Les 27 premiers mois du nouveau maire de Perpignan ont été ponctués d'annonces et de décisions https://61294045f2a0f.site123.me/bienvenu-sur-mon-blog/septembre-2022-27-mois-d-aliot-%C3%A0-perpignan-par-olivier-gandou
Les 3 mois qui ont suivi ont été marqués par des décisions et de la communication.
Pendant ce trimestre Louis Aliot termine sa campagne en France pour la présidence du RN puis enchaine sur la campagne des cantonales Perpignan-Canohes. Finalement Louis Aliot gagne tout en faisant un des plus mauvais résultats pour le FN/RN de ces dernières années.
Nomination et recrutements : quel directeur pour le théâtre de l’Archipel ? Un nouveau dircab ancien socialiste…
Conseil municipal : Marie-Thérèse Costa-Fesenbeck au tribunal. La mairie est condamnée pour la crèche et le blocage du lycée catalan.
Liberté d’expression : plainte contre Josie Boucher pour décourager les rappels à l’enracinement avec l’extrême droite ?
Communauté urbaine : Louis Aliot remplacé par son opposant.
Politique de sécurité : près de 28 mois pour lancer le CISPD (prévention), de la communication sur les postes de police, des chiffres sur le résutats sur la lutte contre les traffics
Une Communication tout autant abondante : nouveau poste de police, la coupe d’arbres, une catalanité de moins en moins catalane et de plus en plus religieuse, dédiabolisation (juifs, feminismme, laicité), un catholicisme subliminal, la "défense" des automobilistes (ZFE), la récupération de violences homophobes?, récupération de la mémoire sur la seconde guerre mondiale…
La priorité au campus Mailly et pas au quartier Saint Jacques.
Mobilités : l'analyse de Vélo en Têt...
Pauvreté, violences physiques et psychiques sont tout autant présentes qu’avant l’arrivée de Louis Aliot. On notera les observations des chercheurs sur le crack ( cocaïne) et la prostitution à Perpignan.
Dans un long entretien publié le 8 décembre 2022 Nicolas Lebourg rappelle que « Louis Aliot est un cas très particulier, il s’identifie au FN depuis qu’il est adulte mais a été une cheville ouvrière de la stratégie de dédiabolisation. Pour réussir une élection à deux tours, où la ligne modérée est plus adaptée il faut parvenir à unifier des électeurs que tout oppose dans leurs conditions socio-économiques. Ici ça a été le cas quand on regarde le prix du foncier des bureaux de vote pro-Aliot. Perpignan est un laboratoire social formidable. »
Le 6 décembre 2022 la presse informe que Le 16 décembre prochain, le conseil d'administration du théâtre de l'Archipel à Perpignan choisira les finalistes pour occuper le poste de directeur, vacant depuis le départ de Borja Sitja. la procédure a pris du retard. D'abord par manque de volontaires déclarés. Ensuite dans l'attente de deux candidatures qui ont tardé à se concrétiser, Le choix est désormais entre les mains des administrateurs du théâtre pensé par Jean Nouvel. Actuelle directrice par intérim, la Perpignanaise Jacky Surjus sera une des candidates à la succession de Borja Sitja. La presse ne semble pas avoir apporté de nouvelles informations sur le sujet en fin 2022.
La presse annonce le 11 octobre 2022 que Frédéric Bort prend le poste le 17 octobre, en tant que directeur de cabinet du maire RN de Perpignan Louis Aliot. Ancien directeur de cabinet de Georges Frêche à la région Languedoc-Roussillon, il est aujourd'hui conseiller régional de l'Occitanie, dans le groupe Rassemblement National. Il est d'ailleurs souvent qualifié de "patron du RN dans l'Hérault" en raison de son statut de délégué départemental du RN dans ce département. Stéphane Babey et Frédéric Bort deux anciens directeurs de cabinet d’un élu socialiste.
Marie-Thérèse Costa-Fesenbeck, est élue dans l'opposition municipale en 2014 à Perpignan, avant de rejoindre l'équipe de Louis Aliot en 2020 comme adjointe chargée des relations avec le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) et de l'Education. Elle comparaissait le 6 décembre 2022 devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour "complicité de provocation publique à la discrimination nationale, raciale ou religieuse". La justice lui reproche d'avoir mis en ligne sur le site de la fédération départementale Front national des P.-O. en
novembre 2013 un "guide pratique" à destination des candidats aux municipales de 2014 appelant à défendre la "priorité nationale" notamment dans l'attribution de logements sociaux.
Parmi ces notes de "cadrages" ou de "bonne conduite", il était notamment préconisé : "A votre niveau d'élu local, vous aurez à cœur de réclamer l'application des nombreux points du programme du Front national sur l'immigration. En exemple, l'application de la priorité nationale dans l'accès aux logements sociaux". Sachant qu'aucune condition de nationalité n'est requise pour ce type de demande en France.
-Rappel des faits
Mars 2022, au début de l’invasion de l’Ukraine, Josie Boucher se veut critique vis-à-vis du voyage de Louis Aliot en Pologne. La presse publie 5 mars 2022 : « Josie Boucher, pour le Nouveau parti anticapitaliste, s'oppose "à ce cirque que fait le maire de Perpignan (en allant chercher des réfugiés en bus à la frontière polonaise, NDLR). Les réfugiés ukrainiens n'ont pas grand-chose à attendre des fascistes. On sait ce qu'ils pensent des réfugiés.".
Le maire Louis Aliot, après la session du conseil municipal du 24 mar 2022 avait déposé plainte au nom de la commune en mars 2022 contre Josie Boucher, militante associative, syndicale et politique bien connue pour ses engagements antiracistes et anticolonialistes, investie notamment dans l’accueil des migrants et la défense des sans-papiers., à la suite d'une manifestation en soutien au peuple ukrainien.
Louis Aliot et son camp n’avaient pas apprécié ces mots qui, selon eux, portaient gravement atteinte à l’image de la commune.
-Fin 2022
En septembre 2022 Josie Bouche avait reçu un courrier du juge d'instruction indiquant qu'elle envisageait sa mise en examen.
Le 7 novembre la presse publie : « Et il y a deux semaines environ, j'ai été informée que c'était fait par la vice-présidente chargée de l’instruction au tribunal judiciaire de Perpignan", explique Josie Boucher, ainsi poursuivie pour "avoir injurié la commune de Perpignan, en la personne de son maire en exercice Louis Aliot".
Dans le cadre de la loi sur le droit de la presse, qui comprend la diffamation ou les injures publiques, le juge doit uniquement établir si les propos ont été tenus ou pas, il n'a pas pour mission de contrôler leur bien-fondé, cela se fait à l'audience, si elle a lieu", précise le procureur de la République de Perpignan.
Malgré le rassemblement de soutien le 18 novembre 2022, Louis Aliot persiste dans la presse. 19 novembre, Louis Aliot déclare :"Nous avons porté plainte d'abord parce que c'est la mairie qui est attaquée. Et la mairie, ce sont tous les Perpignanais. La plainte est déposée pour injure contre un corps constitué, en espèce la Ville de Perpignan", ajoute le maire Rassemblement national. "Je serai intransigeant à ce sujet". Avant d'ajouter, "il n'y a pas plus de raison que l'on me traite de fasciste".
-fascisme, extrême droite et Rassemblement National
Le fascisme comme idéologie de Mussolini est éloignée de l’idéologie du Front National et du Rassemblement National. Mais toutes ces idéologies sont des courants de l’extrême droite. On peut reprocher à Josie Boucher d’utiliser une étiquette confuse pour désigner à la fois le cadre d’un parti d’extrême droite et le maire de Perpignan mais on peut se demander si en démocratie on peut utiliser le temps et les moyens de la justice pour juger cette maladresse, qui plus est au frais du contribuable ?
-La diffamation inacceptable dans un sens mais dans pas dans l’autre ?
Il faut rappeler que cette été le maire a accusé un opposant de soutenir le terrorisme islamiste. Le 28 juillet 2022, la mairie de Perpignan, a réagi par un communiqué titré "L’Influenceur Nasdas prend comme avocat un défenseur de Daesh" et écrit : "Ce choix est une insulte à toutes les familles de victimes quelques jours à peine après la fin du procès des attentats du 13 Novembre. Il révèle aussi que derrière la personnalité médiatique se cache un tout autre personnage dont les actes commencent à révéler les véritables orientations."
On peut se demander si ce procès pour décourager les rappels à l’enracinement du FN/RN avec l’extrême droite ? Ou une volonté de faire taire toute opposition ?
La presse informe que le 24 octobre 2022, lors du conseil communautaire de Perpignan Méditerranée Métropole, que les élus ont voté pour remplacer Louis Aliot en tant que membre du conseil d’administration d’Habitat Perpignan Méditerranée. Louis Aliot n’aurait assisté qu’à 1 des 14 réunions du conseil d’administration d’Habitat Perpignan Méditerranée. À l’issue du vote, seulement 25 des 31 élus du groupe de Louis Aliot ont soutenu le candidat proposé par ce dernier. La majorité, 42 élus, lui a préféré Bruno Nougayrède, élu d’opposition à la mairie de Perpignan. Le groupe de Louis Aliot avait également été mis en minorité lors du remplacement, pour cause de députation, de Sophie Blanc en tant que représentante PMM à l’Assemblée des territoires. Fatima Dahine fut élue par 38 voix contre 22 en faveur de Frédéric Gourrier.
La première année, La politique de prévention se limitait à une médiation dans les quartiers et la police municipale dans les écoles. Puis lancement au conseil municipal de décembre 2021 du CISPD, le Conseil Intercommunal de Sécurité, et de Prévention de la Délinquance.
Le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) est une instance française chargée de la coordination locale du contrat local de sécurité (CLS) ou de la stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance (STSPD). Il réunit, selon le territoire, l’ensemble des acteurs prenant part à l’application des politiques de sécurité et de prévention de la délinquance.
Le Facebook de l’intercommunalité de Perpignan annonce le 14 octobre 2022 l’ 📌Approbation de la création du CISPD par les 36 communes de PMM en Assemblée plénière du 13 octobre 2022. La publication précise : «Le CISPD de Perpignan Méditerranée Métropole a pour mission d'élaborer une stratégie territoriale cohérente et dynamique, d’animer son territoire en matière de prévention, de suivre son exécution et son évaluation. Cette stratégie repose sur trois approches identifiées par les maires : 👉
Elles concernent : • la mise en œuvre d’un observatoire de la délinquance • la mise en œuvre d’actions concernant la tranquillité publique • la mise en œuvre d’actions de prévention 💬Ces choix ont été déterminés à partir d’un état des lieux effectué sur les 36 communes de l’agglomération de PMM. L’objectif est d’assurer sur le territoire la qualité de vie et la tranquillité publique que chacun est en droit d’espérer.
📄L’assemblée a voté à l’unanimité le règlement intérieur et la charte de déontologie, éléments fondateurs de la création du CISPD.Etaient présents : R. VILA, Président de Perpignan Méditerranée Métropole, R. FURCY, Préfet des Pyrénées-Orientales, L.ALIOT, Maire de Perpignan, B. DESMARTIN, Directeur Départemental de la Sécurité Publique, JD. CAVAILLE, Procureur de la République, A. GOUDARD, Colonel commandant des groupements de Gendarmeries Départementales de PO, S.KHEDIMI, Inspecteur d’académie. Etaient également présents, M.BARTHES, Président de la Ligue de l'Enseignement 66, Solidarité Pyrénées, l’Association Enfance Catalane ainsi que l’Association APEX 66."».
On peut se demander si les informations privées échangées lors des réunions du CISPD seront utilisées à bon escient.
Il faut souligner que Louis Aliot mène une politique de sécurité à Perpignan depuis 30 mois sans concertation avec les instances de prévention de la délinquance.
-La police dans les écoles : une intervention peu communiquée
La municipalité communique peu sur les interventions de sa police dans les écoles. Des fois des échos » de visites dans les écoles primaires.
Selon la presse en fin 2022, la police municipale a participé avec d’autres polices dans un lycée de Perpignan : «En fin d'année scolaire 2022, les uniformes ont défilé au lycée Arago de Perpignan pour les élèves de première spécialité HGGSP (histoire-géographie-géopolitique et sciences politiques) de Laetitia Cologni. Le temps d’un projet, sa classe a été confrontée aux forces de l’ordre locales pour se comprendre… mutuellement. "(....) L’idée était de rencontrer les institutions policières et militaires locales, comprendre missions et vécu en cassant les clichés regrettables".(...) Toutes les structures sollicitées ont joué le jeu, même les moins habituées au contact scolaire". Philippe Rouch, directeur général de la police municipale de Perpignan, a envoyé son directeur du pôle proximité Hadi Semaïl et le brigadier-chef principal Manuel Erband pour une prise de contact très interactive. Investie, la PM a grand ouvert ses portes, organisé des ateliers « incroyables » avec les brigades cynophiles, VTT et le centre de vidéoprotection. Les jeunes ont aussi patrouillé en ville avec des îlotiers fiers de montrer leur engagement auprès des Perpignanais.».
Le Facebook de Louis Aliot communique 22 novembre 2022 : " Depuis mi-septembre, suite à la délégation de pouvoir de fermeture du Préfet, la ville de Perpignan a engagé 15 procédures à l’encontre d’épiceries de nuit principalement, allant de la mise en demeure à la fermeture administrative. Les établissements qui ne respectent pas la loi et la tranquillité publique ne sont pas les bienvenus à Perpignan."
Le 23 novembre 2022 la presse explique que « À la demande de Louis Aliot, le préfet Rodrigue Furcy lui a délégué l’une de ses compétences. Depuis le 12 septembre et pour une durée de six mois, le maire de Perpignan peut prononcer, au nom de l’État, mais toujours sous son autorité, la fermeture administrative de plusieurs établissements. Les bars et restaurants, pour une durée maximale de deux mois, en cas de "trouble à l’ordre public, à la santé, à la tranquillité ou à la moralité publique". Les établissements de vente à emporter, pour une durée maximale 3 mois, en raison de "trouble à l’ordre public, à la santé, à la tranquillité". Les établissements diffusant de la musique amplifiée, pour au maximum 3 mois, en cas de "trouble à l’ordre public, à la santé ou à la tranquillité". À ce jour, le maire a prononcé deux mesures de fermeture administrative pour "trouble à l’ordre public". Au total, il aurait ordonné 15 procédures allant de la mise en demeure à la fermeture administrative. Toutes pour des épiceries.
Après l'ouverture par la municipalité de Perpignan d'un sixième poste de police municipale le 9 novembre dernier sur la place Rigaud, la presse fait le 23 novembre 2022 le point de la politique municipale :
-300 caméras de surveillance et, en premier lieu, six postes de police municipale à ce jour répartis dans la ville, au Palmarium sur la place Arago, au Moulin à Vent, quartier Gare, au Bas-Vernet et depuis le 9 novembre en plein cœur du centre historique, place Rigaud pour veiller aussi sur le campus Mailly
-192 policiers municipaux armés dont 26 recrutés en 2021 et 14 en 2022 (la barre des 200 devant être atteinte au premier semestre 2023),
-dans chaque poste, un agent d’accueil reçoit le public pour les doléances de 9h à 17h. Exception faite du site du Moulin-à-Vent où un agent de la police nationale prend aussi les plaintes (à raison de cinq à six par jour, notamment pour du tapage, dégradations de véhicules, des viols…)
[« De l’aveu même de Louis Aliot, ces postes de police municipale ont surtout la fonction de "canaliser et de participer à la lutte contre le sentiment d’insécurité. C’est important en termes d’image. »],
-Jusqu’à 20 heures, une équipe patrouille dans son secteur d’action. Avant d’être relevée par la brigade de nuit composée de 16 agents,
- 15 agents VTT centre-ville.
La presse révèle le 23 novembre 2022 que dans une décision du 17 mars 2022, qui vient d'être rendue publique, le tribunal administratif de Montpellier vient d'annuler la décision du maire de Perpignan de dédier les locaux de l'ancien hôtel-restaurant à la police. le maire RN de Perpignan n’abandonne pas. Son objectif désormais, est tout autre. Il vise à y "loger" 14 agents municipaux armés, membres de la Force action propreté (FAP). Concrètement, leur mission est de lutter contre les dépôts d'ordures sauvages. Mais aussi de répondre aux problèmes de voirie.
Quant à l'association qui devait, au premier étage, installer un centre d'accueil pour femmes battues, elle a abandonné l'idée.
La Ville souhaite créer une structure qu'elle gérerait pour accueillir les personnes sans domicile fixe : «Louis Aliot avoue être limité dans ses actions pour ce qu’il appelle "la lutte vis-à-vis des personnes sans domicile fixe" qu’il précise vouloir "intensifier". Sa solution? Créer un centre d’accueil composé d’une quarantaine ou cinquantaine de places pour les SDF. "Je me suis rendu compte qu’à Perpignan un tel lieu, géré par la mairie, n’existait pas, précise-t-il. L’idée est d’ouvrir un espace avec des salles ou des chambres où on peut les emmener et qu’ils soient pris en charge par des associations s’occupant d’eux. Cela permettrait de soulager la police municipale pour qu’elle puisse se consacrer à d’autres interventions". (…) Pour la petite histoire, Louis Aliot confie s’être appuyé sur
l’exemple biterrois pour lancer cette initiative. Le centre d’accueil coûterait à la municipalité de Robert Ménard "200000 par an".
(…) La municipalité serait actuellement à la recherche d’un lieu. Aucune date d’ouverture n’est connue.».
Le Facebook de Louis Aliot communique 6 décembre 2022 : " 👩✈️ #Sécurité : les agents de la #PoliceMunicipale de #Perpignan interpellent un individu recherché. 👉 Les agents de la Police municipale de Perpignan ont interpellé hier un individu qui a commis plusieurs vols avec effraction sur les chalets des commerçants, ainsi que des vols avec violence commis à Perpignan et dans d’autres communes. Des délits pour lesquels il était déjà recherché. Les Policiers municipaux de la brigade du centre-ville l’ont interpellé grâce au travail mené par les opérateurs de #vidéosurveillance. Il va maintenant être déféré au Parquet. Cette opération est le fruit de la #coopération entre les différents services et de la réactivité des #agents de la Police municipale sur le terrain. ».
Pour rappel le taux d’élucidation avec caméra est faible.
Une étude menée par Guillaume Gormand, chercheur au Centre d’études et de recherche sur la diplomatie, l’administration publique et le politique à la demande du Centre de recherche de l’Ecole des officiers de la gendarmerie de Melun démontre que « sur 1 939 enquêtes, 22 seulement à avoir été élucidées ont pu bénéficier d’éléments tirés de l’exploitation d’enregistrements de vidéoprotection publique,
soit 1,13 % du total.
En ne retenant que les enquêtes élucidées, l’étude révèle que 5,87 % ont bénéficié d’une contribution vidéo, soit environ 1 sur 20 ».
La presse nationale a mené récemment une enquête et révèle qu’au cours de la première année du mandat, la ville a dépensé près de
830.000 euros en autopromotion :
spots publicitaires, affiches, publireportages…
- au Moulin à Vent avec panneau police nationale
En ce début d'octobre 2022 le panneau "police nationale" s'ajoute au panneau du poste "police municipale" du Moulin à Vent.
C’est la mise en valeur d'une décision récente. Au cours du conseil municipal du 22 septembre 2022, l’assemblée autorise le maire à signer une convention pour la « Création d'une unité de prise de plainte de la Police Nationale au sein du Poste de Police Municipale mixte du Moulin à Vent ».
D'autres décisions de la politique de sécurité n'ont aucune visibilité ou transparence : médiation dans les quartiers?, la police municipale dans les écoles?
-L’inauguration du poste de Police Municipale Secteur Campus Mailly
Par mail les associations reçoivent une invitation pour l’inauguration du poste de Police Municipale Secteur Campus Mailly - St Jacques - La Réal – Rigaud le :9 novembre 2022 Place Hyacinthe Rigaud. -
Poste « Campus Mailly »: une communication qui associe « lutte contre les trafics, et « Rétablir l’ordre républicain »
Le Facebook de Louis Aliot communique 9 novembre 2022 : "L’ouverture du nouveau poste de police de proximité place Hyacinthe Rigaud vise à rétablir l’ordre républicain afin de lutter contre les trafics. Leurs missions de sécurisation : Autour du Campus Mailly, Hôtel Pams, lieu culturel, Stationnement, Stupéfiants, Squat, Code la route, Troubles du voisinage, Salubrité, Arrêtés du Maire, Fermeture des commerces. La sécurité des Perpignanaises et des Perpignanais reste une priorité pour l’équipe municipale qui continue à prendre les mesures nécessaires."
Le Facebook de la ville mentionne le jour même « Rétablir l’ordre républicain : « "#Sécurité #Proximité : Inauguration du nouveau Poste de Police Municipale Rigaud 👨✈👉 Aujourd’hui, Louis Aliot, maire de Perpignan, en présence de nombreux élus, inaugurait le tout nouveau poste de police municipale situé Place Rigaud, à deux pas du Campus Mailly.🗣️ Rétablir l’ordre républicain et la tranquillité publique dans les quartiers de #Perpignan, priorités de la municipalité menée par Louis Aliot : c’est le 5️⃣ème poste de police municipale qui est mis en place depuis 2020. À noter également, la création d’une brigade « centre-ville ».
Dans la presse
La presse couvre la conférence de presse et publie le jour même : «Louis Aliot a aussi annoncé la création d'une nouvelle brigade qui sera dédiée au centre-ville. Ils assureront des patrouilles pédestres et VTT. (…) Louis Aliot a annoncé la création d'une "brigade de centre-ville". Deux référents de secteur, six agents de police municipale, appuyés plusieurs fois par semaine de cinq agents de surveillance de la voie publique (ASVP) assureront des patrouilles pédestres et VTT. "Ils feront une surveillance générale, sécuriseront les fermetures des commerces et le secteur du campus Mailly", précise le maire RN de Perpignan. Ils seront aussi missionnés pour la répression des infractions concernant le stationnement et le Code de la route. Pour intervenir en cas de squats ou de troubles du voisinage. Ou encore pour veiller à la salubrité ou à la sécurisation d'événements et festivités. Ces policiers font partie de la trentaine d'agents dernièrement embauchés par Louis Aliot, assurant ne pas avoir "dépouillé" un service pour la création de cette nouvelle brigade.».
La presse précise aussi son fonctionnement : «Un agent administratif y assurera l'accueil.
Mais il y sera impossible de déposer plainte,
procédure réservée aux officiers de police judiciaire. "Nous espérons qu'une permanence puisse être assurée par un agent de la police nationale comme c'est le cas au Moulin à Vent", précise le maire. 300 plaintes y auraient déjà été déposées en un peu moins d'un an. Ce poste de police sera ouvert de 9 heures à 17 heures. ».
On peut se demander s’il s’agit de rassurer les étudiants du centre ville, place Rigaud. Cela donne l’impression qu'installer les étudiants est plus prioritaire que commencer à s'occuper du quartier Saint-Jacques, abandonné depuis des dizaines d'années.
Le 8 octobre 2022 la presse communique : «Selon la municipalité, différentes expertises ont démontré que sur les 52 platanes de l'avenue du Lycée à Perpignan, 17 sont malades. Ils seront abattus du 24 octobre au 5 novembre annonce le maire du quartier ouest, Xavier Baudry.Le diagnostic des experts arboricoles mandatés par la direction de la nature urbaine de la Ville est sans appel : avenue du Lycée, dans le quartier Saint-Martin, 17 platanes sont malades.».
Le 21 octobre une association de citoyens demande à surseoir, à la décision d'abattre 17 platanes situés avenue du Lycée à Perpignan, et de faire une contre-expertise.
Le 24 octobre 2022 la presse communique sur l’abattage d’arbre et ses conséquences du 24 octobre au 4 novembre: «Alors que l'abattage de 17 platanes malades sur l'avenue du Lycée a commencé ce lundi 24 octobre, les conditions de circulation ont été modifiées : du 24 octobre au 4 novembre, la circulation sera interdite sur une partie de l'avenue, afin d'éviter tout accident. La première semaine sera consacrée à l'abattage, alors que la deuxième semaine des travaux verra la replantation de 17 nouveaux platanes en bonne santé. Pour circuler, en arrivant du cours Lazare-Escarguel, on ne pourra donc pas tourner directement à droite. Il faudra continuer sur le boulevard des Pyrénées, et tourner sur la rue du Capcir un peu plus loin pour déboucher sur la partie accessible de l'avenue.Concernant le stationnement, ceux qui ont l'habitude de venir se garer sur le parking du lycée Arago devront trouver d'autres places : même après l'abattage, les engins seront toujours là pour la replantation.».
Le 24 octobre 2022 le Facebook de la mairie communique que «Communication municipale sur l'abatage aujourd'hui ⚠️ Opération de protection de l’#Environnement et #Sécurité des citoyens ce matin : - Abattage des arbres 🌳 qui étaient dans un état sanitaire dangereux (risque de chutes) sur l’avenue du Lycée par la division Nature Urbaine de la Mairie & la GNSA. - Avant la deuxième étape : Replantation des arbres 🌳 pour préserver le cadre naturel urbain. #QuartierOuest #Lycée #Protection #Arbres #PerpignanMaVille ».
-Certains élus communiquent sur une « ville qui plante »
Certains élus de la majorité aiguisent leurs arguments sur les réseaux sociaux : «Voici le décompte des arbres arrachés et plantés depuis l'élection de Louis Aliot : Arrachés : 809 (maladies ou danger pour les populations) Plantés individuellement : 3502 Plantés en forêts : 13000 (plantations non individuelles) Il manque les arbres plantés par l'agglo sur le territoire de Perpignan (pistes cyclables, bassins de rétention espaces divers leur appartenant.. Chiffres officiels vérifiables. A savoir que le rythme de plantations va baisser à l'avenir car suite à la sécheresse, ne seront plantés que les espaces arrosables."
-Regard sur les termes de la communication municipale
La mairie met avant la dangerosité (« état sanitaire dangereux », « risque de chutes ») et sur son rôle protecteur (« Opération de protection », « Sécurité des citoyens » ). Elle conclue sur une transition vers un renouveau naturel et écologique (« Replantation des arbres 🌳 pour préserver le cadre naturel urbain »).
-L’argument de la sécurité
Il est indéniable que certains arbres étaient rongés à 80% et qu’ils représentaient un danger qu’il fallait supprimer. Mais l’observation de certains arbres coupés démontre que certains étaient encore sains et ne présentaient pas de danger immédiat.
-La question récurrente de la non consultation
Comme de nombreux sujets (changement de noms, mobilités, démolitions…) le principal problème à Perpignan est la quasi absence de consultation.
-La fête de la catalanité sous Aliot : un glissement vers le folklorisme
Le Facebook de la Ville annonce le 9 octobre 2022 : «"#Évènement : Fête Catalane au Parc Sant Vicens le 15 octobre 2022 🔴🟡👉 Le samedi 15 octobre, de 10h à 18h30, c'est une journée sous le signe de la catalanité qui est organisée par la Ville de #Perpignan et le comité d’animation du territoire Est, avec défilés, géants, sardanes, marché artisanal, et la présence d'écrivains. Restauration et buvette sur place."». Les habitués des fêtes catalanes à Perpignan peuvent remarquer des écussons à 3 barres au lieu des quatre barres rouges. Mais surtout on peut remarquer la disparition de la langue catalane dans l’affiche. Jusqu’à 2019 la plupart des documents de communication municipaux contenaient du catalan.
Le contraste avec une commune voisine
En octobre 2022, Cabestany, commune limitrophe, assume une communication avec du catalan pour ses « festes catalanes ».
-L’étrange cérémonie d’Hommage à Jaume III, « dernier roi de Majorque »
Le Facebook de la Ville annonce le 26 octobre 2022 : «_#Cérémonie : Hommage à Jaume III, dernier roi de Majorque 👑👉 Hier soir, Louis Aliot, maire de #Perpignan, et de nombreux élus, rendaient hommage à Jaume III, dernier roi Majorque, à l’occasion de la cérémonie qui se tenait en la cathédrale Saint Jean-Baptiste.".
Sur les réseaux sociaux l’historien Joan Peytavi soulignera qu’il y a une « tradition » dans ce département à rappeler la période majorquine comme une histoire médiévale, pour sous-entendre qu’avant ce n’était pas catalan.
Le 1ier novembre 2022, Michel lloubes, publie sur Facebook le constat du développement d’une ostentation religieuse :
« "LA CATHEDRALE SAINT–JEAN NOUVEAU FIEF DU TRADITIONALISME PYRENEEN-ORIENTAL ? (…) Aujourd'hui, donc, questions : est-ce par opportunisme, afin de mettre le diocèse de Perpignan-Elne en meilleure harmonie avec la municipalité de Perpignan ? Est-ce pour seulement chanter Veni Créator avec une chasuble d'or ? Où sont-ce plutôt les deux à la fois ? On ne sait vraiment , car si l'affaire couvait depuis quelques temps, l'éclosion n'en fut pas moins brutale en cette cathédrale Saint-Jean où semble s’être établi, et à vitesse grand V ces dernières semaines, ce que l’on ne peut plus taxer de petits
signes extérieurs, mais bel et bien de grand pavois du traditionalisme militant !
Et le tout sous une profusion jamais vue de soyeuses senyeres catalanes du plus superbe effet ! Le ton avait-il été donné l’an dernier par l’évêque sortant Norbert Turini en quelques cérémonies où il était apparu avec tous les atours, (cérémoniaire compris), datant d'un plus que désuet XIXème siècle ? Là non plus les paroissiens lambda n’ont pas de réponse , mais ils ont été nombreux à faire état de leur surprise une première fois lors de la fête de saint Gaudérique-Galdric jusqu’alors sobrement marquée mais qui, soudainement , s’était retrouvée revêtue de toute la gloire de la pompe tradi : son piston, ses clapets, sa crépine, voire ses Vannes d'affinités électives. Mais la cerise sur le gâteau est tout de même la récente et très funéraire célébration en hommage à un Jacques III de Majorque, ressorti de sept siècles d’oubli et d’indifférence totale de la part du clergé local et qui soudainement se voyait installé sous un noir et magnifique catafalque. Louis XVI en l'église Saint Matthieu en rigole encore ! Peut-on se perdre en conjonctures ? Oui, car évidemment quel que soit l’angle sous lequel on examine la question tout cela semble manquer de cohérence, de finesse et finalement de crédibilité. Sur le plan religieux d’abord, c’est quoi ce curieux anachronisme, ces vêtures et cette liturgie d’autres latinités, sous l’actuelle et réprobatrice autorité du pape François ? Sur le banc des politiques subitement confits de dévotion, ensuite : imagine t-on Louis Aliot, au nom d’une aussi surprenante que cocasse conversion, demander d'esborar el Tractat dels Pirineus et rétablir le Royaume de Majorque ? Somnieu, gent catalana ! ».
-Lycée catalan : la justice condamne la mairie de Perpignan
Le 14 octobre 2021 la presse révèle que l’association La Bressola porte plainte et accuse Louis Aliot de « trahison » pour avoir bloqué le projet de lycée en catalan à Perpignan. La mairie de Perpignan a décidé d’exercer son droit de préemption pour l’achat du bâtiment historique. Alors même que l’école avait déjà versé un acompte de 60.000 euros pour acquérir le bien dans le quartier du Vernet.
Le tribunal administratif de Montpellier rend son jugement le 14 décembre 2021 et se prononce en faveur de La Bressola et suspend la préemption de la mairie de Perpignan Monastère de Sainte Claire. La commune versera à l’Association La Bressola la somme de 2.000 euros en application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Le Tribunal administratif a annulé le 30 décembre 2022 la préemption par la Ville de Perpignan du couvent des Clarisses-monastère Sainte-Claire. La Bressola peut désormais se porter définitivement acquéreur pour mener à bien son projet de collège et lycée catalan dans le quartier du Vernet. La mairie a deux mois pour faire appel.
Comme mentionné dans la partie « Aliot et la catalanité », la catalanité sort de l’ombre pour des questions religieuses. Ce trimestre encore, on constate aussi la communication municipale pour d’autres aspects du catholicisme.
Le 21 novembre 2022 le Facebook de la Ville communique : «"21/11/22 "🎤 #Évènement : Père Michel-Marie en concert ce samedi 26 novembre 🎶 👉 Samedi 26 novembre à 20h au Théâtre Municipal Jordi Père Cerdà, le Père Michel-Marie nous offre un récital de chansons, tout public à partir de 8 ans. ».
Le 3 décembre 2022 le Facebook de la Ville communique : «"🇫🇷 #Cérémonie de la Sainte Geneviève à l’Église Saint-Jacques le vendredi 2 décembre 👮🏻♀️👉 Hier, Louis Aliot, maire de #Perpignan, et de nombreux élus, participaient à la cérémonie de la Sainte-Geneviève, patronne de la gendarmerie nationale, qui se déroulait en fin de matinée en l’Église Saint-Jacques."
-Le retour de la crèche sous des airs de défense de la culture locale (« pessebre »)
Dès 2010 l’ancien maire Jean-Marc Pujol avait fait le choix d’installer la crèche dans le patio de l’hôtel de ville, juste en dessous de la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Louis Aliot continue cette tradition du précédent maire mais il y ajoute une crèche dans toutes les affiches des festivités. Près d’un décor type père Noêl on trouve dans un coin du dessin, une crèche.
Le 16 novembre 2022, le Conseil d'État avait confirmé l'interdiction de la crèche de Noël de la mairie de Beaucaire, dirigée par le maire RN Julien Sanchez. La justice a ordonné 14 décembre 2022 à la mairie de Béziers de retirer la crèche de Noël située dans la cour d'honneur de l'Hôtel de ville d'ici 24h sous peine d'astreinte de 100 euros par jour. Celle de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales fait également l'objet d'une saisie auprès du tribunal administratif de Montpellier par la LDH, dont l'audience était prévue le 20 décembre.
Le Facebook de la Ville annonce le 2 décembre 2022 Aliot 02/12/22 "La culture locale c’est aussi nos Pessebre et donc notre crèche est bien installée en mairie ! Joyeux Noël !". Lors du Conseil Municipal de décembre 2022 Louis Aliot rajoute : « Non, répondrons les défenseurs de la crèche à la mairie. Louis Aliot déclarait en présentant sa motion de sauvegarde : « Nous sommes attristés par le comportement d’un certain nombre d’associations qui nous ont assigné devant le tribunal administratif de Montpellier pour nous faire démonter le Pessebre que nous avons à l’hôtel de ville (…) Aujourd’hui les Pessebres sont passés dans le patrimoine culturel de notre ville ».
Le tribunal a rendu sa décision, crèche ou Pessebre, la scène de la nativité devra quitter le patio de l’hôtel de ville de Perpignan sous 24heures. Le tribunal administratif a assorti sa peine d’une astreinte de 100 euros par jour de retard. De son côté, le maire a déclaré vouloir conserver la crèche jusqu’au 2 janvier 2023. Sur le Facebook de la ville on peut lire le 22 décembre 2022 : “Suite au point presse de ce mercredi 21 décembre à l'Hôtel de Ville, le maire Louis Aliot communique :« Comme chaque année, et cela dans le plus strict respect des coutumes propres au Pays Catalan, la municipalité expose un Pessebre de Noël dans le patio de La Loge de Mer. En faisant cela, la Ville offre à des milliers de personnes, les moyens de participer à la célébration de nos traditions dans un lieu emblématique de la culture catalane. Malheureusement, la Ligue des droits de l’Homme et plusieurs organisations politiques ont décidé d’instrumentaliser la laïcité de la République et la justice administrative pour faire obstacle à l’expression de nos traditions, de nos héritages et plus généralement pour nous empêcher d’être ce que nous sommes. Des médias locaux rapportent que le sens de la décision attendue au sujet du Pessebre aurait été donné la nuit dernière, et que le Tribunal administratif de Montpellier aurait condamné sa présence et ordonné son retrait. Bien qu’elle reste encore à être confirmée, c’est une information que je regrette évidemment car elle annonce une décision en total décalage avec l’engouement populaire et l’émerveillement suscité par notre Pessebre. Depuis le 25 novembre dernier, ce sont des milliers de personnes qui sont venues admirer le décor de fête fabriqué par nos agents. Il est triste de constater que des responsables politiques s’acharnent à détruire, par pure idéologie, ce que nous construisons dans le respect de nos héritages et en accord avec une très large majorité de la population. Nous priver d’un rendez-vous culturel qui fait vivre notre coeur de ville, tel est le seul résultat obtenu par ceux qui avancent à visage masqué, en détournant les procédures judiciaires et la défense des grands principes républicains de leur réelle vocation : garantir l’épanouissement de chacun.Dans l’attente de la notification officielle de la décision attendue, la Ville réaffirme son attachement à tous les éléments de notre culture catalane et dont le Pessebre fait partie ».
Curieusement la municipalité attend le 28 décembre 2022 pour communiquer sur l’exposition de l'Agrupació de Pessebristes Olot i Garrotxa via le Facebook de la ville: « #NoëlPerpignan : la tradition des pessebres célébrée à la chapelle de la Funerària jusqu’au 8 janvier 2023 🔎🪆 Si vous n’avez pas encore l’occasion de l’admirer, venez découvrir l’exposition de l'Agrupació de Pessebristes Olot i Garrotxa-OFICIAL qui met en lumière tout le savoir-faire catalan et la tradition des pessebres. 🕘 Depuis la Chapelle de la Funerària, au cœur du Campo Santo, RDV de 11 h 00 à 17 h 30, et jusqu’à 18 h 30 les mercredis, samedis et tous les jours des vacances scolaires (fermeture à 17 h 30 le 31 décembre).».
Louis Aliot garde les élements religieux de la catalanité mais omet de la crèche catalane certains aspects moins prestigieux et profane comme le ‘caganer’.
*Dédiabolisation : Serge Klarsfeld, Louis Aliot et les juifs
De rapprochements publics aux fêtes juives le maire de Perpignan ne ménage pas ses efforts pour se donner une image pro-juifs.
Mi octobre 2022 Serge Klarsfeld déclare que Louis Aliot est « est actif contre l’antisémitisme, la haine d’Israël, il est proche de la communauté juive».
Serge et Beate Klarsfeld sont pourtant des opposants historiques du parti d’extrême droite.
Durant cette période le Rassemblement national souhaitait prendre la présidence d’un groupe d’étude sur d’étude sur l’antisémitisme à l’Assemblée nationale,. Mais il renonce en novembre 2022.
A Perpignan Il semblerait que Louis Aliot parvienne à rassurer une partie de la communauté juive concernant la position du Rassemblement National sur l’antisémitisme.
Cette situation ne m’étonne pas car j’avais déjà assisté l’été 2020 à Perpignan à une intervention dérangeante, lors de présentation d’un livre de l’enquête « La Main du diable – Comment l'extrême droite a voulu séduire les juifs de France". Présentation quelques semaines après la victoire de Louis Aliot en 2020.
Tout d’abord, parlons des traces journalistiques de l’évènement. La presse locale publie le 6 août 2020 que « L'union des Etudiants juifs de France (EJF) a fait escale à Perpignan ce jeudi 6 août dans le cadre de son université d'été qui sillonne le sud de la France (…) Tandis qu'une quarantaine de militants tractait dans le centre-ville de Perpignan dans l'après-midi, Noémie Madar présidente nationale de l'Union, tenait une conférence de presse au Mas des Arcardes à Perpignan. Ici même où, quelques minutes plus tard, une présentation de l’enquête La Main du diable – Comment l'extrême droite a voulu séduire les juifs de France" serait exposée par ses deux auteurs Jonathan Hayoun, réalisateur, et Judith Cohen Solal. ». L’article ne mentionne rien des échanges autour du livre. Pour ma part, je ne me souviens pas de la présence de journalistes.
En revanche je me souviens d’une salle remplie de nombreux jeunes arborant le symbole de L'union des Etudiants juifs de France (EJF) et dégageant un enthousiasme pour faire barrage à l’antisémitisme. Après la présentation des observations des tentatives de membres du Front National/Rassemblement National pour dédiaboliser le parti, commence une succession d’intervention dans le sens des auteurs. Mais une intervention diverge. Un vieux monsieur portant une kippa se lève pour dire qu’il craint plus les jeunes musulmans que le Rassemblement National. Froid dans la salle…
-Aliot et l’image de lutte contre l’antisémitisme : une histoire ancienne
La lecture de « La Main du diable – Comment l'extrême droite a voulu séduire les juifs de France" » nous donne des indices pourquoi une partie de la communauté juive était déjà « rassurée » en août 2020 :
-Aliot le maire de Perpignan et l’image de lutte contre l’antisémitisme : une démarche dès le début de mandat
Cette démarche en tant que cadre du RN continue dès le début du mandat de maire :
Le 19 juillet 2020 le maire participe à l'hommage de la journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux "Justes" de France en présence de divers officiels et du président de la communauté israélite.
Le 30 juillet 2020 Maurice Halimi (frère du président de la communauté juive) est nommé nouveau président du théâtre de l’Archipel Perpignan.
Le 4 septembre 2020 un tag "Mort à Israël" est visible sur un muret situé sur le parking attenant au collège Albert-Camus, rue Nature. La mairie a retiré le tag antisémite, a déposé plainte pour "injures raciales, et ne souhaitait pas s'exprimer sur le sujet.
le 18 septembre 2020 la mairie publie en ligne: "Louis Aliot, Maire de Perpignan adresse tous ses vœux à nos compatriotes juifs en cette fête du nouvel an Rosh Hachana : « Le judaïsme tient une place importante dans l’histoire de Perpignan depuis des siècles. Nous lancerons d’ailleurs très prochainement un centre d’histoire de la présence juive riche et ancienne à Perpignan. L’occasion pour moi de dire combien je suis attaché au respect de toutes les croyances en France et de rappeler mon combat contre l’antisémitisme. » Le 10 décembre 2020 Louis Aliot souhaite sur son compte Facebook : «Bonne fête de Hanoucca à tous nos compatriotes juifs. »
-Octobre 2022 une nouvelle étape de banalisation
Le 14 octobre 2022 la presse communique sur la présence de Louis Aliot à la remise des Insignes de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur remise à Philippe Benguigui ; «Jeudi 13 octobre 2022 au soir, devant un parterre de près de 150 personnes sous la verrière de l'Hôtel Pams, le Perpignanais Philippe Benguigui, président fondateur de l'association mémorielle Zakhor pour la Mémoire, a reçu les insignes de chevalier de l'ordre national de la légion d'honneur en présence du couple Klarsfeld et du maire RN Louis Aliot.». Serge et Beate Klarsfeld - ambassadeurs honoraires de l'UNESCO de la mémoire de la Shoah - ont reçu la médaille de la Ville de Perpignan des mains de l'édile. Très vite une polémique démarre.
Le 20 octobre 2022 Serge Klarsfeld explique dans la presse que Louis Aliot va dans le bon sens. Des extraits de cette interview seront repris le jour même dans la communication municipale. Le Facebook de la ville communique le 20 octobre 2022 que "Le 13 octobre dernier, Louis Aliot, Maire de #Perpignan, remettait la médaille de la Ville à Beate et Serge #Klarsfeld, honorant ainsi le combat infatigable de ces deux personnalités pour la #justice et la #mémoire.Serge Klarsfeld a répondu aux réactions de certains s’émouvant de cette décoration : « Il y a des gens que je considère comme sectaires qui considèrent que j’ai mal agi en l’acceptant (…) J’ai reçu cette médaille du maire de Perpignan qui est actif contre l’antisémitisme, la haine d’Israël, il est proche de la communauté juive… Je considère que Louis Aliot va dans le bon sens » (Indépendant 20/10/22) ».
-Décembre 2022 nouvelle Hanouka à Perpignan
Le Facebook de la ville communique le 19 décembre 2022 : «🕯️ #Évènement : Fête des Lumières 2022✨ 👉 Hier, Place Gambetta, Louis Aliot, maire de #Perpignan, et de nombreux élus, participaient à l’allumage des bougies de Hanouka avec Maître Daniel Halimi, président de la communauté juive de Perpignan et des Pyrénées Orientales, ainsi que diverses personnalités religieuses."».
Quand il s’agit de terrorisme islamiste, la municipalité commémore les victimes. Quand il s’agit d’un ancien élu FN condamné pour terrorisme OAS,la municipalité lui prépare une plaque commémorative.
-Le terrorisme islamiste
Les associations perpignanaises reçoivent une l’invitation à la cérémonie en mémoire au Professeur d’histoire-géographie Samuel PATY, assassiné par un terroriste islamiste le 16 octobre 2020 qui se déroulera Vendredi 14 Octobre 2022 au Square Jeantet-Violet à Perpignan. Le Facebook de la ville communique le 14 octobre 2022 : «Ce vendredi 14 octobre, Louis ALIOT, maire de Perpignan, a déposé une gerbe au square Jeantet Violet, afin de rendre hommage à la mémoire de Samuel Paty, enseignant sauvagement assassiné, victime de l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le 16 octobre 2020. #SamuelPaty #hommage #villedeperpignan"».
-Le terrorisme de l’OAS pendant la Guerre d’Algérie
Le conseil municipal de septembre 2022 vote la dénomination d’une esplanade au nom Pierre Sergent. Il est lié aux principaux évènements, de la tentative de coup d’État militaire en avril 1961 à la constitution de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), le réseau terroriste des ultras anti-indépendantistes. Il est le chef de la Mission II, l’OAS en métropole. Le bilan de l’OAS est de 71 morts et 394 blessés en Métropole et d’environ 2.200 tués et plus de 5.000 blessés dans les territoires algériens.
Une trentaine d'associations, syndicats et partis politique de gauche ont manifesté le 29 octobre 2022 à Perpignan pour dénoncer la future esplanade Pierre-Sergent.
Le maire s’obstine en jetant la confusion avec les morts du stalinisme : «"La gauche a toujours été au soutien des adversaires des pieds-noirs et de l'œuvre française en Algérie. Cela fait partie de son ADN. Je pense que l'on doit respecter nos mémoires, quelles qu'elles soient", se justifie Louis Aliot, tout en appelant la gauche "à balayer devant sa porte : le parti communiste, c'est 100 millions de morts". Louis Aliot dans le cas de Pierre Sergent ne veut garder que les points positifs : «fait qu'il soit un résistant, qu'il ait porté l'étoile jaune en solidarité avec les Juifs persécutés à cette époque-là. ».
*Laïcité dans certaines situations
-Laïcité et féminisme (quand il s’agit de l’Iran)
Le Facebook de la ville communique le 14 octobre 2022 : «"#communiquédepresse #villedeperpignan Contre le port du voile, symbole de l’oppression des femmes, Perpignan est solidaire des femmes iraniennes ! Depuis plusieurs semaines, des manifestations de femmes iraniennes protestent contre les violences qui leur sont faites relativement à leur volonté de ne plus porter le voile islamique. D’après plusieurs ONG, des centaines de femmes seraient décédées dans ces actes de résistance. Rappelons que ces femmes, en première ligne de ces manifestations, ont enlevé leurs foulards pour protester contre le hijab obligatoire en demandant justice et liberté, bravant la violence du gouvernement islamique. La Ville de Perpignan adresse son soutien aux familles des victimes et condamne avec force la répression de ces manifestations pacifiques de libération de la femme. A quelques jours de la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty et au moment où la laïcité à la française est durement éprouvée par l’infiltration de l’idéologie islamiste à l’école et dans les services publics, la Mairie de Perpignan rappelle son attachement aux droits de l’homme et du citoyen ainsi qu’aux valeurs de la République française. Pour ne pas connaître demain des situations à l’iranienne, il devient urgent à ce que le Gouvernement fasse fermement respecter nos lois sur la laïcité et entreprenne le démantèlement de tous les réseaux islamistes extrémistes présents sur notre sol.».
Le Facebook de la ville communique le 25 novembre 2022 sur la :" 🧡 Lutte contre les #violences faites aux #femmes : l'orange est à l'honneur à #Perpignan en ce vendredi 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes 🧡"
-Médaille de la ville de Perpignan à Fariba Hachtroudi
La presse informe que le « 2 décembre 2022, à partir de 18 heures (série de dédicaces prévue), Louis Aliot, maire de Perpignan et André Bonet son adjoint délégué à la culture, accueilleront à l'Hôtel de Ville l'écrivaine franco iranienne à l'occasion de la sortie de son nouveau - gros - livre (475 pages) "Ali, La parole défendue"».
Le Facebook de Louis Aliot mentionne la médaille de la ville : «"Je suis honoré d’accueillir et remettre la médaille de la ville de Perpignan à Farida HACHTROUDI luttant contre le régime théocratique qui persécute les jeunes en Iran."»
*L’instrumentalisation à Perpignan du meurtre d’une jeune fille à Paris
Le 15 octobre 2022 une jeune fille est torturée et assassinée à Paris et la principale suspecte, Dahbia B est une Algérienne de 24 ans. Très vite l'extrême droite incrimine l'immigration irrégulière. L'eurodéputé RN Jordan Bardella, avait dénoncé dans un tweet "l'ensauvagement et l'immigration",
Le Facebook de la ville communique le 20 octobre 2022 : «"« Les élus de la Ville de Perpignan honoreront ce vendredi 21 octobre, à 18 h 00, la mémoire de #Lola, jeune fille sauvagement torturée et assassinée à Paris, par une minute de silence devant la Mairie. J’invite tous ceux qui le souhaitent et le peuvent, à observer ce moment de recueillement et de solidarité pour la famille de Lola. Au nom de tous les Perpignanais, j’adresse nos sincères condoléances à la famille terriblement endeuillée. La légitime émotion et la colère publique suscitées par ce drame atroce ne peuvent être utilisées à des fins de politique spectacle. Nôtre rôle, en tant que responsables politiques, en tant que citoyens, est de continuer à œuvrer pour que les Français rompent avec cette fatalité et avec l’impuissance publique permise par la défaillance de l'État et de ses gouvernements à nous protéger. Une telle horreur ne doit plus jamais se reproduire alors qu’elle peut être évitée ». Louis Aliot, Maire de #Perpignan".».
Le 21 octobre 2022 la presse locale annonce que « La famille de Lola, 12 ans, tuée à Paris vendredi dernier, demande à ce que l'utilisation du drame "à des fins politiques" cesse immédiatement. Les parents de Lola disent souhaiter pouvoir honorer la mémoire de leur fille avec "sérénité, respect et dignité".
Le Facebook de la ville communique avec photos le 21 octobre 2022 sur l’hommage devant la mairie.
Le 31 octobre 2022 le tribunal de Perpignan jugeait Damien B. pour avoir poignardé une jeune femme à Estagel dans le plus grand silence du monde politique local…
16 novembre 2022, une marche blanche a rassemblé les amis, les voisins et beaucoup d'anonymes en hommage à Lola. A l'issue de ce rassemblement, Delphine, la maman, a pris la parole pour la première fois depuis le drame : ‘"Le pire, c'est l'utilisation de l'image de notre fille à des fins mercantiles ou politiciennes", a-t-elle aussi dénoncé.
*Aliot et l’Armée
Le Facebook de la ville communique le 24 octobre 2022 : « "#Cérémonie : Hommage aux morts du DRAKKAR =ØÜ=ØIÜ C e m a t i n à l a m a i s o n d u c o m b a t t a n t , c a s e r n e G a l l i é n i , L o u i s A l i o t , m a i r e d e P e r p i g n a n , G i l l e s F o x o n e t , m a i r e d e B a i x a s , e t d e n o m b r e u x é l u s , r e n d a i e n t h o m m a g e a u x m o r t s d u D R A K K A R a u L i b a n , l o r s d e s a t t e n t a t s d e B e y r o u t h d u 2 3 o c t o b r e 1 9 8 3 . " .
L e F a c e b o o k d e l a v i l l e c o m m u n i q u e l e 1 1 n o v e m b r e 2 0 2 2 : « C o m m é m o r a t i o n : C é r é m o n i e d u 1 1 n o v e m b r e 2 0 2 2 <ØëÝ<Ø÷Ý=ØIÜ A u j o u r d _ h u i , a u M o n u m e n t a u x M o r t s D é p a r t e m e n t a l , L o u i s A l i o t , m a i r e d e # P e r p i g n a n , e t d e n o m b r e u x é l u s , p a r t i c i p a i e n t à l a c é r é m o n i e d e c o m m é m o r a t i o n d e l _ a r m i s t i c e d u 1 1 n o v e m b r e 1 9 1 8 . " » . C e t t e a n n é e L o u i s A l i o t e s t p l u s d i s c r e t .
L 'a n d e r n i e r i l a v a i t p u b l i é u n l o n g d i s c o u r s d a n s l e q u e l i l s 'a d r e s s a i t a u x C a t a l a n s .
L e F a c e b o o k d e l a v i l l e c o m m u n i q u e l e 1 9 n o v e m b r e 2 0 2 2 : « =ØÜ # C o m m é m o r a t i o n : H o m m a g e a u G é n é r a l D u g o m m i e r <ØèÝ<ØõÝ =ØIÜ C e t a p r è s - m i d i a u c i m e t i è r e S a i n t M a r t i n , L o u i s A l i o t , m a i r e d e # P e r p i g n a n , e t d e n o m b r e u x é l u s , p a r t i c i p a i e n t à l ' h o m m a g e a u G é n é r a l D u g o m m i e r , n o m m é à l a t ê t e d e l ' a r m é e d e s P y r é n é e s - O r i e n t a l e s l e 1 6 j a n v i e r 1 7 9 4 . =ØÖÜ P e n d a n t la guerre du Roussillon, qui oppose la République Française aux Royaumes d'Espagne et du Portugal, il meurt à la bataille de la Sierra Negra le 18 novembre 1794. ». Le Facebook de la ville communique le 26 novembre 2022 : «#Cérémonie : Présentation du fan i o n à l a 4 9 è m e p r o m o t i o n d e l a p r é p a r a t i o n m i l i t a i r e m a r i n e _ Q M F o r t _ =Ø¢Þ=ØIÜ C e m a t i n , L o u i s A l i o t , m a i r e d e # P e r p i g n a n , p a r t i c i p a i t à l a c é r é m o n i e d e p r é s e n t a t i o n d u f a n i o n à l a 4 9 è m e p r o m o t i o n d e l a p r é p a r a t i o n m i l i t a i r e m a r i n e _ Q M F o r t _ , à l a C a s e r n e G a l l i e n i . " » .
L e F a c e b o o k d e l a v i l l e c o m m u n i q u e l e 6 d é c e m b r e 2 0 2 2 : « <ØëÝ<Ø÷Ý # C é r é m o n i e : H o m m a g e a u x m o r t s p o u r l a # F r a n c e _ G u e r r e d _ A l g é r i e e t C o m b a t s d u M a r o c & d e l a T u n i s i e =ØÜ=ØIÜ H i e r , a u m o n u m e n t a u x m o r t s d é p a r t e m e n t a l , s i t u é P l a c e d u 8 m a i 1 9 4 5 , L o u i s A liot, maire de #Perpignan, et de nombreux élus, participaient à la journée d’hommage aux Morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les Combats du Maroc et de la Tunisie ».
Le Facebook de la mairie annonce le 19 octobre 2022 que le parking Arago sera gratuit du 24 octobre au 4 novembre 2022.
La politique de travaux a rajouté des difficultés aux autres difficultés des commerçants.
La presse relaie le 11 novembre 12022 la détresse d’une fleuriste de la rue de la Cloche d'or qui après quatre ans de galères, contrainte de liquider sa boutique à Perpignan : «Trop, c’est trop. Gilets jaunes, confinements, fonds de commerce à l’abandon ayant entraîné la désertification du quartier, inflation de tous les côtés et, pour finir, le début de longs travaux dans la rue des Augustins… Je me suis battue pendant tout le printemps pour essayer de m'en sortir. Avec des commerçants on a demandé des réunions auprès de la mairie pour trouver une solution. Finalement on a appris du jour au lendemain le démarrage des travaux dans la rue des Augustins pour au moins un an. Pour l'instant on ne sait pas s'il y a une compensation financière de prévu et des commerçants perdent de l'argent. Mis bout à bout, cette partie de l’artère délaissée au fur et à mesure des mois qui passent devient quasiment déserte. « Avec les travaux il y a des changements d’itinéraires tout le temps, les gens ne comprennent rien donc ils ne viennent plus en ville. Le peu qu’il me restait de passage, il n’y a plus rien. ».
Le Facebook de la ville communique le 14 août 2022 : «"#Commémoration : 78ème anniversaire de la Libération de Perpignan le vendredi 19 août 2022 »
Cet automne 2022, Louis Aliot communique sur l’exposition perpignanaise « Perpignan se souvient » du 12 novembre 1942 » et aborde de façon très prudente et vague la période de la seonde Guerre Mondiale, l’Occupation et Vichy.
Sur son Facebook personnel Louis Aliot communique le 12 novembre 2022 : "J’inaugure l'exposition « Perpignan se souvient » du 12 novembre 1942.Une date qui scande un épisode des années noires qui allait prendre fin, le 19 août 1944.Perpignan se souvient de son histoire, Perpignan se souvient que la souveraineté de la France a été un combat." -Que signifie pour lui « années noires » ? et la « souveraineté de la France a été un combat » ?
Le lendemain le Facebook de laVille publie une référence aux « années noires » et des précisions sur les autres expositions jusqu’à 2022 : «Inauguration de l’exposition « Perpignan se souvient » au Centre départemental de Mémoire.Louis Aliot, maire de Perpignan, entouré de nombreux élus a inauguré samedi 12 novembre l’exposition « Perpignan se souvient ». Dans la vie d’une ville, il est des dates qui marquent.Combien de Perpignanais, aujourd’hui, se rappellent encore du 12 novembre 1942 ?Cette date scande un épisode particulièremen t s o m b r e d e s a n n é e s n o i r e s q u i a l l a i t p r e n d r e f i n , à P e r p i g n a n , l e 1 9 a o û t 1 9 4 4 . <Øžß_þ C e t t e e x p o s i t i o n , c e s f i l m s , c e s i m a g e s , c e s t é m o i g n a g e s s o n t p r é s e n t é s p o u r q u e c h a c u n p r e n n e c o n s c i e n c e d e l a f r a g i l i t é d e l a p a i x . =ØJÝ_þ(' C e t t e j o u r n é e m a r q u e l e d é b u t d ’un cycle de commémorations que la Ville va proposer jusqu’en 2025. Après l’Occupation, la Résistance et la Libération ! Enfin, le retour des prisonniers.Perpignan se souvient de son histoire, Perpignan se souvient que la souveraineté de la France a été un combat, il y a quatre-vingt ans.».
Une partie du Front National était proche des idées du gouvernement de Vichy. Le passage du Front National au Rassemblement s’est effectué avec un lissage du discours sur cette période. On peut se demander si la communication s’inscrit dans une tentative du cadre du RN de « lisser » la position du Front National/Rassemblement national sur l’Occupation et Vichy.
En novembre et décembre 2022, le maire de Perpignan et candidat sur un canton, ne ménage pas les moyens de communication pour défendre une critique (sans proposition) de la ZFE : communiqués, « MicroTrottoirCitoyen », adoption d’une motion à la Communauté urbaine contre le projet de Zone à faibles émissions, Rencontre avec des professionnels de l’automobile…
-Pollution atmosphérique : 47.000 décès prématurés chaque année en France
Le 14 novembre 2022 la presse publie que des études ont montré que la pollution atmosphérique provoquait 47.000 décès prématurés chaque année en France et selon la directrice d’Atmo Occitanie, installée depuis 2021 boulevard des Pyrénées à Perpignan, la station a révélé que « les valeurs sont semblables à celles que l’on retrouve dans d’autres agglomérations plu s g r a n d e s , c o m m e T o u l o u s e o u M o n t p e l l i e r e n O c c i t a n i e . L e P r é f e t i n d i q u e q u’ a u c o u r s d e s 5 d e r n i è r e s a n n é e s , l e s v a l e u r s d e r é f é r e n c e d e l _’O r g a n i s a t i o n m o n d i a l e d e l a s a n t é ( 1 0 ¼_g / m 3 ) o n t t o u j o u r s é t é d é p a s s é e s s u r l’ a g g l o m é r a t i o n d e P e r p i g n a n .
D a n s l e c a dre des cantonales, Louis Aliot lui-même utilisera le terme « d’asphyxie » (21/11/22 ; « L’action du département inachevée sur Perpignan sur Perpignan génère un flux routier qui transité du Nord au Sud en traversant Perpignan et
nous asphyxie. »).
Avant d’évoquer la question du transport public, Il faut s’intéresser à plusieurs enjeux : l’arrivée de la ZFE, le développement des bornes électriques et la prise de position de la municipalité Aliot.
-La question des voitures polluantes : la ZFE
Pour répondre aux enjeux climatiques et de santé publique (la pollution) d’ici 2025 certaines voitures thermiques ne pourront plus circuler dans certaines zones. La Zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) crée de l’interdiction des voitures hors Crit’Air 0 & 1 dans les grandes agglomérations à partir de 2025. Au 1er janvier 2025, Perpignan et quatorze autres communes de son agglomération seront concernées par la mise en place d’une Zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m). Les automobilistes devront doter leur voiture d’une vignette Crit’Air, et les véhicules les plus polluants ne pourront plus circuler autour de Perpignan.
Le 14 novembre 2022 la presse publie que selon, le Préfet,
« la loi ne prévoit pas la mise en place à Perpignan du même dispositif qu’à Paris, Marseille, Lyon ou Toulouse.
Dans les grandes métropoles, la loi a fixé une obligation d’interdire les véhicules de type Crit’air 5, 4 et 3 selon un calendrier fixé à l’avance ;
dans les agglomérations moins importantes – notamment Perpignan – il appartient aux collectivités locales de fixer les paramètres des ZFE ».
Ainsi insiste le Préfet, c’est la Communauté urbaine « qui pourra définir, en fonction des concertations locales, des modalités adaptées aux réalités locales ».
-La question des infrastructures perpignanaises pour les voitures électriques
À Perpignan, 9 bornes seulement étaient disponibles et une seule facilement accessible. Quatre autres sont en train d'être déployées au parking Arago.
Le 13 novembre 2022 la presse annonce que Le conseil municipal de Perpignan vient de voter une délibération prévoyant
d'ici trois ans l'installation de 85 bornes électriques, soit 170 points de recharge,.
Accélérer le développement des infrastructures de recharge des véhicules électriques, la délibération présentée lors du dernier conseil municipal de Perpignan et votée à l'unanimité. Un investissement à 1 755 000 euros mais qui ne pourrait coûter à la municipalité "que" 900 000 euros grâce aux financements de deux programmes nationaux, TURPE et ADVENIR. Elles seront 10 au Nord de la ville et 21 dans les quartiers Sud. Enfin, 16 seront déployées à l'Est et 14 autres le seront à l'Ouest. Soit 85 bornes de recharges. Dans les zones où le stationnement est payant, l'usager devra aussi régler son emplacement, de manière très c l a s s i q u e . P a r c o n t r e , q u a n d l e s b o r n e s s e r o n t i n s t a l l é e s d a n s d e s z o n e s o ù l e s t a t i o n n e m e n t e s t g r a t u i t , e n j o u r n é e , u n e f a c t u r a t i o n s e r a i m p o s é e d e 0 , 0 4 ¬ p a r m i n u t e a p r è s l a d e u x i è m e h e u r e d e r e c h a r g e . C e c i , p o u r é v i t e r l ' e f f e t " v o i t u r e v e n t o u s e " . C e t t e taxe ne sera plus effective à partir de 21 heures et jusqu'à 8 heures. Un tarif préférentiel sera proposé aux employés de la Ville afin de les inciter à s'équiper d'un véhicule électrique.
L'objectif en 2030 serait de l'ordre de 12 000 pour Perpignan. Est-il atteignable ?
-La communication municipale sur la ZFE
Le parti communiste avait déjà communiqué dans le département sur les difficultés que représenteraient pour les plus modestes la mise en place de la ZFE et l’interdiction de circulation de vieilles voitures.
La municipalité Aliot se réapproprie le sujet en dénonçant la « fracture sociale et territoriale » et le « risque de créer un sentiment de rejet réciproque des populations rurales et urbaines et favoriser un phénomène de concentration ». En effet, le 14 novembre 2022 le Facebook de la Ville communique : «" Z F E : Z o n e à f a i b l e s é m i s s i o n s m o b i l i t é ( Z F E - m ) = i n t e r d i c t i o n d e s v o i t u r e s h o r s C r i t _ A i r 0 & 1 d a n s l e s g r a n d e s a g g l o m é r a t i o n s à p a r t i r d e 2 0 2 5 =ØÒÝ_þ S i c _ e s t d é j à l e c a s d a n s d e s a g g l o m é r a t i o n s f r a n ç a i s e s t e l s q u e P a r i s , l a l o i C l i m a t e t R é s i l i e n c e ( 2 0 2 1 ) i m p o s e l a c r é a t i o n d _ u n e Z F E - m a u 1 e r j a n v i e r 2 0 2 5 d a n s l e s a g g l o m é r a t i o n s d e p l u s d e 1 5 0 0 0 0 h a b i t a n t s , d o n t l _ i n t é g r a l i t é d e l a v i l l e d e P e r p i g n a n e t 1 4 c o m m u n e s a l e n t o u r . =ØÍÜ À P e r p i g n a n , s i o n a p p l i q u e l e d i s p o s i t i f t e l q u _ i l e s t p r é s e n t é a u j o u r d _ h u i , i l a f f e c t e r a i t q u a s i m e n t 1 v é h i c u l e s u r 2 , s o i t 4 _þã 0 _þã % d u p a r c a u t o m o b i l e ! &_þ O r , P e r p i g n a n n _ e s t p a s P a r i s o u L y o n e t a p p l i q u e r d e l a m ê m e m a n i è r e u n t e l d i s p o s i t i f e n l _ é t a t s a n s d i s t i n c t i o n d e l a t a i l l e d e s a g g l o m é r a t i o n s ( P a r i s I l e - d e - F r a n c e : 1 2 2 1 3 4 4 7 h a b i t a n t s / L y o n M é t r o p o l e : 1 4 0 0 0 0 0 h a b i t a n t s v e r s u s P e r p i g n a n & s o n a g g l o m é r a t i o n : 2 8 0 0 0 0 h a b i t a n t s ) e t s a n s p r e n d r e e n c o m p t e l e s c o n s é q u e n c e s , n o n s e u l e m e n t p o u r l e s P e r p i g n a n a i s , m a i s p o u r l _ e n s e m b l e d e s h a b i t a n t s d e n o t r e t e r r i t o i r e =Ø3 d é sertification du centre-ville; difficultés accrues pour les commerçants; favorisation des centres commerciaux extérieurs ; offre de transports en commun (compétences de l’agglomération et de la région) insuffisante; impossibilité d’accéder aux infrastructures et services publics essentiels tels que hôpitaux, université, gare, aéroport etc… R e n d r e i n a c c e s s i b l e l a v i l l e - c e n t r e d u d é p a r t e m e n t = f r a c t u r e s o c i a l e e t t e r r i t o r i a l e e t l a Z F E d e v i e n d r a u n e Z o n e à F o r t e E x c l u s i o n ! =ØéÜ U n c o u r r i e r a é t é a d r e s s é p a r l e m a i r e d e P e r p i g n a n L o u i s A l i o t à l a P r e m i è r e M i n i s t r e E l i s a b e t h B o r n e , a f i n d e l _ alerter sur la situation et lui signifier que « cette indifférenciation entre les grandes métropoles et les villes moyennes risque de créer un sentiment de rejet réciproque des populations rurales et urbaines et favoriser un phénomène de concentration qui ne favorisera ni l’écologie ni la justice sociale ».
Il y a l'Aliot maire qui se plaint de la ZFE et l'autre Aliot candidat au Conseil Général qui se plaint que Perpignan soit asphyxié.
Le 21 novembre 2022 le Facebook de la Louis Aliot communique : «" Ô&" L _ a c t i o n d u d é p a r t e m e n t i n a c h e v é e s u r P e r p i g n a n g é n è r e u n f l u x r o u t i e r q u i t r a n s i t e d u N o r d a u S u d e n t r a v e r s a n t P e r p i g n a n e t n o u s a s p h y x i e . I l e s t t e m p s q u e l e d é p a r t e m e n t p r e n n e s e s r e s p o n s a b i l i t é s . "
L e 2 3 n o v e m b r e 2 0 2 2 l e F a c e b o o k d e l a V i l l e c o m m u n i q u e : « S U R L E S P A V É S L A P A R O L E » : l a p a r o l e e s t a u x P e r p i g n a n a i s e s e t P e r p i g n a n a i s ! =ØÍÜA u j o u r d _ h u i : l a Z F E ! M a i s q u e l e s t d o n c c e t a c r o n y m e e t e n q u o i d è s 2 0 2 5 i l p o u r r a i t v o u s i m p a c t e r ? R é p o n s e d a n s l a v i d é o ! <Ø¤ß # M i c r o T r o t t o i r C i t o y e n # ZFE #Perpignan #Agglomération #PMM #PerpignanMéditerranéeMétropole
-La communauté urbaine « même combat ».
Le 28 novembre 2022 la presse informe que la Communauté urbaine adopte une motion contre le projet de Zone à faibles émissions. Le dossier n'était pourtant pas à l'ordre du jour le 28 novembre.
À la fin de la séance du conseil de Perpignan Méditerranée Métropole, le groupe Perpignan l'avenir en grand. L'élu RN Xavier Baudry, a soumis au vote une motion s'opposant au projet, a présenté une motion "visant à adapter la mise en œuvre d'une ZFE.
Vives réactions dans l'assemblée. D'un côté, les défenseurs de la ZFE. Le maire de Torreilles en tête. Marc Médina, en charge du sujet pour PMM, a fustigé :
"Cette motion me paraît désolante car elle est cousue de fils d’erreurs et d’une pincée de mauvaise foi. Elle traduit la méconnaissance de ce dossier sur lequel nous travaillons déjà depuis six mois".
La motion est soumise au vote secret de l'assemblée. 37 pour. 34 contre. Adoptée. Le 9 décembre 2022 le Facebook d e l a V i l l e c o m m u n i q u e : « " Ô&R e n c o n t r e c e s o i r d e s p r o f e s s i o n n e l s d e l _ a u t o m o b i l e a v e c L o u i s A l i o t , m a i r e d e P e r p i g n a n . =Ø«Þ C e s d e r n i e r s f i r e n t é t a t d e l e u r s v i v e s i n q u i é t u d e s q u e s u s c i t e l a m i s e e n p l a c e d _ u n e Z F E ( Z o n e à F a i b l e s É m i s s i o n s ) s u r P e r p i g n a n e t s o n a g g l o m é r a t i o n à p a r t i r d e 2 0 2 5 c o m m e p r é v u p a r l a l o i c l i m a t e t r é s i l i e n c e ( 2 0 2 1 ) . < _þP r è s d e l a m o i t i é d e s v é h i c u l e s d u d é p a r t e m e n t n e p o u r r a p l u s c i r c u l e r à P e r p i g n a n e n 2 0 2 5 s i o n a p p l i q u e l e d i s p o s i t i f t e l q u _ i l e s t p r é s e n t é a u j o u r d _ h u i p a r l e g o u v e r n e m e n t ! &_þ » .
- P e r p i g n a n : o ù s o n t l e s a l t e r n a t i v e s à l a v o i t u r e ?
L a c o m m u n i c a t i o n d e l a m u n i c i p a l i t é A l i o t s e m b l e d é n o n c e r u n p r o b l è m e q u ‘e l l e s u b i r a i t . M a i s a u v u d e l a r é po n s e d u p r é f e t , i l s e m b l e p o s s i b l e p o u r l e s é l u s l o c a u x e t a u m a i r e d e P e r p i g nan de limiter les restrictions.
La mairie de Perpignan chercherait elle à se présenter comme protectrice des automobilistes aux bas revenus qui ne pourront pas acheter une voiture électrique ? Pourquoi n’envisage-t-elle pas d’accompagner pour 2025 d’autres formes de mobilités comme le covoiturage ou le transport public ?
Le 17 novembre 2022 la presse annonce qu’aura lieu, une grande parade dansée avec plus de 140 participants en ouverture le samedi 26 novembre 2022 dès 18h au pied du Castillet.
Le Facebook de la Ville répète des publications au sujet de ces animations. On peut se réjouir que les gens se divertissent un peu dans le contexte local, national et international. Mais on peut trouver aussi gênant cette débauche de moyens pour les festivités. Et cette parade donne un air de parc Walt Disney cachant les difficultés de la ville.
La presse publie le 12 décembre 2022 que le mardi 6 et le samedi 10 décembre, le Backstage, bar gay de Perpignan a subi des attaques en marge des célébrations de supporters après les victoires successives du Maroc. Six personnes ont été interpellées par les services de la police municipale, ce samedi 10 décembre. Elles sont soupçonnées d'avoir volontairement incendié la voiture des gérants du bar gay le Backstage, situé rue Pierre-Puiggary à Perpignan. Il s'agirait de six jeunes hommes, âgés de 16 à 18 ans, habitant la cité des Romarins à proximité. le mardi précédent, lors des huitièmes de finale, le bar aurait fait l'objet de violences : "Une trentaine de jeunes selon les dires de passants ont littéralement assiégé en début de service le bar pendant près d'un quart d'heure en tapant sur la porte, en balançant des pétards sur celle-ci, en grimpant sur la voiture du bar puis voyant que nous n'ouvrions pas la porte en brisant le parebrise et un rétroviseur de celle-ci", détaillent les gérants du bar. Les violences seraient donc encore montées d'un cran ce samedi, avec cet incendie.
13 décembre 2022, en marge d’une conférence de presse visant à présenter les grandes orientations du prochain Conseil municipal. Le maire de Perpignan « condamne avec la plus grande fermeté ce qu’il s’est passé le soir de la victoire du Maroc. Ça aurait pu être beaucoup plus grave », déplore l’édile Rassemblement national.« Sur les six individus interpellés, cinq sont étrangers ou binationaux », informe Louis Aliot, qui poursuit : Je ne sais pas d'où viennent ces individus, et où ils vivent. Mais quand on a ce genre de comportement, on ne devrait pas avoir le droit de bénéficier d'un logement sur la commune de Perpignan et de quelconques aides. J'attends de voir quelles seront les sanctions. J'espère que la justice sera à la hauteur ».
Louis Aliot profite de l’évènement médiatisé pour faire sa propagande et semble découvrir l’homophobie d’une poigné de jeunes alors que le problème est latent depuis des années. En effet, un autre article précise que « Sauf que depuis quelques mois, les attaques contre le bar vont crescendo : "Avant, on avait des dealers au bout de la rue, qui faisaient un peu la police. Mais ils ont été délogés et depuis, ça a empiré, et c'est presque tous les jours qu'on a des soucis devant l'établissement". Coups dans les murs avec des barres de métal qui ont laissé des impacts, jets d'objets divers et variés, font partie des derniers faits relevés par Enzo ».
Côté associations on souligne la nécessité de la prévention : «Dans un communiqué, l'association LGBT+ 66 a indiqué (…) Au-delà de ces actions de sécurisation, la question de l'éducation a aussi été abordée : "Une réflexion doit être poursuivie pour accroître la prévention dans certains quartiers de la ville, soit au travers d’interventions en milieu scolaire, soit dans des stages de citoyenneté en lien avec la Justice", a expliqué LGBT+ 66 dans son communiqué ».
Après la propagande de la « forêt urbaine », près du jardin Terrus, la nouvelle passerelle est présentée comme un embellissement.
L e 1 5 d é c e m b r e 2 0 2 2 l e F a c e b o o k d e l a v i l l e c o m m u n i q u e « # A m é n a g e m e n t : T o u t e u n e n u i t d e t r a v a u x p o u r l _ i n s t a l l a t i o n d e l a n o u v e l l e p a s s e r e l l e e n t r e l e j a r d i n T e r r u s e t l e s q u a r e J e a n t e t V i o l e t L a n o u v e l l e p a s s e r e l l e d e 2 5 t o n n e s p o u r 2 5 m d e l o n g e t 4 d e l a r g e e s t i n s t a l l é e d e p u i s c e m a t i n . R é s e r v é e a u x p i é t o n s e t c y c l i s t e s , e l l e p e r m e t l a l i a i s o n d u j a r d i n T e r r u s a v e c l e s q u a r e J e a n t e t V i o l e t p o u r u n t r a j e t e f f e c t u é e n t o u t e s é c u r i t é . (' U n t r è s b e l o u v r a g e e n f a v e u r de l’embellissement de la Ville de #Perpignan !"
Derrière la communication il y a une réalité : un coût de travaux à 600 000 euros et une utilité restreinte. En effet cette passerelle permet d’enjamber la Basse alors qu’il y a, pour traverser, un pont 10 m à l’ouest et un petit pont 50 m à l’est ….
Le 10 octobre 2022, Louis Aliot dévoile à la presse sa nouvelle équipe municipale.
Il précise la séparation de la partie "éducative" et le volet "restauration scolaire en deux personnes " : «La délégation de l'Education, plus important budget de la ville avec 26 millions d'euros alloués, a été scindée. Si, avant, Sophie Blanc en avait l'entière responsabilité, la partie "éducative" et le volet "restauration scolaire" seront respectivement à la charge de l'adjointe Marie-Thérèse Costa-Fesenbeck et du conseiller municipal Gérald Raynal.»
Création d’une "mission laïcité" : «Le maire RN de Perpignan a décidé de créer une "mission laïcité". Jacques Palacin, adjoint, devra veiller "au respect de la charte laïcité dans les associations que l'on subventionne". Il assure que la municipalité aurait reçu des "signalements concernant des comportements", selon lui, "particuliers". Louis Aliot en veut pour exemple "un club de foot au Vernet où il y a eu un problème de comportement lié à la religion et une équipe de basket où une sportive voulait jouer voilée".».
Quatre nouveaux adjoints : «Le conseil municipal nouvelle version compte quatre nouveaux adjoints, Marie-Thérèse Costa-Fesenbeck à l'éducation donc ; Christelle Martinez à l'adolescence, la jeunesse, la maison des quartiers et centres sociaux ; Laurence Pignier, jusque-là, conseillère municipale à la petite enfance, passe à l'urgence sociale mais également aux relations avec la Croix rouge et les associations concernées ; David Tranchecoste, conseiller municipal délégué aux mobilités et à l'embellissement du cadre de vie, devient responsable du quartier nord.»
Pour les autres adjoints :
Frédéric Guillaumon, déjà au commerce, à la gestion du domaine public, aux relations avec la CCI ou encore à la gestion des parkings, sera de surcroît délégué à la voirie et la mobilité.
Jacques Palacin, adjoint par intérim de la mairie de quartier Nord, pilotera le centre technique municipal et la mission laïcité.
Danielle Pujol sera adjointe à la cohésion sociale, aux relations avec PMM et aux relations avec les organismes et associations liées aux affaires sociales. François Dussaubat, entre autres aux ressources humaines, reprendra aussi les affaires juridiques et les contentieux.
Rémi Génis, à la propreté, le développement durable et la gestion de l'énergie, sera aussi responsable de l'embellissement du cadre de vie. Isabelle Bertrand garde le centre-ville et ajoute les actions liées à ce secteur (état civil, objets trouvés...).
Pour les autres conseillers municipaux :
Christine Rouzaud-Danis, déjà responsable des politiques liées aux handicaps, du centre médical municipal, est nommée à la prévention des addictions, du pôle handicap et du contrat local de santé.
Gérald Raynal obtient également la nouvelle délégation sur les incendies et secours.
Florence Moly sera à la tête des conseils des écoles et du patrimoine classé.
Jean-François Maillols, en charge de l'université, des hommages publics et de la politique de logement, s'occupera aussi de toutes les questions urbanistiques liées à l'enseignement supérieur.
Roger Belkiri, aux actions de lutte contre les discriminations, de la politique d'égalité et d'accès aux droits et de la démographie sera suppléant de François Dussaubat concernant une partie des ressources humaines. "l'éléphant dans la pièce" : l'abstention
Michèle Ricci, mandatée à l'Est de Perpignan, sera également en charge des cimetières.
Jean-Luc Antoniazzi, qui était membre du groupe d'opposition et a rejoint la majorité, s'occupera des écoles privées, de la San Jordi et du millénaire de la Saint-Jean. Une délégation sous la houlette d'André Bonet.
Tout comme celle de Jean Casagran, lui aussi passé de l'opposition à la majorité qui sera responsable des relations transfrontalières.
10 novembre 2022, le conseil municipal de Perpignan octroie une subvention exceptionnelle de 250 000 € au centre communal d'action social de la Ville (CCAS), qui a notamment été mobilisé cette année pour l'accueil et l'hébergement de réfugiés ukrainiens.
-Une campagne pour la présidence du RN pour fortifier sa carrière et son équipe perpignanaise ?
Du 30 septembre au 28 octobre 2022 Aliot est souvent en déplacement pour la campagne de la présidence du RN. Le 24 octobre 2022 il annonce sa candidature aux cantonales.
Et le 5 novembre, au cours du 18e congrès du parti Louis Aliot ne recueille que 15,16% des voix pour la présidence du RN. Louis Aliot conserve son poste de vice-président du parti. plusieurs élus perpignanais font désormais partie des bureaux dirigeants du parti : députées Sophie Blanc et Anaïs Sabatini ont été choisies par Jordan Bardella pour composer le bureau national qui comporte 48 membres. Elles vont siéger dans le second cercle de décision, le bureau national. Instance présentée, sur le site du Rassemblement national, comme délibérant : "d’une part, sur toute question qui ne relève pas du Bureau exécutif [...] s’agissant de la gestion de l’association. D’autre part [...] il fixe les orientations politiques et stratégiques de l’association".
Dans le spectre encore plus élargi de l'organigramme du RN, le conseil national du parti rassemble cent membres élus. C'est ici que l'on retrouve aussi les bons soldats perpignanais de Louis Aliot : Xavier Baudry (53e place) qui y siégeait déjà, la députée Sandrine Dogor-Such (66e place) et l'adjointe au quartier centre Isabelle Bertrand (84e place).
- candidature de trop ? Un maire partout et nulle part ?
L'élection de juin 2020 sur le canton Perpignan-Canohès a été invalidée par le Conseil d'État. Le candidat RN Jean-Marie Dionet, qui composait avec Carla Muti, le binôme soutenu par Louis Aliot, "se trouvait, aux dates du scrutin les 20 et 27 juin 2021, en position d'inéligibilité". Sa candidature était incompatible avec la fonction de directeur des douanes des P.-O. qu'il avait assumé. L'élection partielle sur le canton de Perpignan V - Saint-Martin, Porte d'Espagne, Catalunya, Canohès - aura lieu les 27 novembre et 4 décembre.
En pleine campagne pour la présidence nationale du Rassemblement National, Le maire RN de Perpignan a confirmé sa candidature le 24 octobre 2022. Louis Aliot fera équipe avec Carla Muti, conseillère municipale d'opposition à Canohès.
L’argument de l’intérêt pour Perpignan Pour Louis Aliot . "Il fallait que je sois candidat. Je veux faire entendre la voix de Perpignan au conseil départemental, qui distribue plus de subventions à la commune de Thuir qu'à Perpignan. Le meilleur moyen de rééquilibrer cela, c'est l'élection d'un binôme RN pour la première fois dans le Département". Et Louis Aliot d'assurer que "le Département a versé 438 000 euros d'aides à Perpignan en 2021, contre 513 000 à Thuir et 900 000 à Perpignan Méditerranée contre 1,2 million à la communauté de communes des Aspres". Cible : la présidente du Département, Hermeline Malherbe, élue municipale et départementale à Thuir.
L’entourage de Mathias Blanc et Françoise Chatard a réagi au coup reproches de Louis Aliot sur les subventions du conseil départemental à la ville de Perpignan.« Le Département soutient les investissements des communes des P.-O, comme à Thuir et ailleurs, car les maires s’occupent à plein temps de leurs villes et qu’ils présentent des dossiers de financement.
Le Département ne peut pas voter des subventions sans demande ! Les seuls dossiers financés les deux dernières années par le Département au bénéfice de la ville de Perpignan sont des projets portés par l’ancienne équipe Pujol.
Le jour où la mairie de Perpignan présentera des demandes de financements qui répondent à un équipement nécessaire pour les habitantes et habitants, le Département accompagnera comme il le fait pour toutes les communes.
Par exemple lors de la prochaine session une subvention pour la réfection de la piste d’athlétisme du parc des sports sera présentée à l’assemblée. À ce jour, 5 millions voté en 2019 sur le Nouveau programme national de renouvelement urbain (NPNRU) sont suspens, car depuis le début du mandat de Louis Aliot plus rien ne se passe sur le sujet ».
•"« Quand on est maire, c’est à plein temps » qu’il disait – Louis Aliot
La presse rappelle les propos de 2021 : «-"juin 2021 au soir du premier tour des élections départementales. « Aucun de mes adjoints ne va cumuler un mandat ». Évoquant les candidatures de Robert Vila président de Perpignan-Méditerranée-Métropole, et Maire de Saint-Estève ou Jean Sol, Sénateur,
Louis Aliot s’interrogeait : « Que vont choisir ces gens là ? Président d’agglo, Sénateur, Maire ? Quand on est maire, c’est à plein temps ! » .
-Louis Aliot est partout et nulle part
Dans le contexte de sa démission à l’office HLM la presse publie le 25 octobre 2022 sont absentéisme : conférence des maires (53%) ou en réunions du bureau (52%) et excelle lors des conseils communautaires (81%), l’Agence de Développement Économique (38%) ou au conseil d’administration de l’Entreprise Sociale pour l’Habitat (7%),
0 pointé par trois fois : en tant que représentant de PMM auprès du SDIS, le service d’incendie et de secours, ainsi que du syndicat mixte du Scot* ou de l’établissement foncier local, il est le seul des 88 élus de PMM à ne s’être jamais rendu à 3 des 6 organismes auprès desquels il est élu
-Résultat du premier tour 1ier tour
Louis Aliot/ Carla Muti en tête avec 1493 voix sur 16 080 inscrits, dont 832 à Perpignan et 661 à Canohès.
-Résultat au regard de l’abstentionnisme
L’INSEE publie le 17 novembre une étude sur la participation électorale lors des élections présidentielle et législative de 2022. L’abstention progresse en France, mais aussi en Occitanie. Dans notre région, ¼ des inscrits de moins de 30 ans n’a voté à aucun scrutin en 2022. La participation systématique augmente avec l’âge : elle progresse de 25% chez les plus de 30 ans, 35% après 40 ans et 59% à partir de 70 ans (et jusqu’à 79 ans). Les moins diplômés et moins aisés plus touchés par l’abstention : le vote systématique augmente avec le niveau de salaire et Il est de 43% chez les cadres, 34% chez les ouvriers et 27% chez les employés.
-Louis Aliot gagne tout en faisant un des plus mauvais résultats pour le RN de ces dernières années.
Jusqu'à 2008, le FN n'arrive pas au second tour sur le canton. Avec les chiffres du ministère (2015 et 2021) et ceux de la mairie et la presse (2022) je vous présente les résultats FN/RN sur le canton sur les 3 derniers votes. Canton en bleu et Perpignan en rouge.
Medias et élus ont très peu analysés "l'éléphant dans la pièce" : l'abstention.
Louis Aliot a gagné tout en faisant un des plus mauvais résultats pour le RN de ces dernières années.
On peut remarquer que plus de 3000 électeurs du FN se mobilisaient et 2015 et ils sont moins de 2000 en 2022. L'abstention des perpignanais en 2015 atteints les 50% (50 et 52%) et atteint des sommets en 2021 (70-73%) et 2022 (83-85%) pour ce canton. L'abstention monte d'élection en élection et en particulier aux cantonales. Comme on peut le voir sur le nombre de voix, le RN ne fait pas exception.
Pour des scrutins locaux ce parti, fait de moins en moins de voix. Mais il est vrai que la "décrue" est moins rapide que ses adversaires et que cela lui permet des victoires.
-Début au Conseil Général : contre la demande de transfert de la RN116 au Département
Le Conseil Général des Pyrénées Orientales avait exprimé son souhait en septembre 2022 auprès de l'Etat de récupérer cet axe stratégique de 100,34 km qui relie Perpignan à Bourg-Madame afin de réaliser une économie d'échelle via son réseau d'agences départementales routières. L'arbitrage définitif devrait intervenir pour une officialisation au 1er janvier 2024. Sachant que les RN 20, 320 et 22, qui ne permettent pas de mutualisation, pourraient être cédées à la Région. Le 16 décembre 2022 la presse informe qu’après le débat sur les orientations budgétaires 2023, le conseil départemental des P.-O. a soumis divers autres dossiers au vote du 15 décembre, concernant les routes mais aussi la santé.
L’article précise que pour son premier vote.et première opposition, pour les nouveaux conseillers d'extrême-droite Carla Muti et Louis Aliot (par procuration laissée à son binôme) contre la délibération visant à confirmer auprès du préfet de Région la demande de transfert de la RN116 au Département. Les deux élus RN, reprochent à la majorité départementale d'ouvrir la voie "pour permettre à Carole Delga de rapprocher Toulouse de l'Andorre". " Entériner ce transfert, c'est la fin de tout projet d’envergure pour la RN116", a poursuivi Carla Muti. "Il apparaît évident que le département va encore voir passer le train au profit de la capitale régionale".
Sans surprise Louis Aliot est absent et délègue une mystérieuse opposition…
Après les éditions 2021 et 2022 de L’Art Prend l’Air, la Ville de Perpignan a décidé de pérenniser cette opération visant à promouvoir les œuvres de street artists au cœur de la cité. La presse explique le 28 octobre 2022 que Pour cette 3e édition, des artistes de tout univers vont pouvoir ainsi créer des œuvres éphémères grâce à l’installation de nouvelles structures type « casot » (cube de L 300 x 200 l x H 250 cm) où ils pourront s’exprimer librement dans le style et la thématique de leur choix.
Le projet d’implantation de l’université en coeur de ville, initié en 2014 sous le précédent mandat de Jean-Marc Pujol, est présenté comme faisant partie d’un projet global de redynamisation du quartier Saint-Jacques en lien avec le dispositif de rénovation urbaine.
Un article du 6 octobre 2022 précise que «Dans un discours prononcé sur le parvis de l’ancienne université fondée au 12e siècle qui abrite désormais les locaux de la fondation UPVD, le maire Louis Aliot a ainsi pris la parole. « Perpignan accueille 10000 étudiants et se positionne comme une ville universitaire à part entière, historique et attractive. (…) Ce programme ambitieux de transformation du quartier Saint-Jacques soutiendra la construction de nouveaux logements et devrait comprendre une offre de logements étudiants adaptée aux besoins. » (…) Après des premiers locaux sortis de terre en 2018 et l’achèvement cette année de la Phase 2 avec l’accueil de 1500 étudiants en cette rentrée universitaire, ce campus ouvert sur l’extérieur prévoit encore la livraison d’une bibliothèque universitaire place Rigaud, ainsi que l’installation définitive du Crous dans l’aile sud de l’ancien couvent Saint-Sauveur à l’horizon de la rentrée 2023-2024. (…) ».
-La réhabilitation de Saint Jacques va être divisée par 4
Initialement, le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) prévoyait la réhabilitation de 24 îlots dégradés du quartier Saint-Jacques. Soit 171 logements répartis dans 74 immeubles. La 1ere tranche de réhabilitation va être divisée par 4. On ne va réhabiliter que 6 îlots au lieu des 24 initialement prévus.
10 novembre 2022, la majorité du conseil municipal de Perpignan annonce que «Coûts des travaux très élevés et sous estimés pour un parc très dégradé, mais qui se trouve dans un secteur de protection du patrimoine. Complexité technique et opérationnelle. Échec de la consultation de concession d'aménagement qui implique de s'appuyer sur les bailleurs sociaux pour tenir le calendrier opérationnel". Une première phase de réhabilitation doit donc se concentrer sur six îlots implantés sur l'axe reliant la place Rigaud à la place Cassanyes. La Ville espère qu'en réduisant le volume d'îlots requalifiés, le dossier s'accélère tout en devenant plus lisible. Le conseil municipal a adopté à l'unanimité cette convention. ».
-Une communication qui masque l’échec
Le Facebook de la mairie publie le 9 décembre 2022 « RénovationUrbaine #NPNRU : Rénover, moderniser et sécuriser la ville ! 🏘👉 Visite du quartier Saint-Jacques ce matin par Louis Aliot, maire de #Perpignan, accompagné du Directeur Général des Services de la Ville et la Directrice Générale de l’ANRU, Anne-Claire Mialot, venue prendre la mesure des projets de rénovation urbaine portés par la mairie.👷♂️ À cette occasion, Louis Aliot a présenté les lignes directrices des actions menées pour rénover nos quartiers et pousser l’ANRU à agir également."
- L a priorité va aux étudiants avant les habitants et peut être vers la gentrification
Au même moment, Jean-Bernard Mathon publie dans la presse locale une analyse de la rénovation par les maires successifs du quarter St Jacques.
Ce spécialiste des questions de patrimoine souligne que les habitants du quartier ne sont pas la priorité : « l’installation de l’université en centre-ville est une bonne chose, mais l’université est de la compétence de l’Etat (…) étonnamment les 2 maires successifs considèrent que l’université c’est beaucoup plus urgent que St Jacques et ses habitants ». D’ailleurs l’auteur relève que « on a subtilement intégré dans le NPRU-Saint Jacques les travaux de réhabilitation et de construction pour l’installation de l’université en centre-ville (au bas mot 15 millions d’euros) ainsi que les aménagements et la piétonisation de l’axe Augustin-Llucia (environ 7 millions semble t-il ».
Le recul actuel sur les rénovations risque selon Jean-Bernard Mathon d’amener de nouvelles démolition, l’éviction des habitants et de faciliter la gentrification du quartier : « on passe ainsi de vingt-quatre ilots dégradés qui devraient être traités, à six. Il s’agit d’ilots qui donnent sur les rues, Llucia et Fontaine neuve, pour un effet « vitrine » en quelque sorte : l’élu en charge du dossier précise qu’il s’agit de « faire venir de nouvelles personnes » ce qu’il faut bien entendu traduire par gentrification réduisant la voilure à sa plus simple expression, on abandonne Saint, ses habitants, et ses immeubles. Ces derniers vont continuer se dégrader et par s’effondrer si rien n’est fait, et on finira par raser Saint-Jacques. ».
La foire des camelots n'avait pas pu se tenir depuis 2015 à Perpignan. Elle avait d'abord été interrompue à cause de la menace terroriste. Le plan Vigipirate rendait difficile la sécurisation de plus 3kms de stands. La crise sanitaire avait suivi. Les protocoles sanitaires avaient poussé la ville à ne pas organiser un tel événement qui a réuni par le passé jusqu'à 40 000 personnes. Elle aura lieu cette année "Espace méditerranée" en plein centre-ville le vendredi 11 novembre 2022.
La mairie et l’intercommunalité de Perpignan avait subventionné l’installation de cette école gratuite pour informaticiens.
Le 31 octobre 2022 la presse révèle quelques informations financières et les étudiants de cette école informatique soutenue par la mairie.
Selon un média : «Le budget annuel de L'Ecole 42 Perpignan se situe autour du million d'euros annuel, pris en charge à 50% par les collectivités locales (Ville, Région, Agglo) et pour l'autre moitié par les entreprises partenaires. "L'objectif à terme est de s'autofinancer grâce aux partenariats privés", pronostique Cédric Siré. (...) Moyenne d’âge de 24 ans, de 17 à 55 ans (…) 20% de candidates féminines Provenances connues. France : Nîmes, Toulouse, Castres, Carcassonne, Paris, Lyon, Lille, Angoulême, Nice, la Réunion....International : Australie, Chili, Mexique, Vietnam, Mali, Haïti, Madagascar, Maroc, Algérie, Ukraine, Allemagne, Bénin, Congo, Comores, Espagne, Croatie, Etats-Unis, Turquie, Angleterre…»
Reste à savoir si des perpignanais pauvres et avec du talent pour le codage pourront accéder à cette école gratuite.
Le 2 novembre 2022 la presse informe des petites restrictions d’éclairage dans un contexte de pénurie annoncée : «À partir du vendredi 25 novembre, la cité roussillonnaise lancera les festivités et s'illuminera. Les loupiottes qui fonctionnent grâce à la technologie led seront éteintes tous les soirs à minuit au lieu d'une heure du matin. Elles ne seront plus allumées à l'aube de 5 heures à 8 heures. ».
La presse annonce le 19 octobre 2022 que « Perpignan a vu le nombre de ses embouteillages augmenter significativement d’environ 68%, par rapport aux années qui ont précédé la pandémie de Covid. (…) Perpignan et sa couronne figurent à la 34e place des villes les plus embouteillées de France, et au 207e rang mondial en 2021 (632e précédemment). Perpignan se trouve au même niveau que Toulouse et son agglomération de 800 000 habitants, par exemple, ou encore largement devant Aix-en-Provence et Clermont-Ferrand, deux villes à la dimension similaire. Plus concrètement, l’étude affirme qu’en moyenne, les automobilistes perpignanais ont perdu pas moins de 42 heures dans les bouchons (hors temps de trajet habituel), au cours de l’année 2021. Un chiffre également en augmentation, et qui, sauf surprise, devrait encore être revu à la hausse pour 2022. ».
Le 14 octobre 2022 la presse fait le point sur l'état des pistes cyclables à Perpignan autour des vingt ans de, "Vélo en Têt".
Selon Lanza Bertucci-Domergue, « En 20 ans, il y a eu une grosse prise de conscience dans de nombreuses villes de France avec des gros chantiers et un plan vélo réfléchi et cohérent. On n'a pas encore ça à Perpignan, Depuis 3-4 ans, la mairie de Perpignan et la métropole nous écoutent un peu plus. Après, les actions restent le plus souvent des "mesurettes", c'est très lent et ce n'est pas du tout à la hauteur de l'enjeu alors que la ville a énormément d'atouts comme son climat ou sa topographie. En résumé, on a des habitants qui veulent faire du vélo mais ça ne suit pas au niveau des infrastructures. ».
Le chiffre trompeur de la mairie sur «220 kilomètres de pistes cyclables »
Selon Lanza Bertucci-Domergue, «La Ville a communiqué ces deux dernières années sur 220 kilomètres de pistes cyclables, un chiffre trompeur et pas révélateur de la réalité. Il y a surtout beaucoup de zones 30 qui peuvent être empruntées de manière plus ou moins sécurisée par les cyclistes. Dans le dernier baromètre des villes cyclables de France, Perpignan figure au fond du classement. Compter en mètre linéaire n'a pas trop de sens. Ce qui fonctionne ailleurs, c'est plutôt de favoriser la qualité avec des axes structurants sécurisés reliant des pôles dynamiques plutôt que la quantité. Encore une fois, ce qui revient le plus souvent, c'est que les gens ont envie de faire du vélo mais ils ne se sentent pas en sécurité pour en faire. ».
-Des exemples d’absurdités et lacunes actuelles
Pour Lanza Bertucci-Domergue «Il faut des pistes cyclables en site propre et séparées de la circulation automobile pour que chacun ait sa voie. Le deuxième point très important, c'est la continuité des équipements. Souvent on arrive au bout d'un boulevard et la piste s'arrête subitement. Il faut alors soit prendre le trottoir et on embête les piétons, soit aller dans le flux automobile et on se met en danger. Le dernier point, enfin, c'est le stationnement qui n'est pas assez développé. ».
-Les erreurs d’aménagements
Selon Lanza Bertucci-Domergue, «Le mauvais exemple, c'est l'avenue Joffre qui est pourtant un axe structurant. C'est un loupé car cette piste a été faite sur le trottoir, contre les recommandations de l'Atelier d'urbanisme, tout comme sur le boulevard Briand. Les pistes sur le trottoir doivent rester une exception ou alors il faut un revêtement bien différencié et si possible une séparation car au final les piétons et les vélos s'entremêlent et ça crée des conflits. D'autre part on a le problème des sorties de garage et du stationnement anarchique. On est obligé de faire du slalom, ça nous met en danger. ».
-Un effort trop concentré sur les voies vertes ?
Pour Lanza Bertucci-Domergue «(…) Une nouvelle portion de 6 kilomètres de la voie verte de l'Es Têt a été inaugurée entre Saint-Estève et Bompas avec l'objectif, à terme, de relier Saint-Féliu-d'Avall à Canet par la rive gauche. C'est un bon signal, mais depuis de nombreuses années il n'y a pratiquement que ça qui se développe et on a l'impression que l'aspect vélo de tous les jours est oublié. ».
-« Beaucoup d’argent gaspillé dans de mauvaises réalisations »
Selon Lanza Bertucci-Domergue, «(…) Circuler à vélo sur les routes départementales avec des voitures qui roulent au minimum à 80km/h, c'est très dangereux. C'est pour cela que beaucoup de gens font encore le choix de la voiture.« Beaucoup d’argent gaspillé dans de mauvaises réalisations ».
En début de mandat la politique de stationnement était de réduire l’horaire payant. Depuis quelques mois de nouvelles zones deviennent payantes.
La presse annonce le 17 octobre 2022 la presse communique que Dans le quartier des Remparts à Perpignan, 137 places et 7 emplacements pour personnes à mobilité réduite devraient passer en payante d'ici le mois de décembre. L’article précise que «c'est dans le quartier des Remparts, près des escaliers monumentaux, que cinq rues vont voir leur stationnement réglementé. Les rues perpendiculaires au boulevard Clemenceau, Alfred-de-Musset, Edmond-Rostand et Charles-de-Montesquieu ainsi que les rues Honoré-de-Balzac et Michel-de-Montaigne sont concernées. Ces cinq artères seront soumises au règlement jaune. Soit un euro pour quatre heures de stationnement et deux euros pour huit heures, la journée entière donc. Comme dans le reste de la ville, il sera payant du lundi au vendredi de 9 heures à 18 heures et gratuit de 12 heures à 14 heures, dès 18 heures et tout le week-end. Là encore, comme partout, un tarif résident à 0,50 centime la journée sera également en vigueur. "Les rues Montaigne et Balzac étaient particulièrement saturées par des voitures ventouses et des camionnettes, argumente Frédéric Guillaumon, adjoint au commerce. Les riverains avaient du mal à pouvoir se garer en bas de chez eux. Le but est d'assurer une rotation des véhicules. C'est ce que nous avons expliqué aux habitants du quartier lors d'une réunion publique."».
L e F a c e b o o k d e l a V i l l e c o m m u n i q u e l e 1 9 o c t o b r e 2 0 2 2 : « " # S t a t i o n n e m e n t : L a M a i r i e d e P e r p i g n a n v o u s o f f r e 2 h d e s t a t i o n n e m e n t g r a t u i t a u p a r k i n g A r a g o =Ø—Þ=ØIÜ S u i t e a u x i m p o r t a n t s t r a v a u x e n c S_u r d e v i l l e m e n é s s u r l’axe Place du pont d’en Vestit – Place Cassagnes, la Ville vous offre 2h de stationnement gratuit au parking Arago sur présentation d’une preuve d’achat dans un commerce du cœur de ville du lundi 24 octobre au vendredi 4 novembre 2022».
Cette opération s’inscrit dans le cadre de la politique de compensation mise en place en faveur des commerçants, à l’occasion des importants travaux de voirie menés sur l’axe allant de la place du Pont d’en Vestit jusqu’à la place Cassagnes.
La presse annonce le 8 novembre 2022 que le président de l'USAP a annoncé qu'un accord avait été trouvé avec la Mairie de Perpignan sur deux dossiers majeurs. Le maire, Louis Aliot, communiquera le 17 janvier 2023 pour détailler le lancement des travaux qui concerneront le stade Aimé-Giral. "La Mairie va lancer les études pour réaliser les travaux qui vont toucher les structures du stade. Il lancera ensuite l'appel d'offres de l'aménagement de ces espaces, il espère que tout sera réalisé d'ici 2024. Soutien au centre d'entraînement de deuxième génération. Il prendra place à côté du centre (provisoire) actuel. D'ici début 2024, l'USAP aura donc son centre d'entraînement plus moderne que l'actuel. Il devrait être d'une surface de 1.600 m².
-Bas salaires
La presse publie le 7 octobre 2022 l’interview du nouveau préfet qui constate la pauvreté et la précarité dans le département : «Parallèlement à cette baisse du chômage, le nombre de bénéficiaires de la prime d'activité versée aux bas salaires a augmenté en pays catalan... Cela ne signifie-t-il pas que nombre d'emplois créés sont des emplois précaires ?" (...) Ce qui est frappant, c'est qu'en plus d'avoir le taux de chômage le plus important de France, nous avons aussi 23 000 allocataires du RSA, ce qui renvoie à une situation de pauvreté et de précarité sur le territoire.».
Un autre article précise que la part de la population active couverte par le RSA (9,8%), elle est bien supér i e u r e a u n i v e a u n a t i o n a l 5 , 5 % . l e s P y r é n é e s - O r i e n t a l e s a f f i c h e n t u n t a u x d e p a u v r e t é d e 2 0 , 5 % b i e n a u - d e s s u s d e l a m o y e n n e n a t i o n a l e ( 1 4 , 5 % ) . L a p r e s s e m e n t i o n n e e n o c t o b r e 2 0 2 2 q u _ a v e c u n r e v e n u m é d i a n d e 1 6 . 7 3 0 ¬ , P e r p i g n a n s e c l a s s e e n 4 2 e p o s i t i o n d e s villes de France ; seules les villes de Mulhouse et Saint-Denis affichent un revenu médian inférieur en France métropolitaine (chiffres Insee). La presse publie le 28 nov. 2022 qu’Actuellement, dans les Pyrénées-Orientales, le salaire moyen par tête est d e 2 3 0 8 ¬ b r u t s / m o i s , d e 2 5 6 7 ¬ e n O c c i t a n i e , e t d e 2 8 8 5 ¬ e n F r a n c e .
- C h ô m a g e
Un t a u x d e c h ô m a g e départemental d e 1 2 , 5 % , c o n t r e 7 , 5 % a u n i v e a u n a t i o n a l .
L a p r e s s e p u b l i e l e 2 6 o c t o b r e 2 0 2 2 s u r l a h a u s s e d u c h ô m a g e d u d e p a r t m e n t : « L e s P y r é n é e s - O r i e n t a l e s a f f i c h ent la hausse la plus importante des départements de la Région Pour ce troisième trimestre 2022, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité est en hausse de 0,8%, soit 31.920 personnes. (…)À noter une forte augmentation (+11,3%) du nombre d’inscrits en catégorie D par rapport au 2e trimestre 2022, c’est-à-dire les inscrits non tenus de recherche un emploi et sans emploi. Le nombre d’inscrits en catégorie E, les inscrits non tenus de recherche un emploi mais en emploi augmente également ce trimestre, +6%. Toutes catégories confondues, le nombre d’inscrits à Pôle Emploi ce trimestre s’élève à 625.670 dans les Pyrénées-Orientales, soit 0,3% de plus que le trimestre precedent”.
La presse publie le 6 novembre 2022 : «Le département reste cependant champion de France métropolitaine en termes de taux de chômage. (...) championnes de France métropolitaine en termes de chômage. Avec un taux qui s'élevait à 11,6 % au deuxième trimestre 2022, selon l'Insee.». Et le 16 novembre 2022 : «Les derniers chiffres de l’Insee, ceux de 2019 et 2021, font aussi apparaître "de grandes inégalités sur les territoires […] Deux départements d’Occitanie ont les taux de chômage les plus élevés de France métropolitaine, les Pyrénées-Orientales et Hérault».
-Le Contrat à Défini Indeterminé : un indice de la précarité
La semaine du 22 novembre 2022 la municipalité communique en se réjouissant de l’annonce de « Perpignan est l'une des villes les plus attractives de France en 2022 ». Ce qui n’a pas été commenté de l’article c’est la précarité des contrats de travail avec peu de CDI : «En nombre d’annonces de
CDI pour 100 habitants, c’est à peine mieux avec un ratio de 1,45%
, loin des grandes agglomérations supposées plus actives comme Nantes, Lyon ou Aix-en-Provence (plus de 4%)».
-Pauvreté, Quartier Prioritaire de la politique de la Ville et perte d’habitants
Perpignan semble se dépeupler depuis des années. Pour 2021 et 2022 on ne peut pas encore le savoir mais c’est une certitude jusqu’à janvier 2020.
La presse publie le 29 décembre 2022 que la population continue de s'éroder à Perpignan (janvier 2020 : 118 032 habitants contre 123 000 habitants en 2015) alors que les communes de la couronne perpignanaise gagnent toujours des résidents. L’agglomération de Perpignan gagne des habitants uniquement grâce à sa banlieue. Elle réunit 42% de la population départementale. Le 2 novembre 20222, la presse publie une radiographie des Pyrénées-Orientales et on peut noter la relation entre Quartier Prioritaire de la politique de la Ville et perte d’habitants à Perpignan : «Quartier Prioritaire de la politique de la Ville (QPV) (...) Dans les Pyrénées-Orientales, les QPV sont au nombre de 10, dont 9 dans l’unité urbaine de Perpignan. (…) Le QPV le plus important des Pyrénées-Orientales se situe dans le Quartier Centre Ancien de Perpignan. Il regroupe 7.682 habitants, un chiffre en nette baisse par rapport à 2013 (11.358 habitants). Le QPV Diagonale Du Haut – Moyen-Vernet compte 4.827 habitants. Ils étaient 5.101 en 2013. »
-Un immobilier qui reflète les fractures entre les quartiers
Le 19 novembre 2022 la presse s’intéresse à l’augmentation des prix des appartements anciens de certains quartiers. Le journaliste évoque que « la rive droite a toujours plus la côte que la rive gauche de la Têt » Si les quartiers de classe moyenne augmentent leurs prix, il faut souligner que « Saint-Assicle baisse nettement à -10 % ».
-Moindre mixité sociale à Perpignan et indices de position sociale (IPS)
Le 13 novembre 2022 la presse apporte des informations sur les indices de position sociale (IPS) du département et de Perpignan. Les indices de position sociale (IPS) des écoles et des collèges français évaluent la situation sociale des élèves dans les établissements. Plus l'indice est élevé, plus l'élève évolue dans un contexte familial considéré comme favorable à la réussite scolaire. Plus l'indice est faible plus l'élève évolue dans un contexte familial considéré comme défavorable à la réussite scolaire.
Les Pyrénées-Orientales sont marquées par d'importants écarts entre les établissements publics et privés quand deux écoles perpignanaises affichent l'IPS le plus bas de toute la France métropolitaine.
Rémy Sirvent, secrétaire national du secteur laïcité, école et société du syndicat enseignant SE-Unsa, considère que « Dans les Pyrénées-Orientales, les écarts de l'IPS entre les établissements privés et publics sont extrêmes. Au collège, la moyenne nationale de l'IPS (mélangeant public et privé) est de 103,3. Dans les P.-O. il est de 97,4. Ce premier chiffre n'est pas très surprenant car nous sommes le quatrième département le plus pauvre de France. ».
Les établissements privés religieux accueillent les enfants des familles les plus aisées.
Les collèges privés sont aussi les plus sélectifs à l'entrée avec, en top 3, Jeanne d'Arc à Perpignan (IPS : 128), Saint-Louis-de-Gonzague à Perpignan (123). La moyenne des IPS des 214 écoles primaires et publiques du département est de 96,5. Celle des 14 écoles privées est de 110,3. Celle des écoles privées confessionnelles est de 118,6.
Dans le classement des écoles primaires et élémentaires les plus sélectives, on retrouve deux écoles privées - Jeanne d'Arc (127,3) et Sainte-Thérèse (123,3). Côté public un indice de position sociale (IPS) de 54,2 et 56, 2, pour les écoles perpignanaises Leon Blum et La Miranda ont l'IPS le plus bas... de toute la France métropolitaine.
-Une ville chère
Le 28 novembre 2022 la presse fait écho au un nouveau classement du Parisien.
Le quotidien a classé 96 villes françaises en fonction du pouvoir d’achat de ses habitants. Et alors que la plupart des villes moyennes sont bien classées, la préfecture des Pyrénées-Orientales arrive quant à elle dans la dernière partie du tableau (76e place sur 96). Perpignan subi malheureusement la faiblesse de son revenu moyen. Avec le taux de chômage le plus élevé de France métropolitaine, et des salaires plus faibles qu’ailleurs, Perpignan se classe 83e (sur 96) des villes en terme de salaire net horaire moyen.
Perpignan est aussi l’une des villes française où les courses et l’alimentation sont les plus chères. La préfecture des P.-O. est classée 76e (sur 96) sur le critère « Coût d’un panier moyen », en magasins et dans les drives de la ville et aux alentours. Le 5 décembre 2022 un article précise que « à Perpignan, les prix sont plus élevés que la moyenne nationale de +1,4%. ».
- Restos du cœur dans les Pyrénées-Orientales : "20% de personnes accueillies en plus cette année"
Les restos du cœur c’est 4 centres à Perpignan et un centre pour bébés. Un Camion du cœur va aussi à la rencontre des personnes isolées dans la rue. 4 jours sur Perpignan : 2 jours au nord de la ville et 2 jours au sud pour 350 repas servis par semaine. Les Restos du cœur ouvre aussi ses portes le matin dans un centre à Perpignan, soit 250 petits déjeuners servis par semaine. Deux centres à Perpignan son également ouverts le samedi pendant l'hiver pour permettre aux étudiants de se déplacer plus facilement.
Le 23 novembre 2022 la presse interroge la directrice départementale de l’association : «L’année dernière, 17 000 personnes étaient inscrites aux Restos dans les Pyrénées-Orientales, soit 1,4 millions de repas distribués. « Compte-tenu de la conjoncture, on prend en compte cette année toutes les charges d’électricité et de chauffage dans le barème. On prévoit donc 20% de personnes accueillies en plus au niveau national, c’est énorme », fait savoir Béatrice Pansa, directrice départementale de l’association ». On peut noter que les jeunes et retraités sont dans la difficulté : «Sur place la responsable constate déjà un accroissement « assez considérable » des inscriptions par rapport à la même date l’année dernière. Au premier rang desquels figurent
les jeunes de 3 à 25 ans qui représentent 40% des personnes accueillies.
« On a aussi
beaucoup de retraités qui mettent un point d’honneur à payer leurs factures mais qui n’ont plus de quoi se nourrir après
. Il y a aussi des parents qui élèvent seuls leurs enfants et qui ne s’en sortent pas. On constate une vraie détérioration de la situation sociale de ces personnes. ».
Le 4 décembre 2022 la presse publie qu’il n'aura fallu que quelques jours pour que les bénévoles des Pyrénées-Orientales se rendent compte de l'urgence sociale qui est en train de se banaliser. Une réalité devenue aussi plus visible dans la rue, aux feux rouges. La misère sociale qui frappe à la porte des Restos du cœur et de toutes les associations de solidarité, laisse déjà prédire d'une année tristement record.
- Secours Populaire
Le 4 décembre 2022 la presse publie que devant le siège perpignanais, dans le Bas-Vernet, le public ne désemplit pas depuis le mois de novembre. Du jamais vu pour Sandrine Da Silva, la secrétaire générale du secours populaire : « Eh bien nous sommes pleins, du matin au soir. Ce sont en moyenne 50 familles par jour en ce moment qui récupèrent un colis. Mais le plus choquant, c'est que nous n'avions jamais vu autant de nouvelles familles qui viennent au Secours populaire pour la première fois ». Et ce constat, tous les centres du département le font", explique Sandrine Da Silva. Selon James Gillons, le secrétaire général du comité de Cabestany du Secours populaire. La situation sur le front de l'urgence sociale donne des signaux d'inquiétude. Tous les professionnels de la solidarité, tous les travailleurs sociaux en sont conscients. Mais le pire, c'est que cette situation n'est pas près de s'inverser. Bien au contraire. "On le voit tous les jours, qu'il s'agisse de famille monoparentale ou de parents qui travaillent à mi-temps, les gens qui passent la porte du secours populaire n'arrivent plus à finir les fins de mois. On nous demande de plus en plus tôt les cartes cadeaux de Noël mais ce n'est pas pour acheter les jouets des enfants. Non, les cartes cadeaux servent à payer les courses de la fin du mois de novembre, voilà ce qu'on observe, voilà ce que vit une mère avec quatre enfants".
-La Croix Rouge
La Croix Rouge gère le centre d’hébergement d’urgence sociale dans l’enceinte de l’hôpital de Perpignan. L’établissement présente 2 secteurs. Le premier offre 16 places à des personnes qui s’insèrent dans un parcours de stabilisation. Les gens peuvent rester toute la journée, contrairement au secteur réservé à l’urgence qui compte 53 lits en chambrées de 4 ; et ouvert seulement à partir de 17h. Les sanitaires, l’accueil et le réfectoire sont partagés entre les 2 ailes.
Le 22 décembre 2022 la presse accompagne la maraude de la Croix Rouge à Perpignan : «(...) À quelques jours de Noël, à 21h00, les 120 places d’hébergement d’urgence disponibles dans les Pyrénées-Orientales sont occupées. (...) Mathieu aussi dort sous la tente. Il marche 30 minutes pour venir à l’abri de nuit. Originaire de Picardie, il est à Perpignan depuis 1995. « Je suis SDF depuis 2 mois. J’ai perdu mes parents, et mes frères et sœurs m’ont repoussé. Aujourd’hui, je suis suivi par une assistante sociale. (...) Selon le responsable du Service Intégré d’Accueil et d’Orientation (SIAO), Mathieu Lacombe l’appelant du 115 dans les Pyrénées-Orientales est en majorité un homme (70%) âgé de 25 à 35 ans. (...) (...) Selon Christophe Podeur, responsable socio-éducatif, chacun de nous peut vivre une situation complexe, mais ces personnes ont souvent des difficultés à mobiliser leur énergie. Ils ont souvent vécu une enfance complexe, des carences éducatives…. Christophe Podeur pointe également le lien entre la précarité, troubles psychiques et addictions. ».
Le 24 décembre 2022 la presse s’intéresse aux demandes d’hébergements via la Croix Rouge : « 32 175. Soit le nombre d'appels reçus par le bureau perpignanais du 115 en 2021. Parmi les appels, 14 943 concernaient des demandes d'hébergement. (…) Au total, 2 365 ménages différents ont fait des demandes d'hébergement en 2021. 72% étaient des personnes isolées. 12% étaient des ménages avec enfant ».
-Sans abri
La presse révèle le 23 novembre 2022 qu4 «un chiffre est en forte augmentation. Les interventions pour "contrôler ou déplacer les SDF", comme il est indiqué, sont en hausse de 45,29% entre 2020 et 2021. Passant de 4257 à 6185.(…) À Perpignan, "40 à 60" SDF seraient connus par les agents de la police municipale. (…)À noter que la Ville a référencé 74 squats sur l’ensemble de Perpignan dont trente à quarante sur le seul quartier Saint-Mathieu.»..
La presse relate parfois la triste combinaison drogue, sans abri, vol. Début décembre 2022, la police municipale retrouve un jeune homme qui vient voler une personne âgée. , les policiers font le rapprochement avec des vols commis la veille dans les chalets de Noël érigés près du Castillet. Au juge qui le questionne Il narre pourtant être SDF depuis plus d'un an. Son père l'a "jeté dehors" car il ne supportait plus son addiction à la drogue.
Découverte par les services de police le mercredi 12 octobre 2022 au matin, et constat du décès d’un homme sans abri âgée de 68 ans et d'origine hongroise dans le quartier du Vernet à Perpignan. La mort de la victime, remonterait à la nuit précédente et serait d'origine naturelle.
La presse informe le 27 octobre 2022 que , selon le recensement d'un collectif Les SDF vivent 31 ans de moins que le reste de la population.
-à une vision fataliste ou culpabilisante on peut opposer le constat qu’avec de l’accompagnement il y a plus de gens qui s'en sortent
Dans la même période, la presse publie le 9 décembre 2022 le contre exemple de l'Ecole de la 2e Chance à Perpignan. Jean-Claude Godard, le directeur-créateur de l'antenne perpignanaise de l'E2C
(l'Ecole de la 2e Chance). estime l"On peut estimer le nombre de jeunes revenus à l'emploi ou qui ont repris une formation à 65-70%",
À travers une série d’article d’octobre à décembre 2022 on voit que des d’escadrons de gendarmerie se sont succédés. De nombreuses opérations se sont déroulées. Et ils ont saisi un peu de drogue et fermé quelques établissements. Les vols avec violence auraient baissé.
La presse publie le 4 octobre 2022 des résultats relatifs l'escadron de gendarmerie mobile de Dôle arrivé au début du mois de septembre 2022 pour renforcer la lutte contre le trafic de stupéfiants : (…) 134 personnes interpellées, 33 consommateurs de produits stupéfiants verbalisés, 173 saisies de drogues et 1 288 patrouilles à pied dans les quartiers de Perpignan.”. Rodrigue Furcy le préfet des Pyrénées-Orientales évoque le cas du quartier Saint-Mathieu : “un quartier compliqué, avec des squats propices au trafic de stupéfiants, avec des ruelles étroites, des impasses et des rues alambiquées”.
La presse publie le 26 octobre 2022 sur l'escadron de gendarmerie mobile de Saint-Etienne-lès-Remiremont, venu des Vosges le 24 octobre: « . Au total 32 militaires de l'escadron de gendarmerie mobile de Saint-Etienne-lès-Remiremont et une vingtaine de policiers de l'unité cynophile, de la brigade anti-criminalité et la section d'intervention du commissariat de Perpignan sont mobilisés sur une opération anti-stupéfiants. Une opération comme de nombreuses autres, qui ont eu lieu dans plusieurs secteurs de la ville depuis le mois de septembre dernier. (…)Au Champ de Mars, les habitants des blocs sont habitués à ce genre d'action, particulièrement depuis quelques semaines. Certains installés à proximité de l'ancien hammam, un temps point de deal, avant d'être muré par la municipalité en juin dernier. D'autres sont déjà partis en courant. Les moins rapides ont droit à une fouille. Au total 62 personnes seront contrôlées ce soir-là, pour deux interpellations, dont une personne qui a été trouvée en possession de 25 grammes de cannabis, une balance de précision et quelques dizaines d'euros en liquide. (…) Les gendarmes s'intéressent aussi à un bar à proximité. (…) le chien renifle aussi 100 grammes, puis 15 grammes de résine à proximité du bar, sans doute jetés là par une des personnes présentes, imaginent les gendarmes. (…)À Saint-Mathieu, les dealers savent où cacher la marchandise. (…)si la pêche n'est pas toujours importante, la seule présence de ces gendarmes est dissuasive. "Le fait qu'on soit là, ça empêche les consommateurs de venir acheter, et ça assèche les dealers. Et ça rassure aussi les gens qui habitent dans le quartier et qui sont un peu dépités de voir ce qu'il est devenu", ajoute le lieutenant-colonel Jean-Marc. ».
La presse publie le 10 novembre 2022 le préfet Rodrigue Furcy, le procureur de la République Jean-David Cavaillé et le directeur départemental de la sécurité publique Benoît Desmartin font le bilan des semaines écoulées : (…) permis la semaine dernière la saisie d'un kilo d'herbe de cannabis, de sept kilos de résine, et d'un kilo de cocaïne. (…)enquêtes renforcées par un comité spécialement créé lors du déploiement de cette opération de renfort, qui vise à "harceler administrativement toutes les personnes qui sont impliquées de près ou de loin dans le trafic de stupéfiants", (…) liste de 37 personnes, alimentées par les constatations des équipes sur le terrain, qui font l'objet d'une attention accrue, avec notamment le concours de la CAF, de la CPAM, et du fisc. Le dispositif de renfort doit se poursuivre au moins jusqu'à la fin de l'année. ».
La presse publie le 14 novembre 2022 sur l’arrivée de 80 gendarmes mobiles issus de plusieurs compagnies qui se relaient à Perpignan depuis le 1er septembre 2022 «(…) Les services de l’Etat ont également procédé à 9 fermetures administratives d’établissements, 25 étrangers en situation irrégulière ont été éloignés, écroués ou en rétention (…) ». Et le 15 novembre 2022 la presse précise que « Depuis le 1er septembre [2022], la Préfecture comptabilise (…) 355 saisies de stupéfiants et 17 fois plus de patrouilles en centre-ville, soit l’équivalent de 8.600 heures de présence sur la voie publique. (…) Le policer de décliner les saisies cumulées depuis le mois de septembre : plus de 1 kilogramme de cocaïne, et plus de 7 kg de résine de cannabis. Le policier d’insister, « l’action, des gendarmes mobiles nous permet de disposer de plus de temps pour faire du travail en profondeur sur les enquêtes judiciaires ». 2 décembre 2022 la presse communique que « Un nouveau point de deal a été démantelé à Perpignan annonce la Préfecture des Pyrénées-Orientales. (...) Parmi les personnes interpellées se trouvait notamment un mineur. (...) une autre personne devra s'expliquer pour une arme découverte à son domicile. Depuis début septembre, 788 actions menées à Perpignan Cette opération de démantèlement n'est pas la première dans la ville. Depuis le début du mois de septembre, 788 opérations de ce type ont eu lieu contre seulement 67 l'année passée à la même date, se félicite la préfecture. “
8 décembre 2022 la presse communique que « L'escadron de gendarmerie mobile de Maisons-Alfort qui appuyait depuis début novembre l'action de la police sur Perpignan, vient de laisser la place à une unité de Saint-Quentin, arrivée voilà quelques jours.
(… )Les chiffres les plus emblématiques étant ceux des vols avec violence, d'un niveau "historiquement bas dans les P.-O."
, même si déjà en forte baisse l'an passé. Sur le mois de novembre 2017, 46 faits du genre ont été recensés dans le département, 43 en 2018, 41 en 2019, 34 en 2020 (année Covid), 33 en 2021 et 25 donc en 2022. ».
-En 2024 nouvelles brigades de sécurisation des transports en commun
Le 24 novembre 2022 la presse communique que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin annonce la création de nouvelles brigades de sécurisation des transports en commun et Perpignan va voir arriver pour 2024 10 à 20 policiers. Concrètement, entre dix et vingt policiers supplémentaires arriveront dans les Pyrénées-Orientales et assureront des missions de sécurisation dans la gare de Perpignan, sur les stations de transports en commun (arrêts de bus) et au sein même du réseau de transports en commun (réseau Sankéo). Les patrouilles prendront notamment en compte les horaires où la délinquance est la plus forte pour plus d’efficacité, mais également les pics d’affluence, pour rassurer les usagers et dissuader les délinquants. « Ces missions pourront être conjointes avec les effectifs de sécurité privée des autorités organisatrices de transports », précise également le communiqué du ministère de l’Intérieur. À Perpignan, cette brigade de sécurisation des transports en commun est attendue à l’horizon 2024.
-Drogues et armes
25 novembre 2022 la police de Perpignan remarque un conducteur qui a omis de boucler sa ceinture de sécurité. Le véhicule est stoppé, l'homme est contrôlé et un contenu "hétéroclite" de sa sacoche : Un petit peu de cannabis et quatre cartouches d'arme à feu, du calibre 7,65, 9mm et 30.
-La consommation augmente, et la contrebande aussi
Perpignan et le département sont à l’image de la France : la contrebande augmente d’année en année : En 2017, 238 tonnes de cigarettes et tabac de contrebande ont été saisies par les douanes en France, 400 tonnes en 2021 et déjà 600 tonnes sur les 10 premiers mois de 2022.
La presse rappelle ce trimestre « l’importance » de cette substance pour les plus pauvres. En 2017, une étude révélait ainsi que
37 % des Français les plus pauvres fumaient
contre seulement 20 % des plus riches. Ce phénomène s’explique avant tout par les difficultés plus importantes pour les moins aisés à se projeter dans l’avenir. En effet, la précarité induit plutôt un mode de vie au jour le jour. Par ailleurs, il s’agit de l’un des moyens de gestion du stress les plus facilement accessibles pour les classes populaires. Un autre article précise qu’après cinq ans de baisse inédite entre 2014 et 2019, la stagnation recensée en 2020 s'est confirmée l’année suivante. Un tiers de la population adulte française est fumeuse, et un quart le fait quotidiennement.
Le tabagisme est même reparti à la hausse dans certaines catégories de la population.
Le tabagisme quotidien chez les femmes adultes a augmenté entre 2019 et 2021, passant de 20 à 23%. Il augmente aussi chez les moins diplômés, avant le baccalauréat en passant de 29 à 32%.
-Dans le département
Depuis le début de l’année 2022, et dans le seul département des Pyrénées-Orientales, les douaniers ont réalisé 932 procédures ayant entraîné la saisie de près de 37 tonnes de tabac. En deux saisies sur une dizaine de jours, les douanes des Pyrénées-Orientales ont saisi près de 120 000 € de cigarettes de contrebande. Le 6 octobre dernier, la brigade de Bourg-Madame les douaniers découvrent dans la voiture, 392 cartouches de cigarettes et de 2 kg de tabac à rouler, soit 80,2 kg de tabac, pour un montant total sur le marché de 39 000 €. E
En Cerdagne, 24 novembre, en fin d'après-midi, les douaniers ont découvert de nombreux cartons à l'intérieur des véhicules, renfermant au total 2075 cartouches de cigarettes et 284 kg de tabac d'une valeur totale de 295 000€.
L e s d o u a n i e r s d e Cerdagne o n t découvert le 6 décembre dernier, découvert la présence de 47kg de cigarettes de contrebande (soit 235 cartouches) dans un véhicule immatriculé en France avec deux personnes à bord.
-à Perpignan
Entre mardi 11 et mercredi 12 octobre 2022, les agents de la police municipale de Perpignan ont mené des opérations de surveillance puis des saisies de drogue respectivement dans les quartiers Est et Nord de la ville. la cité Clodion cette fois, c'est pour du tabac qu'une intervention a été réalisée. Les Unités mobiles de terrain ont trouvé dans un garage souterrain 50 cartouches de cigarettes et une vingtaine de paquets de tabac à rouler en provenance d'Espagne.
Nuit du dimanche 23 au lundi 24 octobre les agents postés au rond-point de Rotterdam à Perpignan interceptent un véhicule. les agents découvrent dans le véhicule beaucoup de marchandise, des cartouches de cigarette : 359 cartouches de cigarettes sont découvertes ainsi que 92 cartouches de tabac à chicha et 42 boîtes de tabac d'un kilo. À l'achat, aux prix espa g n o l s , l e b u t i n r e v i e n t à 2 2 2 6 3 euros .
2 5 o c t o b r e 2 0 2 2 a v e n u e A n d r é - T o u r n é à P e r p i g n a n 351 cartouches de cigarettes et 63 paquets de tabac ont été découverts dans le coffre d'un véhicule par les gendarmes mobiles du peloton de Saint-Etienne-lès-Remiremont, venus en renfort dans les Pyrénées-Orientales.
À Perpignan, le 31 octobre 2022, la Police nationale faisait part d’une impressionnante saisie dans la voiture d’un individu suspecté : 351 cartouches de cigarettes, et 63 paquets de tabac, provenant d’Andorre, et destinés au commerce illégal. Une mainmise de taille mais qui ne se fait plus rare.
3 novembre 2022, une patrouille de la BAC remarque un conducteur qui se gare précipitamment. A l’intérieur une valise contient 50 cartouches de cigarettes aux emballages étrangers. Traduit devant le tribunal, il explique avoir autrefois acheté des cartouches à Saint-Mathieu au prix de 21 € pour les revendre... 22 €.
23 novembre 2022, en inspectant un véhicule Rue Madame de Sévigné, dans le quartier du Champs de Mars à Perpignan, Les policiers de la brigade anti-criminalité découvrent un sac contenant 50 cartouches de cigarettes de contrebande.
-Les observations des chercheurs sur le crack ( cocaïne) et la prostitution à Perpignan
A l’initiative du collectif l’Alternative Endavant, les sociologues Dominique Sistach, maître de conférences à l'université de Perpignan, et Michael Caetano et Sophie Albert (travailleurs sociaux), , présentaient le 14 octobre 2022 les principaux enseignements de l'enquête de terrain qu'ils ont réalisée sur le crack à Perpignan. Enquête d’un an sur l'impact du crack, une forme "pauvre" de la cocaïne extrêmement addictive et beaucoup moins chère (environ 7 euros le "caillou"), à Perpignan, Béziers, Sète et Montpellier.
Des indices (Stéribox) d’une ville particulièrement touchée
Le chercheur constate que «Selon les sociologues, Perpignan est plus touchée par la consommation que d’autres villes de même taille. Les pharmacies et les centres spécialisés fourniraient 15% de plus de Stéribox à Perpignan que dans des villes équivalentes. Ces kits sont destinés à réduire les risques de transmission de maladies infectieuses chez les consommateurs de drogue. Dominique Sistach évoque ces chiffres fournis par l’OFDT, Observatoire français des drogues et des tendances addictives.».
Plusieurs médias locaux ont assisté à cette conférence-débat et ont publié des articles.
Mendicité et prostitution chez une population de 18 à 30 ans
Le chercheur précise : «L'impact est visible. Le phénomène a entraîné une augmentation du nombre de personnes qui font la manche dans la rue et qui se prostituent en centre-ville, notamment tôt le matin. On voit clairement l'effet de la drogue sur certaines personnes qui sont dans ces situations. Cet été, on a commencé à repérer des jeunes de 18 à 30 ans qui se prostituaient dans un état de dénuement total pour se payer du crack. Si on laisse partir la consommation, les désordres engendrés pourraient devenir encore plus graves. (…) Au départ ce n’était pas le crack, mais plutôt la cocaïne cuisinée dans des appartements à Saint Jacques et à Saint Mathieu.
Début 2022, j’ai observé des faits de prostitution par des jeunes femmes ou de jeunes garçons, toujours dans les mêmes zones.
C’est là que j’ai vu des gens qui consommaient du crack (…) On voit bien que ceux qui consomment le moins chers, sont aussi ceux qui sont les plus pauvres et vivent dans la rue. avec des formes d’abandon physique et sanitaire très important et avec des carences à tous les étages ».
Des drogues qui créent une économie de flux très particulière
Le chercheur explique : «, la drogue et plus particulièrement le crack ou la cocaïne transformée ont créé une économie de flux très particulière. « On retrouve nos quartiers prioritaires reliés par les mouvements de population. En haut de Saint Jacques, il y a des jeunes qui font la manche pour acheter du crack ou de la cocaïne. En redescendant, juste à côté de la nouvelle faculté de droit, on retrouve les dealers. Et plus bas, il y a des gens qui cuisinent dans les appartements où les acheteurs viennent aux pieds des immeubles. En face du quartier Saint-Mathieu, la zone qui va jusqu’à la poste centrale est une zone de repos (…) Au-delà de ces lieux de vente, consommation et de stagnation tous les quartiers sont impactés par cette économie de flux. Ainsi les commerces du quartier du lycée Arago s’adaptent à ces nouveaux besoins. Les épiceries vendent de l’aluminium en forte quantité et selon le sociologue, les pipes à crack s’affichent dans certaines vitrines.« Dans les lieux de stagnation ou de repos, il peut y avoir de l’alcool ou du shit ; mais ceux qui nous ont répondu nous disent que ce sont des endroits off. Ils viennent discuter et se reposer ». Quid de l’hypercentre ? Dans le centre-ville de Perpignan, ils vont faire la manche, mais ne restent pas. « On se fait vite dégager, on trouve d’autres lieux pour se poser » confient-ils.».
Drogue bon marché qui crée un « tourisme »
Le chercheur informe qu' : «un nouveau type de public est arrivé à Perpignan. J'ai récemment rencontré des jeunes originaires de Paris qui m'ont dit qu'ils étaient venus ici car on leur avait dit que le crack était moins cher. On a déjà pas mal de consommateurs dans le département, aussi bien parmi les publics de rue précaires qu'en milieu festif, et en plus, on attire des gens d'ailleurs. (…) Il y a des gens à Perpignan qui n’habitaient pas la ville avant de venir pour y consommer du crack. Ils sont étrangers de la communauté européenne, de Rouen, des Bretons, des jeunes, des saisonniers. Il y a des gens qui s’appellent au téléphone et qui se disent à Perpignan le crack est à 7,50€ la galette. Ce qui fait de Perpignan une ville qui attire les populations les plus fragiles ». Une autre spécificité est également constatée : Dominique Sistach parle d’un étirement du prix des produits vendus à Perpignan".
Drogue qui use rapidement son usager
Il mentionne que «En seulement un mois de consommation, les gens semblent avoir pris dix ans».
Un accompagnement médical complexe
Le chercheur précise : «Les institutions chargées d'accompagner les usagers (réduction des risques, désintoxication...) touchent seulement les consommateurs volontaires. Il y a certains publics qu'elles ne voient jamais. Il est difficile de connaître les implications en termes de santé publique, de savoir par exemple combien d'overdoses le crack engendre. Ce sont des chiffres qui passent à l'as. Il y a une indifférence sociale par rapport aux publics touchés.».
Une action policière qui crée du redéploiement des usagers
et des prostituées dans la ville Le chercheur informe: «d’un récent déploiement sur le quartier Saint-Matthieu. « En ce moment, les gendarmes agissent sur Saint-Matthieu. Ils essayent de chasser les dealers, et dissuader les consommateurs. Il y a 48h, les gendarmes ont garé 6 camions du côté du conservatoire de musique et ils font un quadrillage du territoire. Rue par rue, ils vérifient toutes les caches visibles, contrôlent les identités. Puis les dealers se déplacent de quelques rues (…) À Perpignan aussi, ils ripostent. Depuis quelques semaines, les forces de l'ordre sont très présentes à proximité des lieux de deal en centre-ville. Cela a un effet dissuasif. Mais les consommateurs et le trafic se redéploient. On voit désormais des filles qui se prostituent au Moulin-à-Vent ou autour de la nouvelle gare, à Saint-Assiscle.».
L’action policière est insuffisante
Pour Dominique Sistach, : « la réponse ne peut venir uniquement de la chasse permanente aux revendeurs et aux consommateurs de drogues. Même s’il salue des saisies parfois importantes, le sociologue rappelle les maigres butins des forces de l’ordre dans le cadre des opérations coups de poing.Le 5 octobre dernier, 1.000 policiers avaient été déployés pour démanteler le « campement du crack » à Paris. Bilan des opérations, 39 interpellations et 500 grammes de produit saisis. « Un bien maigre butin aux vues des moyens », estime Dominique Sistach (…) Quant à Mickael Caetano, il s’interroge également sur l’efficacité de cette politique. « Peut-on vraiment fermer une place de deal ? Oui, on peut murer un placard, une allée, mais le trafic va se déplacer de quelques mètres et quelques jours ou semaines plus tard, ils vont démurer et reprendre le business ».
Un déni des autorités
Il constate qu’ : «Il est difficile de connaître les implications en termes de santé publique, de savoir par exemple combien d’overdoses le crack engendre. Et les discours sont contradictoires, certains acteurs disent qu’il n’y a pas de crack, d’autres qu’il y en a toujours eu. Mais à l’hôpital ils comptent les morts », se désole Dominique Sistach. « Il y a une forme de dénégation qui consiste à dire que notre ville est clean alors que ce la souffrance de ces gens qui font la manche saute aux yeux. Leur détérioration physique est flagrante. ».
Des pistes de solutions
Selon Mickael Caetano : « Quant au sevrage, ils disent aussi vouloir être partie prenante. « Parfois ils sont conscients et sont en demande d’une cure. Mais on se heurte aux délais des cures. Il faut 6 mois pour rentrer en cure. Et si on ne peut pas agir sur le produit, il est quand même possible d’agir sur les comorbidités psychiatriques, sur les interactions sociales, l’accès au logement, à une vie plus classique. Car clairement l’arrêt du produit ne suffit pas».
-Les réactions dans l’entourage de Louis Aliot : les ex conseillères devenues députées
Si le maire de Perpignan ne semble pas avoir réagit à l’alerte des chercheurs diffusée dans tous les médias locaux, ses élues députées communiquent.
Le 15 novembre 2022 la presse publie que Sophie Blanc, Sandrine Dogor-Such, Anaïs Sabatini et Michèle Martinez, députées RN des Pyrénées-Orientales s'inquiètent du "fléau du crack qui gagne Perpignan". Elles constatent que "depuis un an, il commence à circuler à Perpignan. L'impact est visible. Le phénomène a entraîné une augmentation du nombre de personnes qui font la manche dans la rue et qui se prostituent en centre-ville, notamment tôt le matin. On voit clairement l'effet de la drogue sur certaines personnes". Elles ont donc interrogé le ministre de l'Intérieur sur "les mesures qu'il entend prendre pour lutter efficacement contre ce fléau qui se généralise dans toute la France". Pour l'heure, elles n'ont pas reçu de réponse.
-D’autres drogues font des ravages
Le subutex
25 novembre, une patrouille de la police municipale aperçoit un jeune homme installé sur le parvis d'une église à Saint-Mathieu. , il s'injectait du subutex, un traitement de substitution à l'héroïne, détourné de ses fonctions médicales...Au tribunal on apprend son parcours de vie : ballotté de foyers en foyers depuis la plus petite enfance, rejeté par sa mère, le père incarcéré, son refus d'aller en structure d'accueil en abandonnant son chien...
Le Lyrica
Le 22 décembre 2022 la presse publiait son enquête sur le Lyrica, un médicament notamment prescrit contre l’anxiété mais de plus en plus utilisé en tant que drogue de la misère à Perpignan.
Les détournements et le mésusage de la prégabaline inquiètent aujourd'hui beaucoup de monde. La communauté médicale, les associations de migrants, les collectifs de sans-abri, l'administration pénitentiaire... "Les nouveaux arrivants sont très demandeurs de cette molécule. En prison, selon un l'addictologue c'est particulièrement prégnant".
Vendue sous le manteau entre 1,50 euro la gélule et dix euros la plaquette, pour une à deux heures de "défonce" euphorique. Ou mortelle si la substance est associée à d'autres produits psychoactifs.
Exemple de Kader qui vit sans toit ni papiers à Perpignan où il est arrivé d'Algérie. À 32 ans, il est accro au Lyrica depuis plus de cinq années. Ses doses, il n'a aucun mal à les acheter dans la rue, en centre-ville.
-Les saisies de drogue ce trimestre
La question de la drogue est abordée dans la presse à travers des saisies (département, Perpignan), et différents niveaux d’illégalités (du cambriolage aux actes de tortures).
Dans le département
En 2021, la douane a intercepté près de 75 tonnes de cannabis (+24 % par rapport à 2020), dont 85 % des saisies ont été réalisées sur les routes du département. Sur les sept premiers mois de 2022, les saisies de cannabis s’élevaient à près de 42 tonnes.
3 novembre 2022, sur un axe routier en Cerdagne, les agents des douanes saisissent quarante colis de résine de cannabis, pour un poids total de 1 497 kilos. La valeur de la marchandis e e s t e s t i m é e à p r è s d e 1 0 M ¬euros s u r l e m a r c h é d e l a r e v e n t e i l l i c i t e d e s t u p é f i a n t s . L e s d o u a n i e r s o n t s a i s i 4 0 c o l i s d e r é s i n e d e c a n n a b i s p o u r u n p o i d s t o t a l d e p r è s d e 1 , 5 t o n n e .
L e 8 n o v e m b r e a u p é a g e d u B o u l o u . U n c l a s s i q u e c o n t r ô l e d e s d o u a n e s a v a i t d ébouché sur la découverte de 119 kg de résine de cannabis et 278 kg de marijuana.
à Perpignan
Entre mardi 11 et mercredi 12 octobre 2022, les agents de la police municipale de Perpignan ont mené des opérations de surveillance puis des saisies de drogue respectivement dans les quartiers Est et Nord de la ville. Au cours d'un contrôle sur un point de deal du Champ de mars, une saisie de 300 grammes de résine de cannabis et 20 doses de cocaïne.
4 novembre 2022, une dispute éclate dans un couple qui vit dans un appartement de l'HLM El Vivès. La femme, qui est locataire du logement demande à son compagnon de quitter les lieux. Pour s'assurer qu'il s'exécute, elle contacte la police, qui se rend sur les lieux et les policier découvrent une quantité importante de stupéfiants : près de 12 kilos de résine de cannabis, plus de 2 kg d’herbe de cannabis, 36 grammes de cocaïne et une cinquantaine d’emballages vides de plaquettes de résine.
5 novembre, rue de Puyvalador dans le quartier du Bas-Vernet. dans un box, se trouvaient un sac de sport contenant plus de 2 kg de résine de cannabis, 300 grammes de cocaïne et une centaine de cartouches 22LR pour carabine.
23 novembre, au sein du quartier Saint-Assiscle de Perpignan dans un local technique d’un hall d’immeuble, connu pour abriter un point de deal de la cité, des policiers interpellent deux hommes. L’un détient quatre « bonbonnes » de cocaïne qu’il vient d’acheter au second.
Deux hommes arrêtés puis jugés le 23 novembre 2022. Saint - M a t h i e u , u n e l ' é p i c e r i e - s a l l e d e j e u a v a i t é t é o u v e r t e s a n s a u t o r i s a t i o n d e v e n u e u n l i e u d e v e n t e d e s t u p é f i a n t s . D a n s l e s t u d i o d u 1 e r é t a g e o n d é c o u v r e 7 1 7 g d e c a n n a b i s , 2 2 8 p a q u e t s d e c i g a r e t t e s , 2 0 0 0 ¬ e n l i q u i d e e t d u m a t é r i e l d e c o n d i t i o n n e m e n t d e drogue.
12 décembre 2022 descente de police ont effectué une ce lundi dans les quartiers de Saint-Mathieu et du Moulin-à-Vent. Les perquisitions effectuées par les enquêteurs ont permis la découverte de 310 cartouches de cigarettes et 30 paquets de contrebande provenant d’Espagne et de la principauté d’Andorre mais également 63,5 g de cocaïne, 19480 euros en numéraires et 72 bonbonnes de protoxyde d’azote de 1 litre et une de 4 litres.
-Drogue et cambriolage
12 novembre 2022, à Perpignan David accro au Subutex, produit de substitution à l'héroïne. Il vole pour se le payer. Il escalade les façades, Il casse une fenêtre au premier étage, s'introduit dans un appartement et en ressort avec un ordinateur portable.
-Drogue, folie et torture
Le 9 novembre 2022 la presse revient sur des actes de tortures commis sur fond de consommation de drogue. En août, une jeune femme de 21 ans se présente au commissariat de Perpignan avec un proche afin de déposer plainte auprès de l'Unité d'atteinte aux biens pour, semble-t-il, un simple vol de ses effets personnels. Elle aurait subi un supplice infligé par une fille qu'elle connaissait de loin après l'avoir rencontrée en sortie. Dans la nuit du 23 au 24 août 2022, toutes deux, l'une et l'autre domiciliées à Perpignan, auraient passé la soirée ensemble et se seraient retrouvées au petit matin dans un appartement en présence de plusieurs autres personnes. La plus jeune aurait consommé de la cocaïne et aurait demandé à sa "copine" de pratiquer une fellation à l'un des participants à la fête afin de se procurer une nouvelle dose. Cette dernière aurait refusé et quitté les lieux, talonnée par la seconde. Qui se serait soudainement jeté sur elle, lui aurait asséné un coup de tête, lui brisant l'arcade. La victime aurait tenté de continuer sa route, toujours suivie par la suspecte jusqu'aux abords des HLM Saint-Assiscle. L'adolescente aurait roué son aînée de coups de pied et de poing, tout en la couvrant d'injures. Elle aurait apostrophé deux jeunes de la cité qui passaient par là pour leur demander de la violer. Ils auraient poursuivi leur chemin sans broncher. Puis elle aurait agrippé sa proie par les cheveux, lui en arrachant une poignée, et l'aurait ainsi traînée sous les arbres, sur l'aire de sport à proximité du stade. Elle s'est filmée avec son téléphone en train de continuer ses sévices et ses humiliations. Marquée par une enfance très carencée et des abus, l'adolescente aurait des antécédents de violence et son expertise psychiatrique ferait état d'une grande dangerosité pour elle-même et pour les autres.
- Alcoolisme, folie, et vols
Le tribunal jugeait le 12 décembre 2022 un vol en magasin à Perpignan. Une femme a été arrêtée, elle avait plus d'un gramme et demi d'alcool par litre de sang et une grossesse de 3 mois. Son avocat évoque qu’elle était «détruite psychologiquement depuis l'agression qu'elle a subie, un coup de couteau à la gorge ».
Nuit du lundi 26 au mardi 27 décembre 2022, rue de Théza, des résidents font appel aux services de police de la ville pour intervenir auprès d'un voisin qui, depuis son balcon, les insulte, les menace de mort et crie « Allahou Akbar. ». Pendant l'arrestation, il se serait rebellé contre les forces de l'ordre. Au cours de sa garde à vue, qui aura duré deux jours, il aurait reconnu une partie des faits et prétendu avoir été victime d'une perte de mémoire due à une surconsommation d'alcool.
Lundi 10 octobre 2022 effondrement dans un immeuble situé au numéro 3 rue d'En Calce. la bâtisse attenante (au numéro 5), faisaient l'objet d'un arrêté de mise en péril par la municipalité depuis environ deux mois. Le bâtiment faisait l'objet d'un arrêté de mise en péril pris par la commune de Perpignan depuis environ deux mois. ce lundi, les barres métalliques de soutènement avaient mystérieusement disparu...
Alain Tarrius enquête depuis douze ans sur la prostitution entre les Balkans et la Catalogne sud.
Lors d’un entretien publié dans la presse le 17 décembre 2022 il évoque la situation de Perpignan : «Quel rôle joue Perpignan dans ce trafic ? Le département est une sorte d'étape relais pour les jeunes qui viennent d'ailleurs et n'ont pas de correspondants mafieux directs. Ils ne savent pas comment faire pour intégrer les établissements espagnols, donc ils s'arrêtent à Perpignan notamment à la "pépinière", où ils travaillent illégalement quelques mois avant de partir en Espagne.
La "pépinière" ? Ce sont des mineurs défavorisés placés dans des familles d'accueil qui, à leur insu, se lancent dans la prostitution occasionnelle en attendant leur majorité pour passer la frontière et intégrer les réseaux espagnols. On en recense une centaine environ chaque année. Sinon,
la prostitution se développe-t-elle à Perpignan ? Elle est en augmentation, comme partout.
Elle existe dans la rue, dans les bosquets comme au Serrat d'En Vaquer, sur les aires d'autoroute, mais elle est surtout devenue une affaire de voisinage avec des personnes qui louent un studio et développent un micro-réseau de clientèle par internet. »
Un sondage OpinionWay pour Apprentis d'Auteuil révèle que plus de huit jeunes sur dix en Occitanie disent avoir subi des violences au sein de l'école. Lorsque cela arrive, près d'un jeune sur cinq n'en parle pas.
- l’Insécurité à Perpignan par rapport à d’autres villes
La presse révèle le 14 Novembre 2022 que Perpignan est très mal classé en matière de sécurité. Dans le classement des villes de plus de 50 000 habitants les plus sûres (hors Île-de-France), Perpignan arrive 70e sur 76 villes classées, avec une moyenne de 10,13 sur 20. Soit au même niveau que des grandes métropoles comme Lyon (67e), Paris (69e) et Marseille (71e). Quant à lui Le Parisien publiait son classement des "villes (de plus de 20 000 habitants) les plus sûres de France", recalant la préfecture des Pyrénées-Orientales au 261e rang, deux places à peine devant Marseille. Dans un classement élargi cette fois, recensant les villes de plus de 20 000 habitants les plus sûres (toujours hors Île-de-France), le résultat n’est pas plus flatteur puisque Perpignan arrive 261e sur 273 villes.
-Hausse des vols avec violence de près de 16%
Le 12 octobre 2022 la presse régionale annonce «Une baisse moyenne qui touche les 20 départements les plus criminogènes français, dont font partie la Haute-Garonne, l'Hérault et les Pyrénées-Orientales. Ce dernier département accuse en revanche une hausse des vols avec violence de près de 16%.».
-Violences hors criminalité
8 octobre 2022, excédé par le bruit des travaux de réfection d'un immeuble de Perpignan, un riverain en est venu aux mains avec les artisans et a blessé l'un d'eux d'un coup de couteau. Le tribunal suit les réquisitions : un an avec sursis probatoire, obligation de suivre à ses frais un stage de citoyenneté et de soigner l'addiction au cannabis.
10 octobre 2022 devant les portes du lycée Léon-Blum de Perpignan, un jeune âgé de 14 ans qui rejoignait son lycée est tabassé à l’extérieur par quatre hommes qui selon lui avaient entre 20 et 25 ans".
-Violence avec couteau
Une série d’agressions dont étranglement et menace au couteau au parking Arago. 4 h 45, 11 novembre 2022, parking Arago à Perpignan, par la vidéosurveillance on apprend qu’un homme et étranglé par un homme décrit comme portant une capuche et vêtu de. Lorsque le quadragénaire s'évanouit, l'agresseur lui prend son portable et tente de lui voler sa montre, avant de prendre la fuite et de le laisser sur place, inconscient. vers 6 heures du matin une autre aggression : un jeune homme de 19 ans, a été agrippé par-derrière au niveau du cou et étranglé très violemment, après un dégagement de la victime , celle-ci a reçu un coup de couteau avec une balafre sur le visage près de l’œil et au niveau de la bouche.
12 novembre 2022, quartier Saint-Assiscle à Perpignan, distribution de repas près de Pôle emploi et de l'abri de nuit de la Croix-Rouge. Une dispute se déclenche au sujet d’un spray de Ventoline. Le ton serait monté et son opposant aurait sorti un couteau avec lequel il lui aurait asséné un coup dans le dos. Un poumon perforé, il a été évacué en urgence vers le centre hospitalier de Perpignan.
-Violences physiques contre les infirmiers
17 octobre 2022, du boulevard Aristide-Briand, vers 17 h 30, un infirmier réalise un second passage chez une patiente. Comme souvent, stationner au pied de l'immeuble de cette dernière n'est pas chose aisée. Il était convenu avec un professionnel installé au rez-de-chaussée, et qui connaîtrait la difficulté pour les soignants officiant auprès de cette voisine, qu'il faufile son véhicule devant chez lui, en prenant soin de n'empiéter ni sur le trottoir ni sur la piste cyclable, pour se garer entre deux arbres et contre trois petits plots. L'infirmier l'a déjà fait à trois reprises.Mais cette fois, un véhicule se serre derrière celui de Cédric H. Il avertit le commerçant qui aurait prétexté qu'un monsieur s'est garé ainsi et est parti. Le soignant décide de laisser sa voiture et de récupérer ses affaires pour poursuivre les consultations à pied. C'est alors que son interlocuteur serait entré dans "une colère noire" et l'aurait insulté et menacé. "À ce moment-là, je ne comprends vraiment pas sa réaction puisqu'il connaît personnellement ma patiente et la situation", s'étonne-t-il encore. Puis, l'homme encore sur les nerfs se serait rapproché de lui et l'aurait empoigné au cou, avant de le lâcher, puis de le menacer à nouveau.
Il déclare à la presse «"la mairie de Perpignan pourrait aussi s'inquiéter du problème du stationnement pour les soignants et renforcer les patrouilles de la police municipale dans certains quartiers."
Le 2 novembre 2022 la presse interroge Nicolas Bardetis, le président du conseil de l'ordre des infirmiers des Pyrénées-Orientales et de l'Aude : «Au cours de l'année 2021 dans les Pyrénées-Orientales, 153 déclarations d'agressions ont été recensées. Soit 75 pour violences physiques (49 %), 49 pour insultes et injures (32%), 26 pour menaces d'atteintes à l'intégrité physique (17 %), et 3 pour d'autres atteintes (2 %). À 80 %, les atteintes sont portées contre les personnes, et à 20 % contre les biens (le cabinet, les voitures, le matériel...), les trois quarts du temps par les patients eux-mêmes ou leurs familles. ».
Le 28 novembre 2022 la presse révèle que la brigade mobile de recherche de Perpignan, sous l'autorité d’un juge d’instruction, a procédé cet été à une grande phase d’interpellations des acteurs majeurs de la filière basés sur Perpignan et le Perthus. D'autres mis en cause ont été interceptés au fil des mois. À l’issue de leur garde à vue, ces six principaux suspects ont été présentés au magistrat instructeur en vue de leur mise en examen assortie d’un placement sous contrôle judiciaire. Lors des perquisitions, plus de 13 000 € en liquide, cinq véhicules et de nombreux téléphones portables ont été saisiesEn un an et demi d'enquête, plus de 200 migrants, de jeunes majeurs de 18 à 30 ans, originaires principalement du Maroc et de l'Algérie, se sont attaché les services de cette organisation, générant plusieurs dizaines de milliers d’euros de revenus.