note : non publié en juillet 2021
Dans la deuxième partie de ce récapitulatif trimestriel, nous avons abordé sur les mobilités, les aménagements en cours et le sport et diverses aspects sur les tensions sociales de la ville. https://61294045f2a0f.site123.me/bienvenu-sur-mon-blog/juin-2021-12-mois-d-aliot-%C3%A0-perpignan-deuxi%C3%A8me-partie-par-olivier-gandou
Il reste des informations concernant la politique de sécurité de la mairie.
** « Voyoucratie », pauvreté et tensions sociales
*Mairie de Perpignan : surveillance, nouveaux postes, policiers au CM2 et maçonnerie
-Le dispositif “Voisins vigilants et solidaires” fait son retour à Perpignan. Le 25 mars dernier, le conseil municipal de Perpignan votait le retour du partenariat avec Voisins vigilants et solidaires, entreprise marseillaise qui met en place un réseau de surveillance « citoyen » en lien direct avec la police municipale via un site internet et une application. Le 27 avril la presse communique sur le dispositif. Abandonné en 2017 par la dernière municipalité, le réseau de surveillance citoyen Voisins vigilants et solidaires a fait son retour officiel à Perpignan le 19 avril dernier. Selon Aliot il comptait 1500 inscriptions auparavant. Avec avant 190 communautés. Selon Philippe Rouch le projet est de remodeler en 30 à 40 zones, Nord, Est, Ouest, Centre, ou des quartiers (Saint-Mathieu ou le Bas Vernet). Au conseil municipal de mars l’opposition souligne que ça ne sert à rien s’il n’y a pas assez d’employés au bout du téléphone pour écouter et transmettre rapidement l’alerte.
-plus de caméras à Perpignan Le conseil municipal de Perpignan en mai fait un appel à projet dans le cadre de la vidéo-surveillance (demande de subvention auprès de l'Etat dans la cadre du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance) et une convention de mise à disposition de personnel entre les polices nationale et municipale. Pour 2021, demande de subvention auprès de l'Etat pour l’installation de 24 caméras supplémentaires et achat 35 gilets pare-balles . Le compte rendu du conseil municipal précise que l’installation de ces nouvelles caméras est estimée à 792 665.89 €uros hors taxes. L’État applique un plafond de dépense de 15 000€ par caméra ce qui représente une dépense éligible de 360 000€ HT. La ville de Perpignan sollicite une aide financière du FIPD de 144 000 €uros soit 40% de la dépense éligible (18.16% de la dépense globale). Donc les Perpignanais paieront plus de 80% de la dépense globale soit 648 665 euros. -Des policiers à l’école Le 4 mai le Facebook de la ville annonce "Cet après-midi à l'école primaire Boussiron, le personnel de la police municipale est venu sensibiliser les élèves de CM2 aux valeurs de la République.Les élues Mmes Sophie BLANC, adjointe au maire déléguée à l'éducation, et Charlotte CAILLIEZ, conseillère municipale déléguée au projet éducatif local, assistaient à leur intervention. Dégradations, harcèlement, racket, violences physiques et morales, symboles de la république : tous ces thèmes ont été abordés de manière interactive avec les élèves."
-Financement de conseils en sécurité
La presse évoque le 8 janvier 2021 que la mairie attend un rapport : « un diagnostic finalisé pour avancer sur la qualification de l'espace urbain [...] le projet nécessite une vraie réflexion si l'on veut se donner les bons moyens d'éradiquer complètement le trafic ». Le conseil municipal de mai 2021 valide une convention « Marché à procédure adaptée - Ville de Perpignan/ XR DIAGNOSTICS concernant la délivrance de prestations intellectuelles et de conseils dans le domaine de la sécurité » Le 27 mai la presse s’intéresse au gérant de cette société Christian de Bongain/ Xavier Raufer. Militant d’extrême droite, Xavier Raufer a notamment été membre du mouvement « Occident ». Ce groupe fondé en 1964, au logo de croix celtique, s’oppose ouvertement à la démocratie et son idéologie se réfère à des auteurs ouvertement racistes, comme Robert Brasillach. Concernant les travaux de recherches de ce conseiller, plusieurs spécialistes de la sécurité critiquent les travaux de Xavier Raufer estimant qu’il s’agit d’une vision caricaturale des banlieues. Cette dernière s’appuierait essentiellement sur des données des renseignements généraux. Ils le qualifient du plus mauvais spécialiste de la sécurité. Le maire dénonce sur son Facebook un article malveillant et « l’obsession militante sur l’extrême-droite » dans la presse et que la mairie a simplement chargé un cabinet de consultants (celui de Xavier Raufer) pour effectuer un diagnostic sur la sécurité globale. Un article du 31 mai rappelle lui les rapports contradictoires d’Aliot avec Occident : “Dans ce débat précédent sur France Bleu Roussillon en mars 2014, Louis Aliot accusait Jean-Marc Pujol d’avoir appartenu… à Occident ! Rien que ça. « Vous avez été membre d’un groupe extrémiste et néo-fasciste, Occident », clamait-il alors, évoquant des propos en ce sens dans journal La Croix. Appartenance qu’avait niée l’intéressé”. -L’équipement des policiers municipaux Le 3 juin la presse s’intéresse à l’équipement des policiers municipaux. Le journaliste précise qu’à Perpignan, la police municipale est historiquement mieux équipée qu'ailleurs. Elle a été la première à s'armer en 1983 et la première encore à s'équiper de pistolets semi-automatiques en 2017 et un Glock, l'équipement minimum des policiers municipaux perpignanais se compose d'un gilet pare-balles, d'un bâton télescopique et d'une bombe lacrymogène. Hervé Beille responsable de la cellule formation des moniteurs au sein de la police municipale de Perpignan cite aussi le flashball, “ une arme de défense intermédiaire”, et le pistolet à impulsion électrique". Douze flashballs et une dizaine de pistolets à impulsion électrique sont à disposition des équipes mais ne sont pas systématiquement amenés en mission.
-Commande d’armes
Publié le 30 mai 2021 le BOAMP (Bulletin officiel des annonces de marchés publics) informe d’un accord-cadre conclu pour une période initiale de 12 mois. Montant estimatif des prestations de 138 000,00 euro(s) pour la durée de l'accord-cadre : Acquisition de l'armement (pistolet semi-automatique Glock 17 Gen 4, lanceur de balles de défense (Lbd), bombe lacrymogène - (Maintenance : pistolet semi-automatique, Lbd - Accessoires liés aux armes) pour 36 000 euros, acquisition de munitions pour 84 000 euros, et maintenance de l'armement actuel de la Police Municipale (Glock 17 Gen 4 et Lbd) pour 18 000 euros. -Deux nouveaux postes de police à temps partiel Le 10 juin, Louis Aliot inaugure deux postes, ouverts de 11h à 15h, l’un quartier gare, l’autre au moulin à vent. le premier au 34, avenue du général de Gaulle. ”. L’autre poste est implanté au 11, boulevard de la sardane, au Moulin à vent. La presse rapport que “Dans sa politique de protection des habitants, la Loge rappelle la mise en place de brigades de nuit et un maillage de personnel plus important, consacré par des postes de police nouveaux, ou renforcés. Cette stratégie sécuritaire assure une “présence dans les quartiers”, elle favorise la “proximité avec les habitants et le dialogue avec la population” et la “gestion des incivilités de toute nature”. A la gare, il annonce de la “pédagogie” à la rentrée et une action force contre le trafic des stupéfiants. Au Moulin à Vent il annonce “remettre de la police de proximité“.
-Financement des gardes du corps du maire : un à deux millions d’euros sur le mandat ?
Au cours du conseil municipal de juin 2021, l’opposition souligne qu’ils ne savent toujours pas combien la mairie paie ses quatre gardes du corps. Ils regrettent de la part de la mairie de n’avoir jamais eu réponse à ses demandes. Ils estiment qu’elle va débourser entre un à deux millions d’euros sur le mandat“. -mairie, maçonnerie et trafic de drogue Début juillet 2020 Louis Aliot arpente avec la presse les rues des Oiseaux en déclamant sa volonté de lutter contre la « voyoucratie ». Le 22 juin 2021 depuis quelques semaines, les habitants de El Vivès, dans le quartier du Vernet à Perpignan dénoncent un climat délétère au sein de leur cité. En cause, le déplacement du point de deal des Oiseaux, dans leur quartier. Un peu plus tôt dans l'année, la cité des Oiseaux, gangrenée depuis longtemps par un trafic de drogue, a connu descente de police sur descente de police, des opérations menées conjointement par les équipes nationale et municipale. En quelques mois, le quartier débarrassé de ses dealers a retrouvé une relative tranquillité. " Le 29 juin la presse informe que pendant deux jours, des ouvriers vont s'affairer au murage du point de deal de la cité El Vivès. Des travaux financés par le nouveau syndic de copropriété, et surveillés par la police municipale de Perpignan. Le 30 juin un nouvel article précise que la moitié d'un mur monté plus tôt dans la matinée, a été en partie détruit pendant la nuit, le 29 juin. Ce sont les habitants eux-mêmes qui vers minuit, ont rappelé les policiers municipaux, pour les prévenir que les dealers étaient revenus. Les habitants de la résidence se montraient quelque peu agacés le matin : "A la base on voulait embaucher un agent de sécurité avec un chien pour qu'il reste toute la nuit, mais on nous a dit que ce n'était pas la peine. Et finalement, on va se retrouver à payer des travaux supplémentaires !". En réaction, la municipalité de Perpignan a décidé d'installer plusieurs blocs de béton de deux tonnes, afin de bloquer l'accès aux murs fraîchement montés. -une manifestation censurée en mai ? En juillet 2020 des organisateurs d’une concentration pour la Palestine s’étaient plains de pression de la police municipale. Les mouvements des Jeunes Européens Toulouse et de la Joventut Europea Federalista de Catalunya accusent le maire RN de Perpignan d'avoir interdit des rassemblements prévus les 21 et 22 mai 2021 sur la commune malgré l'accord de la préfecture et la promesse du respect des consignes sanitaires. Du côté de la mairie, on réfute ces accusations en précisant que les demandes n'ont pas été faites en bonne et due forme.