03 Oct

3 janvier 2021

Les 3 premiers mois du nouveau maire de Perpignan ont été ponctués d'annonces et de quelques décisions. https://61294045f2a0f.site123.me/bienvenu-sur-mon-blog/juillet-septembre-2020-le-premier-trimestre-aliot-%C3%A0-perpignan-par-olivier-gandou

l Les 3 mois qui ont suivi ont été marqués par la nouvelle vague de covid et ses restrictions au niveau économique et des libertés publiques. Début octobre la presse s’est intéressée aux cent premiers jours de la prise de fonction. 

 Le 4 octobre le journaliste Thierry Bouldoire écrit dans son billet « les sans jours » que « l’ancien député RN fait du surplace . Il tarde à troquer son costume de candidat pour le bleu chauffe de premier magistrat. Comme s’il avait été élu par surprise (…) recrutant (…) et quasiment toute sa garde rapprochée. Après son élection ! ». De son côté, Josie Boucher de l'Observatoire pour le respect des droits et des libertés (ORDL) analyse à ce moment-là que «Sa stratégie n’est pas de faire le petit chef dans une ville, mais de montrer qu’il peut prendre le leadership dans une droite classique qui se vendra au plus offrant ». Plus récemment, en fin décembre, le politologue Olivier Rouquan analyse les raisons de la victoire et sa stratégie actuelle :« La victoire de Louis Aliot est le résultat à la fois de sa stratégie propre, qui a été habile, mais aussi de celle des autres, qui a été délétère (…) Je pense que les autres acteurs et leurs comportements ont été déterminants dans cette victoire. (…) Vous ne pouvez pas toute l’année vous rapprocher du discours du Rassemblement national, puis dire entre les deux tours qu’il faut un Front républicain (…) le dernier élément (…) le comportement même du sortant (…) Au final, ce n'est pas un vote pour Louis Aliot, mais un vote de rejet de la fin du système Alduy (….Louis Aliot) reste dans une stratégie défensive. Il s’exprime peu et son projet pour Perpignan reste très incertain. » Il y a beaucoup à dire sur les trois derniers mois et il est impossible de tout aborder. Le contexte, les deux conseils municipaux et le traitement journalistique local apporte déjà beaucoup de choses concernant : la communauté urbainela culture, recrutements et nominations, dédiabolisation et image démocratique, "Voyoucratie" et sécurité, des projets d’aménagement, et différents aspects des conseils municipaux. 


••Communauté urbaine 

La presse annonce le 8 octobre que lors du conseil d'administration de l'Office pour l'habitat Louis Aliot et l'adjointe au logement Marion Bravo intègrent le bureau composé de sept membres. Les élus de Perpignan ont en revanche refusé des fonctions dans les différentes commissions dont la présidence concernant les attributions. Par cette stratégie, Louis Aliot poursuit son opposition politique et judiciaire à l'encontre d'un office HLM qui doit dans les prochains mois évoluer pour se transformer en une SA Habitat Perpignan Méditerranée (décidé le 12 décembre 2019) avec l'apport de la société Adestia (groupe Caisse des dépôts et consignation Habitat). 

••Une fin d’année marquée par le contexte sanitaire 

En octobre, après la fermeture des commerces "non alimentaires", Louis Aliot prend le 30 octobre un arrêté pour autoriser l’ouverture des commerces « non alimentaires ». Curieusement, pour défendre le "petit commerce", au tribunal administratif de Montpellier le 3 novembre, Louis Aliot « prend exemple sur la Catalogne ». Comme pour les autres arrêtés de ce type, le préfet des Pyrénées-Orientales a saisi la justice, dès le 7 novembre pour réclamer la suspension de cette décision. Le 17 novembre 2020, la ville de Perpignan vient de signer une convention avec la Poste dans le but de développer la vente en ligne. Le 2 novembre, le stationnement de surface à Perpignan devient temporairement gratuit et le 26 novembre il est annoncé que le stationnement en surface restera gratuit à Perpignan jusqu'à fin décembre. 


••Culture 

En dehors des rénovations de bâtiments, traitées dans d’autres parties, les annonces culturelles concernent pour l’essentielle, l’achat d’œuvres. Aucune nouvelle information depuis l’annonce municipale effectuée le 13 juillet, d’une possible réouverture de l'école des beaux-arts de Perpignan. 

Le 29 octobre, la presse communique que le musée Rigaud avait fait l’acquisition d’un nouveau portrait d’Hyacinthe Rigaud et André Bonet adjoint à la culture de la mairie de Perpignan le confirme sur ses réseaux sociaux. Le 10 décembre, la gazette Drouot – déclinaison web de l’hebdomadaire de référence des ventes aux enchères publiques de meubles, de tableaux et d’objets d’art – révèle que le musée Hyacinthe Rigaud Musée préempte plusieurs œuvres de George Daniel de Monfreid. 

Louis Aliot continue la crèche en mairie. C'est Jean-Marc Pujol, alors maire, qui, a inauguré cette crèche en mairie, avant 2014. La municipalité avait également exposé des crèches au Mess des officiers ou au Palmarium. Le 23 décembre quinze partis et associations, s'élevaient contre la présence d'une crèche dans la cour d'entrée de la mairie de Perpignan. 

Cette nouvelle municipalité a-t-elle décidé d’aider moins les écoles immersives en catalan ? C’est une question qui peut être posée à partir de la décision, à l’unanimité, du conseil municipal de décembre, de rendre, désormais, payant, l’attribution d’une ATSEM, aux écoles Bressola de Perpignan. ••Recrutements et nominations 

Le 4 octobre la presse informe du recrutement de Sylvie Clerget-Beaulieu militante RN, en tant que collaboratrice de cabinet. 

En revanche, d’autres types de recrutement étaient commentés régulièrement mais tardent à se réaliser ou sont encore repoussés. 

Le 8 octobre, la presse annonce la création prochaine d'un service communication et l’arrivée du directeur en novembre mais le conseil municipal de décembre permet de savoir que le chargé de communication et en cours de recrutement en provenance du privé. Le 15 novembre c’est l’annonce d’une nouvelle charte graphique en préparation pour la Mairie de Perpignan. L'entrée de l'hôtel de ville apparaît désormais régulièrement sur les communications officielles de la Ville. 

Louis Aliot informe le 8 octobre via la presse que l'élu Frédéric Gaumon gérera les questions du Palais des Congrès pour éviter le conflit d'intérêt. 

Lors du conseil municipal de décembre l'opposition relance le maire sur les promesses relatives à la charte Anticor. L'embauche dans le futur, d'un déontologue est toujours inconnue. Même chose pour le manager de centre-ville. 

••Dédiabolisation et image démocratique

Dirigeants Commerciaux de France (DCF) des Pyrénées orientales 

Le premier octobre, Louis Aliot, rencontre les adhérents des Dirigeants Commerciaux de France (DCF) des Pyrénées orientales, au restaurant Le Clos des Lys, pour s’exprimer notamment sur son projet municipal pour Perpignan. Victimes de LGBT-phobies 

Le 9 d’octobre André Bonet, adjoint au maire représente Louis Aliot maire de Perpignan à l’inauguration des nouveaux locaux de l'association "Le refuge" à Perpignan, une structure d'hébergement et d'accompagnement de jeunes de 14 à 25 ans victimes de LGBT-phobies. 

La présidente de la région 

L’opposition du deuxième tour des municipales, est remplacée en fin novembre par une « réunion consensuelle ». La présidente socialiste de la Région a reçu Louis Aliot 30 novembre à Montpellier. Les deux chefs de file auraient trouvé des points d’accords, comme sur le projet de centre de formation unique pour les deux rugbys ou pour l’extension du gymnase du lycée Picasso, sur un terrain de la municipalité. 

La communauté juive 

Le 10 décembre Louis Aliot souhaite sur son compte Facebook : «Bonne fête de Hanoucca à tous nos compatriotes juifs. ». 


••"Voyoucratie" et sécurité à Perpignan 

S’il y a bien un domaine régulièrement commenté par le nouveau maire c’est celui de la sécurité. Mais au-delà des paroles, il y a une tension sociale, des trafics et une situation économique en aggravation que l’information journalistique nous permet, en partie, à appréhender. Au cours du conseil municipal de novembre, le maire cite 305 caméras dans l'espace public et évoque une augmentation du nombre de caméras. La presse rapporte le 2 décembre que pour le maire : « La lutte contre toutes les formes d’insécurité va encore s’intensifier dans les prochains mois et, avec l’ensemble de mon équipe, nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout ». Plus récemment le 28 décembre le maire annonce des précisions : "dans la première quinzaine de janvier" sur les questions de "l'animation de la ville, de la rénovation urbaine, et de la reconquête républicaine de certains quartiers". 

Trafics de drogues 

Une partie des violences de rue sont liés aux trafics de drogue. La presse révèle le 16 octobre que cinq semaines après, un homme se rend à la police et avoue le meurtre du Champ-de-Mars Perpignan de la nuit du 7 au 8 septembre 2020. Un différend futile, sur un deal de cannabis aurait dégénéré. Le 21 novembre 2020 un conducteur repéré circulant en sens inverse dans une rue du centre-ville de Perpignan aurait foncé sur l'un des policiers à vélo qui allait le contrôler. À l’intérieur du véhicule, sont saisis, plus de 1000 euros d'argent liquide, plusieurs sacs de produits stupéfiants et une balance de précision. Le 8 décembre, la brigade des stupéfiants intervenaient aux HLM les Pêchers car certains résidents se livreraient à un trafic de stupéfiants et que certains appartements serviraient pour la cannabiculture indoor destinée à la vente d’herbe de cannabis. Le trafiquant, un homme de 25 ans, est placé en garde à vue. Il déclare cultiver de l’herbe de cannabis depuis quatre mois pour la revendre et ainsi subvenir aux besoins de sa famille. Le trafic de drogue semble, un cercle vicieux, voire un piège,pour certains perpignanais. La presse communique le 18 décembre 2020 qu’un jeune de 21 ans a été tabassé par les dealers pour l'obliger à continuer à vendre du cannabis pour le réseau de dealers d'une cité de Perpignan. 

Fallait-il restreindre les épiceries de nuit ? 

Aucune information journalistique n’étaye la suspicion de trafic de drogue dans les épiceries de nuits, limitées d’ouverture avant le confinement et le nouveau couvre-feu. Néanmoins, il y a des cas avérés de vente illégale de tabac. La presse rapporte le 10 octobre qu’un dispositif de surveillance est mis en place par la brigade cynophile et la brigade anti-criminalité du commissariat de Perpignan le 27 septembre dernier, devant une épicerie de nuit de l'avenue Marcelin-Albert. Lors d'un contrôle des forces de l'ordre, 1815 euros y sont alors saisis ainsi que 515 paquets de cigarettes et de tabac à chicha provenant de la péninsule ibérique. Le 10 novembre la presse révèle que le trafic de cigarettes aurait généré au moins 720000 € de chiffre d’affaire et le procureur ajoute lors de son réquisitoire, que « le trafic de cigarettes est aujourd’hui passé de l’artisanat aux techniques de criminalité organisée. [•••] un groupe qui récupère le tabac après la frontière et l'achemine à Perpignan, dans le quartier du Haut-Vernet ».

 Pauvreté et précarité à Perpignan et dans le département 

Les nombreuses manifestations des tensions sociales, sont très probablement, une des conséquences de l’aggravation de la pauvreté, du département et de Perpignan. En novembre et décembre, les annonces sont inquiétantes : 

- les PO et l'Aude restent les deux départements les plus pauvres de France derrière la Saint Denis, -isolement (27% mères seules et 26% hommes seuls), 

-record de France de la prime d’activité (8,7%) dans les Pyrénées-Orientales, -le RSA est perçu par 4,2 % des foyers, 

-"bien des personnes disposent de 2 à 6 euros par jour pour se nourrir ou s'habiller". 

Police municipale 

Le 30 octobre, la presse annonce que la police municipale sera active la nuit dès le 2 novembre. Louis Aliot déclare agrandir les rangs de ce service, par le recrutement d’une vingtaine d’agents supplémentaires. 

Le feuilleton de l’ancien hôtel-restaurant du boulevard Jean-Bourrat 

Le feuilleton, Conseil Général-Mairie, sur le bâtiment de l’ancienne Cigale, continue. Le 21 octobre les médias constatent que des travaux ont bien débuté sur le site que la municipalité souhaite transformer en poste de police de proximité. Puis la presse annonce le 22 octobre 2020 que la mairie veut un refuge de femmes battues au poste de police de la Cigale et demande le soutien du Conseil départemental. Dans son jugement rendu 18 novembre 2020, le tribunal administratif a décidé de suspendre la décision du maire de Perpignan du 23 septembre 2020 qui affectait l’ancien hôtel-restaurant du boulevard Jean-Bourrat à l’usage de la police municipale et nationale. Si la commune a été condamnée à verser 1500€ au département, l’affectation du bien dans le domaine public a été suspendue et toutes les autres requêtes ont été rejetées, mais le juge n’a pas donné de suites aux injonctions de fermeture. Le poste de police reste ouvert. Deux nouveaux postes de police au premier trimestre 2021 ? Le 28 décembre la presse annonce que deux nouveaux postes de police devraient ouvrir au premier trimestre 2021, un dans le quartier du Moulin à Vent et un dans celui du Vernet. La sécurité vue par l’opposition Chantal Bruzi, cheffe de file des élus Les Républicains au conseil et ex adjointe à la sécurité avec Jean-Marc Pujol, considère que : « la création du poste de police du Palmarium n'en est pas une. "Il y avait des postes de police municipale dans chaque mairie de quartier. Aujourd'hui, les agents ont été déplacés, et sont installés dans ces locaux. Alors, ça fait un joli coup de com' : on a un joli panneau 'Police municipale' qui est beaucoup plus visible que dans une mairie de quartier. Mais ce n'est pas ça qui va suffire à apporter de la sécurité" raille-t-elle ». 

••Projets d’aménagement Des projets, peu ou prou, en continuité de l’ancienne municipalité, émergent lors des conseils municipaux de novembre et décembre. 

Pistes cyclables 

Convertir les berges de la Basse en véloroute 

La presse annonce le 10 octobre, un projet de piste cyclable, controversé, sur les berges de la Basse. Il s’agit d’aménager sur les berges de la Basse une piste cyclable traversant le centre-ville, entre la rue Courteline et la place Arago. Les associations de cyclistes sont a priori favorables à ce projet actuellement "en phase d'étude". Mais pas la Fédération pour les espaces naturels et l'environnement, qui dénonce une atteinte à l'un des derniers "espaces verts" du centre-ville. 

Des bandes cyclables supprimées sur l’avenue Albert Camus En revanche les associations de cyclistes sont mécontentes au sujet de l’avenue Camus avec les d’actuels travaux votés par le précédent maire Jean-Marc Pujol. La presse informe le 9 novembre que Vélo en Têt dénonce un “aménagement illégal et absurde” et une “régression flagrante” sur l’avenue Albert Camus et en continuité. Dans ce secteur, des bandes cyclables seront supprimées, au profit d'un cheminement sur trottoir, non réglementaire. En bordure de Sant Vicenç, une piste cyclable supprimée au profit d'un parking, avec cheminement sur trottoir, pas plus réglementaire que le premier. Ce chantier fait suite aux “désastreux aménagements” du boulevard Briand, de l’avenue Torcatis et de l’avenue Joffre, estime Vélo en Têt. Elle pointe du doigt un parcours chaotique pour des cyclistes contraints de “zigzaguer entre les piétons, les poteaux électriques et les voitures mal stationnées”, et exige de la cohérence pour la sécurité des cyclistes. ”. 

Sur St Vicens, piste cyclable supprimée au profit d'un parking. 

Cheminement sur trottoir prévu également, pas plus réglementaire que le premier. Distinguo entre un trottoir et une piste cyclable. L’association s’appuie sur des études et le code de la route, selon lequel un trottoir ne peut être assimilé à une piste cyclable et qu’une piste cyclable est une chaussée réservée aux cycles. 

Le Parc des expositions Déjà annoncé au conseil municipal de novembre, la presse confirme le 22 décembre 2020 que le Parc des expositions de Perpignan, inauguré en 1984, sera modernisé en 2021. Cette rénovation, que le conseil municipal de Perpignan doit approuver en janvier, signifie l’abandon d’un ancien projet par l’ancienne municipalité : la construction d’une grande salle au Nord du Vernet avec un budget de 16 à 18 millions d’euros. Un budget de 5 millions d’euros sera consacré à cette rénovation, ensemble composé du palais des expositions et de son satellite, afin de le rendre plus attractif. Des panneaux photovoltaïques garnirons les toitures de ses deux salles, dont la principale pourra être transformée, selon les besoins, en salle de spectacle recevant jusqu’à 4500 personnes. 

Aménagement de l'entrée de Perpignan au niveau du pont Arago et projet de grand parking paysager 

Déjà annoncé au conseil municipal de novembre, la presse informe le 17 décembre sur la présentation du projet de requalification de l'entrée de ville. Cela consistera en un investissement de 3 M€. Concernant la rive droite de la Têt, ce projet prévoit l'extension du jardin de la pépinière et la création d'un bâtiment de 4 étages (R+4) devant accueillir 600 places. Le premier volet de l'aménagement de l'entrée de Perpignan est au niveau du pont Arago. Dans cet espace disponible on peut se demander comment va cohabiter l'extension du parc de la Pépinière et un parking de 600 places. • Requalification des avenues Roudayre et Gauguin Lors du conseil municipal de décembre, présentation de la requalification des avenues Roudayre et Gauguin au nord de la Têt, au motif que « ces artères urbaines présentent des "dysfonctionnements majeurs, des carrefours dangereux et une vitesse excessive des véhicules". Cinq millions d'euros seront investis sur ces deux axes afin "notamment de les adapter aux différents modes de déplacements". 

••Le conseil municipal : entre spectacle, relation productive et chambre d'enregistrement 

Un maire RN ? Loin des fausses évidences, issues de la paresse intellectuelle, on peut se demander si Louis Aliot est un maire RN ou essentiellement de droite ? C’est une vaste question qui demandera, pour être traitée, beaucoup de temps et de débat. Néanmoins, un aspect qui peut être traité dans cette période c’est la xénophobie. Lors du passage du président de la République début novembre dans le département des Pyrénées-Orientales Louis Aliot essaye d’évoquer avec lui l’immigration à la frontière, puis, par le biais d’une lettre, traite de la question de l’arrivée d’étrangers, qu’il estime faire augmenter les chiffres de la délinquance au sein de la ville.Et à l’instar de certains responsables économiques du département le 28 novembre il exprime son refus des bus transfrontaliers de Catalogne. La réécoute des conseils municipaux En permettant aux citoyens de réécouter le conseil municipal, le nouveau maire a mis au défi de comprendre la masse de sujets municipaux. Par exemple le 17 décembre 2020, selon la presse, 85 points étaient à l'ordre du jour. Spectacle ? Par courts moments, le conseil municipal peut sembler un spectacle, avec une agitation grotesque, sur une décision politique basée sur un mensonge ou une grande inexactitude. Comme si le mensonge ou les demi-vérités n’étaient pas, malheureusement, le quotidien des paroles des décideurs politiques. Lors de la séance publique du jeudi 12 novembre, les élus de la Ville ont abordé le dernier conseil. François Dussaubat, le 14 septembre, avait justifié en conseil municipal l'appui de trois agents municipaux pour assurer la sécurité du nouveau maire élu. Les élus de l'ancienne majorité ont pointé du doigt les propos que le courrier du ministre de l'Intérieur signalant « un vrai risque de sécurité sur la personne du nouveau maire », n'avait jamais existé. Estimant que l'élu a menti, ils ont demandé sa démission. Demande refusée et suivie d'une entente sur la plupart de dossiers…

 Des règlements de compte ? 

Pour le nouveau maire et sa majorité il est récurrent de dénoncer une « méthode calamiteuse de gestion » de la précédente majoritéConcernant le conseil municipal de décembre l'équipe municipale a présenté une délibération visant à une participation financière de la Ville à la production de 35 villas dans le quartier du Nouveau-Logis mais elle s'oppose à cette aide et a donc voté défavorablement sur ce dossier.Le premier adjoint Charles Ponsjustifié ce refus en prétextant que cette demande de subvention de 175 000 euros intervient deux ans après. Si le projet est excellent, la méthode de gestion est calamiteuse ». L'évènement marque une nouvelle fois l'opposition entre la municipalité et l'office HLM de Perpignan-Méditerranée sur fond de querelles judiciaires et politiques entre le maire RN, Louis Aliot, et le directeur, Michel Sitja. Une entente parfois à leur honneur Bien entendu, une unanimité sur certains sujets est nécessaire. Au mois de décembre « Les boîtes aux lettres des Papillons » font l’unanimité au conseil municipal de Perpignan. Chantal Bruzi, élue d’opposition et ancienne adjointe à la sécurité de la ville de Perpignan, a demandé au Maire et à la majorité municipale de mettre en place une convention avec l’association “Les Papillons“. Les Papillons installent des boîtes aux lettres dans les écoles et dans les lieux sportifs. Cela permet à tous les enfants d’y glisser un message et l’association assure le relais. Beaucoup d’enfants victimes de violences n’osent pas appeler les numéros mis à leur disposition. 

Chambre d’enregistrement ? 

Malgré quelques oppositions spectaculaires, et de rares propositions intéressantes, l’écoute du conseil municipal peut donner l’impression d’observer de gens qui sont d’accords sur presque tout. Nicolas Caudeville a écris, d’ailleurs, en novembre que «il s’avère depuis ses mois d'exercice du pouvoir au seing de la capitale des PO, que Louis Aliot soit un "Jean-Marc Pujol" comme les autres . En témoignent les conseils municipaux . (…) Je pense qu'avec ou sans Covid19 le rythme est lancé: l'enthousiasme d'une réunion de syndic de copropriété!". http://l-archipel-contre-attaque.over-blog.fr/2020/11/perpignan-conseil-municipal-le-charme-discret-d-un-syndic-de-copropriete-par-nicolas-caudeville.html 

Une majorité d’extrême droite contre une opposition « humaniste » ? 

Une pensée paresseuse, ferait la confusion entre le cadre du RN et sa majorité municipale. Cette dernière est issue, presque dans sa totalité, comme l’opposition, de la droite et des centristes de Perpignan. Majorité et opposition peuvent se retrouver sur un certains nombre de sujets « humanistes » comme « Les boîtes aux lettres des Papillons ». 

Mais certaines paroles de l’opposition peuvent rappeler des propos habituels au RN. Un élu d’opposition diffuse en novembre au conseil municipal des rumeurs, de « prières musulmanes et bandes de jeunes interdisant un sacrement catholique », dans l'église de l'avenue Julien-Panchot. 

Par réécoute (vers 3h11) du conseil municipal de décembre on peut entendre des allusions sur « certaines populations ». Lors des débats sur la création d’un lotissement communal sur le secteur Foncouverte (« Instauration d'un périmètre d'étude L 111-10 sur le secteur Foncouverte ») la réaction de l’opposition est malaisante. Un élu de l’opposition exprime être défavorable à ce type de projet. Ce dernier explique cela fera venir des « populations pas très en harmonie avec celle qui existe aujourd’hui ». Louis Aliot lui rétorque qu’il s’oppose à la mixité sociale. Cet élu d’opposition se défend en disant qu’il est contre « trop de personnes concentré avec une volonté communautariste ». Ce dernier s’inquiète de futurs troubles et de la baisse du foncier. Il conclut avec déception : « vous allez ajouter du mal au mal ». 

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