27 Aug

Le premier mois du nouveau maire de Perpignan a été ponctué d'annonces et de quelques décisions.  https://61294045f2a0f.site123.me/bienvenu-sur-mon-blog/juillet-2020-le-premier-mois-louis-aliot-%C3%A0-perpignan-par-olivier-gandou

Les deux mois qui suivent, les contours de la politique municipale continuent à se dessiner. Beaucoup de choses continuent. Certaines choses se transforment. Par exemple le 6 septembre la municipalité "écarte" le Perpignan basket pour créer un nouveau club. De nouvelles informations apparaissent sur : les nominations, la communauté urbaine de Perpignan, l’image démocratique, la communauté juive et surtout dans le domaine de la sécurité.

••Les nominations 

Après l'annonce en juillet du nouveau directeur de cabinet, la liste des nouveaux cadres se précise. Le 1er septembre est annoncé que François Lietta, ancien président de la fédération LR 66 devient le nouveau directeur des relations publiques à la Ville de Perpignan. Le 24 septembre le conseil municipal de Perpignan a élu de nombreux représentants aux différents conseils. 

••Le maire de Perpignan n'est plus le président de la communauté urbaine de Perpignan 

Majoritaires dans la communauté urbaine, les maires Les Républicains, choisissent début juillet un autre maire chez Les Républicains, pour présider l'intercommunalité. Au regard du poids de Perpignan, Louis Aliot reçoit en juillet la 5e vice-présidence, et le vendredi 28 août, récupère la délégation de la politique de l'habitat. Et le 3 septembre, lors du conseil de communauté de la Communauté urbaine de Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), il devient un des représentants de l'agglomération catalane au sein des conseils d'administration de l'office public d'HLM Perpignan Méditerranée. ••Dédiabolisation et image démocratique 

La mairie Aliot semble vouloir se donner une image de transparence démocratique et de proximité avec les citoyens. Le 29 août lors de l'Inauguration de Visa pour l'Image 2020 Louis Aliot, s’est affiché comme « le garant » de la liberté d’expression. Le 31 août le maire informe que le premier cercle, composé de ses principaux adjoints et de son cabinet, est convoqué tous les matins à 6h30 dans son bureau. Ce groupe fait le bilan de la veille et reçoit les instructions du jour, à transmettre aux chefs de services. Cette équipe de gouvernance est conviée à prendre le café à La Bourse, place de la loge, vers 7h30. Et la municipalité reçoit les habitants sans rendez-vous à compter du mois de septembre. L'ancien maire semblait hostile à la rediffusion sur Internet du conseil municipal. Mais le 24 septembre, c'est la diffusion du conseil municipal en direct sur Internet et suivie d’une retransmission sur le site de la mairie. Certaines questions en ce domaine restent en suspend. Le candidat était favorable à la charte Anticor. Le 24 septembre le maire évoque la réalisation de l'engagement au travers de l'embauche dans le futur, d'un déontologue. 

••Mairie, juifs et dédiabolisation 

Au mois de juillet certaines personnes considéraient que le maire était dans une démarche de séduction de la communauté juive. Fin août Daniel Halimi président de la communauté juive récuse l'idée de soutien de la part de la communauté :" NON, il n’y pas eu de “deal” entre la communauté juive de Perpignan et Louis Aliot". Et le 7 septembre il a ajouté : "Nous ne pouvons avoir de projet en commun avec un maire étiqueté au Rassemblement national". Le 4 septembre un tag "Mort à Israël" est visible sur un muret situé sur le parking attenant au collège Albert-Camus, rue Nature. La mairie a retiré le tag antisémite, a déposé plainte pour "injures raciales, et ne souhaitait pas s'exprimer sur le sujet. Le maire a exprimé un clair intérêt pour l'histoire de la communauté localement. Le 18 septembre la mairie publie en ligne: "Louis Aliot, Maire de Perpignan adresse tous ses vœux à nos compatriotes juifs en cette fête du nouvel an Rosh Hachana : « Le judaïsme tient une place importante dans l’histoire de Perpignan depuis des siècles. Nous lancerons d’ailleurs très prochainement un centre d’histoire de la présence juive riche et ancienne à Perpignan. L’occasion pour moi de dire combien je suis attaché au respect de toutes les croyances en France et de rappeler mon combat contre l’antisémitisme. ». 

••La culture 

La culture ne semble pas, pour le moment, un domaine bouleversé. Hormis les limitations avec le covid-19, les évènements culturels récurrents continuent. Mais l'adjoint André Bonet annonce le 23 août que « Perpignan peut devenir une destination dalinienne » et il veut croire que la cité roussillonnaise peut prendre le train du surréalisme. Et envisage de s’appuyer sur deux dates principales pour « faire de Perpignan une destination dalinienne ». Le 11 mai, jour de sa naissance, et le 27 août, date où il proclame le centre du monde. Au mois de juillet il y avait une annonce, vague, de réouverture future de l'école des Beaux Arts. Le 24 septembre il est devenu certain qu'elle ne se fera pas dans ses anciens locaux. En effet le conseil municipal décide d'y installer la future maison de santé. 

•• Logement 

Le 23 septembre le maire de Perpignan, Louis Aliot, a annoncé, la mise en place d’un « permis de louer » à Perpignan. 


••"Voyoucratie" et sécurité à Perpignan 

•Vandalisme, meurtres de nuit ou armes de guerre en plein jour 

On peut être contre ce que représente Louis Aliot et accepter qu'il y ait des besoins de sécurité à Perpignan. Cette situation explique d’ailleurs, la défaite de l'ancien maire. L’actualité récente conforte l’idée d’un besoin de sécurité. Concernant le vandalisme et les menaces il y a l'exemple de la délégation APF France handicap des P-O à Perpignan. Déjà produit en début d'année, en août puis en septembre, des personnes commettent des dégradations, des actes de vandalisme à l’encontre des locaux et profèrent des menaces de mort contre le personnel. Dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 septembre 2020, dans le quartier du champ de Mars à Perpignan, un homme a été abattu au fusil à pompe. En journée, des hommes armés circulent. Le 14 septembre un homme à 8h ouvre le feu sur une façade près du rond-point des Baléares puis à 8 h 30 il est interpellé, devant l'école privée Sainte-Thérèse de l'enfant Jésus" en possession d'armes de guerre de type kalachnikov et avec un sac contenant deux armes, un pistolet-mitrailleur Sten de calibre 9 mm ainsi qu'une kalachnikov avec un chargeur de calibre 22 mm et des cartouches. Cet épisode a mis en lumière le vécu de certains habitants de la résidence HLM voisine du quartier Saint-Mathieu. La presse rapporte des nuisances récurrentes et des peurs : " ça fait des années [•••] toutes les nuits des rodéos de 11h du soir à 5h du matin. Trafic rue du Château [•••] les problèmes de drogues [anciens] en ce moment, les jeunes cassent les portes pour se cacher dans les immeubles, des bagarres [peur de l'intrusion et de sortir, et la] cité gangrenée par le trafic [avec des cachettes/planques pour les dealers et donc ils vivent une] situation dégradée depuis deux ans [et cela a provoqué la signature d'une ] pétition par 200 personnes pour un cadre de vie digne". 

•Les mesures de sécurité annoncées par la mairie le 15 septembre L'interpellation du 14 septembre a été un déclencheur de l'annonce du projet Aliot. Pour Louis Aliot, “nous avons un problème qui a pour origine l’ouverture de commerces plus ou moins louches qui pratiquent des commerces illicites”. Parmi les infractions citées par le maire de Perpignan, présence de clandestins, trafic de cigarettes, de stupéfiant, travail dissimulé. Des commerces liés aux réseaux de clandestins, de prostitutions… Des pratiques qui engendrent de nombreuses nuisances, tapages nocturnes, ivresse de rue, règlements de compte. Parmi les mesures annoncées : le retour de la police municipale dans les quartiers. Une police municipale 7J/7 et 24h/24 (à partir du 1er octobre). Des épiceries de nuit fermées de 22 heures à 6 heures du matin, sous peine d’une amende de 38€. La mise en place d’un bouton d’appel d’urgence chez les commerçants. Pour pouvoir élargir la présence policière, le maire annonce le recrutement d’une vingtaine d’agents. L’élargissement du dispositif “voisins vigilants” à tous les quartiers de la ville. La mise en place d’un comité d’expertise sécurité à partir du 1ier ’octobre/ " observatoire de l'insécurité". “Il sera chargé d’évaluer les dispositifs mis en place et aussi d’élaborer des questionnaires pour aller vers des publics spécifiques ; dont les commerçants”. Poursuite de l’équipement de la ville en vidéoprotection. 

Le maire a également fait contrôler les 35 épiceries de nuit de Perpignan au lendemain des faits devant l’école Sainte-Thérèse. 

•23 septembre : annonce de deux nouveaux postes de police municipale et du déplacement d'agents. 

En octobre commencera une nouvelle période pour la police municipale perpignanaise. Après 17 années passées à la direction de la Police Municipale, monsieur Arnaud Lebrun quittera ses fonctions à compter du 3 Octobre prochain pour assurer une autre mission essentielle, à savoir la direction des Mairies de Quartier et de la gestion urbaine de proximité. Louis Aliot a donné le nom de son nouveau directeur de la police municipale, Philippe Rouch, ex-commandant de police, ancien chef de service judiciaire au ministère de l’Intérieur, aujourd’hui cadre détaché de la police nationale. Le maire de Perpignan a annoncé que le premier poste de police se situerait en fin septembre au centre ville dans les locaux de l'ancien office du tourisme au Palmarium et le second dans l'ancien hôtel La Cigale dans le quartier Saint-Jacques à mi-octobre. Le choix de ce dernier lieu est aussi, comme pour l'ancienne majorité municipale, une manière d'empêcher la création d'un centre d'accueil (projet du Conseil Général) pour mineurs placés ou isolés (dont des migrants). 

•24 septembre : annonce de trois gardes du corps pour le maire 

François Dussaubat adjoint au maire en charge des ressources a confirmé à l'occasion de la session publique que trois gardes du corps, "des officiers de sécurité", ont été recrutés par la Ville de Perpignan pour assurer la sécurité du premier magistrat lors de ses déplacements. 

•Les échanges mairie-État sur la sécurité 

Louis Aliot avait pointé la responsabilité du gouvernement de Jean Castex et de son nouveau ministre de l’Intérieur, Gérald Darmain dans le maintien de l’ordre. Pour la préfecture elle rappelle le 23 septembre : " les 139 descentes ...dans la ville depuis le début de l'année soit "une tous les deux jours". Du côté de la justice le procureur déclare : “Vous savez, nous n’avons pas attendu ces faits pour mettre en place des opérations”. Il s’agit d’un travail sur du long terme. L’objectif est “d’assécher l’économie souterraine. Si on ne fait que du deal ponctuel, on n’est pas efficace. Nous essayons de travailler sur toute la chaîne”. 

•Tensions entre la mairie et les épiciers de nuit 

L'arrêté municipal qui depuis le 15 septembre 2020 et qui court jusqu'au 15 janvier 2021, à titre expérimental, les contraint de fermer les commerces d'alimentation générale à 22 heures, soit 4 heures plus tôt qu'auparavant, en raison "des tapages nocturnes et trafics" qu'engendreraient leurs commerces.". L'arrêté a généralisé à toute la ville l'obligation qui était déjà en vigueur dans la zone de sécurité prioritaire (quartier Saint-Mathieu, Saint-Jacques et La Réal). Après une première action la semaine du 15 septembre des gérants d'épiceries de nuit de Perpignan continuent leur protestation le 25 septembre " et ils ont déposé un recours en justice afin de faire annuler l'arrêté municipal. Dans 3 mois nous verrons, peut être, les premiers effets de ces mesures sur la sécurité à Perpignan.

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