Vernet la fraternité Pie X avec des classes non mixtes et dans le quartier Château Roussillon une école « mis à disposition » par la ville, précédemment du groupe Les Sarments, le cours Charles-le-Grand.
A Perpignan on pouvait observer des affiches du mouvement Civitas qui milite contre l’avortement ou pour la remigration.
Au-delà des questions de religion, la municipalité RN est accueillante pour des essayistes comme Idriss Aberkane, avec des discours maquillés de sciences virant à la pseudoscience et au confusionnisme.
Des observateurs constatent aussi des jeunes d’ultra-droite sont venus recruter des lycéens de Picasso à Perpignan dans une période où on constate aussi des croix gammées taguées dans l’enceinte même du lycée.
Dans l’enquête publiée fin avril-début juin 2024 la presse revient sur la connexion d’élus du maire Louis Aliot avec une filiation identitaires du « Renouveau étudiant », le GUD, proche de la fraternité Pie X.
L’enquête récente est revenue sur les recrutements dans l’ultra-droite comme Arnaud Folch, ancien de Valeurs Actuelles et de Minute, ou Xavier Raufer, ancien d’Occident et d’Ordre Nouveau.
Parmi les embauchés on trouve un criminel : Mohamed Bellebou.
Louis Aliot a eu des contacts avec Steve Fortel ancien membre de la section Brasillach, avec un discours homophobe, proche de Civitas, et de royalistes. En janvier 2024 Blast propose une enquête sur les mouvements violents d'extrême droite. Parmi certains de ces acteurs on trouve Thomas Begué qui a eu des contacts avec Louis Aliot.
Louis Aliot cadre du RN avait désigné des candidats RN que l’on retrouve aujourd’hui chez Unité Sud. Unité Sud où on retrouve le Perpignanais Thomas Paillet. Les membres de ce collectif se retrouvent au bar identitaire 7.59 à Canohès au côté de Civitas et de néonazis.
Depuis près de 4 ans la municipalité RN de Perpignan entretient et amplifie, l'apologie de l'Algérie coloniale voire du terrorisme avec l’aide de différents groupes comme le Cercle Algérianiste.