02 Apr
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Les 30 premiers mois du nouveau maire de Perpignan ont été ponctués d'annonces et de décisions.    

https://61294045f2a0f.site123.me/bienvenu-sur-mon-blog/d%C3%A9cembre-2022-30-mois-d-aliot-%C3%A0-perpignan-par-olivier-gandou 

Les 3 mois qui ont suivi ont été marqués par des décisions et de la communication.

Une communication tout autant abondante. 

Pendant ce trimestre Louis Aliot   communique sur sa politique de sécurité. Des chiffres du maire et du préfet sont contredits en parti par des informations journalistiques et ministérielles. 

La démocratie et la liberté d’expression sont remises en questions. 

Au Conseil Général, Aliot essaye d’exister par opposition systématique. 

Depuis mai 2022, aucun candidat  n’a été choisi, à la direction du théâtre l'Archipel. 

Janvier 2023 : succession de vœux à des collectifs (pendant que les immeubles sont démolis).

 Février 2023 : une mairie 'méta et dans l’espace urbaine, la surmédiatisation confine parfois au grotesque. 

De nouvelles révélations sont apparues sur les soutiens aux ukrainiens.

 Sur quelques jours se déroule, un feuilleton avec Les Déferlantes : Aliot et les artistes indépendants. 

Nouvelle démolition à Saint Jacques : entre communication et réalité. Et aussi des plafonds d’écoles menacent de s’écrouler…. 

Un discours sur la ruralité contre l’écologie et la gestion de l’eau. 

Un discours sur l’économie : école 42, la grande distribution, la CPME66, privatiser une crèche..

Commémoration du féminisme, des victimes du terrorisme quand il s’agit de l’islamisme. 

Algérie française et culture victimaire des pieds-noirs. 

Un catholicisme traditionnaliste voire intégriste qui sort de l’ombre (procession pour faire tomber la pluie).

Communautarisme électoral : après les pieds-noirs et les juifs, la communauté portugaise. 

Aménagements et mobilités sans concertations. 

De nouvelles révélations sur l’influence d’Aliot sur Visa pour l’Image. 

Finalement pauvreté, violences physiques et psychiques sont tout autant présentes qu’avant l’arrivée de Louis Aliot.

**Aliot et la communauté urbaine de Perpignan

 La distance avec la majorité de la communauté urbaine semble s’agrandir avec les perpignanais. Le 27 mars 2023, la presse rend compte le jour même du vote d'orientation budgétaire   du conseil communautaire de Perpignan. Le budget de Perpignan Méditerranée Métropole a été adopté mais tous les élus perpignanais, de la majorité RN comme de l'opposition de droite, se sont abstenus. La presse précise que pour Marie Bach, élue de la majorité à Perpignan, reproche à ce budget un manque d'ambition. "Il est difficile de trouver des projets assez significatifs pour le développement territorial de l’agglomération et plus particulièrement de Perpignan", a-t-elle appuyé, tout en reprochant un taux d'endettement (587 millions d'euros, NDLR) trop élevé.

**Aliot et son conseil municipal

*Les déclarations des ex conseillères municipales devenues députées

Le 18 février 2023 la presse s’intéresse à la déclarations à la Haute autorité des quatre nouvelles députées élues  le 19 juin 2022. Sophie Blanc, Anaïs Sabatini, Sandrine Dogor-Such et Michele Martinez du Rassemblement National se sont pliées à l’exercice de la «déclaration d’intérêt et d’activité» auprès de la Haute Autorité de la Transparence de la Vie Publique (HATVP) ; une autorité indépendante créée en 2013 après l’affaire Cahuzac.

Anaïs Sabatini, Sandrine Dogor-Such et Michèle Martinez ont fait le choix de conserver leur mandat de conseillère municipale de Perpignan.

Sophie Blanc a dû abandonner ses fonctions d’adjointe de Perpignan, et de conseillère communautaire, conservant son mandat à la Région. Sophie Blanc déclare également poursuivre son activité en tant qu’avocate. La députée peut embaucher jusqu’à cinq collaborateurs. La députée de la 1re circonscription déclarait au 28/12/2022 en avoir trois : Xavier Baudry, Sylvie Dies et Carla Fabre. Après vérification sur le site de l’Assemblée Nationale, depuis cette date elle a étoffé son équipe avec l’embauche de deux collaborateurs supplémentaires : Hubert de Jacquelin et Béatrice Ducrocq.

Anaïs Sabatini est également juriste de formation et avocate de profession. Mais elle n’avait j’avais été élue avant d’être l’une des colistières de Louis Aliot en 2020. Anaïs Sabatini a déclaré quatre collaborateurs : Gaël Jaouen, Julien Potel, Rania Elias-Milad, Louis Mompeu. Ces deux derniers exerçants également une activité pour le groupe parlementaire Rassemblement National ou pour un autre député RN.

Depuis les municipales, le seul revenu de Sandrine Dogor-Such est donc lié à son mandat. Selon la déclaration consultable sur le site de la HATVP, Sandrine Dogor-Such se serait entourée de trois collaborateurs : Elisabeth Miffre, Bénédicte Le Blond de Mancier et Gilles Foxonet ; or sur le site de l’Assemblée Nationale, Gilles Foxonet n’apparaît plus dans la liste des collaborateurs de la députée.

Michèle Martinez , en 2021, déclare à la Haute autorité, avoir été employé seulement six mois dans un cabinet de recouvrement et avoir perçu 6.620€ nets. Depuis cette date, les seuls revenus de Michèle Martinez sont des indemnités liées à son mandat. Quant à ses collaborateurs, Michèle Martinez en déclare quatre : Laura Chretien, Geoffrey Cosson, Lindsay Fischer et Carla Muti ; déclaration conforme à celle du site de l’Assemblée Nationale.

Chacune des députées a également dû dévoiler son patrimoine auprès de la Haute autorité. Mais contrairement à la déclaration rendue publique en ligne, la déclaration du patrimoine des élues n’est consultable que dans les locaux de la Préfecture du département.

**Aliot et la dédiabolisation 

2022 a été marquée par des  évènements  et de la communication à Perpignan qui favorisent l’oubli de l’histoire antisémite du Front National. Ce premier trimestre 2023 Marine Le Pen accuse le parti communiste d’antisémitisme contre Israël. Louis Aliot soutient le gouvernement israélien contre les palestinien. Soutien dans un contexte où le gouvernement israélien est considéré de plus en plus autoritaire et provoque d’importantes manifestations contre son projet de modification des institutions.

* Valorisation de l’histoire du call de Perpignan

Selon un article du 6 mars 2023 , la Mairie de Perpignan sur les conseils de Maurice Halimi, envisage, sous la forme d’un Comité Scientifique, sur l’évaluation, la pérennité, la transmission et le futur du call de Perpignan dans un parcours historique digne de ce nom, à l’instar de sa voisine géronaise. Des échanges sont d’ailleurs en cours et prévus dans les mois qui viennent, avec l’Institution du Musée de l’Histoire Juive de Gérone.

**Aliot et la démocratie 

*Aliot : « La première consultation, c'est leur vote lors des élections»

 Au cours du conseil municipal de Perpignan le 10 février 2023, dans l’opposition Bruno Nougayrède brocarde :  "Vous aviez promis de consulter les Perpignanais sur ces projets structurants et rien n'est fait. Il n'existe aucune communication". Louis Aliot se défend "La première consultation, c'est leur vote lors des élections".

*Aliot : « jamais il n’aurait l’idée « d’interdire (une) pratique artistique au prétexte que ça ne me plairait pas » ? 

Début 2021, le maire RN Louis Aliot promettait (sur le site Mouvement.net) que jamais il n’aurait l’idée « d’interdire (une) pratique artistique au prétexte que ça ne me plairait pas ».

Début 2021, le maire RN Louis Aliot promettait (sur le site Mouvement.net) que jamais il n’aurait l’idée « d’interdire (une) pratique artistique au prétexte que ça ne me plairait pas ». Ni « grandes coupes » d’entrée en fonction, ni « grands changements comme on avait pu le voir dans d’autres villes RN, à Vitrolles, à Orange », rappelle David Giband, professeur de géographie à l’université de Perpignan. 

La mairie avait raboté 350 000 euros de subventions « excédentaires » au théâtre.

En décembre 2021, le directeur du Théâtre de l’Archipel apprenait son départ après un conseil d’administration expéditif. 

Moins 30 % de budget pour la cinémathèque ;

Selon David Giband la municipalité Aliot promeut « une culture à consommer ou touristique». Pour David Giband malheureusement, depuis les appels à barrer la route à Aliot au second tour de l’élection municipale de 2020, la contestation s’est un peu endormie. Pas sans raison, car la municipalité est prompte à sanctionner financièrement un discours contestataire. 

« Perpignan est une ville plutôt pauvre et dont les associations culturelles sont tournées vers les populations, le lien social, le mélange des cultures, complète. Il est à craindre que le RN cherche à casser ce tissu. 

Pour Nicolas Caudeville, animateur de L’archipel contre-attaque, un blog culturel à la dent dure. « Ils sabotent toutes les idées, pas parce qu’ils sont fascistes, mais parce qu’ils n’y comprennent rien », « Ils sont au maximum quand ils organisent un défilé de lutins pour Noël…»

Le 17 février 2023 la presse nationale s’intéresse au « premier Festival de la culture gitane » à Perpignan et au rapport discours/réalité de Louis Aliot. 

Selon Grégory Marin les ambitions affichées par ses concepteurs cadrent mal avec l’imaginaire politique des élus de la plus grande ville de France gérée par le Rassemblement national. Benjamin Barou-Crossman, directeur de la compagnie de théâtre TBNTB, s’est associé avec le chanteur de rumba catalane Mambo Saadna, « un des piliers de la communauté », pour le créer. « Un Gitan et un païo (un non-gitan – NDLR) » unis, plaisante Barou-Crossman. Le chanteur ne parle que de musique et de danse, mais, pour le metteur en scène, il existe d’autres éléments d’ouverture pour « casser les préjugés » sur les Gitans. Comme le débat annoncé avec, entre autres, la directrice du Mémorial du camp de Rivesaltes, Céline Sala-Pons, et l’historien spécialiste de l’extrême droite, Nicolas Lebourg. Pour amener les Gitans à « se réapproprier leur histoire », le directeur de la compagnie a choisi de monter 

Romancero gitano, de Federico Garcia Lorca, « l’ami des Gitans, un hymne à leur culture » autant qu’un clin d’œil appuyé à l’engagement antifasciste du poète espagnol. Le créateur se demande si c’est-ce ce positionnement « politique » qui a valu une sévère coupe dans le budget ?

 « Des 40 000 euros de subvention prévus, on en a touché 6 000».

-Baisse des budgets culturels à Perpignan mais plainte quand c’est le gouvernement qui le fait…..

Sophie blanc ex conseillère municipale  devenue députée RN se plaint au ministre que la part vers le local est insuffisante. Sophie blanc publie le premier mars 2023 sur son Facebook  : "🏛️J'ai interpellé la Ministre de la Culture Adbul-Malak en séance nocturne dans l'hémicycle, lors du débat sur "l'hyper-concentration des dépenses du Ministère de la Culture en Ile-de-France".⌛️Il est urgent de redonner à chacun une équité dans l'accessibilité à la Culture dans tous nos territoires ! ».

* Amnesty International privée de forum des Droits humains cet hiver, la mairie "ne souhaitait pas politiser la période de Noël" 

Selon un article du 12 janvier 2023, Amnesty International, n'a pas pu marquer ce 10 décembre (journée internationale des Droits de l'Homme), comme elle le fait chaque année depuis 2014 avec des stands installés en centre-ville invitant les passants à signer des pétitions. L’entité y invite, normalement, à y participer les autres associations catalanes de défense des Droits de l'Homme : Cimade, MRAP, ACAT (association chrétienne contre la torture), LGBT+66, Welcome 66, LDH, et des jeunes des antennes dans cinq lycées de Perpignan et un à Saint-Cyprien. cette année, l'habituelle demande adressée aux services municipaux a essuyé un refus. "La période de Noël ne s'y prêtait pas, justifie aujourd'hui la mairie sollicitée par la presse.

L’article précise aussi un autre refus : Amnesty International  « fait une seconde demande, adressée le 8 décembre, pour une installation après la fin des animations de Noël, soit le 7 janvier." Celle-ci, "comme à chaque fois, doublée par courrier papier et mail, précise la responsable de l'association, rompue à l'exercice, est restée lettre morte. J'ai donc relancé sur la boîte mail sur laquelle nous avons l'habitude d'échanger avec la mairie." Sans réponse. ». L’entité souligne un changement d’attitude depuis la dernière élection : « 

"Nous n'avons jamais eu aucun conflit avec la mairie jusque-là, même depuis la dernière élection. Cela ressemble à un changement d'attitude que nous ne comprenons pas. Nous sommes également présents depuis des années sur Visa pour l'Image. Pour nous, c'est une déception. »

. La municipalité laisse échapper une critique de militants agressifs : «Il n'y a pas de refus systématique, assure pourtant la Ville. Nous n'avons rien contre eux en particulier, même si on a des remontées négatives par rapport à leurs militants, particulièrement insistants, voire agressifs. ». 

Enfin la mairie mentionne des propositions que Amnesty International  n’aurait pas reçu : « Nous avons même validé pour Amnesty, une action de sensibilisation dans les rues du 16 au 20 janvier." Une demande que le Groupe 46 dément formellement. ».

*Aliot et la liberté d’expression 

Le 14 janvier 2023 la presse publiait un entretien avec le sociologue lillois Ugo Palheta faisait partie des intervenants de la conférence sur la liberté d'expression que le comité de soutien à Josie Boucher, contre qui la mairie de Perpignan a déposé plainte pour "injure envers un corps constitué". Le sociologue considère que  "Cette affaire pose la question de la liberté d'expression, estime-t-il. 

Dans quelle mesure est-ce à la justice de décider de la manière dont il faut caractériser le RN ou Louis Aliot ? À mon avis, cela relève plutôt d'un débat scientifique, historiographique et politique.

 (….)Je pense que quand on regarde au-delà de la stratégie de dédiabolisation, il n'y a aucune ambiguïté. L'histoire du RN, son programme et ses alliances internationales montrent qu'il continue d'être ancré à l'extrême droite"

*La municipalité et la mémoire républicaine des exilés de la Retirada

*La municipalité et la mémoire républicaine des exilés de la Retirada Pere Manzanares publie sur son Facebook que le 18 février 2023 a eu lieu la seconde cérémonie au cimetière de l’Ouest à Perpignan pour rappeler la plus grande fosse commune des civils exilés de la guerre d’Espagne avec 841 corps enterrés dans l’oubli. 

Selon lui la mairie de Perpignan rend les choses difficiles, pour rendre le lieu digne, en tant qu’espace décent de mémoire républicaine et démocratique.

*Le RN de Perpignan est-il lié aux mouvements d’extrême droite de Perpignan ?

Dans d’autres parties de cette publication trimestrielle nous traiterons des mouvements catholiques traditionnalistes. Dans cette partie, nous aborderons uniquement d’une « intrusion » d’un mouvement xénophobe.

Le jour même la presse annonce que le 30 mars 2023, vers 19 h 15, à Perpignan, une quinzaine de militants, vraisemblablement d'extrême droite, ont fait irruption dans une réunion publique de la Nupes autour de la loi Darmanin sur l'immigration. Avec banderoles, drapeaux et mégaphones.   on peut voir un groupe de personnes munies d'une banderole 

("LFI, complice de l'immigration...")

 et de pancartes ("Le grand patronat adore les sans-papiers", entre autres) en train de perturber la réunion en question.  Elles avaient aussi des drapeaux français et catalan, ainsi que des mégaphones.

LE 31 mars 2023 la presse identifie et communique sur certains intrus.

 Olivier Brosed, ex-candidat RN

(aux municipales de Toulouges en 2020 et aux régionales en 2021)

puis Reconquête

(suppléant aux législatives en 2022), confirme, par SMS, sa présence lors de l'opération coup de poing qui s'est déroulée ce jeudi 30 mars lors d'un débat public de la Nupes sur le projet de loi Asile et immigration. Unité Sud, qui a effectivement revendiqué l’action ce vendredi soir via un communiqué. "La vague patriote perpignanaise", proclame le communiqué en question, qui fustige notamment "le discours à la moralité douteuse de LFI en faveur d’une immigration massive et incontrôlable, qui fait d’eux les meilleurs alliés du grand patronat".

Nicolas Lebourg L'historien perpignanais spécialiste de l'extrême droite assure ne jamais avoir entendu parler d'Unité Sud auparavant. Nicolas Lebourg explique toutefois que 

"La dénonciation de la gauche comme complice du patronat, car non hostile à l'immigration, vient du courant nationaliste révolutionnaire

 qui a développé ce type de discours dans les années 1980 après la victoire de François Mitterrand". Quant au un drapeau catalan, arboré aux côtés d'un drapeau français peut correspondre à deux types. 

Soit un point de vue nationaliste révolutionnaire

 pour lequel il y a une identité locale, nationale et continentale, 

soit un point de vue "völkisch",

 pour lequel la nationalité repose d'abord sur le foyer originel structuré par le sol et le sang, mais où l'Europe est conçue comme le bastion de la blanchité."

Du côté du RN, le maire adjoint de Perpignan et conseiller régional Xavier Baudry indique "ne plus avoir de liens avec Olivier Brosed depuis la campagne des régionales". Concernant l'intrusion en elle-même, l'élu frontiste assure "condamner fermement ce type de méthodes".  

De même, le délégué départemental de Reconquête, Bruno Lemaire, indique qu'Olivier Brosed n'est à ce jour plus adhérent du parti zemmourien. "Unité Sud ne fait pas partie de Reconquête, tient-il à préciser. Par contre, je sais qu'ils ont fait une réunion en début d'année en essayant d'y faire venir des anciens du parti."

* Les plaques d'extrême droite à Perpignan : un écho du combat d'autres communes contre l'apologie de l'extrême droite

 En ce début avril 2023, Louis Aliot semble avoir renoncé à sa plaque Pierre Sergent. La plaque en hommage à l'ancien député FN des Pyrénées-Orientales et cofondateur de l'OAS n'était plus visible dans l'espace public le 22 février. 

La plaque au nom de Pierre Sergent, située sur l'esplanade à l'entrée du square Bir Hakeim à Perpignan, a été rebaptisée, au nom de Maurice Audin d'un militant communiste partisan de l'indépendance de l'Algérie, rapporte La Semaine du Roussillon. L'acte a été revendiqué par le collectif citoyen perpignanais Les Effrontés. 

La presse annonce le 28 février 2023 que SOS Racisme déclare son intention de déposer un recours contentieux auprès du tribunal administratif au nom que celle-ci "heurte la sensibilité du public". 

Le 31 mars 2023 des élus ont rendu hommage à Camille Blanc assassiné par l’OAS. 

Cela fait écho à la résistance de citoyens de Cogolins en 2014 . 

Selon Grégoire Kaufmann : P36-37 "En 2014, le maire frontiste de Cogolin (Var) Marc Etienne Lansale, a voulu baptiser un parking de la ville du nom de L'écrivain antidreyfusard [Maurice Barrès] , avant d'y renoncer- devant la fronde des conseillers municipaux d'opposition. plaidant pour sa défense: «Il faut arrêter, je n'ai pas choisi le nom de Celine ou Brasillach. Barrés n'est pas un écrivain antisémite. Et ses écrits remontent à une période bien antérieure - à la Shoah!» Oubli volontaire ou méconnaissance, la justification de l''édile frontiste élude en tout cas la puissance de l'antisémitisme dans l'œuvre de Barrès d'avant 1910, (...)".

**Aliot et la Catalogne

*Boudé par le président de la Catalogne : Aliot est dans le déni

Intérrogé dans une interview publiée  9 février 2023 sur lindependant.fr, sur son absence de rencontre avec Louis Aliot, lors de sa visite à Perpignan, Pere Aragones assure "que les relations avec la mairie de Perpignan ont connu un point d'inflexion négatif après la victoire de Louis Aliot". Le président de la Generalitat ajoute "évidemment nous combattons les idées de l'extrême droite". 

Le journaliste souligne aussi : « atisé dès l'abandon du blason "Perpignan la Catalane" pour "Perpignan la Rayonnante", le bras de fer entre Louis Aliot et une grande majorité des associations, élus ou militants catalanistes prend encore du muscle ».

-Déni sur sa famille idéologique 

Louis Aliot répond : "Je ne connais pas cette politesse républicaine qui voudrait que l'on ne puisse pas avoir un entretien avec le maire de Perpignan démocratiquement élu. Je n'ai jamais été infomé de sa visite, c'est pour le moins cavalier. Il doit être mal informé, je combat, moi, tous les extrêmes".

- Aliot et l’USAP : « je m'inquiète de l'expression "club engagé" » 

Le maire de Perpignan monte au créneau également sur le soutien annoncé de la Generalitat à l'USAP, alors que Pere Aragones visitait Aimé-Giral hier. "Je salue ce soutien s'il s'agit d'intercéder auprès des milieux économiques. Mais, je m'inquiète de l'expression "club engagé". 

Engagé sur des valeurs sportives, oui, mais pas sur un projet politique qui ne doit pas s'immiscer dans le sport.

Je rappelle que l'USAP porte un maillot bleu horizon en hommage au sacrifice des soldats français-catalans lors de la Grande guerre. Je rappelle aussi que la Ville est le premier partenaire de l'USAP".

*La vente des locaux de Barcelone en cours

Sur son Facébook Louis Aliot évoque le 26 mars 2023 la vente des locaux de Barcelone :  "Perpignan : J’étais hier en déplacement à Barcelone pour visiter et discuter de la vente des locaux abandonnés (depuis 2008) par les anciennes municipalités. J’ai demandé un état des lieux matériel et financier pour connaître le coût exact de cet équipement acheté sous l’ère Alduy ainsi que sa destination et la réalité de son utilisation.  Et après certains osent encore donner des leçons !".

**Aliot et le Conseil Général

*Le vote du budget

Sur son Facébook Louis Aliot présente à sa façon le refus du budget. Il publie le  02 février 2023 : "Le département des Pyrénées-Orientales subit au lieu d'agir ! Le budget 2023 est édifiant. 40 ans que les contribuables paient des études pour le tgv à Perpignan et rien n'avance. Il faut engager le bras de fer avec l'Etat pour désenclaver le département.".

La presse synthétise le 2 février 2023 le vote du budget 2023 du conseil départemental des Pyrénées-Orientales, le jeudi 2 février 2023. Le journaliste note que La gauche départementale a élargi sa majorité en effet une partie du groupe des indépendants a validé l'enveloppe de 661 millions d'euros. élus LR et non-inscrits, préférent s'abstenir. Seul le binôme RN Louis Aliot-Carla Muti s'oppose au budget. "Vous gérez la pénurie", brocarde le maire de Perpignan. "On ne sait pas où veut aller le Département. J'attendais deux priorités, dont la LGV", poursuit Louis Aliot, tout surpris de découvrir la motion présentée par le Département pour réaffirmer "notre engagement indéfectible en faveur de la Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan dernier maillon de la Ligne à Grande Vitesse". Le conseil départemental qui s'est engagé à participer à hauteur de 9,2 millions d'euros de 2023 à 2027 au financement de cette LGV, dont 800 000 € cette année.

*Pauvreté, immigration et communication d’Aliot 

Le terme de pauvreté  est rarement employé dans la communication de Louis Aliot relative à Perpignan et du département. Il faut constater une nouvelle fois que le terme émerge pour appuyer l’idéologie contre l’immigration et régler des comptes contre le Conseil Département. 

Louis Aliot publie sur son Facebook   le 16 février 2023 

"Face à l'explosion des entrées illégales de mineurs étrangers en France 

à la frontière italienne, j'ai écrit au préfet des Pyrénées-Orientales pour connaître la situation de notre département, frontalier avec l'Espagne. Le conseil départemental des Pyrénées-Orientales héberge la grande majorité des MNA dont il a la charge sur le territoire de la commune de Perpignan. Pour les Perpignanais, c'est la triple peine puisqu'ils financent par l'impôt au conseil départemental l'hébergement des MNA, qu'ils financent par les impôts locaux les politiques liées à cette population et enfin qu'ils subissent dans leur quotidien 

les nuisances dont ils sont la source. Territoire le plus pauvre de France, les Pyrénées-Orientales n'ont plus la capacité d'accueillir des nouveaux mineurs étrangers.".

**Politique de sécurité

*Les chiffres 2022 selon  la mairie

Le Facebook de la ville publie : « #VoeuxSécurité : le maire Louis Aliot a adressé ses vœux aux forces de sécurité ce jeudi 19 janvier 2023 👮 👉 Depuis l’Hôtel de Ville, Louis Aliot, maire de #Perpignan, présentait ses vœux aux forces de sécurité en leur exprimant « notre profonde reconnaissance et gratitude » et rappelait que la Ville de #Perpignan avait énormément investi dans sa Police Municipale et fait de la sécurité une priorité.

 📈 En 2022, la Police Municipale c’est : 🔹 42 967 interventions générales pour 1376 mises à disposition d’individus à la Police Nationale (+38% par rapport à 2021) 🔹 2000 paquets cigarettes, 120 bouteilles d’alcool, 17,362 kg de résine de cannabis, 3 kg d’herbe de cannabis, 720 g de cocaïne 🔹 161 contrôles d’épiceries et commerces, pour 7 fermetures administratives (depuis délégation de cette compétence au Maire par le Préfet en septembre 2022) 👉

 Ainsi, Louis Aliot qui dès sa prise de fonction a tenu à assurer lui-même la délégation de la Sécurité, a rappelé après avoir remercié les agents des forces républicaines pour leur engagement, que « remettre de l'ordre, ce n'est pas par rigidité de principe, c'est parce que c'est le préalable de toute politique publique ».

-La prévention dans la politique de sécurité : la Brigade de Prévention et de Médiation de la Police Municipale de Perpignan

Peu d’informations sont publiées sur la prévention et sur les interventions dans les établissements scolaires

Ce trimestre Louis Aliot met à l’honneur son responsable de la Brigade de Prévention et de Médiation de la Police Municipale de Perpignan. En effet il publie le 29 mars 2023 sur son Facebook : «Manuel Erbland, responsable de la Brigade de Prévention et de Médiation de la Police Municipale de Perpignan, est reconnu pour son engagement et sa disponibilité exemplaires. Avec son équipe, il intervient au quotidien dans les établissements scolaires et met en place des projets pour le public sénior, contribuant ainsi au rapprochement Police/Population. Bravo pour cette initiative unique en France métropolitaine et la médaille de la Police Municipale de Perpignan bien méritée ! ».

-Le discours du « fléau qu’est la délinquance » 

Le Facebook de la ville publie le 10  février 2023 : «Sécurité : interpellation d’individus auteurs de trafic de stupéfiants au Champs de Mars 👩‍✈️ 👉 Dernièrement, grâce à l’action conjointe des services de la #Police #Municipale et de la Brigade Anti Criminalité de la Police Nationale, (…) 🎯 

Louis Aliot et son équipe combattent chaque jour ce fléau qu’est la délinquance

, et il faut relever un niveau d’efficience renforcée, permis par l’action conjointe entre les services de la Police Municipale et de la Police Nationale. L’espoir de nouvelles améliorations en matière de sécurité ! ».

-Un discours de soutien renforcé sur  la police

Dans une période de manifestations contre la loi retraite et des projets de mégabassine, et de violences policières,  Louis Aliot réaffirme via la mairie  son soutien aux policiers. 

Le Facebook de la ville communique le 29 mars 2023 : "🎉 Célébrons nos héros locaux ! 🎖️ Hier, Louis Aliot, Maire de Perpignan ainsi que Philippe Rouch, directeur de la Police Municipale de Perpignan ont eu l'honneur de remettre des médailles aux agents de la PM afin de les féliciter pour leur engagement et leur dévouement envers notre ville.  🧳 En outre, hier marquait également un jour de départ à la retraite pour certains de nos agents. Perpignan leur souhaite le meilleur pour cette nouvelle étape de leur vie.  💐 La Ville tenait également à remercier tous ces agents pour leur contribution et leur service, qu'ils soient nouveaux dans l'équipe ou qu'ils partent à la retraite. 💐 »

Au cours du conseil municipal de fin mars 2023 le maire utilise la médiatisation de l’assemblée comme tribune pour rassurer l’électorat policier. Il diffuse l’extrait vidéo avec ce texte : « Tout mon soutien aux forces de police, de gendarmerie. Nous dénonçons l’usage de la violence dans la rue, justifié par certains politiques. 

Le jour où nous n’aurons plus de forces de police, c’est la démocratie qui sera en danger". 

En bref, soit on accepte les violences policières soit c’est la fin de la démocratie. 

Accepter les violences policières n’est-ce pas accepter un glissement vers un Etat policier ?


* « 50M€ d’investissement par an, recrutements dans les services de sécurité et proximité » 

Au cours du coseil municpal de février 2023  Louis Aliot déclare : « Nous assumons nos choix motivés uniquement par la défense du service public et améliorer la qualité de vie des Perpignanais : 

50M€ d’investissement par an, recrutements dans les services de sécurité et proximité ».

*Détruire un immeuble fait-il disparaitre le trafic de drogue?

Le 9 janvier 2023 la presse s'intéresse au procès pour une affaire liée à la guerre des gangs pour s'approprier le four Bétriu, au cœur du quartier Saint-Jacques. Elle s'interroge aussi sur l'évolution du point de deal et la destruction du bâtiment de Betriu.

Le 9 janvier 2023 la presse s'intéresse au procès pour une affaire liée à la guerre des gangs pour s'approprier le four Bétriu, au cœur du quartier Saint-Jacques. Elle s'interroge aussi sur l'évolution du point de deal et la destruction du bâtiment de Betriu. 

On admet du côté de la police nationale : ""Ça s'est bien calmé aux alentours de la place Cassanyes, même s'il reste quelques points de revente dans le coin",. Après la fermeture du four Bétriu, les dealers auraient pris leurs quartiers 

du côté du Champs-de-Mars. Conséquence : "Le trafic a pris une plus grande ampleur là-bas".

Et les journalistes relèvent dans la rue que "L'ancien four n'existe plus depuis qu'il y a eu les affaires. Ça a ralenti mais il y en a toujours qui vendent près de la place Cassanyes. Ce ne sont plus les mêmes qu'avant qui vendent à Saint-Jacques mais les boss d'il y a des années, c'est toujours les mêmes"..

Le 17 février 2023 la presse s’intéresse aux effets des renforts de policiers et interroge certains habitants. Du côté des habitants, on note aussi des progrès. Un membre du collectif des habitants du Bas-Vernet estime qu’ "il y a eu une nette amélioration par rapport à l'année dernière. Plusieurs snacks ont été fermés et un café aussi. Il y a eu un gros nettoyage",. Avant de temporiser. 

"Il y a eu un petit changement, les trafiquants n'ont pas du tout aimé. Mais là ça revient un peu. Il faut étudier le problème en profondeur, sinon ça va revenir. 

Il faut aussi commencer par nettoyer le quartier. Regardez comment c'est sale partout, et personne ne fait rien, alerte un responsable de l'association le Bas Vert, qui tente malgré tout d'organiser des activités pour la population. "On paye le loyer mais on ne nous aide pas. On a seulement un local de 20m2 pour 5000 habitants. Avant on avait aussi des éducateurs spécialisés, des médiateurs... On essaye d'éduquer les jeunes mais compte-tenu du peu de moyens, on ne va jamais éradiquer le problème comme ça.".

*Les trafiquants de drogues de cité des Oiseaux  ont-ils disparus ?

 Le 6 mars 2023 la presse s’intéresse aux projets de rénovation de la cité des Oiseaux. Depuis la chasse aux Oiseaux d'un des plus gros trafics de drogue, un four à ciel ouvert implanté en pleine résidence éponyme à Perpignan de 2015 à 2021, Des dealers organisés qui avaient réussi à coups d'agressions, de violences et d'intimidations à bannir les occupants du bâtiment n°1 des Oiseaux pour se l'approprier. Puis envahir les immeubles voisins. Et tenter de faire main basse sur les résidences à proximité, Hérédia et Desnoyés. Avant de disparaître. 

"On a perdu leur trace", avoue Marion Bravo, adjointe au maire RN

 Louis Aliot. En charge de l'habitat de la Ville, l'élue ignore où le gang s'est réfugié mais elle l'attend au tournant. "Quand ils vont réapparaître, badaboum! On leur retombe dessus", prévient-elle.

*Après les renforts policiers, à la fin de l’été 2022, quel bilan et qu’elle perspective 

Le 7 janvier 2023 la presse interroge le préfet présent depuis 4 mois. Selon lui, «l’amélioration significative sur la délinquance de voie publique. Baisse des vols avec violence de 20%, des cambriolages de 1% et du vol des véhicules de 7%. ». Il s’intéresse aussi à la questions des consommateurs. Le nombre d’amendes forfaitaires pour consommation de drogue avait été multiplié par 5 en un an.

Le 17 janvier 2023 la presse publie les chiffres 2022 du département : «Avec le renfort de gendarmes mobiles depuis septembre dernier, les opérations contre les points de deal se sont démultipliées cette année : 1200 contre 400 en 2021. Des opérations qui se traduisent par la fermeture de onze fours dans tout le département, à Perpignan mais pas seulement, puisque les gendarmes du groupement de gendarmerie des Pyrénées-Orientales ont eux aussi travaillé en ce sens à Cabestany, Prades, Céret, Ille-sur-Têt, Pia, Millas ou encore Saint-Cyprien. 

La lutte va se poursuivre en 2023, en augmentant, entre autres, le recours aux amendes forfaitaires délictuelles, déjà en hausse cette année (+23%) pour viser les consommateurs ».

Le 17 février 2023 un autre article précise la mise en place de l'Amende forfaitaire délictuelle (AFD) concernant ces occupations illicites de parties communes. Depuis 2023, il est en effet possible de verbaliser en direct ces "squatteurs". 21 procès-verbaux à 200 euros ont ainsi été dressés en janvier 2023 à Perpignan.

Selon la commandant de police Rachel Berger : "C'est plus simple de dresser une amende que de ramener ces personnes au commissariat, ça facilite notre travail, estime. Les personnes qui stagnent dans ces halls sont des obstacles aux personnes qui rentrent avec leurs courses. Cela génère de l'insécurité. En passant à diverses heures de la journée, cela permet de contribuer à éradiquer le phénomène.".

Au cœur de la cité Clodion, la récurrence de ces opérations semble obtenir des résultats. Deux épiceries ont ainsi été fermées par motif administratif. Rodrigue Furcy se félicite : « Tout n'est pas réglé mais par rapport à quelques mois auparavant, on sent une amélioration perceptible, y compris dans le retour qu'on peut avoir des jeunes, des associations, des habitants",.

-Le ministère de l'Intérieur a dévoilé les chiffres de la délinquance et de la criminalité 2022 dans le département et Perpignan

La presse diffuse  le 31 janvier 2023 : « 

Le nombre de crimes et délits a bondi en France et dans les Pyrénées-Orientales en 2022. 

(…) les Pyrénées-Orientales figurent toujours parmi les départements français les plus touchés par la délinquance et la criminalité, selon un ratio nombre de faits/population, comme le détaille Actu.fr. Le Pays catalan arrive derrière Paris, les Bouches-du-Rhône, le Rhône ou encore la Seine-Saint-Denis. (…) Voici les chiffres précis des délits et crimes recensés en 2022 dans les P.-O., ainsi que leur évolution respective par rapport à 2021. 

Pratiquement tous les types de délits et crimes sont en augmentation 

: on s’aperçoit que plusieurs types de crimes et délits ont explosé au cours de l’année dernière. La palme revient aux vols, qui ont bondi de 35% pour les vols de véhicules, de 33% pour les vols d’accessoires sur véhicules, ou encore de 24,5% en ce qui concerne les vols sans violence contre les personnes et enfin 19,5% pour les vols violents sans arme. (…) 

D’autres chiffres interpellent, à commencer par le nombre de trafics de stupéfiants. +30,3% en 2022

, une hausse en lien avec la multiplication des dispositifs à Perpignan et dans les P.-O. l’an passé, mais aussi en lien avec la volonté affichée du nouveau préfet Rodrigue Furcy. ».

La presse précise  le 9 mars 2023 : « 9 mars, le ministère de l’Intérieur a dévoilé les chiffres des crimes et délits recensés en 2022 à l’échelle communale. (…) le département des P.-O. reste l’un des plus touchés par la délinquance. L’an passé, les forces de l’ordre ont observé une recrudescence des faits divers. (…)

Concernant les coups et blessures volontaires, (…)Voici le top 10 des communes les plus concernées : Argelès-sur-Mer : 12,8‰ Perpignan : 11,1‰ 

(…)Du coté des destructions et dégradations volontaires (…)les communes qui sont en tête de liste sur ce type de faits : Tautavel : 24,6‰ Les Angles : 18,3‰ Cerbère : 17,7‰ Perpignan : 16,9‰

Un autre média précise le jour même : « À Perpignan, 1.309 coups et blessures volontaires ont été constatés en 2022, soit 11,1 pour mille habitants. Un chiffre en forte hausse depuis 2020, en hausse constante depuis 2016 (7,39 ‰), (…) Focus sur les coups et blessures dans le cadre familial : 

Perpignan affiche un taux (5,02 ‰) presque deux fois supérieur à celui généralement constaté

2,69 ‰ en France, 2,82 ‰ sur le département, 3,18 ‰ pour une agglomération de même type. (…)En 2022, 1992 destructions et dégradations volontaires ont été constatées à Perpignan, soit 16,9 pour mille habitants ; un chiffre nettement supérieur à celui constaté pour une agglomération équivalente (10,09 ‰). (…)En 2022, 178 violences sexuelles ont été recensées à Perpignan, soit 1,51 pour mille habitants ; un chiffre supérieur à celui constaté pour une agglomération équivalente (1,31 ‰). (…) 

En 2022, 32 vols avec arme ont été enregistrés à Perpignan, soit 0,27 pour mille habitants ; s’il est en nette baisse depuis 2020, ce taux est fortement supérieur à celui constaté pour une agglomération équivalente (0,18 ‰).

 (…)  En 2022, 301 vols violents sans arme ont été constatés à Perpignan (2,6 pour mille habitants) ; soit le double de celui mesuré pour une agglomération équivalente (1,31 ‰). (…) En 2022, 543 vols de véhicules (4,6‰) ont été enregistrés à Perpignan alors que ce chiffre était de 365 l’année précédente ; soit une hausse de 148% entre 2021 et 2022. Un nombre de vols qui se rapproche désormais de celui 2018 après 3 années de baisse successive. (…) ».

**Recrutements et nominations 

*Les candidats à la direction du théâtre l'Archipel

Depuis mai 2022 et le non-renouvellement de Borja Sitja, c’est Jacky Surjus-Collet qui assume l’intérim à la direction du Théâtre de l’Archipel, scène nationale. Selon Made in Perpignan, avec le départ de Borja Sitja, plusieurs personnels ont quitté le théâtre. Afin de pouvoir assurer son rôle, notamment auprès des personnels, la directrice a fait appel à une manageuse de transition, Stéphanie Le Roux. Alors que la médecine du travail avait pointé des méthodes de management pouvant conduire à des burn-out, Jackie Surjus-Collet confie «Stéphanie Le Roux nous a proposé une formation sur la communication non violente. Cela nous a permis de rétablir le dialogue.» «La manageuse de transition a compensé les postes d’encadrant manquants, mené des entretiens individuels, refait l’organigramme, retravaillé les fiches de poste et le règlement intérieur, mis en place des groupes de travail, un comité sur les risques psychosociaux avec la médecine du travail, participé aux recrutements… «Tous les processus de décision et méthodes de travail ont été revus », résume la directrice.». 

Alors que le non-renouvellement de son poste était déjà acté, selon Borja Sitja pour des raisons politiques, ce dernier avait signé une tribune appelant à voter pour Emmanuel Macron contre Marine Le Pen. Une prise de position que l’adjoint à la Culture de Louis Aliot, vice-président du Rassemblement National, avait très peu appréciée.

Le 17 janvier 2023 la presse précise les noms des candidats quatre candidats à la direction du théâtre de l'Archipel à Perpignan qui défendront leur projet lors d'un grand oral le 26 mars 2023 devant les administrateurs de cette scène nationale. deux hommes et deux femmes, à postuler : Jacky Surjus-Collet, directrice adjointe actuellement en poste, Pascale Boeglin-Rodier ( pendant 10 ans au Théâtre de la liberté à Toulon), Christophe Pomez (directeur de la Direction des affaires culturelles de la Martinique), et Yvan Godard, actuel directeur de l'agence régionale Occitanie en scène, agence régionale de développement du spectacle vivant. Une fois désigné, le lauréat devra ensuite être validé par Rima Abdul Malak, la ministre de la Culture.

24 mars 2023 la presse publie que le Théâtre de l'Archipel de Perpignan attend toujours sa nouvelle direction. Via un communiqué de presse, le président du Théâtre de l’Archipel, 

Maurice Halimi, informe que le jury a entendu ce 24 mars les quatre candidats pour le poste de direction

L’ancien adjoint à la culture de Jean-Paul Alduy précise que le jury «a décidé de poursuivre ses délibérations dans l’objectif d’aboutir à une décision consensuelle garantissant l’avenir.»

**Communication

*Janvier 2023 : succession de vœux à des collectifs (pendant que les immeubles sont démolis)


-14 janvier 2023 vœux du maire de Perpignan sur les allées Maillol

La presse publie le jour meme un article. Louis Aliot adresse pour la première fois ses vœux en public, entouré par le préfet Rodrigue Furcy, le président de la communauté urbaine Robert Vila, le président de la CCI Laurent Gauze, les représentants des forces de sécurité, de la société civile, les bâtonniers et des élus. Quelques piques et critiques assénées non seulement destinées au pouvoir en place, mais aussi à la "respublica" plus locale de "ce département aussi beau que difficile, gangrené par les querelles politiciennes depuis trop longtemps". 

Louis Aliot mentionne des concept d’unité’ et de ‘leadership’, il aspire à l'unité, tout en voulant garder le "leadership".

 Quelques annonces à la clé pour lutter contre la crise économique : "L’essentiel est de maintenir un niveau d’investissement conséquent pour Perpignan. Si beaucoup a été fait, d’ici la fin du mandat, nous investirons chaque année plus de 50 millions d’euros. Cet effet levier, je l’espère aidera à amortir le choc du ralentissement économique qui s’annonce", a notamment annoncé Louis Aliot. Rendez-vous en 2024 pour un premier inventaire ».

-17 janvier vœux au monde patriotique

Le Facebook publie le 17 janvier 2023 : « Louis Aliot, maire de Perpignan, accompagné d’Edouard GEBHART, conseiller municipal délégué aux anciens combattants et aux rapatriés, et de son équipe municipale, a adressé ses vœux au monde patriotique. 🤝 En recevant ces associations de Mémoire et d’Anciens Combattants, Louis Aliot a souhaité mettre en avant l’importance de leur mission, notamment la transmission de la Mémoire aux générations futures. 🤫 Une minute de silence a été observée en mémoire de tous les combattants tombés pour la Nation."

* Février 2023 : une mairie 'méta'?

La communication, dans la rue, dominée  par les vœux et la politique de sécurité a été remplacée ensuite par la communication de la communication. Ce trimestre a démontré une municipalité « méta », qui fait en quelque sorte de la mise en abime sur sa communication.

-Instagram

La mairie s’autocongratule d’être performante en terme de communication. Le Facebook de la ville publie le 8 février 2023 : "🙌 #Perpignan fait son entrée dans le #Top20 des Grandes Villes Françaises les ➕ performantes sur Instagram à la 8ème place ‼️ ».

-La nouvelle application

Annonce de l’arrivée le 19 février 2023, de l’application de la mairie.

 Dans l’espace urbaine, la surmédiatisation confine au grotesque avec à un carrefour, un panneau et un écran qui annonce la nouvelle application. 

Pendant que l’espace urbain, est noyé d’un message qui dit que la mairie communique pour dire qu'elle communique, certaines de ses expositions  ne sont connues que pas la personne qui va chercher sur le Facebook. Par  exemple, Facebook du 8  février 2023 : "🎨 #Exposition : “Espaces Lumières” de Lassaâd Metoui au Centre d’Art Contemporain dès le 10 février 2023 (…) Cet artiste tunisien, formé très jeune à la calligraphie, s’inspire tout autant de la peinture occidentale que de l’art d’Extrême-Orient, notamment japonais ». 

Dans l’espace numérique la mairie communique sur une variété de sujet, mais dans l’espace urbain la municipalité privilégie des non-sujet comme le fait d’employer des panneaux de l’espace public pendant près un mois pour informer que la mairie se dote des moyens de communiquer.

* Communication politique et Ukrainiens

La presse nationale publie le 12 janvier 2023 une enquête. L’hebdomadaire communique «Lors de la remise du Visa d’orde la ville de Perpignan, prix traditionnellement remis par le maire, les équipes de 

Louis Aliot ont voulu imposer que montent sur scène une dizaine d’Ukrainiens, dont des enfants, en tenue traditionnelle. (…)

 Jean-François Leroy ne décolère pas : « Louis Aliot a voulu en faire un moment de communication politique. Pour rappeler que la ville avait accueilli des personnes fuyant la guerre. Sauf que ce n’est absolument pas l’endroit. 

Jamais un politique n’a fait ça en trente ans. Visa, c’est de la photo, point. ».

Le Facebook de la ville publie   le 6 mars 2023 : "🇺🇦 #Solidarité #PeupleUkrainien : réception des réfugiés ukrainiens 1️⃣ an après l’arrivée des 1ères familles à #Perpignan 🇫🇷👉 Aujourd’hui à l’Hôtel Pams, Louis Aliot, maire de Perpignan, accompagné des élus du conseil municipal, recevait les familles de réfugiés ukrainiens, notamment originaires de Tchervonohrad et d’Odessa, quelques jours après le 1er anniversaire du début du conflit en Ukraine.🤝 À cette occasion, il a pu revenir sur l’engagement de la Ville de Perpignan tout au long de l’année écoulée, sur celui des associations comme CatalaDon, l’ Ordre de Malte et la Croix-Rouge française, Vectalia, et n'oubliant pas de remercier les familles accueillantes pour leur générosité.🕊️ Enfin, il a réaffirmé le plein et entier soutien de la Ville à l’égard des familles, et rendu hommage aux dizaines de milliers de victimes depuis le début du conflit. ».

* Les Déferlantes presque à Perpigan : Aliot et les artistes indépendants

Sur quelques jours, un feuilleton se déroule. La mairie annonce Les Déferlantes à Perpignan, puis les les organisateurs doivent renoncer, dans les jours qui suivent, à leur programmation à Perpignan prévue du 6 au 9 juillet 2023. 

En toile de fond il y a des conceptions différentes de la culture. La réaction de  Louis Aliot  au renoncement peut éclairer sur sa vision de la culture et à la tolérance au désaccord.

La mairie de Perpignan et Les Déferlantes annoncent le 6 janvier 2023, à travers un communiqué commun, que le festival déménage à nouveau en 2023 et cette fois à Perpignan. Le site était vendu comme au « bord de têt, face au Canigou, devant le parc des expositions ». 

C'est-à-dire, en réalité, 

mettre un public, sur un grand parking sans arbre, surchauffé dans la journée pas très loin de la déchetterie…

Le 7 janvier Indochine puis Louise Attaque, le 10 janvier, menacent, en raison d’un maire RN,  d'annuler leur venue aux Déferlantes si elles sont maintenues à Perpignan.

Le 9 janvier Pablo Blem, en réaction, propose sur les réseaux sociaux une analyse du contexte en soulignant la dérive du secteur (augmentation du prix du billet, accroissement de la jauge, piètre qualité d’accueil, mépris des enjeux par la débauche de moyens,). Il note que « qu'à la surprise générale et alors que la billetterie est ouverte depuis plusieurs mois, l’organisation vient d’annoncer qu’elle quitte le château en 2023 pour 𝘀’𝗶𝗻𝘀𝘁𝗮𝗹𝗹𝗲𝗿 𝘀𝘂𝗿 𝗹’𝗶𝗺𝗺𝗲𝗻𝘀𝗲 𝗱𝗮𝗹𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗯𝗲́𝘁𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝗿𝗸𝗶𝗻𝗴 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝗿𝗰 𝗱𝗲𝘀 𝗲𝘅𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀. Un lieu sans âme choisit sans concertations, coincé entre une déchetterie et un lotissement, ce qui déclenche une vague de réactions très négatives des festivalier·ère·s attaché·e·s au cadre champêtre caractéristique de l'identité du festival. 💣 

C’est donc deux déménagements en deux éditions, actant une 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝗴𝘂𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗲́𝘃𝗲́𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝘂 𝗽𝗿𝗼𝗳𝗶𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗺𝗲𝗿𝗰𝗮𝗻𝘁𝗶𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗲𝗻 𝘁𝗼𝗶𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗳𝗼𝗻𝗱 𝗱𝗲𝘀 𝘁𝗿𝗮𝗰𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 menées par la municipalité Rassemblement National de Perpignan dirigée par Louis Aliot

 (…)Rappelons-nous les déclarations faites par le PDG d’Olympia Production au JDD dès 2019 : « 𝐹𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡 𝑛'𝑎𝑢𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑠. 𝐴𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑎𝑣𝑜𝑛𝑠-𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑎 𝑣𝑜𝑙𝑜𝑛�㔱𝑒́ 𝑑'𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒 𝑙𝑒𝑎𝑑𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑐𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒́ 𝑎̀ 𝑙'ℎ𝑜𝑟𝑖𝑧𝑜𝑛 2020, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑'𝑎𝑐𝑞𝑢𝑖𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠, 𝑑𝑒 𝑐𝑟𝑒́𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠, 𝑖𝑐𝑖 𝑒𝑡 𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠. » Cela quitte à signer avec les édiles RN locales, sans aucune considération pour l’histoire du festival, ses publics et les spécificités de son territoire. Quand l'appétit du gigantisme dévore l'essence même d'un rendez-vous festivalier... 🤯 On assiste à la création d'un de ces 𝒇𝒆𝒔𝒕𝒊�敲𝒂𝒍𝒔 𝒅𝒆 𝒏𝒐𝒏-𝒍𝒊𝒆𝒖 faits d'espaces hautement standardisés et échangeables, dénués de sens, où l’être humain ne reste qu’un anonyme (cf Marc Augé). De façon plus globale, je crains que Les Déferlantes ne deviennent 𝘂𝗻 𝗰𝗮𝘀 𝗱’𝗲́𝗰𝗼𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗶𝗺𝗽𝗹𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱𝘀 𝗴𝗿𝗼𝘂𝗽𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝘁𝘁𝗮𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲́𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗱𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲𝗹𝗹𝗲. ». 

Le 10 janvier le festival des Déferlantes renonce à s'installer à Perpignan. La mairie communique sur le « sectarisme », « intolérance » et le « chantage ». Le Facebook de la  ville publie le 10 janvier / :  "Louis Aliot, Maire de #Perpignan, communique : « La Mairie de Perpignan prend acte de la décision des organisateurs des # Le chantage et le sectarisme auront eu raison de l’intérêt culturel, économique et touristique de notre territoire.  Cette belle manifestation méritait mieux que des pressions inqualifiables et antidémocratiques qui pénalisent en premier lieu les citoyens dans leur diversité et le public.  Nonobstant ces marques d’intolérance de quelques privilégiés du showbiz, Perpignan continuera à défendre le monde de la culture, son pluralisme et son indépendance. ».

Dans le même ordre d’idée, que Pablo Blem, le 11 janvier 2023 Nicolas Caudeville publiera, sur son blog, après  la réaction de la mairie : « qu'à partir d'une certaine jauge, la culture ce n'est plus de la gastronomie, c'est de l'agro-alimentaire avec tous les conservateurs et autres exhausteurs de goût qui vont avec ! Ainsi donc, cela faisait longtemps que le festival "les déferlantes", n'était plus un "produit culturel", mais une "machine à fric", tant les conditions d'écoute de "prestation artistique" étaient inversement proportionnelles aux tarifs des places .(...) 

Retenons bien le terme "de consommer de la culture": la culture est pour Louis Aliot, un produit de consommation comme un autre...et où, il y a consommation, il y a marché... (...)». 

Il souligne aussi les promesses culturelles comme la radio gitane qui se font attendre : « Vous saurez l’intérêt que des élus portent vraiment à la culture par l'argent qu'ils dépensent pour développer les artistes locaux et les mettre en valeurs à l'extérieur... C'est pourquoi, on attendra longtemps, ce qui était dans le programme du candidat Aliot (...)”.

3 février 2023, Louis Aliot, a réagi à l’annonce du déménagement des Déferlantes dans la commune du Barcarès : «sur son compte Facebook que le maire a tenu à réagir : Je remercie le groupe Indochine qui a choisi pour se produire dans le département des Pyrénées-Orientales la ville qui a le plus voté pour Marine Le Pen et le Rassemblement National ! Toujours plein d’ironie, il conclut : « Standing Ovation pour Les Déferlantes au Barcarès ! » Son message est accompagné de deux images montrant les résultats du RN lors des élections présidentielle et législatives au Barcarès. À chaque fois, le parti d’extrême droite est arrivé très largement en tête. ».

* Après les automobilistes, les boulangers

 Louis Aliot continue à amadouer  certaines professions en difficulté économique. Après les conducteurs au sujet de la ZFE. Le maire utilise l’espace de la mairie pour amadouer un potentiel électorat. La Facebook de la ville publie le 6 janvier 2023 : "🤝 Louis Aliot, maire de Perpignan rencontrait ce soir les artisans boulangers afin de les écouter concernant l’augmentation de leurs factures énergétiques 🥖 Comme de nombreuses entreprises très dépendantes du coût de l’énergie et des matières premières, le secteur de la boulangerie/restauration est frappé de plein fouet par l’inflation. 📈 Leurs factures d’énergie sont multipliées par 3 à 8, mettant en péril la survie de ces entreprises; les mesures d’aides gouvernementales étant insuffisantes et non-adaptées aux caractéristiques de ce secteur d’activité.🔢 Quelques chiffres significatifs:  - 230 entreprises de boulangerie et boulangerie/pâtisserie dans les PO- 1 300 emplois dans le département - Une trentaine d’établissements à Perpignan - 1,70€/1,80€/1,90€ 🟰Prix de la baguette si nos artisans boulangers répercutaient le coût de l’inflation sur cette dernière❗️- 30% des boulangeries/pâtisseries risquent de fermer courant 2023 ‼️". 

Tout porte à croire qu’il n’avait rien à leur proposer.

*Nouvelle démolition à Saint  Jacques : entre communication et réalité 

Un nouvel effondrement, n’est pas encore fois anticipé par la municipalité, et les habitants du quartier ont l’impression d’être chassés de leur quartier.

Pour mettre en perspective cette tradition de démolition sans concertation-reconstruction, il est important de relire « Rénovation urbaine à Saint-Jacques : les maires changent, mais rien ne change » https://alternativeperpignan.webador.fr/nos-positions/analyses-et-decryptages/st-jacques-quel-projet

-11 janvier 2023 

Selon la presse, le 11 janvier 2023 plusieurs immeubles attenants, rue Llucia et rue des Potiers, menacent de s'effondrer. Personne ne vit à l'intérieur de ces habitations qui concernent les 36, 38 et 40 de la rue Llucia, mais également les blocs voisins de la rue des Potiers. Deux bureaux d'études spécialisés, sollicités par la Ville de Perpignan, B.E.T. Cousnon et Richard Asseraf, ont conclu à un péril imminent avec un risque d'effondrement majeur. Face à l'urgence, les habitants des immeubles alentour ont dû être évacués rapidement, puis relogés. Ces relogements concernent une trentaine de personnes et ont été traités par le CCAS de la Ville.  il a été décidé ce 11 janvier de procéder à la démolition des bâtisses à risque, à partir du 12 janvier. Un arrêté de péril "particulièrement grave et imminent" a donc été pris par le maire Louis Aliot ce 12 janvier, afin de procéder "sans délais à la déconstruction" des immeubles situés aux 36, 38 et 40 rue Llucia, aux 15 et 17 rue des Potiers et au 15 bis rue Carola.

 Le 12 janvier la presse publie une réaction de colère d’habitants : « Aujourd’hui, c’est un choc parce que c’est une continuité de ce qui s’est passé sous l’ancienne mairie : 

on arrive, on détruit, on ne concerte pas les habitants ! On n'a eu aucun courrier dans les boîtes aux lettres, pas de médiateur qui passe pour nous avertir sur les réunions ou les projets à venir...Là, vraiment, on est en colère ! (…).

"Il faut faire partir les gens, tout est fait dans l’urgence ! Nous, tout ce qu’on espère, c’est récupérer notre appartement dans deux ou trois semaines" se désole une riveraine. ».

Le 13 janvier la presse publie que 5 immeubles dangereux pour les maisons mitoyennes sont en cours de destruction au grand dam des habitants qui envisagent de manifester ce vendredi 13 janvier. Un peu avant 10h du matin le premier bâtiment était à terre. De nouveaux témoignages des raison de la colère sont publiés : «"Mardi matin, les assistantes sociales ont tapé à la porte pour nous dire 'vous devez partir d'ici pendant trois semaines'. on déplore la destruction d'un immeuble décidée du pour au lendemain", soupire  Isabelle Garcia, une habitante du quartier.

"C'est un choc", confirme Kamel Belkebir du collectif des habitants du quartier Saint-Jacques. On arrive, on détruit sans concertation avec les habitants.

 Dans le même article la municipalité reconnait qu’elle n’avait pas anticipé : « David Tranchecoste Adjoint au maire de Perpignan Là, nous sommes dans l'urgence et dans l'obligation d'abattre cet îlot", souligne David Tranchecoste, adjoint à la Ville de Perpignan. » Ce n’est pas l’opinion des spécialistes du patrimoine :  

« Pour l'ASPARH, l'association de préservation du patrimoine historique du Roussillon, il y a d'autres alternatives à la destruction systématique d'un bâti construit sur des fondations médiévales.

 "On aurait pu décider de réhabiliter, réparer ou conforter ces immeubles", regrette Olivier Poisson de l'ASPRH. (…)On peut voir que la maison n’est pas en péril imminent : maçonnerie de briques, poutres saines de mur à mur, chainage en béton».

La crainte d’être chassé, de la gentrification ressortent à nouveau : 

« Depuis plus de quatre ans, les démolitions dans le quartier s'enchaînent, les habitants se sentent menacés. 

"Le quartier est vidé de ses habitants qui s'en vont les uns après les autres.

On assiste à une gentrification de ce quartier qui deviendra un quartier bobo", conclu Kamel Belkebir membre du collectif Saint-Jacques. ».

Sur les réseaux sociaux, Nasdas reproche au maire de ne pas pas donner de garanties de reconstruction. 

Le Facebook de la mairie ne communiquera rien sur l’évènement.

Sur son Facebook Louis Aliot évoque le 13 janvier 2023 son soutien aux ingénieurs et la « protection de notre population » : « "Sur le terrain avec les ingénieurs de la ville pour veiller au bon déroulement des opérations de démolition rendues malheureusement obligatoires par les risques majeurs d’effondrement des immeubles de la rue Llucia. Priorité à la protection de notre population." ».  le  19 janvier il publiera sur ce même média un lien vers son interview audiovisuelle sur le sujet à  St Marie TV SM TV (« Pour refaire du Saint Jacques à Saint Jacques..) »

Les riverains ont manifesté le 17 janvier contre cette nouvelle démolition à Saint-Jacques.

-18 janvier

Au cours des vœux à la presse, Louis Aliot est revenu sur les oppositions liées aux nouvelles démolitions dans le quartier Saint-Jacques. Il explique : "Deux expertises nous ont alertés sur la mise en péril d'immeubles. Deux solutions alors : soit on ne fait rien ; soit on prend en compte la mise en péril et le risque pour les habitants. Nous avons donc fait le choix de détruire les immeubles (…) Quand on fait tomber les immeubles, ce n'est pas pour écarter les habitants mais c'est pour reconstruire un quartier qui a été abandonné pendant quarante ans".

-Pendant ce temps : la question de  la "reconstruction" de l'ancien Mess 

Le 20 janvier 2023 la presse annonce que non loin de là, La "reconstruction" de l'ancien Mess des officiers, qui abritait le restaurant éponyme et le glacier Amorino et qui a été totalement ravagé par un incendie fin août 2022, va être lancée dans quelques jours. Pour une réouverture prévue d'ici 18 mois. 

Nicolas Caudeville publie le 12 février sur son blog : «Le mess des officiers est classé aussi en 5bis. Il était très endommagé par l'incendie ; il a fallu le cercler, mettre des tirants, mais le maire n'a pas signé d'arrêté de démolir. Alors, pourquoi démolit-on à Saint-Jacques ?".

-Interview du maire fin janvier

La presse interroge le maire en précisant «L'interview aurait dû être conduite de visu, lors d'un rendez-vous prévu en mairie le mardi 31 janvier 2023 avec l'adjoint à la rénovation urbaine et le service juridique de la Ville. Mais une annulation de la municipalité a contraint L'Indépendant à procéder par des questions écrites auxquelles le maire Louis Aliot a répondu via son service communication ».

On retrouve les mêmes justifications : «Dans ce dossier nous sommes contraints par l’urgence. Il ne faut pas oublier qu’à Saint-Jacques, quatre effondrements se sont produits dont un ayant causé une mort. Les associations qui mettent en cause les actions de la Ville sont-elles prêtes à endosser la responsabilité d’un nouveau drame si nous n’agissons pas vite ? En effet, deux expertises ont rendu la démolition obligatoire pour protéger les habitants. Un arrêté de péril imminent ayant été obligatoirement pris, les travaux ont été engagés très rapidement. D’ailleurs, le Tribunal administratif de Montpellier vient de rendre deux décisions, dans lesquelles il reconnaît que la démolition immédiate des immeubles était la seule solution pour pallier le risque d’effondrement. S’agissant du chantier, il se déroule correctement sur l’ensemble des immeubles ciblés. Une discussion est en cours avec le propriétaire d’un dernier bâtiment afin de sécuriser l’ensemble. ».

Le quotidien aborde la question d’un arrêté de péril imminent : « Pourquoi en octobre 2020 quand un arrêté de péril imminent a été pris concernant les 36 et 38 rue Llucia, cela n'a pas été le cas pour le 40 ? Les services m’ont fait remonter les éléments suivants : les trois bâtiments avaient été expertisés à l’époque. L’expert mandaté par le tribunal n’avait pas relevé de péril imminent pour le n°40. ».

Puis «Pourquoi n'avoir pas entrepris de travaux de consolidation en concertation avec les propriétaires voisins (36-38) ? Les désordres structurels dont souffrait l’ensemble bâti de l’îlot sont à considérer davantage dans leur globalité plutôt que maison par maison, étant donné que les bâtiments se tiennent les uns les autres. Très souvent, les intérêts divergents des propriétaires, compte tenu des coûts importants à supporter, jouent le rôle de pavé autobloquant. L’ensemble de l’îlot était marqué, depuis de nombreuses années, par des fissures comme le mentionne d’ailleurs le rapport de l’expert. L’îlot, qui avait subi de nombreuses transformations au fil du temps, avait été extrêmement fragilisé. Les immeubles de la rue Llucia qui ont été démolis étaient en train de s’effondrer d’eux-mêmes et sans qu’il soit possible de l’empêcher. Les experts indépendants ont en effet conclu à l’impossibilité de les consolider, à la dangerosité de la situation et à l’obligation de démolition. ».

Et la question du n°40 : «Quand la mairie a-t-elle acquis le n°40 ? Jusqu'à quelle date y a-t-il eu des locataires ? La mairie a acquis le n°40 en septembre 2021. Les locataires ont été relogés en mai 2022 dans la perspective de travaux qui n’ont malheureusement pas pu aboutir compte tenu de désaccords avec les voisins. C’est souvent l’un des problèmes à Saint-Jacques : les querelles entre propriétaires bloquent les situations. En effet, les coûts de rénovation sont très lourds et les perspectives de valorisation des logements plutôt faibles. Les propriétaires peuvent alors renoncer aux travaux, d’où des conflits souvent paralysants. ».

Combien d’immeubles appartiennent à la mairie sur St Jacques ? Combien sont habités ? Et combien sont en péril ? « La Ville est propriétaire de 61 immeubles libres d’occupation, 24 immeubles avec location, dont 18 avec des baux d’habitation. 14 immeubles (ou parcelles de terrains nus) sont en cours d’acquisition. Je rappelle que l’essentiel de ces biens a été acquis sous les mandatures précédentes. Nous avons un processus de veille et de suivi des bâtiments municipaux et plus généralement de l’habitat du quartier Saint Jacques. C’est d’ailleurs ce qui a permis, début janvier, de caractériser la dégradation rapide des îlots rue Llucia, corroborée d’ailleurs par les rapports d’expertise. ».

Quand des immeubles du quartier sont en vente, est-ce que la Ville les préempte systématiquement ? Dans quel but ? Les réhabiliter ? « Ce n’est pas systématique car désormais je souhaite que la préemption soit liée à un projet. La préemption est désormais décidée pour les immeubles identifiés dans le périmètre du programme de rénovation urbaine. Le but de la préemption est de rénover les immeubles dans le cadre de la politique de lutte contre l’habitat indigne. La Ville pallie donc les carences de certains propriétaires privés. ».

Quelle est la vision de la Ville pour la réhabilitation du quartier Saint-Jacques ? « La déclinaison du Nouveau Plan National de Rénovation Urbaine (NPNRU) se poursuit, visant à engager une vaste opération de rénovation urbaine et sociale. C’est pour cela que conformément aux engagements que nous avions pris, ces travaux de restructuration du quartier ont été lancés. Ils concernent la voirie, les espaces publics et la rénovation de l’habitat. La valorisation de ces espaces publics participe à la reconquête du quartier, qui est fragilisé par un bâti vieillissant et des matériaux de revêtement à la fois vétustes et dévalorisés. Une priorisation des lieux d’intervention a été établie avec l’ANRU. Cette dernière retient les îlots qui se situent sur l’axe structurant de la rue Llucia, dont certains sont en très mauvais état. L’ANRU finance donc prioritairement le traitement de ces îlots qui sont voués à être réhabilités. Concrètement, il s’agit de construire dans ce secteur des logements sociaux avec un habitat digne pour les habitants du quartier. L’objectif que je poursuis avec mon équipe est de faire de ce quartier, qui fait partie intégrante de notre ville, un quartier digne pour ses habitants. C’est notre seul objectif ! J’hérite d’une situation qui, depuis plus de 20 ans, s’est dégradée. Je rappelle que le volet social NPNRU n’existait pas sous le mandat de Jean-Marc Pujol. De mon côté, depuis que je suis élu, je prends mes responsabilités et je fais le maximum pour amener les acteurs soit à s’investir sur le quartier en tant que bailleur, soit à apporter un financement, comme cela devrait être enfin le cas avec l’ANRU. ».

-interview de propriétaires et d’habitants fin janvier

Le quotidien publie le 1ier février 2023 des entretiens : « "J'ai passé la semaine à pleurer en voyant les images", souffle Paule La Polla, propriétaire de l'immeuble depuis 2017, avec son époux Vincent.

 "On y a passé des journées, à tout rénover à notre goût. Voir tout ça par terre, tout ce travail détruit par les bulldozers...

Je comprends la colère des gens qui vivent là", reprend-elle. (…) Paule et Vincent La Polla eux-mêmes affirment n'avoir été informés officiellement qu'une fois les engins lancés : 

"Le chantier a démarré à 5h30 nous a dit un voisin. L'huissier nous a remis l'arrêté à 14h30". 

"Je n'ai jamais vu ça, qu'on démolisse sans prévenir le propriétaire", s'étrangle Me Sophie Lucas, un de leurs avocats basés à Montpellier. (…) D'autant que l'accélération de la Ville sur ce dossier tranche profondément avec ce que les propriétaires du n°38 relatent de leurs échanges avec les services municipaux ces dernières années. Alors qu'ils souhaitaient réaliser des travaux communs avec l'immeuble voisin, dont la mairie est devenue propriétaire en 2021, ils n'ont jamais réussi à se faire entendre. ».

Un autre article précise la colère de propriétaires : «les propriétaires du 38 rue Llucia, désormais détruit, avaient eu à cœur de le rénover ces dernières années.  (…) En 2017, le couple La Polla, pas très loin de la retraite, songe à transmettre son patrimoine et investit "pour les enfants", par le biais d'une SCI familiale, dans l'achat de deux immeubles à Perpignan. (…) l'autre, à Saint-Jacques. Sept appartements, soit 280 m² habitables, plus un commerce en rez-de-chaussée composent le 38 de la rue Llucia, l'avant-dernier immeuble avant la place Cassanyes.

 (…)Confronté à plusieurs arrêtés de péril, le couple avait proposé une solution de consolidation à la mairie. 

Elle qui avait récemment acheté l'immeuble au numéro 40. Ce dernier aurait joué un rôle sur la fragilité de l'îlot. La SCI investit dans des travaux de rénovation qui s'achèvent en mars 2020. C'est l'un des trois locataires installés depuis l'achat qui signalera au propriétaire l'apparition d'une fissure dans le hall d'entrée. Nous sommes alors en juin 2020, le confinement s'achève et Louis Aliot s'installe dans le fauteuil de maire. Malgré des travaux lancés dès le mois d'août, la mairie prend un arrêté de péril non imminent visant le 38. "Dans la foulée, début septembre, un bureau d'études constate des fissures dans les murs mitoyens et indique que l'immeuble du n°40 pousse chez moi et provoque la faiblesse du mur", retrace Vincent La Polla. Dès le 7 octobre 2020, les événements s'enchaînent rapidement. Selon des documents que L'Indépendant a pu consulter, la SCI missionne une entreprise de rénovation pour mettre en sécurité le bâtiment. Tandis que la Ville l'avise qu'un arrêté de péril imminent pourrait être bientôt pris, la société chargée des travaux se dit prête à intervenir "sous 24 heures", en soulignant la nécessité pour être efficace "de faire en parallèle un étaiement des deux immeubles mitoyens". Elle en informe les services municipaux. 

Là encore, les démarches entreprises par le couple La Polla ne dissuadent pas la mairie de prendre l'arrêté annoncé : 

"On n'a pas contesté et on a pris en charge le déménagement et le relogement de nos locataires". La Ville s'appuie sur un rapport faisant état d'infiltrations, de déformations de poutres, ainsi que de lézardes et de fentes situées aussi bien entre les 38 et 40 que les 36 et 38. Pourtant, seuls ces deux derniers seront concernés par la mise en péril. "À partir de là, ça se complique", intervient Paule La Polla. Le premier courrier d'avocat à destination de la mairie, en décembre 2020, lui demande d'intercéder auprès du propriétaire d'alors, en vue d'accéder au n°40. D'autres sollicitations suivront, à la fois, des avocats du couple, mais aussi des entreprises missionnées par la SCI. Mais le dossier patine. Entre-temps, en septembre 2021, la Ville acquiert sur préemption le n°40. "À aucun moment on n'a envisagé d'abandonner", assure Vincent La Polla. En novembre 2021, il fait établir un devis par une entreprise spécialisée : l'objectif est de consolider les trois immeubles en réalisant des tirants forés dans les murs mitoyens. Montant des travaux, 100 000 € TTC. "On a proposé de prendre en charge 50% de la facture, ce qui laissait 25 000 € pour le 40 et autant pour le 36, qui était d'accord", explique Paule. 

À l'offre soumise par la SCI pour la prise en charge des travaux de consolidation, la Ville ne donnera pas suite. "

Je n'ai jamais eu le moindre contact direct avec eux", affirme Vincent La Polla.

 En décembre 2022, "sans nouvelles", il assigne la mairie en justice pour demander la nomination d'un expert judiciaire afin, espère-t-il, d'ordonner les travaux chez son voisin du n°40. L'audience est fixée au 18 janvier 2023. Mais, à cette date, le 38 est déjà en miettes.

Un recours rejeté, "faute d'immeubles à expertiser", commente Me Lucas, qui relève "une concomitance surprenante entre la convocation au tribunal et les travaux de démolition" dont elle s'apprête à demander l'annulation. En prouvant a posteriori son illégalité, elle ouvrirait droit pour ses clients à un dédommagement. Le préjudice est encore à chiffrer mais il englobera le montant des travaux investis (cuisines équipées, parquets, cabines de douche etc.), les loyers non perçus depuis 27 mois déjà et la valeur du bâti sous forme de rente viagère. 

(…)Vincent La Polla s'indigne : "Je ne veux pas qu'on laisse entendre que les propriétaires laissent pourrir leurs biens. Nous avons tout perdu là-dedans. On a jamais eu un semblant de proposition d'indemnisation, aucun appel, on est dans le néant. Nous n'avons pas de mots pour exprimer ce qu'on ressent".

Les recherches des journalistes relèvent que le diagnostic d’un bureau d’études mandaté par la mairie de Perpignan s’opposait aux travaux de voirie prévus rue Llucia : «Dès l'arrêté de mise en péril d'octobre 2020, la SCI et son conseil s'étonnent dans une lettre adressée au maire du fait que le n°40 de la rue Llucia ne fasse pas lui aussi l'objet d'une telle mesure. Au fil des expertises, il apparaît que ce bâtiment, dans lequel vivent plusieurs locataires serait décisif dans la fragilisation de l'îlot. En mars 2022, le rapport d'un architecte pointe que "cet immeuble est affecté des désordres au même titre que les deux autres". Une expertise technique de juin 2022 est qualifiée de "sanglante pour la mairie" par Me Lucas. En cause, l'état d'un conduit de cheminée dans le 40 : "Les fissures détectées se situent de part et d'autre de ce conduit". Le rapport ajoute qu'en "l'absence d'une maintenance active du propriétaire (un bailleur privé puis la Ville de Perpignan depuis 2021 NDLR), tous les éléments ont concouru à une dégradation certaine". Le document conclut que "les désordres situés au 40 sont à l'origine de la situation technique périlleuse et de toutes les conséquences extrêmement dommageables à l'encontre des propriétaires des n°36 et 38". Un bureau d’études interdisait les travaux de voirie rue Llucia 

Dans un rapport datant du 8 novembre 2022, le diagnostic d’un bureau d’études mandaté par la mairie de Perpignan s’opposait aux travaux de voirie prévus rue Llucia:

 "Vu l’état des éléments porteur du 38 et 40 rue Llucia et celui des éléments porteurs des autres immeubles, nous prohibons les travaux pouvant engendre tout type de vibration à proximité de l’ouvrage". Le BET demandait donc de "décaler les travaux de voirie", "l’ouvrage ayant déjà subi les outrages liés à la destruction de l’îlot Betriu, il est peu probable qu’il puisse supporter des travaux importants à proximité de ses porteurs sensibles aux chocs et vibrations". 

Ces travaux avaient toutefois démarré et ont dû être interrompus, justement quand l’arrêté du 12 janvier a été pris par la mairie. ».

-Dans la presse nationale

Le 5 février 2023 la presse nationale fait écho des polémiques. Il est question de gentrification : «Selon l’architecte Olivier Poisson, membre de cette même association, les similarités avec l’équipe municipale précédente seraient plus technique que politique : « Ils sont faibles d’un point de vue conceptuel. Leur équipe n’est pas d’une compétence folle. Donc ils semblent s’être ralliés aux solutions qui existaient déjà. Avec, en fond, un projet politique qui dit que si les pauvres et les gitans s’en vont, c’est tant mieux. Personne ne le dit comme ça, mais c’est le sens de ce qui se passe », ajoute cet ancien inspecteur du patrimoine. ». C’était réparable : «Jean-Bernard Mathon, conservateur perpignanais, « ces immeubles sont réparables ».  16 décisions de préemption :

«Mediapart a comptabilisé au minimum 16 décisions de préemption dans le quartier Saint-Jacques depuis l’élection du maire RN ».

Des démolitions qui mettent en danger les sans chez soi : 

«La tante de mon mari a 75 ans, elle se retrouve à l’hôtel, et en guise de cadeau, la ville lui a donné des bons McDo alors qu’elle est diabétique »

, s’indigne Marine Fernando, dont deux proches résidant dans l’îlot Llucia ont dû être évacués. »

-9 février 2023 : réunion de concertation

Nicolas Caudeville publie le 12 février sur son blog : «en réunion de concertation, jeudi dernier, en pleine démolition de l'îlot Llucia, alors que les citoyens veulent faire des propositions pour la réhabilitation et la reconstruction à Saint-Jacques, 

la mairie propose-t-elle un leurre : aménager un potager en hauteur dans les cases de cet immeuble démoli en 2015 ! ».

Lors de cette interview avec David Cook, Jean-Bernard Mathon et Benjamin Barou-Crossman il est révélé que : 

"Le n°36 rue Llucia a subi le même sort que le 40. Il était aussi classé en 5Bis au PSM (donc à conserver, ne pas démolir, à restaurer).Il a été démoli il y a 8 jours.

 Démolition injustifiée et injustifiable. Voici la fiche établie en 2015 par l'équipe chargée de la révision du PSMV ».

-14 février la presse révèle que la mairie de Perpignan falsifie un article de L'Indépendant

Le 14 février 2023 la presse révèle que une publication de la mairie de Perpignan sur les réseaux sociaux, relayée par Louis Aliot, présentait une version modifiée du journal L'Indépendant. La typographie du quotidien a été imitée et la mise en page modifiée afin de cacher un passage de l'article. dans le texte introductif de l'interview, les conditions dans lesquelles les réponses du maire avaient été obtenues. Dans la version falsifiée de l'article publié sur les réseaux sociaux de la mairie de Perpignan, c'est ce texte introductif qui a été supprimé. Sans indiquer à aucun moment qu'il s'agissait d'une version modifiée, la mairie a effacé cette partie du texte, modifié la mise en page en agrandissant la photo, ajoutant un titre "Interview du maire". Enfin, la têtière de la page est également modifiée dans une typographie imitant la nôtre et indiquant "Revue de presse, L'Indépendant". Tout est donc fait pour laisser croire que l'interview a été réalisée lors d'un échange direct soit en présentiel soit au téléphone, ce qui n'est pas le cas.

- 27 février : le collectif Saint-Jacques reçu par le Préfet

Le 24 février, plusieurs habitants du quartier Saint-Jacques et associations avaient donné rendez-vous en plein cœur du quartier historique de Perpignan. Face à la presse, Jean-Bernard déclare : «face au silence radio de la mairie, nous soulevons ici publiquement nos questionnements et nos inquiétudes.» 

Il y a du savoir et des compétences dans les associations et les habitants qui sont ici depuis plusieurs générations !» David, installé depuis peu dans le quartier, déclare avec son accent british que ces maisons ont la mémoire des familles qui y ont vécu. «Quand une maison tombe, c’est toute une histoire familiale qui s’en va. Les gens qui vivent ici doivent être impliqués. Les habitants demandent à être compris, vus et entendus ! » Pour Yves, né au 32 rue des farines, «la mairie défigure le quartier et ses souvenirs.» Le gitan d’insister, «ils défigurent aussi le dernier bastion catalan à Perpignan. C’est du vandalisme!».

Selon Philippe, habitant du quartier depuis 2013, «la mairie nous invite à des réunions. Des réunions où nous devons signer pour attester de notre présence ; mais en parallèle, elle continue à démolir sans rien nous dire ! Ce sont des réunions de façade !» Pour Djéloul, il est important que la mairie entende. «Nous voulons faire partie intégrante du futur de notre quartier. Nous ne voulons pas être mis à l’écart.» Philippe de s’emporter, 

«il est assez insupportable d’être caricaturés par le maire comme des trublions.

. Il y a du savoir et des compétences dans les associations et les habitants qui sont ici depuis plusieurs générations !» David, installé depuis peu dans le quartier, déclare avec son accent british que ces maisons ont la mémoire des familles qui y ont vécu. «Quand une maison tombe, c’est toute une histoire familiale qui s’en va. Les gens qui vivent ici doivent être impliqués. 

Les habitants demandent à être compris, vus et entendus ! »

Pour Yves, né au 32 rue des farines, «la mairie défigure le quartier et ses souvenirs.» Le gitan d’insister, «ils défigurent aussi le dernier bastion catalan à Perpignan. C’est du vandalisme!».

Le collectif souhaite aussi avoir confirmation des 44 destructions prévues encore à l’agenda de la mairie. Le collectif Saint-Jacques déclare avoir eu connaissance de 44 destructions d’immeubles à venir, et seulement 19 reconstructions. Au-delà de ces immeubles, le collectif s’inquiète des conditions dans lesquelles les 99 familles concernées seront relogées. Le collectif déclare que certains de ces immeubles ne peuvent être détruits car se trouvant en secteur sauvegardé.

Selon Jean-Bernard Mathon, la nouvelle mouture du NPNRU* qui devrait être entériné sous peu, aurait été amputée de 30% de son budget initial. Toujours selon Jean-Bernard Mathon, alors que l’enveloppe du NPNRU de 2019, sous l’ancienne municipalité, était dotée de 100M€, Louis Aliot n’aurait plus que 70M€ pour rénover Saint-Jacques. Le spécialiste d’ironiser sur la faiblesse de la somme eu égard à l’enjeu. «70 millions, ce n’est rien du tout, à titre de comparaison, c’est le budget du dernier Astérix qui vient de sortir au cinéma !»

Selon un autre article, selon les habitants du quartier, les dernières réunions d'information n'auraient pas été satisfaisantes :

"On nous a parlé d'un potager au 40 rue de l'Anguille, mais pas de la reconstruction de l'îlot Puig",

détaillent-ils. "Ça nous fait mal, en tant qu'habitants, de ne pas être invités à discuter de son futur", déplore Djelloul. David, habitant du quartier, souligne : "Les gens ont très peur de devoir quitter leur quartier. Quand une maison tombe, c'est tout un pan d'histoire qui s'en va".

Le collectif espérait demander au préfet, "de se poser en médiateur. Et éventuellement de placer la mairie sous tutelle en ce qui concerne le NPNRU. 

On n'est pas là pour politiser, la problématique était la même avec la municipalité précédente. 

On veut juste faire partie intégrante du futur du quartier", conclut Kamel.

-27 février la mairie conteste les chiffres

Le 26 février 2023 la presse radiophonique publie qu’un « Un collectif s'inquiète des 44 nouvelles démolitions prévues dans le quartier Saint-Jacques à Perpignan ». Le journaliste consulte la mairie qui nie la demande de rendez-vous: «De son côté, la mairie indique ne pas avoir eu connaissance de ces demandes récentes de rendez-vous, mais confirme les 44 démolitions d'immeubles inscrites dans cet avenant du NPNRU. "Il y aura 44 immeubles oui, mais reconstruits à l'identique" affirme Jean-Yves Gatault, adjoint au maire en charge de la rénovation urbaine, expliquant que dans le cadre du PSMV, le plan de sauvegarde et de mise en valeur, la mairie a pour obligation de reconstruire à l'identique."La phase de concertation ne peut démarrer qu'une fois que l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) valide notre projet, ajoute Jean-Yves Gatault. Nous avons promis que lorsque l'avenant serait signé, nous viendrons leur montrer les maquettes des premières constructions qui doivent démarrer dès le mois de septembre. Il y a deux ilots qui sont pré-conventionnés, on peut les démarrer avant la signature, donc l'ilot Puig et Paradis", ajouté l'élu.».

Le démenti municipal sera publié aussi sur le Facebook. 

En effet le le 28  février 2023 elle communique : « Démolitions – Quartier #SaintJacques : la Ville rectifie les chiffres annoncés sur France Bleu Roussillon 📻👉 L’antenne a annoncé dans sa matinale « 44 démolitions prévues dans le quartier ». Cette affirmation est inexacte. Si la Municipalité a confirmé l’intervention sur au moins 44 immeubles, c’est uniquement pour s’inscrire en faux contre les allégations mensongères d’un collectif laissant entendre que la Ville entreprendrait de démolir autant immeubles, pour en reconstruire seulement 14.  🗒 La Ville de Perpignan précise alors les conditions de réalisation de son programme de lutte contre l’habitat indigne du quartier Saint-Jacques : 1️⃣ Option toujours privilégiée par le N-PNRU : la reconstruction. 2️⃣ En cas de déconstruction (suite à risque d'effondrement), le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) impose une reconstruction à l’identique. 

3️⃣ La municipalité s'engage avec ses partenaires sur la réhabilitation de 279 logements et 22 commerces.📈 Au terme du projet, il y aura alors ➕ de logements et davantage de commerces par rapport à la situation actuelle."».

-Même des écoles menacent de s’écrouler 

Le 31 mars 2023 la presse informe que concernant la maternelle Jean-Jaurès, à deux reprises, des dalles du sous-plafond de l'école se sont détachées dans le courant de ce mois de mars 2023. Dernièrement, l'une d'elles est tombée à proximité d'un élève. Face à l'émotion des parents de l'école maternelle Jean-Jaurès, Leïla Belkaïd, dont les enfants sont déjà en primaire et élémentaire, prend la parole. Elle connaît le problème depuis un bon moment. "Cela fait trois ans que les parents d'élèves réclament des travaux en conseil de classe. On joue avec la sécurité des enfants."

La mairie de Perpignan confirme qu'un premier incident a eu lieu le 10 mars dernier. Des plaquettes en brique, habillant la sous-face des poutrelles du plancher se sont détachées et sont passées à travers le plafond constitué de dalles décoratives", détaillent les services techniques de la Ville. il a été décidé de procéder dans l'urgence à l'installation d'un grillage de protection sous la totalité des faux plafonds. Ce grillage doit être fixé aux parois, et son installation devrait être terminée dans le courant de la première semaine d'avril. Lété prochain devrait voir la réalisation de travaux plus pérennes avec la réfection globale des faux plafonds, ainsi que de l'éclairage. Des travaux qui étaient initialement programmés, précise la mairie, pour l'été 2024.

*Fin janvier et  février campagne panneau "Perpignan aime ses commerçants ». 

Une partie des commerçants doit se demander s'il n'y a pas un amour vache avec les travaux sans concertation…

*Aliot et les employés municipaux 

Le Facebook de Louis Aliot nous informe le 25 janvier 2023 : «Je suis heureux de pouvoir compter sur les compétences de nos agents municipaux qui ont travaillé avec détermination pour l’aménagement des locaux de 42 Perpignan aux Dames de France. Félicitations à tous pour votre engagement et vos compétences au service de ce succès.  Cela montre la détermination de la ville à soutenir les filières d'excellence."».

*Un discours sur la ruralité contre l’écologie et la gestion de l’eau 

-Ruralité plutôt que droit à la retraite

Le samedi 11 février 2023 pendant que des grévistes et non grévistes se rassemblaient par milliers dans les rues de Perpignan pour le droit d'accéder en bonne santé à la retraite, Louis Aliot de son côté manifestait pour la ruralité. 

Contexte d’un monde rural en effervescence sur fond de restrictions d'eau des agriculteurs dans un hiver les plus secs de ces dernières décennies. Le choix de sa présence semble motivé par le fait de brosser dans le sens du poil un certain   électorat rural et un bon moyen de ne pas prendre position dans la rue contre le projet gouvernemental.

-Sécheresse : un discours qui oppose écologistes et agriculteurs et qui tombe dans la superstition catholique

Louis Aliot publie sur son Facebook 13  février 2023 :  "Nous sommes fiers de représenter tous les mouvements de la ruralité : chasseurs, pêcheurs, éleveurs qui sont les véritables écologistes. C'est maintenant que nous devons nous unir pour reprendre la parole publique et occuper l’espace public pour défendre nos traditions.".

Du côté d’Anaïs Sabatini, l »ancienne conseillère  muncipale devenue députée, le constat de la sécheresse est suivi par  un discours de culpabilisation des écologistes. Elle publie  le 8 mars 2023 sur son Facebook :"💧 La sécheresse sans précédent dans les Pyrénées-Orientales impose une grande sobriété en eau. 🌾 Les agriculteurs, déjà engagés à optimiser leur consommation, subissent des attaques répétées d'associations écologistes qui menacent fortement leur activité. ❗️ 

La tyrannie de ces associations extrémistes n'a que trop duré.#sauvetonpaysan ».

Du côté des voisins sud-catalans l’heure est aux décisions difficiles . La presse nous  révèle qu'apparait le"7 mars 2023 au journal officiel catalan, la "Déclaration d'exception due à la sécheresse hydrologique", découle de l'entrée de la région dans un "état d'exception en raison de (cette) sécheresse", et concerne les 

habitants de 224 communes autour du Ter, du Llobregat et du Muga. Lesquels sont visés par une restriction d'eau établie à 240 litres par personne et par jour.

 Mesure coup de poing, ce rationnement n'est pas la seule pour ces Catalans. Les usages agricoles sont ainsi réduits de 40 % et les usages industriels et de loisirs de 15 %. Quant à l'arrosage des espaces verts, qu'ils soient publics ou privés, il est désormais purement et simplement interdit. Seul un "système de goutte-à-goutte ou de gicleurs pour maintenir les arbres en vie" sera toléré,».

Un élu local nord-catalan essaye de lancer un débat sur la préservation de la ressource en eau du département en interdisant temporairement les nouvelles piscines et forages.

A Perpignan, le 11 mars 2023, dans le cadre de « Perpignan 50° » des chercheurs sont venus avertir du désastre à venir et du besoin d'adaptation.

Des conseillers municipaux d'Aliot organisent des prières pour faire venir la pluie. Comme l’explique la presse le 10 mars 2023, le samedi 18 mars 2023 est prévue une procession à Perpignan, avec les reliques de Saint-Gaudérique, pour implorer la pluie. 

Georges Puig, viticulteur à Passa et conseiller municipal avec délégations sur l’eau

 (I - Hydraulique et notamment le canal d’arrosage « LAS CANALS »  II - Relations avec les associations syndicales autorisées (ASA) ayant compétence en matière de canaux et rivières), 

a demandé au premier vicaire de la cathédrale de Perpignan, l'abbé Christophe Lefebvre, de prier avec lui le saint des agriculteurs, historiquement sollicité pour faire tomber la pluie.

Tous deux, il y a un mois de cela, se sont retrouvés à genoux devant le retable de Saint-Gaudérique, en la cathédrale Saint-Jean Baptiste, pour l'implorer d'intercéder en faveur de nos cultures catalanes.

La mairie ni Louis Aliot ne communiquèrent sur l’évènement du conseiller municipal. La mairie communique sur son spectacle sur l’eau. 

Le 9 mars la presse explique « ! Après une première édition en 2022, le Festival de l’eau revient à Perpignan. Organisé par la mairie, du mardi 14 au dimanche 19 mars 2023, (…)L’an passé, le spectacle avait eu lieu au niveau de la fontaine Fleurs d’aciers, sur les allées Maillol. Avec la sécheresse qui frappe le département et les mesures de restriction en cours, la municipalité perpignanaise a revu ses plans pour cette deuxième édition (…) Cette année, le spectacle aura donc lieu sur la Basse. Depuis le Quai Vauban, les Perpignanais pourront admirer un show de sons et lasers. Deux représentations d’un quart d’heure sont annoncées, à 20h et 21h30. ».

-Dénigrement des militants écologistes et mirage de technosolutionnisme

Autour de Louis Aliot le dénigrement des militants écologistes écarte toute réflexion sur la gestion de l’eau dont l’interdiction de certaines. Ce dénigrement se garde bien de proposer des solutions face aux restrictions préfectorales qui vont s’accentuer de plus en plus et mettre de plus en plus en difficultés  les agriculteurs  de Perpignan et du Roussillon.

Louis Aliot a sa « solution »  pour ne fâcher aucun intérêt économique : désaliniser.

Sur son Facebook il publie le 22 mars 2023 : «Ce 22 mars, c'est la Journée Mondiale de l'Eau.  Dans le département des Pyrénées-Orientales, la sécheresse est un problème croissant qui doit être pris en compte. Il est temps de trouver des moyens alternatifs pour subvenir aux besoins des secteurs économiques et agricoles, notamment la désalinisation de l'eau de mer.».

L’Espagne a beaucoup développé la désalinisation de l’eau de mer. Actuellement il est question de bloquer une partie de ces usines car cela créée de nouveaux problèmes écologiques. 

En outre cette prétendue solution technologique pose des questions du coût des investissements, de l’énergie nécessaire et de la rentabilité loin de la mer.

-Deux communications sur l’eau

En fait, il y a deux communications contradictoires d’un point de vu rationnelle et deux communications qui s’adressent à des électorats différents du maire. Avec une page de couverture du quotidien local,

le conseiller municipal Puig, diffuse des idées religieuses à destination d’un électorat de catholiques traditionnalistes.

Et la municipalité diffuse officiellement, via les canaux habituels (panneaux d’affichages urbains, réseaux sociaux..)

une image d’un spectacle divertissant et  pédagogique.

Image positive accompagnée d’un discours de tous les efforts d’économie  de ressources (d'arrosage des espaces végétalisé, plantations couverts de paillage en bois, fontaines qui ont été arrêtées…)   effectués.

-« Il ne reste plus qu'à attendre un sourcier dans la "capitale de l'Algérie française"

Cet épisode perpignan empli d’irrationalité m’inspire au regard de l’histoire de l’extrême droite cette boutade ; « il ne reste plus qu'à attendre un sourcier dans la "capitale de l'Algérie française". 

En effet Benjamin Stora nous révèle dans son Histoire de l’Algérie coloniale p67: "Après la dissolution de son mouvement par le Front Populaire le 18 juin 1936, le colonel de La Rocque fonde le Parti social-français qui, avec 26 000 adhérents, devient le premier parti européen d'Algérie. La création du PSF en Algérie intervient au moment où organisations et partis de droite se sont unis dans le Rassemblement national d'action sociale fondé par l'abbé Lambert. Ce dernier, né le 3 avril 1900 à Villefranche-sur-Mer, ordonné prêtre à Saint-Flour, devient un personnage politique important dans l'Algérie de l'entre-deux-guerres. Pour sa compétence de «sourcier», il est appelé par la mairie d'Oran en 1932, est élu conseiller municipal le 24 décembre 1933. Il se retrouve maire d'Oran le 18 mai 1934 contre la liste socialiste du bloc antifasciste conduite par M. Dubois."

*Aliot et les policiers 

Le Facebook de la ville communique le 16 février 2023 :  "🇫🇷 #Cérémonie d'hommage national aux héros de la #gendarmerie le jeudi 16 février 2023 👨‍✈️ 👉 Cet après-midi, à la Caserne Munier, Louis Aliot, maire de #Perpignan, mais aussi de nombreux élus et personnalités, rendaient hommage aux 9 gendarmes disparus en 2022, ainsi qu'à l'engagement quotidien de l'ensemble de la gendarmerie nationale. Gendarmerie des Pyrénées-Orientales 

Et le jour même Louis Aliot publie sur son Facebook : "Nous nous rassemblons aujourd'hui pour rendre hommage et honorer nos héros de la gendarmerie nationale décédés en 2022. Il ne faut pas oublier leur courage et leur dévouement.  Mes pensées vont à leurs familles et leurs proches.".

*Le discours sur l’économie : école 42, la grande distribution, la CPME66, privatiser une crèche...

Le 11 février 2023 Louis Aliot publie sur son Facebook : «"C’est grâce à l’initiative de Laurent Gauze, de PMM et de l’équipe municipale de la ville de Perpignan que l’École 42 s’est installée à Perpignan. D’autres ne souhaitent pas le développement économique du territoire. Nous faisons le choix du dynamisme.".

Xavier Baudry publie sur son Facebook   le 9 mars 2023 :  "🤝Aux côtés de Louis Aliot pour un déjeuner à l’invitation des membres du bureau du MEDEF des Pyrénées-Orientales. L’occasion d’évoquer avec les représentants patronaux les orientations et projets municipaux, les sujets locaux et nationaux, mais aussi l’actualité sociale et économique. #ZFE #Retraites #Économie #Emploi #Commerce ».

Louis Aliot publie sur son Facebook le 15 mars 2023 "En visite d’une enseigne de la grande distribution pour évoquer les circuits courts, le pouvoir d’achat et les bouleversements de consommation sur notre territoire. Toujours très intéressant de se confronter à la réalité du terrain pour aborder des problématiques plus globales."

Le 29 mars 2023 la presse annonce que la veille au stade Gilbert Brutus, a eu lieu l’assemblé générale du Syndicat des petites et moyennes entreprises du département sur le thème “Les institutionnels au service des TPE et PME du territoire”. Parmi les invités se trouvaient de nombreux élus et personnalités du monde économique, politique et médiatique. Le maire de Perpignan Louis Aliot, le Président de PMM Robert Vila, la Députée Michèle Martinez, le Président de la CCI Laurent Gauze, le Président du Medef 66 Guy Durand, le Président de la Fédération du Bâtiment Laurent Maturana ont également assisté au débat avec près de 180 chefs d’entreprises.

-Projet de délégation de service public (DSP) de la crèche du Moulin à vent

La crèche du Moulin à vent est au cœur de la contestation, puisque le projet d’externalisation avait déjà été stoppé en septembre 2020 suite à l’intervention du collectif « Stop à la privatisation des crèches municipales de Perpignan ». 

La presse annonce que les quatre crèches municipales de Perpignan sont en grève à compter de le 30 mars 2023 pour dénoncer la mise en délégation de service public (DSP) de la crèche du Moulin à vent. La gestion des 33 agents de cette crèche, la plus importante de la ville, devrait être externalisée pour la rentrée 2023. 

Un appel d'offres a été publié par la mairie de Perpignan. Cette dernière se défend de privatiser l'établissement et préfère parler d'externalisation, en rappelant que seule la gestion des personnels sera concernée. François Dussaubat, adjoint au maire en charge des ressources humaines et des marchés publics, explique : "On a fait les calculs, en externalisant, on arrive à une économie de 200 000€, sans toucher aux salaires des agents". L'élu précise aussi que la crèche du Moulin à vent a un taux d'absentéisme plus élevé que dans les autres crèches municipales : 16% contre 9%. "La loi nous interdit de faire appel à des intérimaires pour les remplacer", précise François Dussaubat, qui espère voir cette question réglée par la DSP.

 Majoritairement des femmes, les agents de la crèche répondent que l'absentéisme est dû aux conditions de travail difficiles : maladies infantiles, blessures liées au porté des enfants, absences pour s'occuper de leurs propres familles… "

Dans le secteur de la crèche, on sait qu'il y a un gros turn-over du personnel", confirme Bénédicte Vincent, co-secrétaire du syndicat SUD 66, en soutien de la grève. Mais pour elle, la DSP signerait la "disparition du service public", 

citant l'exemple de la crèche Joan Miro "qui a été privatisée en 2014 et où seulement trois agents du service public sont encore en poste aujourd'hui".

Elle s'inquiète également pour les contractuels qui pourraient perdre une opportunité d'emploi. Parmi les inquiétudes soulevées par le syndicat, on note la perte de moyens pour les activités d’éveil culturel, la formation et la baisse de personnels qualifiés. Dans le communiqué de presse adressé aux rédactions, 

les fonctionnaires font part de leur inquiétude face à la perspective d’un détachement d’office, sans concertation ni possibilité d’exprimer leur avis.

Selon eux, ils se retrouvent «piégés dans une situation non choisie» et dénoncent l’absence de dialogue social et le traitement expéditif des contestations. Au-delà des revendications professionnelles, 

les grévistes s’inquiètent des répercussions sur les enfants et les familles en cas de privatisation des crèches municipales. La perte de temps pour l’accompagnement des familles, la dégradation de la qualité des repas servis et les bouleversements des repères affectifs pour les enfants

 sont autant de risques auxquels les parents pourraient être confrontés. 

Enfin, l’externalisation soulève également des questions sur la capacité de la Ville à assurer un contrôle et une régulation efficaces de ces nouveaux prestataires.

Les grévistes questionnent également la manière dont la Ville va s’assurer du suivi du contrôle, «même si les marchés expriment des conditions d’attribution pointues ou spécifiques.»

*Commémoration du féminisme, des victimes du terrorisme quand il s’agit de l’islamisme

-La récupération du droit des femmes contre le régime islamique

Louis Aliot publie sur son Facebook   le premier mars 2023 :"📣👩‍👩‍👧‍👧 LES JOURNÉES DES DROITS DES FEMMES 👩‍👩‍👧‍👧📅 La Municipalité de Perpignan se mobilise pour l'égalité homme/femme et a donc décidé d'organiser tout un programme de festivités du 6 au 12 mars ».

 Le Facebook de la ville communique le  9 mars 2023 : « ."👩‍🦰 #Évènement : grande soirée pour les droits de la femme avec “Femmes je vous aime” 👩🏼👉 Hier soir au Palais des Congrès, Christelle Martinez, adjointe au maire déléguée aux Maisons de Quartiers, et le public venu en nombre, avaient rendez-vous avec une soirée riche en émotions, rythmée de concerts, de performances et d’humour.✨ Chiara Fontaine, Miss Roussillon 2023, était marraine de l’évènement, marqué par la participation exceptionnelle de Sacha Meunier, danseuse classique perpignanaise lauréate du concours télévisé “Prodiges”. Une superbe soirée ! » 

Louis Aliot publie sur son Facebook   : «En cette journée particulière où toutes les femmes sont à l'honneur, 

n'oublions pas les femmes en Iran et en Afganistan qui subissent dans leur quotidien des privations de liberté."

- Hommage aux victimes du terrorisme et islamisme

Le Facebook de la ville communique le 11 mars 2023 /03 : "🇫🇷  Journée nationale d'#hommage aux victimes du terrorisme 💐👉 Aujourd'hui, au monument aux morts départemental, Édouard Gebhart, conseiller municipal, représentant Louis Aliot, maire de #Perpignan, rendait hommage aux victimes du terrorisme, en présence de Sandrine Such et Michèle Martinez, députées des Pyrénées-Orientales.". 

Louis Aliot publie sur son Facebook   le jour même : «En ce jour de commémoration des victimes du terrorisme, nous honorons leur mémoire en continuant à défendre la paix, la justice et la tolérance." 

Louis Aliot publie sur son Facebook    le 23 mars 2023 :  "Je rends hommage et salue la bravoure et le dévouement du Colonel Arnaud Beltrame qui a donné sa vie pour sauver celle des autres

.  Son sacrifice nous rappelle l'importance de la résistance au terrorisme islamiste.

 Il restera à jamais un héros dans nos mémoires."

Le projet d’esplanade renommé Pierre Sergent, nom d’un terroriste de l’OAS, ne laisse pas de doute sur le fait que le maire choisit ses victimes du terrorisme.

*Aliot et l’Algérie française

-"contester la date illégitime du 19 mars"

Les associations perpignanaise reçoivent par email le 13 mars 2023 cette invitation : « Madame, Monsieur, Afin de 

contester la date illégitime du 19 mars,

la Mairie de Perpignan invite à une exposition sur la vérité de cette date : à savoir les crimes du FLN à l’encontre des populations civiles, harkis et militaires. Rendez-vous ce dimanche 19 mars 2023 à 11 heures à l’hôtel de ville. Bien cordialement. Louis ALIOT Maire de Perpignan ». 

Le Facebook de la mairie ne publie rien à ce sujet. 

-La culture victimaire des pieds-noirs : « l’épisode du massacre de la rue d’Isly »

Le 20 mars 2023 les associations perpignanaises reçoivent cet email de la mairie : «Bonjour Louis ALIOT, Maire de Perpignan, Suzy SIMON-NICAISE, Présidente nationale du Cercle Algérianiste, le Conseil Municipal ont le plaisir de vous convier à la COMMÉMORATION EN HOMMAGE AUX VICTIMES DU MASSACRE DE LA RUE D’ISLY qui se déroulera : Dimanche 26 mars 2023 à 11 heures. Cimetière du Haut-Vernet Avenue du Languedoc- PERPIGNAN Vous en souhaitant bonne réception, Bien cordialement.». 

Le Facebook de la ville communique le 26 mars 2023 : "🕊️ #Cérémonie : Commémoration du massacre de la rue d’Isly à Alger 💐 👉 Hier matin, Frédéric Gourier, adjoint au maire délégué au territoire Sud, et de nombreux collègues élus, rendaient hommage aux victimes du massacre du 26 mars 1962 rue d’Isly à Alger aux côtés de Suzy Simon-Nicaise, Présidente du Cercle Algérianiste. ⚫️ 

Souvenons-nous de la fusillade du 26 mars 1962 : l’Armée aux ordres du gouvernement de l’époque, a tiré sur des civils qui manifestaient pacifiquement. ».

*Aliot et le catholicisme 

Trimestre encore marqué par une communication municipale pour le catholicisme  sous fond de catholicisme traditionnaliste qui sort de l’ombre avec la procession pour faire tomber la pluie.


La mairie met en avant dans l’espace des rues un catholicisme culturel, ancien et accepté comme «Musique sacré» et « La Sanch».

Comme expliqué dans la partie sur la sécheresse et le discours anti militants écologistes, un conseiller organise une procession le 18 mars 2023 pour faire tomber de la pluie. Comme l’indique la presse il y a une forte représentation au sein du conseil municipal perpignanais, dans des évènements catholique, à l'image de 

Jean-Luc Antoniazzi, actuel président de l'Association culturelle de la cathédrale ou de Georges Puig, viticulteur à l'origine de la procession pour la pluie ou André Bonet (adjoint à la culture) François Dussaubat (adjoint aux ressources humaines, commande publique...) qui étaient eux présents lors de la célébration de la mort de Louis XVI.

 Xavier Baudry, maire du quartier ouest, n'est pas étranger à l'opposition de la Ville à la création d'un collège-lycée de la Bressola au couvent des Clarisses du Vernet.

Après avoir mis de l’avant l’évènement avec une couverture, le quotidien local s’intéresse à l'influence des catholiques traditionalistes à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste le Perpignan.

La presse publie  le 24 mars 2023 : «La procession pour la pluie derrière les reliques de Sant-Galdric, sous le regard de nombreux médias le samedi 18 mars 2023, confirme la montée en puissance de la sensibilité traditionaliste à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste.

 Un retour à certaines pratiques du passé et un manque de pluralité qui interroge certains catholiques perpignanais. 

Prières en latin, en soutanes et enfants de chœur en surplis rouge comme dans les années 60... (…)

 Un changement accentué par l'installation en septembre 2022, par le précédent évêque Norbert Turini, de l'abbé Benoît De Roeck comme archiprêtre de la cathédrale. Une messe en latin d'avant 1962 et le Concile Vatican II - tolérée par l'Eglise mais essentiellement pratiquée par les traditionalistes - a même fait son apparition le dimanche matin. 

À l'image d'une messe dédiée à Jaume III, dernier roi de Majorque ou encore au 230e anniversaire de la mort de Louis XVI,

célébré à l'église Saint-Matthieu, fief des traditionalistes, avec le Christ-Roi au Vernet. Plusieurs élus de la mairie présents "Avant de partir, l'ancien évêque Mgr Turini a pris soin de nommer 

à la tête de la cathédrale un prêtre ouvertement traditionaliste du département

, confirme un ancien membre de la commission diocésaine d'art sacré avant d'en claquer la porte. Leur chef de file est plutôt le cardinal Robert Sarah qui avait été reçu en grande pompe à la cathédrale (le 6 mai 2017, NDLR) et qui s'est opposé à maintes reprises à l'actuel pape François. Ils vont jusqu'à critiquer ouvertement Jean-Paul II. (…)" 

La poussée de l'extrême droite est conjointe avec celle des traditionalistes en Europe et semble-t-il à Perpignan",

 ajoute de son côté l'ancien membre diocésain ».

Toujours pas d'évêque en vue au diocèse de Perpignan-Elne Bientôt six mois après le départ officiel de Mgr Norbert Turini pour Montpellier, le 24 octobre 2022, que le diocèse de Perpignan-Elne attend son nouvel évêque. Si la communauté catholique espérait une nomination pour la Semaine sainte, celle-ci ne devrait pas intervenir avant l'été.

Le 30 mars 2023 la presse nationale publie des articles sur la place des religions dans la vie des Français. 

51 % des personnes vivant en France se disent sans religion alors qu’elles n’étaient que 45 % il y a dix ans.

  le catholicisme reste la première religion déclarée dans notre pays en 2019-2020 (revendiquée par 29 % des 18 à 59 ans), suivie par l’islam (10 %). 

Selon l’Insee, 8 % des catholiques se rendent régulièrement à L’Eglise. les familles chrétiennes transmettent moins leur religion : 67 % des personnes élevées par des parents catholiques

 et 69 % par des parents d’autres confessions chrétiennes se revendiquent de la même religion.

*Communautarisme électoral : après les pieds-noirs et les juifs,  la communauté portugaise

Aliot soutient certaines communautés plutôt que d’autres. Nouveauté ce trimestre : la communauté portugaise.

La presse annonce le 23  mars que le samedi 1er avril, ce n’est pas un poisson, la ville de Perpignan accueille le 1er festival folklorique portugais. Un évènement organisé par l’association portugaise des Pyrénées-Orientales en collaboration avec la municipalité et le groupe folklorique portugais de Perpignan. C’est un évènement très attendu par la communauté portugaise locale, forte de plus de 10 000 personnes. 

Le Facebook la ville annonce le 31 mars 2023 ; «🎉 La mairie de Perpignan vous présente le Premier Festival Folklorique Portugais SAMEDI 1er Avril organisé par l'association portugaise des Pyrénées-Orientales ! 🇵🇹🎊 🕟 16h30 📍Satellite du Parc des Expositions 🎟️ Billetterie sur place ou à l’association, 10€ pour les adultes, 5€ pour les 12-17 ans et gratuit pour les tout petits. 💃 Quatre groupes de danses folkorique portugaise vont vous faire découvrir leur culture et leur passion pour la danse : (…) 🎶 Pour débuter la soirée en beauté, le groupe (…) 🤩 Ne manquez pas cet événement exceptionnel qui promet d'être haut en couleurs et en émotions !  📲 Plus d’informations à l’Association Portugaise des PO ou au 📞 04 68 73 72 17 #Perpignan #FestivalFolkloriquePortugais #CulturePortugaise #Danse #Musique #AmbianceFestive ».

**Aménagements

*La future maison de santé pluriprofessionnelle

Le 21 janvier 2023 la presse publie que d'ici le mois d'avril, la maison de santé pluridisciplinaire de la rue Foch installée dans les anciens locaux des Beaux-Arts devrait ouvrir ses portes aux patients, avec quatre jeunes généralistes recrutés. La maison de santé bénéficie de subventions de la part de l'Etat, pour 700 000 €, du Département, pour 100 000 € et de la Ville, qui a injecté 950 000 €, notamment en finançant les travaux de rénovation.

 L’article aborde aussi le contexte difficile de l’accès aux soin. Les médecins généralistes partent et ne sont pas remplacés. Les autres spécialistes comme les dermatologues, neurologues et rhumatologues sont les plus touchés. Il est aussi compliqué de trouver un dentiste ou un orthophoniste. À cela s'ajoute une population vieillissante, qui nécessite une prise en charge plus importante. À Perpignan on compte une autre MSP dans le quartier du Haut-Vernet. Selon le docteur Pavageau  souhaite.: "Il en faudrait deux ou trois en plus dans les années à venir ». 

A noter en parallèle un accès au soin aux urgence qui se réduit. La clinique Saint-Pierre à Perpignan  fermera temporairement ses Urgences entre 23 heures et 8 heures à partir du 11 avril 2023.

-Véritable sensibilité politique de santé public ou électoralisme ?

Selon un article du 3 mars 2023 la Ville de Perpignan a signé un nouveau Contrat local de santé en partenariat avec l'Agence régionale de santé (ARS) et la CPAM 66. Une compétence qui relève habituellement de l'Etat alors que les chiffres démontrent une situation plus dégradée dans la cité catalane que dans le reste de la France. La mairie a hiérarchisé six grands axes pour contribuer à améliorer la santé globale de ses habitants. À commencer par l'accès aux soins et la prévention (frottis, dépistages, mammographies...), alors que plus d'un Perpignanais interrogé sur deux a renoncé à consulter un professionnel de santé dans les douze derniers mois à cause de difficultés à obtenir un rendez-vous. Par ailleurs 13,4% des habitants étaient sans médecin traitant, alors que près de la moitié des généralistes locaux ont plus de 60 ans, révèle un diagnostic territorial mené par la mairie fin 2022. La municipalité compte ainsi mener une stratégie de développement du sport santé, d'amélioration de la santé mentale des habitants - mise à rude épreuve après le Covid -, de lutte contre les addictions via une méthode de réduction des risques ou encore de la santé environnementale avec la prévention contre les moustiques-tigres...

Christine Rouzaud-Danis, conseillère municipale déléguée à la santé publique et au handicap et à l'origine de ce plan développe aussi l'accompagnement des aînés pour "pouvoir choisir sa fin de vie entourée des siens dans un contexte sécuritaire avec une bonne qualité de prise en charge, y compris en soins palliatifs",.

 Pluridisciplinaire et le Centre Médical Municipal de Santé pour lequel la Ville a choisi de salarier des généralistes. Le CLS permettra de réduire les inégalités sociales et territoriales en matière de santé. Plusieurs axes stratégiques ont été établis, tels que l'accès aux soins, l'accès aux droits, la prévention et l'éducation à la santé, la santé mentale, les addictions et l'attractivité territoriale.

Selon l’article ce sont des priorités définies alors que le taux de mortalité prématurée (avant 65 ans) à Perpignan reste supérieur à celui du département, d'Occitanie ou de l'Hexagone.

On peut se demander si cette municipalité porte une véritable sensibilité politique de santé public ou pratique une politique favorable à son électorat âgé ? 

Pour l’électoralisme on peut s’interroger au regard d’une communication pro personnes âgées récurrente. Les publications municipales sur les centenaires avec  élus sont fréquentes

Quoi qu’il en soit Louis Aliot revendique que la santé publique est une priorité pour son équipe. Le jour m^me il publie sur son Facebook : « Aliot 02/03/23 : "Je suis fier de vous annoncer la signature du contrat local de santé (CLS) de Perpignan pour la période 2023-2027. La santé publique est une priorité pour mon équipe, consciente des carences dans ce domaine sur l’ensemble du territoire. Depuis le début de mon mandat, j'ai exprimé ma volonté de pallier aux insuffisances de la politique nationale par le biais de plusieurs actions, telles que l'ouverture prochaine de la Maison de Santé ».

* Plan sobriété énergétique : remplacer l'ensemble du parc luminaire par des leds, réduire l'intensité de l'éclairage public , gestion du chauffage des bâtiments publics

Dans un période d’inflation des prix de l’énergie, le 8 février 2023, Louis Aliot, entouré de son premier adjoint Charles Pons et de son adjointe aux finances Marie Bach, a présenté les grandes orientations du prochain conseil municipal du 10 février. Charles Pons a souligné les principales actions de la Ville prises pour assurer des économies d'énergie. La première d'entre elles : réduire l'intensité de l'éclairage public de 50 % entre 23 heures et 6 heures du matin. La municipalité assure qu'avec cette configuration, la consommation annuelle d'un lampadaire led tombe à 88 kWh/an. Contre 500 kWh/an avec un lampadaire classique allumé en continu la nuit. Il précise aussi :"Nous n'avons pas voulu éteindre totalement les lampadaires pour ne pas impacter certaines activités qui dépendent de cet éclairage, comme les bars et restaurants". En parallèle, la Ville a engagé un programme sur trois ans pour remplacer l'ensemble du parc luminaire par des leds. Le 30 mars 2023 la presse cite l’exemple de « l’éclairage du Boulevard Georges Clemenceau sera modernisé, avec notamment le passage à des lumières LED. »,

On peut noter que la municipalité a attendu la fin des fêtes de Noël pour réduire l’éclairage. Il ne fallait pas réduire le « spectacle ».

La Ville adopte une stratégie identique pour la gestion du chauffage des bâtiments publics. La température est baissée à 16 degrés à partir de 18 heures et le week-end. Deux degrés sont aussi enlevés dans les gymnases et salles de sports collectifs avec une installation de chauffage centralisée. Les écoles et crèches ne sont pas concernées pas ces "restrictions". D'ici 2024, deux nouveaux gymnases, deux écoles et la future médiathèque du Vernet devraient être raccordés au réseau de chaleur par combustion des déchets, de Calce. "Avec le prix du gaz actuel c'est de 30 à 50% d'économies financières attendues", assure la municipalité. Durant cette année 2023, un préau solaire doit sortir de terre à l'école Blaise-Pascal.

* Le carrousel de la place de la République

Le 9 février 2023 la presse constate que dans le centre-ville de Perpignan, le carrousel qui trônait, depuis de nombreuses années, sur la place de la République a discrètement disparu. Avec la maison Fontano et les terrasses, l’attraction faisait partie intégrante du paysage de la place.

Les services de la mairie ont été prévenus de ce départ il y a quelques jours. Mais que s’est-il passé ? « Le propriétaire l’a tout simplement vendu », répond la Ville de Perpignan, ce jeudi 2 février 2023. Le nouvel acquéreur n’a pas l’intention de l’exploiter ici. Interrogé par Actu Perpignan, Frédéric Guillaumon, l’adjoint en charge de la gestion du domaine public, annonce que le vide laissé par l’attraction ne sera pas comblé dans l’immédiat. La place de la République demande à être réorganisée au niveau des terrasses, de la place disponible pour le marché qui se tient le samedi et en semaine… Dans l'immédiat, on ne mettra pas de manège ou quoi que ce soit. Si le départ du carrousel risque de faire des déçus, Frédéric Guillaumon tient à rappeler que les enfants vont pouvoir profiter d’un nouveau manège en ville. L’attraction est en train de se monter sur la place de la Résistance, rénovée récemment.

*Retard sur la rénovation du parc des sports 

Au cours du conseil municipal de Perpignan le 10 février 2023, il est annoncé que la rénovation du parc des sports reste freinée par les retards sur la maîtrise foncière. Le projet est redessiné.

*La rénovation du palais des expositions devrait débuter cette année 

Au cours du conseil municipal de Perpignan le 10 février 2023 il est annoncé que la rénovation du palais des expositions, avec tribunes et scène rétractables, nouvelle acoustique et ombrières photovoltaïques sur le parking, devrait débuter cette année.

*Pas d’arbres de métal (corolle) à la place République mais ailleurs

Quatre corolles pensées pour végétaliser la place République devaient y être installées le 31 janvier 2022. ces constructions sont dotées d'un système d'irrigation propre qui fonctionne grâce à une pompe à énergie solaire. Lourdes de 3,2 tonnes, hautes de cinq mètres et disposant d'un diamètre de huit mètres, elles permettent d'ombrager 50 m2 chacune.

Selon la presse le 21 février 2023 Leur implantation place Réublique, prévue pour végétaliser cet espace minéral, a été rendue impossible en raison de "l'emprise au sol par rapport au parking souterrain, explique Frédéric Guillaumon, adjoint à la gestion du domaine public et à celle du mobilier urbain. Cela rendait aussi trop compliqué l'aménagement des étals des commerçants non sédentaires du marché". 

Deux corolles ont donc été installées près du Castillet depuis une quinzaine de jours. Deux autres ont trouvé refuge au couvent des Minimes. Pour une enveloppe globale de 80 000 €.

*Projet hôtel de police de Perpignan sur le site des anciens Courriers Catalans

Selon la presse le 21 février 2023 le maire de Perpignan, l'a confirmé à plusieurs reprises. La municipalité est tout à fait disposée à céder le site pour cette construction. L'idée serait que la commune récupère le commissariat actuel, avenue de Grande-Bretagne, pour y installer éventuellement un musée mais surtout pour mener à bien sa transformation de l'entrée de ville aux abords du pont Arago. Resterait, à négocier "l'échange" entre la Ville et l'Etat; sachant que les parcelles des Courriers catalans seraient mises en vente à 900 000 euros que le commissariat serait, lui, estimé par les domaines à 2 M€. Mais le financement par la commune de la dépollution du domaine de Saint-Assiscle, avec destruction de la bâtisse, percée obligatoire des sols sur un mètre de profondeur au moins, extraction de l'amiante et des hydrocarbures, pourrait peser dans la balance des discussions.     D'autant plus que l'étude de faisabilité qui vient d'être réalisée par le SGAMI (secrétariat général pour l'administration du ministère de l'Intérieur) apparaît, elle aussi, tout à fait favorable à une construction sur ce site d'une surface constructible de 28 600 m2.

La construction qui est planifiée sur 5 ans et 4 mois se ferait sous la forme d'une MPGP ( marché public global de performance) afin de réunir la conception, la réalisation, l'exploitation et la maintenance et ainsi faciliter la réalisation du bâtiment. les consultations ont déjà été lancées pour le préprogramme mais aussi l'ensemble des diagnostics (plomb, perméabilité des terrains...) et devraient être bouclées au mois de juin 2023 . L'étape suivante ne pourra en effet être franchie que si le dossier est inscrit officiellement à la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'intérieur (LOPMI) qui prévoit de débloquer 5 milliards par an. Si toutes les étoiles sont alignées, dans les temps, la livraison du futur hôtel de police pourrait alors intervenir fin 2027.

*Médiathèque du Vernet

Selon un article du 23 février 2023 Une nouvelle médiathèque doit voir le jour à l'horizon 2025 dans le quartier du Vernet sur l'avenue Joffre, près du lycée Maillol à Perpignan. Un projet chiffré à 4 778 000 euros (que se partageront la municipalité RN et la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC). L'appel d'offres pour les entreprises vient d'être lancé. Si les travaux doivent donc commencer en novembre, la livraison est renvoyée 18 mois plus tard, au dernier trimestre 2025.

Cet équipement comprendrait une médiathèque de 1 100m2  et un espace adolescent jeunesse de 130 m2. Selon les premières modélisations, cet ouvrage confié à l'atelier d'architecture bordelais King Kong, devait arborer un style moderne et boisé.

Pour Charles Pons : "Nous espérons justement y attirer les élèves et étudiants de ce groupe scolaire, premier adjoint de la Ville de Perpignan. Mais nous souhaitons aussi que les aînés du quartier s'approprient ce nouvel espace et qu'il devienne ainsi un vrai lieu de vie. Je pense que c'est une très bonne chose pour le Vernet".

* Inauguration dans la zone de la place Catalogne : L’aire de jeux du square Bir Hakeim ouverte au public

Ce trimestre c’est l’inauguration dans la zone de la place Catalogne : la passerelle (nommé au conseil municipal « Passerelle Arthur Conte ») et l’ ouverture de l’aire de jeux du square Bir Hakeim au public.

- Le square Bir Hakeim

Le 20 mars 2023 la presse annonce que “après les travaux de reconquête et de transformation du square Bir Hakeim, l’aire de jeux qui se trouve au cœur de cet espace de nature, a été entièrement réhabilitée. (…) Plusieurs zones ont été créées avec des jeux adaptés et distincts pour chaque tranche d’âge (enfants de 3 à 12 ans). Sans oublier la pièce maîtresse de cette nouvelle structure inspirée du Castillet, qui occupe une place prépondérante et qui ravit nos jeunes perpignanais. Le communiqué de la ville de Perpignan précise que les enfants pourront s’approprier ce nouvel espace de jeux, et découvriront une nouveauté à Perpignan, des jeux en 3D. (…) Coût de l’aménagement 770 000 € TTC (État : subvention de 495 856 €). ».

Pour Le Parisien, Perpignan ne propose pas une offre suffisante pour les familles. La ville récolte une note de 9,79/20 et une triste 391e place.

* Acquérir 28 biens immobiliers du centre-ville

Le 30 mars 2023 la presse revient sur le conseil municipal de Perpignan réuni pour voter le budget primitif pour 2023 et aussi d'acquérir 28 biens immobiliers du centre-ville pour revitaliser l'hypercentre.

Plus précisément, une étude, missionnée par la banque des Territoires, a été réalisée sur Perpignan durant plusieurs mois par le bureau AID et a mis en lumière la nécessité d'élargir les clientèles, notamment étudiante et résidant dans le centre-ville, d'agrandir le circuit marchand, de conserver une diversité des propositions et de soutenir les commerçants indépendants tout en attirant les nouvelles enseignes. Mais cet audit a surtout permis de cibler 28 biens commerciaux implantés dans l'hyper centre, susceptibles d'être rachetés par la commune.

Le conseil municipal de Perpignan a voté une délibération pour entériner une convention Action cœur de ville en vue de l'acquisition par la commune de 28 biens commerciaux dans le cœur historique. La toute nouvelle "stratégie commerciale" de la municipalité de Perpignan 

-Trois axes sont présentés

Un projet inscrit dans le cadre du plan de l'Etat baptisé Action cœur de ville auquel adhère la Ville depuis 2019 déjà, misant aujourd'hui sur un de ses axes prioritaires : revitaliser l'activité économique de ses artères commerciales. 

  • Le premier concerne onze locaux qui seraient acquis pour "de la remise en état et consolider les principaux parcours marchands". Quatre sont dans la rue des Marchands, trois dans la rue de l'Ange, un dans la rue Mailly, un dans la rue Louis Blanc, un dans la rue des Trois journées et un dernier dans la rue de la Barre. 
  • Le deuxième vise quinze locaux dont l'obtention permettrait "d'anticiper les parcours marchands de demain". Onze sont dans la rue de l'Argenterie, deux sur la place Rigaud, un sur la place des Poilus et un dans la rue Maréchal Foch. 
  • Le dernier serait pour "agir sur des locaux stratégiques et ou emblématiques". Il s'agit de deux locaux, l'un rue de la Cloche d'or et l'autre place Jean Payra. Une opération foncière dont le financement pourra être différé et lissé grâce à la technique du portage sur une durée cinq ans.

"Beaucoup d'enseignes repartent dans les centres commerciaux périphériques où elles ont déjà des locaux, surtout dans l'habillement. C'est un phénomène qui touche toutes les villes de 80 000 à 150 000 habitants", détaille Charles Pons, premier adjoint au maire. "Le but n'est pas de faire de la concurrence aux commerces en place comme les métiers de bouche mais de créer des circuits marchands ou des rues à thèmes pour attirer d'autres publics et d'aider les jeunes et les petits entrepreneurs qui ne peuvent pas se lancer en raison de loyers trop élevés. Le but est de lutter contre les locaux vacants dans le centre. Mais aussi d'éviter l'installation de commerces qui ne correspondent pas à la thématique de Perpignan. Par exemple, sur la place Rigaud dont les travaux seront terminés dans deux mois avec la bibliothèque universitaire, on voudrait éviter qu'il n'y ait que du snacking". Pour cette vaste opération, l'ambition de la municipalité est de créer une SEM (société d'économie mixte) de redynamisation commerciale, selon le modèle de Béziers. Le nouveau "bras armé de la Ville de Perpignan" qui servira en premier lieu à lancer un appel de fonds publics comme privés. En attendant de fonder cette structure, la commune n'opérera pas en direct. Elle va charger pour 5 ans l'Etablissement Public Foncier Local Perpignan Pyrénées Méditérannée (EPFL) de mener les discussions et les transactions avec les potentiels vendeurs. L'organisme touchera 0, 5 % du montant annuel des acquisitions et rétrocédera les biens à la Ville au prix de leur achat initial. C'était soit on laisse pourrir la situation, soit on active un système de leviers, d'alerte pour les propriétaires "Dans un premier temps, il s'agit de négocier de gré à gré avec les propriétaires des locaux ciblés", ajoute le premier adjoint. "S'il y a des locaux déjà occupés, on ne va pas mettre la pression. Mais si on voit que personne ne joue le jeu et que ça commence à s'enliser, on pourra comme solution ultime, se tourner vers le système de la préemption. C'était soit on laisse pourrir la situation, soit on active un système de leviers, d'alerte pour les propriétaires, et c'est cette stratégie que l'on a choisie". Charles Pons assure par ailleurs que la commune dispose des "contacts nécessaires afin de trouver des occupants pour ces locaux". Que ce soient des locataires ("les loyers seront évalués en fonction du nombre de m2 et de l'emplacement") ou bien même des acquéreurs. "Car, si on a des projets intéressants" termine le premier adjoint, "on pourrait aussi revendre".

*La cité des Oiseaux rénovée en 2024 ? 

Le 6 mars 2023 la presse s’intéresse aux projets de rénovation de la cité des Oiseaux. 149 logements des 13 bâtiments des Oiseaux sont  dans un état de délabrement et d'insalubrité extrêmes. la Ville de Perpignan, la Communauté urbaine et l'Etat se sont officiellement engagés le 13 février 2023 dans un plan de sauvegarde du site et promettent un résultat : « encore dix mois de patience ». 

Marion Bravo a fait adopter en conseil municipal de Perpignan un droit de préemption urbain renforcé sur la résidence. La Communauté urbaine a délibéré dans le même sens le mois suivant.

"Le dispositif permet aux élus d'avoir l'œil sur les décisions individuelles d'aliénés et le cas échéant de se porter acquéreur", explique un expert des lieux.  

Mandaté depuis le 13 février 2023, le cabinet Citémétri est chargé de réaliser "une étude pré-opérationnelle préalable à la mise en place du dispositif public d'intervention sur la copropriété", déroule Marion Bravo.

 Elle liste, à l'issue de ce diagnostic en profondeur, "l'élaboration d'une stratégie d'accompagnement et d'intervention", puis "la rédaction de la convention partenariale. Dix mois, c'est du court terme par rapport à tout ce qu'endure la population depuis des années. Là, on va vers du concret", promet l'élue qui a pris la tête du comité de pilotage. Outre les trois institutions,Ville, Communauté urbaine et Etat, il rassemble le syndic judiciaire des Oiseaux, le représentant des riverains, l'Etablissement foncier d'Occitanie (PFO) et l'Agence nationale de l'habitat (ANAH). "On travaille véritablement en synergie et cela s'avère très efficace", estime la coordinatrice, Marion Bravo. Les habitants, lésés depuis des années, osent l'espérer.

**Mobilités

*18 janvier vœux à la presse : l'école d'infirmières, refonte de l'entrée de ville

Louis Aliot précise vouloir "faire tomber ce couloir qui donne l'impression d'être sur une autoroute. Le tout, en ouvrant sur les quartiers voisins, dont Clodion. Cela permettra aussi de faire tomber les barrières et de développer tout un arsenal économique et desserrer l'étau autour de l'école d'infirmières". Mais il réfute désormais l'idée d'un parking, près du théâtre de l'Archipel, qui devait à l'origine accompagner cette refonte de l'entrée de ville. "Nous n'allons pas vers un parking de mille places", explique-t-il. Le projet à 15 millions d'euros devrait être présenté, avec des modélisations, durant ce premier trimestre. "Nous travaillons en ce sens avec Perpignan Méditerranée Métropole, pour tout ce qui concerne les routes, la circulation et les mobilités douces".

*Schéma directeur cyclable

Le 8 février 2023, Louis Aliot, entouré de son premier adjoint Charles Pons et de son adjointe aux finances Marie Bach, a présenté les grandes orientations du prochain conseil municipal du 10 février. En 2023, la Ville adoptera son "schéma directeur cyclable". 4 millions d'euros d'investissement seront programmés sur trois ans pour augmenter de plus de 25 % le réseau de pistes cyclables

* Aménagement et mobilités : une nouvelle entrée ville, nord de Perpignan espérée à l'horizon 2026

Au cours du conseil municipal de Perpignan le 10 février 2023, il est annoncé que l'entrée nord de Perpignan est aussi programmée. "L'enjeu est de repenser cette entrée de ville : la rendre plus urbaine et plus paysagère et ce, depuis l’échangeur Dénoyes jusqu’à, pour une première tranche, l’échangeur Arago, en gommant ainsi l’aspect« autoroutier » du lieu. Une seconde tranche du projet concernera le cours Lazare Escarguel. Les études techniques, portant sur ce grand chantier, vecteur d’une nouvelle image urbaine, se poursuivront en 2023 en vue d’un début de travaux programmé en 2024".

Pour transformer visuellement l’entrée de la commune, la municipalité veut miser sur un « grand parc arboré ». Cet écrin de verdure irait du commissariat jusqu’au théâtre de l’Archipel.

-Avec parking ? Lors de la campagne des dernières élections municipales, Jean-Marc Pujol avait, lui aussi, évoqué un projet de réaménagement de cette entrée nord. Là encore, un parc arboré était envisagé. Tout comme un parking de 1 000 places. « Ce qui aurait été une catastrophe en entrée de ville », a estimé Louis Aliot.

Sollicité par Actu Perpignan, la mairie temporise et indique que le projet détaillé de l’entrée de ville sera présenté au printemps.

-Réduire le trafic sur le pont Arago 

Outre la problématique du stationnement et de l’embellissement, ce projet doit aussi permettre de désengorger le pont Arago. Pour ce faire, l’équipe municipale compte repartager la chaussée en laissant plus de place aux bus et aux vélos. Avec moins d’espace pour les voitures sur cet axe, les automobilistes qui traversent le centre-ville, seulement pour rejoindre le sud de Perpignan, auraient plus intérêt à prendre la rocade ouest. 

L’élu espère achever les travaux d’ici les prochaines élections municipales, en 2026. En attendant la concrétisation du projet, la mairie poursuit ses études. La collectivité discute également avec Perpignan Méditerranée Métropole, le Département des Pyrénées-Orientales (qui est propriétaire du pont Arago) et l’État. 

Selon un article du 23 février 2023 enveloppe estimée : 10 à 15 millions d'euros la fameuse entrée de ville côté pont Arago est espérée pour 2025-2026.

*"Les trottinettes sur la sellette" 

Au cours du conseil municipal de Perpignan le 10 février 2023 il est annoncé par Frédéric Guillaumon "Oui, les trottinettes en libre-service à Perpignan sont sur la sellette",. L'adjoint au commerce et aux mobilités était interpellé par Chantal Gombert. L'élue d'opposition dénonçait "les comportements dangereux des utilisateurs en ville, jusque sur les trottoirs. Il est urgent de réagir".

Alors que la convention avec le délégataire s'achève en juin 2023, Frédéric Guillaumon précise qu'une "réflexion est ouverte sur leur redéploiement, sur leur mode de parking et de rangement, notamment avec des racks imposés. Cela pourrait réduire le trafic, mais apportera plus de sécurité". Le résultat du référendum sur le maintien des trottinettes en libre-service à Paris devrait aussi être suivi avec attention (note : début avril 2023 les parisiens votent pour l’interdiction des trottinettes électriques en libre service)..

Dans un autre article le jour même, Le contrat conclu avec Link (Superdestrian, ndlr) s’arrête en juin prochain. Une nouvelle consultation va donc être lancée pour trouver un nouvel opérateur. Ce dernier devra « garantir le rangement des trottinettes sur des racks chargeurs ». Une contrainte qui, selon Frédéric Guillaumon, devrait entraîner une baisse du trafic (et donc des nuisances) de ces engins.

*Travaux, et stationnement payant et commerces de St Jacques

En septembre 2021, le conseil municipal votait la mise en place du stationnement payant sur le secteur, gratuit jusque-là. Une décision motivée par la nécessité "d'éviter les véhicules tampons, qui restent garés des jours. Les 45 premières minutes sont gratuites sur la place Cassanyes, donc si on prend une amende, c'est qu'on a dépassé ou qu'on était mal garé", ajoute Frédéric Guillaumon.

La presse évoque le 15 mars 2023 l’effet des travaux et du stationnement payant sur les  commerces du quartier St Jacques et en particulier sur la place Cassanyes. L’article informe que les commerçants s'inquiètent de l'avenir, alors que certains envisagent de vendre. C'est la constatation d'Aziz Sebhaoui, président de l'association des commerçants de Saint-Jacques et propriétaire du Casa Café, sur la place Cassanyes. "Le commerce à Saint-Jacques est en faillite. Le marché de Cassanyes c'était le meilleur du département. Il se vide de plus en plus", estime-t-il.

Selon lui, plusieurs facteurs expliquent la baisse de fréquentation dans les magasins du quartier : 

"Les travaux, le stationnement qui est devenu payant, le prix des emplacements sur le marché. Ce sont des problèmes qu'on ne connaissait pas avant et qui font qu'il y a de moins en moins de monde", égrène-t-il.

Sur le prix des emplacements du marché de la place Cassanyes, Frédéric Guillaumon apporte un éclairage : "Avant, les abonnés au marché payaient plus cher que ceux qui ne l'étaient pas. Ce n'était pas normal. Aujourd'hui, le m² par mois pour les abonnés est à 0,63 €, contre 1€05 pour les non-abonnés", explique l'adjoint au maire délégué au commerce sédentaire et non-sédentaire.Un constat partagé par Jean-Marc Marsal, vice-président des Marchés de France du Pays catalan : "Il y avait d'autres habitudes. Maintenant, chacun paie son métrage. Et ces tarifs favorisent les abonnements, ce qui pousse les commerçants à se présenter, et à éviter les marchés 'gruyère'. Si on veut garder les marchés, il faut être assidu". À la mairie, on enregistre 106 abonnements, pour 94 places de marché, même si "tout le monde ne vient pas en même temps". 

On a des clients qui ne reviennent pas parce qu'ils viennent acheter un kilo de poulet, et repartent avec une amende de 35 €.

 note Lagoune, boucher sur la place Cassanyes. De plus en plus de commerçants de la place envisageraient de vendre.

"Il y a sept ou huit ans, on avait fait un sondage auprès des commerçants. Pas une seule personne ne voulait vendre. On a recommencé il y a quelques jours. Aujourd'hui, 90 % d'entre nous envisagent de vendre ou de partir de Cassanyes. On ne s'y retrouve pas", révèle Aziz Sebhaoui.

Lui-même a apposé une pancarte "A vendre", sur son café, qu'il a ouvert il y a 21 ans. La boucherie El Maghreb, en face compte faire de même : "Si on trouve quelqu'un qui veut acheter, on part", confirment les deux. Une décision prise à regret, par le président des commerçants : "Il faut préserver le commerce à Saint-Jacques.

* Nouvelle rue Jean-Payra et d'autres chantiers continuent

Le 24 mars 2023 la presse s’intéresse aux travaux d'aménagement de voirie ou de réfection des réseaux souterrains qui sont en cours dans toute la ville. Dans l'hypercentre, l'un des principaux chantiers, celui de la rue Jean-Payra, livré fin mars 2023.

Un article du 31 mars 2022 précise que  après la celle des Augustins, c’est au tour de la rue Jean Payra, où seuls les piétons, les vélos, les trottinettes et les bus pourront l’emprunter. Avec ce chantier entamé le 9 janvier dernier, la municipalité a voulu « pacifier et apaiser » cette rue étroite qui absorbe la majorité des flux piétons entre le nord et le centre-ville. En enlevant les voitures, la mairie espère donc donner plus de place aux piétons et aux mobilités douces. Une manière de réduire les nuisances sonores routières pour les riverains et de redynamiser le commerce sur cet axe passant. Avec les travaux qui viennent de s’achever (« avec un mois et demi d’avance », tient à souligner la mairie), les piétons peuvent circuler sur des trottoirs aux normes. Une voie de bus, dans la continuité du pont Joffre, a été créée. Pour les vélos, une voie cyclable bidirectionnelle relie désormais le quai Vauban et le pont Joffre. Par ailleurs, tous les revêtements au sol ont été refaits et une nouvelle rampe d’accès au parking Notre Dame vient d’être réalisée.

Avec la requalification de la rue Jean Payra, la municipalité achève son projet d’aménagement intégrant le quai Battlo, le carrefour Larminat, la place de la Résistance, ainsi que les amorces des avenues du Général Leclerc et Georges Clémenceau.

Le projet aura coûté 2 274 000 euros TTC (1,2 million pour la quai François Batllo/carrefour Larminat/rue des Variétés, 454 000 pour la place de la Résistance et 620 000 euros pour la rue Jean Payra).

**Culture

*L’influence d’Aliot sur Visa pour l’Image

La presse nationale publie le 12 janv. 2023 une enquête dans laquelle est décrite des pressions pour imposer les ukrainiens dans Visa. L’hebdomadaire communique «(…) En remportant la ville de Perpignan en 2020, le RN Louis Aliot a hérité du contrat qui lie sa ville depuis plus de trente ans à un festival de photojournalisme de renommée mondiale : Visa pour l’image. (…) « Je suis accueilli dans une ville qui a fait le choix d’élire Louis Aliot, je n’aurais pas voté pour lui mais je respecte les voix des électeurs », répond sans varier Jean-François Leroy, fondateur du festival. Si le journaliste a pu témoigner des relations urbaines, du « respect mutuel » qui le liait jusqu’ici au maire RN de la cité occitane, l’édition 2022 de son festival le rend aujourd’hui moins amène. Outre les directives sur son emploi du temps ou sur l’agencement du lieu et le chantage aux effectifs mis à sa disposition, l’organisateur de l’événement n’a pas digéré ce qu’il qualifie aujourd’hui de « première tentative d’interférence politique depuis la création du festival », en 1989. Lors de la remise du Visa d’orde la ville de Perpignan, prix traditionnellement remis par le maire, les équipes de Louis Aliot ont voulu imposer que montent sur scène une dizaine d’Ukrainiens, dont des enfants, en tenue traditionnelle. (…) En coulisse, le désaccord est allé jusqu’à pousser l’adjoint à la Culture de Louis Aliot, André Bonet, à traiter devant témoins de « pourriture » le président du festival. Louis Aliot balaie, lui, une « confusion » liée à l’accueil que lui auraient réservé, dans le public, une vice-présidente de la région ».

*Comité de pilotage et  nouvelle école des Beaux-Arts de Perpignan prévue en 2023 ?

Depuis 2014, Perpignan n’a plus d’école nationale des Beaux-Arts ; une nouvelle école, municipale cette fois, devrait voir le jour dès septembre 2023.

-Cours du soir, les mercredis, les samedis, ou les vacances

 La presse informe le 25 janvier 2023 : «Décryptage avec Steve Golliot-Villers, artiste multifacette (…)Il s’agit d’une école à destination des citoyens perpignanais et non d’un cursus diplômant.» Même si Steve n’exclut pas que l’école puisse devenir un jour une prépa d’intégration aux études artistiques. (…)qu’il s’agira de cours du soir, les mercredis, les samedis, ou les vacances, et à destination d’un public amateur, enfants, ados et adultes Quels enseignements ? À terme, huit disciplines sont prévues : les bases avec le dessin ou la peinture, mais aussi des disciplines plus plébiscitées par les jeunes publics tel que le graff au sens large regroupé dans les «arts urbains». La photographie, l’histoire de l’art ou la céramique seront aussi au programme. Plusieurs points, dont le budget, doivent encore être validés en conseil municipal avant que les recrutements d’enseignants soient lancés. (…)les locaux voisins du Couvent des Minimes sont destinés à recevoir des résidences d’artistes, la majorité des cours seront dispensés au 2e étage du centre d’art contemporain. Là même où les anciens étudiants des Beaux-Arts suivaient leurs cours. (l’ancienne équipe municipale avait fermé les Beaux-Arts de Perpignan…) une partie des locaux (rue Foch) verront bientôt l’ouverture d’un centre médical, quand le second bâtiment – sur la place du Pont d’Envestit – est lui-même divisé en 2 : le centre d’art contemporain au 1er étage et la future école municipale des Beaux-Arts au second. Les enseignements pourront aussi se délocaliser dans les mairies de quartiers.».

-Un comité de pilotage pour sur les enseignements, les besoins en matériel et en fournitures 

L’adjoint à la culture avait lancé un comité de pilotage qui compte plusieurs artistes locaux, des enseignants d’arts plastiques d’établissements des Pyrénées-Orientales ou des anciens étudiants des Beaux-Arts. Ce comité d’une vingtaine de personnes planche sur les enseignements, les besoins en matériel et en fournitures, leur éventuelle prise en charge par la mairie, les partenariats ou les passerelles avec les différents acteurs culturels locaux.

*Street art : L’Art prend l’air jusqu’au 21 mai 2023 

L’évènement créée par cette municipalité reprend cette année avec  près d’un mois de décalage. Le Facebook de la ville annonce sobrement le 9 février 2023 :  "L’Art prend l’air revient dans les rues de Perpignan pour la troisième année consécutive ! Quinze artistes pour quinze lieux différents et autant de créations originales à venir découvrir jusqu’au 21 mai 2023 !".

*Avec “Les Ânes Têtus” : nouvelle étape de la folklorisation de l’identité catalane ? 

Le 27 mars 2023 la presse annonce  “Les Ânes Têtus”. Un festival qui revendique une certaine identité catalane. Il se déroulera sur le grand parking du Parc des expositions. Le rendez-vous est donné le samedi 27 mai, de midi à 2h du matin pour un évènement accès sur la musique électro-house, latin-music et hip-hop avec un line-up éclectique mélangeant artistes nationaux, internationaux et mettant en avant les artistes locaux. La cause animale faisant partie intégrante de l’étique et des valeurs de l’équipe organisatrice, le choix a été fait de s’affilier au refuge animalier « Un gîte, une gamelle ». Le refuge aura un stand pour sensibiliser à la cause animale et une partie des bénéfices lui seront reversés à l’issue du festival.

**Sports 

*18 janvier vœux à la presse : réunir USAP et Dragons Catalans dans un seul et même stade

L'USAP et les Dragons Catalans réclament des travaux de modernisation pour Aimé-Giral et Gilbert-Brutus. Dont l'augmentation de l'offre réceptive à Aimé-Giral et la troisième tribune à Gilbert-Brutus. Louis Aliot joue la prudence : "Le calendrier va aller très vite. Mais je ne veux rien dire pour ne pas les froisser (les autres collectivités locales impliquées Département et Région), mais aussi pour être sûr qu'ils viennent avec la Ville". Quant au projet de réunir USAP et Dragons Catalans dans un seul et même stade, il commente : "Pour moi cette idée ne sera jamais finie. Mais il faut bien avancer".

La presse communique le 23 février 2023 sur la création de la future tribune du stade Gilbert-Brutus (le budget pourrait osciller aux alentours de 15 millions d'euros).

* Travaux du nouveau centre  d'entraînement de l'USAP sont lancés 

Au cours du conseil municipal de Perpignan le 10 février 2023, il est annoncé que en 2023, les travaux du nouveau centre (provisoire) d'entraînement de l'USAP sont lancés. Charles Pons, le premier adjoint déclare "Le cabinet d'architecte King Kong a été choisi pour mener le projet de médiathèque du Vernet", informe. Réévaluée à 6 millions d'euros, elle devrait être livrée en 2024.

**Voyoucratie,  p a u v r e t é   e t   ten s i o n s   s o c i a l e s 

*Pauvreté

-Perpignan comme d’autres   villes françaises, la séparation entre riches et pauvres s'est accrue depuis le début des années 2000

Une étude de l'Insee publiée mercredi 11 janvier 2023, révèle que la ségrégation entre les populations les plus riches et les plus pauvres s'est accentuée dans la plupart des grandes villes françaises entre 2004 et 2019.

La presse publie le 14 février 2023 que "dans les territoires urbains, les personnes à la limite de la pauvreté se concentrent dans les grands centres qui englobent les communes les plus densément peuplées des agglomérations de Toulouse, Montpellier, Nîmes, Perpignan et Béziers puisque 21,5% de la population des grands centres urbains vit en situation de pauvreté.

-La pauvreté du département indiquée par le logement social 

Lors des vœux à la population le 20 janvier 2023 à Perpignan, la présidente du conseil départemental des Pyrénées-Orientales précisait que 75% des ménages des Pyrénées-Orientales peuvent prétendre à un logement social".

-chiffres de l’INSEE : les Pyrénées-Orientales figurent parmi les départements les plus pauvres de France 

Le 24 janvier 2023 la presse informe que l'Insee a publié les chiffres concernant les revenus et la pauvreté des ménages en 2020. L'Hérault, l'Aude, le Gard et les Pyrénées-Orientales figurent parmi les départements les plus pauvres de France si l'on se réfère au niveau de vie. La pauvreté est plus marquée dans les Pyrénées-Orientales, sur le pourtour méditerranéen et dans les départements du nord (entre 18,0 et 20,7 %), tout en restant nettement en deçà de la Seine-Saint-Denis (27,6 %) et des DOM. Au niveau intercommunal, la proportion de personnes pauvres est plus importante dans les villes que dans leur environnement proche, constate l'Insee.

-Chômage dans le département : les jeunes

En cette janvier 2023 les médias titrent sur la baisse des chiffres du chômage. Une réalité statistique qu’il faut nuancer pour des raisons d’augmentation des radiations et de l’augmentation du chômage des jeunes.

La presse publie le 25  janvier 2023 au sujet du nombre de demandeurs d’emploi des Pyrénées-Orientales |: «

Pour les catégories A, B et C, les 25-49 ans sont toujours les plus nombreux puisqu’ils sont au nombre de 30.250

, contre 6.730 pour les moins de 25 ans, et 16.320 pour les 50 ans et plus. Toutes les classes d’âge enregistrent une hausse du nombre d’inscrits ce trimestre. 

Les jeunes sont le plus touchés avec 4% de demandeurs d’emploi supplémentaires. Sur un an, ce sont les seuls à connaître une augmentation du nombre d’inscrits (+2,7%).

Les inscrits depuis moins de 1 an en catégorie A sont plus nombreux ce trimestre, +5,3% par rapport au trimestre précédent, +7,9% par rapport au 4e trimestre 2021. 29.210 personnes sont dans cette situation».

-Pauvreté, pénurie énergétique et coupure de chauffage collectif 

Le 23 janvier 2023 la presse publie les habitants de la résidence Saint-Génis des Tanyères, quartier nord de Perpignan, ont eu la désagréable surprise d'apprendre la veille de son exécution, le 10 janvier 2023, la décision de leur gestionnaire de couper le chauffage collectif. Motif : les protéger d'une augmentation de facture exponentielle. Même s'ils peuvent techniquement allumer leurs radiateurs, en mode individuel, beaucoup ne peuvent se le permettre, car ils continuent de payer leurs charges normalement. Le 1ier mars 2023 la presse informe d’un incident sur la chaudière à gaz collective alimentant les 646 logements des bâtiments HLM qui est à l'origine de l'absence de chauffage qu'ont vécu les habitants de Champ de Mars.

-Pauvreté des étudiants : froid dans les salles, offre de restauration sur le campus Mailly 

Le 25 janvier 2023 la presse s’intéresse aux difficultés de restauration des étudiants qui suivent des cours au Centre Ville. Selon le journaliste, parmi les 1 500 étudiants de l'Université regroupés sur le nouvel écrin du campus Mailly en centre-ville de Perpignan, ils sont nombreux à peiner chaque jour pour avaler un repas digne de ce nom quand sonne l'heure de reprendre des forces. au Moulin à Vent bénéficient du Resto U d'un euro pour les boursiers (3,30 € pour les autres). L'ouverture d'une nouvelle cantine universitaire dans le quartier Saint-Jacques n'est pas prévue avant la rentrée 2023-2024, au mieux. espace adapté pour déjeuner se pose également avec trois micro-ondes seulement mis à disposition pour 1 500 étudiants. pas 15 euros à mettre dans un restau ? une bourse de 250 euros par mois.

Autre problème également pointé : des températures trop basses relevées dans certaines salles de cours. "Lundi matin il faisait 10 degrés dans une salle pour une soutenance de thèse, ils ont été obligés de déménager.

Proposition de la mairie d'inciter des commerçants du quartier à proposer des menus moins chers pourrait-elle améliorer les choses ? "Commerce amis des étudiants" devrait voir le jour très prochainement à Perpignan. Restaurants, librairies, blanchisseries et autres magasins comme les Galeries Lafayette, vont proposer des tarifs réduits, cartes de fidélité et autres bons plans dans le but de fidéliser les étudiants dans le centre-ville. Ces commerces seront identifiables grâce à un sticker posé sur leurs devantures. "Plus de 100 commerces vont participer à ce dispositif, annonce déjà Frédéric Guillaumon, adjoint en charge du commerce et du centre-ville à la Ville de Perpignan. Concrètement ces remises pourraient atteindre les 20% chez certains commerçants, ce qui n'est pas neutre. Pour la restauration, il ne s'agit pas de concurrencer le futur Crous. Peut-être un étudiant ira manger au Restau U trois jours par semaine pour une fois au restaurant. Chacun va pouvoir composer en fonction de son budget.".

-La pauvreté départementale par le prisme des Restos du Cœur 

Le 21 février 23 la presse s’intéresse à ouverture de la grande collecte nationale des Restos, avec 72 points de collecte dans les Pyrénées-Orientales du 3, 4 et 5  mars 2023. Pour Béatrice Pansa, la présidente départementale :" inquiétant, depuis le mois de novembre 2022, nous avons noté une augmentation de 21 % du nombre de personnes accueillies, dont un nombre croissant d'étudiants et de retraités. La crise continue de frapper de plein fouet les plus précaires." Et ce trimestre elle « constate une augmentation de 24,5 % des repas servis début février dans les 21 centres du 66. (...) 

Du 13 au 20 février, les 600 bénévoles de nos 21 centres des Pyrénées-Orientales, dont les quatre basés à Perpignan et le Bébé relais pour les 0 à 12 mois, ont servi près de 25 % de repas - ou équivalents repas -  en plus. Soit 17 459 personnes, 

l'équivalent de plus de 8 000 familles". La presse nationale annonce le 27 février2023 qu’en France Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire a triplé en dix ans et que a fréquentation des banques alimentaires s’est accrue ces derniers mois en raison de l’inflation.

- Perpignan serait l'une des pires villes pour élever un enfant

 Le 20 février 23 la presse s’intéresse à l’étude menée par Le Parisien qui montre que Perpignan serait l'une des pires villes pour élever un enfant. Ce classement s'intéresse aux 444 villes françaises ayant au moins 20 000 habitants. Les mauvaises notes concernant l’offre familiale et la sécurité pénalisent fortement la notation finale de Perpignan. Concernant la sécurité, et ce n’est d’ailleurs plus une surprise depuis un récent classement qui allait dans ce sens, 

la ville de Perpignan est très mal classée : 421e sur 444 et une note de 9,67. Celle-ci est fixée par quatre données : Taux de coups et blessures volontaires en 2021 Taux de vols violents sans arme en 2021 Taux de vols sans violence contre des personnes en 2021 Taux de cambriolages de logement en 2021).

Pour Le Parisien, Perpignan ne propose pas une offre suffisante pour les familles. La ville récolte une note de 9,79/20 et une triste 391e place.

Voici les critères analysés pour établir cette classification : Taux d’activité dans la commune Taux de couverture global – Accueil jeune enfant Prix du mètre carré moyen Aire couverte par 3h de transport en train Bassins nautiques dans les communes à 5 km pour 1 000 habitants Patinoires dans les communes à 5 km pour 1 000 habitants Terrains de jeux extérieurs dans les communes à 5 km pour 1 000 habitants Grands jeux extérieurs dans les communes à 5 km pour 1 000 habitants Proportion d’enfants de moins de 4 ans licenciés sportifs Proportion d’enfants de 5 à 9 ans licenciés sportifs.

En classant Perpignan au 380e rang, tous critères confondus, cette étude du Parisien vient conforter celle réalisée en décembre 2021 par Le Figaro 

sur les villes où la vie est la plus simple avec un bébé âgé entre 0 à 3 ans. Cette fois-là, Perpignan avait fini 97e sur 100.

Seules les communes de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Avignon (Vaucluse) et Béziers (Hérault) étaient encore plus mal classées.

Le 4 mars 2023 la presse s’intéresse au Top 2023 des villes et villages où il fait bon vivre dans les Pyrénées-Orientales et constate 

« Depuis le début de ce palmarès effectué par l’association « Villes et villages où il fait bon vivre », il faut donc noter que Perpignan perd des places chaque année,

 passant ainsi de la 58e place en 2021 à la 74e pour cette année 2023. ».

-La pauvreté par le prisme de l’abandon des animaux 

Le 2 mars 2023 la presse s’intéresse aux refuges animaliers des Pyrénées-Orientales confrontés à une baisse des dons et à une hausse des abandons d'animaux: «Pour ma part, c'est du jamais vu, affirme Sylvie, la responsable du refuge S.P.A Perpignan Sud. En décembre 2022, nous avons récupéré 30 chiens abandonnés directement au refuge par des particuliers. Soit 

30 % de plus d'abandons que l'hiver dernier. Raison la plus invoquée ? Le manque d'argent pour les nourrir, les soigner, et s'en occuper correctement. ".

-Perpignan : une misère grandissante, l'abandon des autorités, et l'épuisement des militants associatifs

Le 14 janvier 2023 la presse s’intéresse à l'épuisement des militants associatifs à Perpignan. L’exemple de l’association Au cœur de l’humanité 66, qui essaye de faire au moins une maraude par semaine, principalement pour distribuer des repas chauds. Elle ne touche pas de subventions publiques et fonctionne grâce à un réseau de solidarité, surtout entretenu via la page Facebook du collectif,. L’aide quotidienne aux sans abris de Perpignan sans soutien extérieur épuise : « Plusieurs fois Fatou a presque tout arrêté. «J’ai plus de vie», affirme la jeune femme. «La dernière fois, je devais rejoindre des copines au restaurant, je n’ai pas pu y aller car je devais gérer quelqu’un qui faisait une overdose dans la rue.» « Je passe la moitié du temps à chercher des sous pour l’association…».

L’exemple de l’association Welcome 66 qui aide à l’intégration sociale et professionnelle des réfugiés et demandeurs d’asile à Perpignan. L’association a suivi 350 personnes réfugiées en 2022, et compte 75 adhérents, dont 25 bénévoles actifs. Mais les besoins sont trop supérieurs aux moyens humains : «Corine travaille 50 à 60h par semaine pour l’association. Son investissement a pris la place sur tout le reste: «j’ai complètement délaissé mon activité principale de photographe et rédactrice», reconnait Corinne. Ce qui la fatigue le plus, c’est la recherche de financement. Depuis plusieurs années, elle tente de réunir les fonds nécessaires à la création d’un poste salarié. En vain jusqu’ici. «Je passe la moitié du temps à chercher des sous pour l’association, les collectivités ne cessent de se renvoyer la balle.» Elle le ressent dans son corps, elle est en bout de course : «je tombe malade tous les trois jours, mon corps me dit stop».

-La souffrance psychique des jeunes 

La presse informe le 13 mars 2023 que selon un rapport la consommation d'antidépresseurs chez les jeunes  en France a augmenté de plus de 62% entre 2014 et 2021.

-Victimes de violences par conjoint ou ex-conjoint 

La presse locale informe le 9 mars 2023 sur les chiffres des violences par conjoint. Selon les chiffres fournis par le Ministère de l’Intérieur, 

les Pyrénées-Orientales dénombrent 10,5 victimes de violences par conjoint ou ex-conjoint pour 1.000 habitantes âgées de 15 à 64 ans. Un chiffre bien au-dessus de la moyenne nationale qui compte 8,4 victimes de violences conjugales.

2022 est l’année est la plus meurtrière depuis 2019. Après deux années de baisse consécutives, 146 féminicides sont à déplorer en 2022, dont 2 dans les Pyrénées-Orientales.

*Alcoolisme 

Nuit de ce mardi 10 à mercredi 11 janvier 2023, le conducteur d’un véhicule 207 Peugeot a refusé d'obtempérer sur un contrôle des services de police dans le quartier du Moulin-à-Vent à Perpignan. Il roulait sans permis de conduire et alcoolisé après avoir emprunté la voiture de sa grand-mère sans son autorisation.

*Les morts de la rue 

17 janvier 2023, plusieurs hommes sans domicile fixe ont contacté la police municipale de Perpignan après avoir découvert le corps sans vie d'un jeune homme, au pied d'un pont sur l'avenue Dalbiez. Le jeune homme, qui aurait eu 26 ans le 28 janvier prochain était aussi une personne sans abri. Les premières constatations ont permis de conclure que la mort serait due à un mélange d'alcool et de médicaments.

*Tabac 

Le 17 janvier 2023 la presse publie les chiffres 2022 du département : « + 93 % de tabac (…) saisies opérées par les forces de sécurité intérieures du département en 2022. Une année notamment marquée par une hausse, elle aussi spectaculaire, du tabac de contrebande, qui a presque doublé par rapport à 2021. Alors que les forces de l'ordre enregistraient une saisie de 19,7 tonnes l'an dernier, 38 tonnes de cigarettes et produits non manufacturés de tabac ont été confisquées. (…) Il s'agit de produits qui ne respectent pas la réglementation, qui sortent des usines pour un prix de fabrication de 50 à 60 centimes le paquet, revendus à 6 ou 7 € dans la rue", détaille Christophe Laine, directeur régional des douanes de Perpignan. ».

*Drogues 

Le 17 janvier 2023 la presse publie 

les chiffres 2022 du département avec une hausse de 48% : « Les saisies de produits stupéfiants ont encore augmenté cette année, passant de 12 à 18 tonnes, soit une hausse de 48%.

Le cannabis, sous toutes ses formes en représente la très grande majorité, soit 99,8%. Pas de nouveauté donc, si ce n'est sur un microphénomène en début d'année : 

"Nous avons fait face à l'arrivée d'un nouveau produit, avec les résines filtrées. Elles ont un effet plus fort, avec une accoutumance plus rapide, des effets psychiatriques importants,

pour un prix exorbitant, ce qui entraînait des voitures ouvreuses avec des hommes très armés", dévoile Jean-David Cavaillé. Outre le cannabis, les forces de l'ordre ont aussi enregistré la saisie de 18 kg de cocaïne, 12 kg de kétamine, et 5,4 kg d'héroïne.

-Saisies de drogues à Perpignan

Mi janvier 2023 le jugement révèle que le 7 décembre 2022, un homme a été arrêté aux HLM Diaz, à Perpignan, après une transaction de drogue. L'homme s'enferme dans un appartement dont la porte est aussitôt enfoncée par les policiers.  8 bonbonnes de cocaïne et 3 morceaux de" shit" ont été jetés dans les toilettes mais n'ont pas été évacués, la police met aussi la main sur 570 € en liquide. Entretemps un guetteur à lui aussi été rattrapé. Il avoue "travailler" pour 80 € par jour.Quant à Manuel, du bout des lèvres, il finit par admettre qu'il a "dépanné" au moment des fêtes. On lui a payé 150 € par jour.

12 janvier 2023, la police municipale à Perpignan repère jeune de 18 ans en train de sortir d'un bâtiment. À la vue des uniformes, il lâche quelque chose. C'est une savonnette de haschich, 200 g. La police nationale arrive et perquisitionne son logement. Dans un placard dorment 40 g de cocaïne, de l'herbe, de la MDMA (amphétamine) et de l'Ecstasy. Sans compter 4185 € en liquide. L'histoire de ce très jeune prévenu raconte à la fois le fonctionnement structurel d'un réseau de revente de stupéfiants et le quotidien de ses "petites mains". Il raconte fumer des joints du matin au soir depuis l'âge de 13 ans. Ce jour-là  il allait acheter sa consommation à la cité et on lui 'a dit qu'il n'y avait pas de guetteur, qu’il pouvait avoir la place". Comme guetteur, il travaillait de 18 h à minuit, puis changeait d'horaire, 80 € par jour, puis maintenant nourrice, pour conserver la marchandise. Quand on l'appelle il descend donner au charbonneur (le vendeur) ce dont il a besoin, et touche 50 € (on lui prélève 30 €).

Au cours de la nuit de ce samedi 14 au dimanche 15 janvier 2023, des agents de police sont installés aux abords du rond-point des jardins Saint-Jacques, lorsqu'ils voient un automobiliste en approche, et qui décide de les fuir. Course-poursuite qui se termine sur l'avenue du Tech, dans le quartier du Moulin-à-Vent. Dans le véhicule, les policiers ont découvert 8 grammes de cocaïne et 60 grammes de résine de cannabis.

30 janvier 2023, les policiers de la brigade anticriminalité de Perpignan sont  sur un point de deal de Saint-Mathieu et découvrent deux dealers en possession de dix-huit bonbonnes de cocaïne, ainsi que de 700 euros en liquide, qui sont saisis.

13 février 2023 en milieu d'après-midi, rue Bonnaventure Petit dans le quartier du haut Vernet à Perpignan les policiers ont reconnu un individu  et ont découvert sur lui deux sachets contenant 60 bonbonnes de cocaïne pour un poids de 31,5 grammes ainsi que 360 euros en espèce.

21 février 2023, à un point de deal dans la cité Diaz et à l’intérieur du logement, ont été découverts plus de 5200 euros en espèce, 1,3 kg de résine de cannabis, 186 grammes de cocaïne, 33 grammes d’herbe de cannabis et 80 paquets de cigarettes de contrebande.

3 mars 2023 dans un appartement de la Cité des Romarins, quartier Saint-Martin à Perpignan, des policiers restés à l’extérieur sous, les fenêtres de l’appartement, ont vu des sacs jetés depuis les fenêtres. Ces sacs contenaient ainsi 1,150 kg de résine de cannabis, 135 grammes d’herbe et plus de 1 000 euros en liquide.

21 mars 2023 la police intervient au domicile d'un individu soupçonné de servir de nourrice pour le point de deal des HLM Diaz. À son domicile, les forces de l'ordre découvrent 800 grammes de résine de cannabis, quelques grammes d’herbe et de cocaïne, de l’argent liquide, du matériel utilisé pour le conditionnement (couteau de découpe, balance et sachets de conditionnement) ainsi que trois armes de poing 38 et 7.65 et des cartouches de même calibre. 200 grammes de résine de cannabis sont également découverts dans un autre appartement.

La 30 mars 2023 la presse publie un reportage sur les comparutions immédiates quelques jours plus tôt au tribunal de Perpignan. Exemple d’un ancien rugbyman de 55 ans, tombé dans la cocaïne depuis plusieurs années  et qui comparaît devant le tribunal pour vol d’équipements portatifs dans le local technique d’une petite commune des Pyrénées-Orientales. Il est  allé à la Place Cassanyes pour revendre le tout en cinq minutes contre deux grammes de cocaïne que consommés immédiatement. Exemple aussi de Yanis qui dit être consommateur depuis l’âge de 12 ans. Lors d’une patrouille de la police municipale, les policiers ont retrouvée sa sacoche, elle contenait «une savonnette» de plus de 100 grammes de résine de cannabis. Et il détenait sur lui une capsule de 1,42 gramme et 130€ en espèces. Finalement exemple de Jean-Pierre une enfance, des difficultés de vie puis délinquance. Il est sous méthadone puis prend un shoot de cocaïne qui le mis dans un état de paranoïa.



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