Les 12 premiers mois du nouveau maire de Perpignan ont été ponctués d'annonces et de décisions. https://61294045f2a0f.site123.me/bienvenu-sur-mon-blog/bilan-un-an-de-louis-aliot-%C3%A0-la-mairie-de-perpignan-par-olivier-gandou
Les 3 mois qui ont suivis ont été marqués par des restrictions sanitaires avec le passe sanitaire et des tensions sociales. C’est le trimestre estival donc généralement avec peu de décisions politiques. Un conseil municipal début juillet est suivi d’une période de pause interrompue par le suivant en fin septembre. Juillet-août sont largement marqués par les violences physiques dans certains quartiers et la concertation se fait attendre.
Coté recrutement un nouveau directeur part et des nouveaux sont prévus.
L’été n’a pas asséché la communication. Bien au contraire.
** Sports
Un média informe communique que «Du 7 au 16 juillet, la ville de Perpignan propose gratuitement, aux enfants de 12 ans à 15 ans, de découvrir de nouveaux sports. Le communiqué précise que l’objectif pour la ville est d’être à nouveau au contact des jeunes et sur le terrain afin de permettre à tous de découvrir de nombreuses disciplines sans être affilié à un club. L’opération se déroulera au Parc des Sports et comptera avec la participation de 30 jeunes par jour. ». **Mobilités . Indigo conserve la gestion à Perpignan du stationnement de surface Lors du conseil municipal de 8 juillet, les élus de la Ville approuver la concession de service public pour l'exploitation du stationnement payant sur voirie à la société Indigo pour les cinq prochaines années. Les nouveaux tarifs et horaires ont été reconduits et la ville devra se contenter d'une redevance nettement inférieure que lors du premier contrat. le stationnement demeure gratuit dès 18h en semaine et gratuit tout le samedi et le dimanche. La première heure est aussi gratuite. La mairie de Perpignan avait clairement posé toutes ces conditions au moment du lancement de l'appel d'offres en janvier dernier. Indigo, il reste aux commandes. Selon la majorité municipale, c'est l'ancien gestionnaire qui a proposé la redevance la plus élevée (1. 860. 000 € par an et pendant cinq ans) et l'achat de 32 horodateurs tactiles.
**Culture
*Live al Campo et handicap
Dans un compte Facebook un spectateur révèle qu’il n’y a pas d’espace PMR sécurisé : « 21 juillet 2021, nous avons voulu amené notre fils en situation de handicap aux concert de Kendji Girac au Campo Santo. Nous avions donc réservés 1 place PMR et 1 place pour un accompagnant pour la modique somme de 90€ auxquels il faut ajouter 55€ pour une place assise classique() les personnes en charge des contrôles ne savait pas nous dire où se situait l’accès PMR. Une fois les places récupérées nous avons pu accéder au gradin. () Pas de vrai espace pour les personnes à mobilité réduite !!! Pas d’espace PMR Réservé !!! Pas de place pour les fauteuils !!!! () expérience exécrable et dangereuse dans un site où rien n’est concrètement fait pour assurer le bien être des personnes à mobilité réduite et leur sécurité. C’est ça l’Inclusion ??? Quelle honte pour les organisateurs, la commission sécurité ??? () ». La mairie n’a pas répondu à ce commentaire sur le Facebook de la ville.
**Recrutements et nominations
Le 23 septembre au conseil municipal Aliot évoque le recrutement de nouvelles directrices et du remplacement du directeur service propreté le 1ier octobre.
*2 directeurs dans la même année ?
Arnaud Folch, a pris ses fonctions le 4 janvier 2021 comme directeur de la communication de la Ville de Perpignan. Recruté sur un poste de contractuel pour onze mois, il avait en charge de lancer les grands axes de communication de la municipalité, ainsi que la réalisation du journal municipal. Vers le 10 septembre 2021 la mairie publie l’annonce du recrutement jusqu’au 7 octobre d’un “Directeur de la Communication H/F”. * « enfin » un manageur de centre ville ? Dans un contexte de centre ville avec de nombreux commerces fermés, la promesse d’un manager de centre ville la promesse d’Aliot avait crée des attentes. C’est un recrutement qui semble difficile pour le nouveau maire car non réalisé au bout d’un an. Le 22 septembre la presse suppose que Stéphane Roussel, un cadre du Carré d'Or serait le nouveau développeur du centre-ville à Perpignan.
**Aménagements
* Sanitaire public installé en centre-ville
La presse révèle le 26 aout que le sanitaire public installé en centre-ville promis pour juin et implanté le 29 juillet depuis plusieurs jours au moins, est hors service.
** La communication
** Algérie française et massacre de Harkis
Le Facebook de la ville informe que «Louis Aliot, maire de Perpignan, a rendu hommage à 11h ce matin au cimetière du Haut-Vernet aux plus de 700 pieds-noirs et harkis assassinés par les indépendantistes algériens lors des massacres d’Oran du 5 juillet 1962, il y a 59 ans. « Perpignan, terre d’accueil des rapatriés, n’oublie pas et n’oubliera jamais cette tragédie », a-t-il commenté. A 17h, une délégation d’élus, emmenée par Frédéric Gourier, s’est aussi rendu au Mur des disparus. Après le discours de Suzy Simon-Nicaise, présidente locale du Cercle algérianiste, une deuxième gerbe a été déposée au nom du maire et du conseil municipal.» Le Facebook de la ville informe que «Louis Aliot rendra hommage aux harkis soldats de la France, lors de l’inauguration d’une stèle en leur honneur le 25 septembre 2021, au rond-point des Harkis, route d’Argelès-sur-Mer ». Le 14 septembre le Facebook de la mairie communique que « Louis Aliot maire de Perpignan, accompagné de nombreux élus municipaux, participait à l'inauguration de l’exposition de photographies aériennes de l’Algerie en guerre ».
* La réouverture de la maison de quartier des Baléares
La presse annonce le 7 juillet 2021 que habitants de la cité des Baléares invitent Louis Aliot à venir discuter. . La mairie a décidé de rouvrir à partir de ce 1er juillet la maison de quartier des Baléares, une cité située prés de l'Université. Cette maison inaugurée en 2010, après trois millions d'euros de travaux, avait finalement été rapidement fermée par la précédente municipalité. S'il semble saluer cette initiative, Karim, qui est né dans cette cité, estime que la mairie "doit apprendre à communiquer" pour que la maison fonctionne cette fois-ci : "Il faut en finir avec le cliché des jeunes qui traînent dans les rues à dealer ou à voler, et ouvrir la discussion". Le trentenaire déplore que "le maire soit venu faire son point-presse, sans nous prévenir et sans nous inviter. Les journalistes sont importants, mais les habitants du quartier sont les premiers concernés. On est mis à l'écart alors qu'on a des idées. Qu'il [Louis Aliot, ndlr] vienne discuter avec nous, on n'est pas des sauvages". Plusieurs riverains soulignent aussi que les employés de mairie qui passent dans le quartier "ne descendent pas de leur voiture, ne se présentent pas, ne viennent pas discuter". D'autres pointent du doigt les travaux de rénovation de la maison de quartier cette année, financés par la mairie à hauteur de 250.000 euros. "Ils mettent des barreaux aux fenêtres et des barrières partout, c'est la maison de quartier ou une prison ?" À leurs yeux, c'est d'abord la peur et les clichés sur les cités qui doivent disparaître pour rétablir le dialogue.
*Hommages aux soldats français sur fond d’évacuation de l’Afghanistan la mairie flatte l’électorat de droite. Sur le Facebook de la mairie le 18 aout: « Louis Aliot, maire de Perpignan, représenté par André Bonet, adjoint au maire délégué à la culture, honorait aujourd’hui la mémoire du Sergent Rodolphe Penon, mort pour la France lors de l’embuscade d’Uzbin, en Afghanistan, le 18 août 2008, tombé au champ d’honneur”. Le 28 aout la presse communique lors de l’Inauguration de Visa pour l'Image, Louis Aliot annonce un hommage au commandant Massoud le 9 septembre sur la façade l'hôtel de ville.
*Opération de nettoyage et implantation de caméras
L’inaction de l’ancienne municipalité face aux incivilités sert de prétexte pour ajouter de nouvelle caméras. Sur le Facebook de la mairie le 20 août communique que : "(…) opération de nettoyage de grande envergure chemin du Pont Trencat. (…) douzaine de tonnes de déchets de toutes sortes ; Dorénavant, une surveillance renforcée – notamment par caméra et photo numérique – sera mise en place sur ce site pour éviter toute récidive et stopper une fois pour toute la pollution de cette zone. ».
* « Puy du Fou catalan »
La presse communique le 24 aout que Louis Aliot était le 20 aout à Tolède, au Puy du Fou espagnol. L'occasion pour le maire de Perpignan de plancher sur son projet de parc à thème historique à Perpignan. Un site est privilégié : le Serrat d'en Vaquer. Reste à convaincre des investisseurs privés.
*Aliot et la liberté de la presse
Le 26 août sur le Facebook de la mairie, Aliot réitère ses prétentions de protecteur de journalistes : "Louis ALIOT, maire de Perpignan, était présent ce matin à la conférence de presse de la 33ème édition de Visa pour l’Image Perpignan. L’occasion pour Louis ALIOT de rappeler l’attachement de la Ville au festival international de photojournalisme et à la défense de ses professionnels."
Dans l’éditorial du nouveau numéro du magazine municipal, paru le 6 septembre, le maire de Perpignan, Louis Aliot s’en prend aux médias conventionnels. Il affirme qu’«une partie de la presse locale se comporte en adversaire politique» et qu’elle “ne remplit pas son devoir d'informations justes vis-à-vis de notre Ville, de son action, et de ses habitants”. Le maire souhaite appliquer un schéma du producteur au consommateur, sans plumes intermédiaires. Il s’engage à mensualiser ses réunions en Facebook live et à mener des “réunions régulières d'informations (...) dans toutes les mairies de quartier”. Cet évitement des intermédiaires doit lui permettre d’« informer librement », c’est-à-dire "dialoguer en direct avec les Perpignanais (...) Sans filtre. Sans tabou. Dans la plus grande transparence”.
Un air de Donald Trump…
*Aliot et les écoles perpignanaises
Le 2 septembre la presse communique sur le point presse de Louis Aliot, qui visitait les écoles primaires en ce premier jour de rentrée. Selon le maire : “Nouveauté pour cette année scolaire 2021-2022, la mise en place d'une opération "petit-déjeuner" à compter des vacances de la Toussaint. Un dispositif expérimental pour huit écoles en REP (réseau d'éducation prioritaire) et REP + avec des enseignants volontaires. Comme l'an passé également, du soutien scolaire sera proposé aux élèves dont 170 enfants ont bénéficié. Pour ce soutien, une quinzaine d'étudiants seront recrutés.”. Le 2 septembre la presse communique sur le point presse de Louis Aliot qui évoque les policiers municipaux Annoncé par l'élu, les interventions de la police municipale dans les classes de CM1 et CM2 pour aborder avec les élèves des thématiques comme les valeurs de la République, la sécurité routière et les addictions.
On peut constater encore que le maire visite personnellement les écoles catholiques. Sur le Facebook de la mairie on peut lire : "Suite de la journée de rentrée scolaire à #Perpignan avec la visite des groupes scolaires () ainsi que de l'école privée Sainte-Thérèse par le maire Louis Aliot et les élus en charge de l'éducation Sophie Blanc et Charlotte Cailliez”.
*Aliot et les écrivains catalans
Le 6 septembre le Facebook de la mairie annonce que « Louis Aliot, maire de Perpignan rendre hommage à « l’une des plus grandes écrivaines de langue catalane de notre beau pays », Mme Renada Laura Portet ».
*Patrimoine et propagande catholique
Le Facebook de la mairie annonce le 18 septembre que « La Cène est à admirer dans une des salles du premier étage du Castillet lors de visites guidées des ce week-end (sur réservation), puis en visite il jusqu’au début du mois de février 2022 "
*Plus d’un an après l’élection le maire s’intéresse à l’avis des habitants
Le 24 septembre la presse informe que La mairie de Perpignan a lancé une consultation en ligne, Mon Avis Citoyen, pour avoir le ressenti des habitants dans plusieurs domaines. On peut s’étonner que le volet en ligne ait été reporté à cause de la pandémie.
Huit volets composent cette consultation : sécurité, propreté, transports, commerces, santé, parcs et jardins, garde d'enfants - établissements scolaires, et logement. Il y a des questions "fermées" (oui/non) et des questions "ouvertes" pour lesquelles les habitants pourront soumettre leurs idées et leurs opinions. Exemple d'une question fermée : "Est-il facile de vous faire soigner dans votre quartier ?" Oui - Non - Sans opinion. Exemple d'une question ouverte : "Avez-vous une suggestion pour améliorer la sécurité dans votre quartier ?".
Les résultats seront rendus publics lors de réunions de quartier qui prendront place du 6 octobre au mois de décembre. Le choix de "Mon Avis Citoyen" s'est opéré par un rapport qualité/prix, pour un devis de moins de 23.000 euros.
*Le maire et les cérémonies catholiques
Sur le Facebook de la mairie on peut lire «Samedi 25 septembre, Eglise saint Matthieu L’accueil des nouveaux pénitents dans la confrérie des Saintes Epines s’est déroulée en présence de Louis Aliot, maire de Perpignan. Le maire de Perpignan, accompagné d’André Bonet, adjoint à la culture a ensuite assisté à l’office solennel des vêpres suivi de la Procession dans le quartier saint Matthieu.»
** « voyoucratie », pauvreté et tensions sociales
Il me parait important de donner des détails sur les violences physiques dans certains quartiers de Perpignan car les droites ne doivent pas avoir le monopole de la communication sur la violence physique qui touche, en premier lieu, les plus pauvres.
Il est possible que la violence physique se développe ces dernières années. Des chercheurs comme Nicolas Lebourg, David Giband et Dominique Sistach constatent une tendance à l’augmentation. Coups et blessures à Perpignan : 813 en 2012, et 1061 en 2019. Vols violents à Perpignan : 239 en 2012 et 394 en 2019.
Un article pendant ce trimestre donne de nombreux détails sur la tendance actuelle. La presse communique le 8 septembre sur les chiffres produits courant août par l’Observatoire nationale de la délinquance. Dans les Pyrénées-Orientales, en 2020, les forces de police et de gendarmerie ont constaté 27 130 crimes, délits et actes de délinquance. Rapporté au nombre d'habitants, soit 479 000 personnes, ce chiffre positionne le territoire comme 93e département le plus sûr de France, sur 107, outre mer compris. On constate une explosion du nombre de victimes de coups et blessures : « Ce critère est plus délicat et inquiétant, car, en 2020, le Pays Catalan a enregistré 2281 victimes de coups et blessures, contre 1467 victimes il y a 10 ans. Sur 20 ans, la hausse d’établit à 147%, une contre-performance proprement inquiétante. Cette évolution positionne les Pyrénées Orientales à la 91eme place des départements les moins à risque du territoire français, contre la 88e place en 2020 et la 77e place en 2019 : 235 vols violents sans arme contre des femmes dans la rue, 227 vols violents sans arme contre d'autres victimes ».
La justice constate une augmentation dans le département cette année. Selon la presse, Le tribunal judiciaire de Perpignan tenait ce lundi 27 septembre une audience solennelle de rentrée. Il s'agissait également de l'occasion pour son président, et pour le procureur de la République, de faire le point sur l'année judiciaire écoulée : «En revanche, les violences intrafamiliales, contre les forces de l'ordre, entre voisins, ou crapuleuses ont connu une forte hausse. Il en va de même pour les violences sexuelles, agressions et viols confondus, qui ont explosé cet été, avec un enregistrement de plaintes qui a augmenté de 150% dans certains secteurs : "C'est ce que nous craignions l'été dernier, à la sortie du confinement. Mais ça s'est produit cet été, particulièrement sur les zones littorales».
La médiatisation de certaines évènement ne permet pas de rationnaliser le phénomène mais permet de rendre tangible cette réalité. Le récapitulatif ci-dessous des évènements médiatisés permet au moins d’appréhender en partie de la souffrance sociale.
*Pauvreté
Ce trimestre on découvre que les confinements ont réduits paradoxalement le surendettement dans le département. Le 5 septembre la presse rappelle le profil des centaines de personnes surendettéés : « en grande majorité la forme d'une femme âgée de 45 à 55 ans (la tranche d'âge représente 17% de la population des P.-O.), sans emploi (32%), sans profession, en situation de célibat (51%) ou monoparentale, et principalement sans enfant (63%). ce sont la plupart du temps les minima sociaux, RSA, allocations familiales et logement”.
*Violence et ivresse
20 juillet au soir dans le centre-ville de Perpignan Un homme, du troisième étage, lance une pluie de projectiles divers tout ce qui lui passe par la main, bouteilles en verre, porte, vitres sur la police municipale de Perpignan effectuant une patrouille dans le centre-ville.... Elle interpelle le suspect qui se trouve en état d'ivresse avancé.
20 juillet également un riverain de la rue Marivaux à Perpignan appelle les services de police après une altercation avec l'un de ses voisins. L'homme l'aurait menacé avec une arme blanche. Une fois sur place, la police aurait tenté de discuter avec l'individu menaçant. L'homme ne veut pas sortir de chez lui, les négociations se font depuis sa fenêtre. Il finit par descendre. Il correspond en tout point au précédent agresseur présumé. Le prénom est identique. Il est interpellé et placé en garde à vue pour agression et menace avec arme blanche. L'agresseur présumé, habitant perpignanais mais originaire du Pas-de-Calais, est alcoolisé.
* Trafic de drogue La presse le 20 juillet communique sur une affaire aule Tribunal de Perpignan : arrêté en plein deal de stup le lendemain de sa majorité il a été arrêté à l’âge de 18 ans et un jour. 48 heures plus tôt, il aurait été présenté au juge des enfants et aurait encouru une sanction bien plus légère. Mais, cette fois, il se retrouve dans la cour des grands. Il a été interpellé non loin des HLM El Vives avec les poches pleines de pochons de coke et de cannabis. Or son dernier passage devant le tribunal ne remonte qu’au mois de juin. Il fait tout pour s’en sortir, réplique en défense Me Bayekola, mais, derrière lui se trouvent les donneurs d’ordre. Il avait été arrêté en possession de drogue, laquelle a été confisquée. Maintenant, il doit rembourser les trafiquants sous peine de très grosses représailles".
27 juillet en fin d'après-midi, lors d'une patrouille, une brigade de la BAC repère un homme rue des Glaieuls qui discute avec le conducteur d'un véhicule. En apercevant les forces de l'ordre, l'individu monte immédiatement dans une autre voiture. Face à ce comportement suspect, les policiers procèdent à un contrôle. Ils découvrent alors 90 grammes de cocaïne sur l'homme qui s'était installé du côté passager, sa compagne étant assise derrière le volant. 1 kg d'herbe était également déposé au pied du siège passager.
*Attaque au couteau
Dimanche 15 août au matin, un pâtissier ainsi qu'un fleuriste de Perpignan ont été attaqués dans leur commerce par un homme armé d'un couteau, qui est parti avec le fonds de caisse. Au moins deux autres auraient connu le même scénario les jours précédents. Dans l'après-midi, un homme était interpellé.
*Caillassage contre un autobus
La radio annonce que le 9 septembre à Perpignan, un bus reçoit des pierres dans le quartier du Bas Vernet, rue François Rude. Personne n'est blessé, mais deux vitres sont brisées. En 2016, un autre caillassage avait entraîné la suspension temporaire de la desserte de la cité Clodion. *Incendie d’un squat Selon la presse, dans la nuit de jeudi à vendredi 17 septembre un incendie a été déclenché volontairement au premier étage rue Dagobert, habité par plusieurs squatteurs. Ce drame semble trouver son origine dans une dispute, intervenue quelques heures auparavant, mêlant les occupants illégaux et possiblement un locataire du 3e étage. Lors de l’incendie, celui-ci, âgé de 44 ans, est remonté chez lui pour sauver son chien, mais il a été grièvement brûlé.
*Souffrance psychique, alcoolisme, sans abri et non assistance à personne en danger
Le 21 septembre la presse constate que l’alcoolisme n’est pas considéré comme un trouble mental et que l’on peut laisser dépérir un sans-abri du Centre Ville. Un homme d'environ 45 ans sans domicile fixe a trouvé refuge sur les pas-de-porte de quelques magasins vers la rue Foch. L'homme s'éteint peu à peu sous les yeux des commerçants et institutions. Ce quadragénaire serait malade de la gangrène et de la gale mais refuse de se faire soigner. En l'absence de troubles mentaux, les autorités ne peuvent pas lancer une procédure d'hospitalisation d'office.
* Un été 2021 avec plus de violences dans les rues de Perpignan ?
Dans un communiqué du 17 septembre des élus rappelle que 61% des habitants du Champ de Mars vivaient sous le seuil de pauvreté en 2018 et que les enjeux de sécurité, de réhabilitation urbaine et de politique de la ville sont des “questions complexes”. On peut le penser en raison un ensemble d’évènements violents.
-L’alerte de commerçants de St Jacques et de la gare
Avenue de la gare
7 juillet vers 19 heures, Les policiers sont alertés du comportement violent d'un homme qui vient de pénétrer dans l'épicerie à l'enseigne G20, du quartier de la gare de Perpignan. Armé d'un couteau, il a menacé un client, avant de s'en prendre au gérant du commerce. Le 19 juillet deux restaurateurs de la gare ferment pour "insécurité totale". Ils se plaignent d’incivilités de jeunes de 14 à 20 ans : invasions des terrasses et deal. La veille ils auraient été agressés (balancés au sol). Dans l’article du 21 juillet, Xavier Baudry : « il ne faut pas exagérer, la gare c’est pas Beyrouth ». Il ajoute « on demande au préfet de prendre ses responsabilités, la mairie ne peut pas tout faire ». Philippe Rouch précise que la police nationale a refusé de se déplacer.
Le 13 août constat au bar Brasserie de la gare à Perpignan restaurant la vitre aurait été touchée par quatre à cinq coups de pistolet à billes de métal tirés dans la nuit. Le lundi 9 août, si aucun de ses clients n’a été touché ni même visé, le service communication confirme que la SNCF a signalé d’autres faits du même genre à sa police ferroviaire (Suge) et à la police municipale. Un homme résidant face à la gare de Perpignan aurait également tiré depuis son appartement avec un pistolet à billes, sur des "amis" qui se trouvaient sur le parvis de la gare.
Le 15 août un homme a été blessé vers 17 heures. L'altercation s'est produite à quelques mètres de la Brasserie de la gare. Les personnes présentes dans le bar racontent qu'un individu a tiré sur un homme, à bout portant, avec un pistolet à billes. La terrasse du bar était pleine, les clients se sont donc réfugiés sous les tables.
Le 16 août Xavier Baudry, declare dans la presse "On ne peut pas dire que ce soit le Bronx".
St Jacques Cette suite d’évènements violents relatés ci-dessous dans le quartier ne sont peut être qu’une petite partie de ce qui arrive pendant cette période. D’ailleurs Nicolas Caudeville publie à ce propos le 25 septembre : "Raconter des fait d'incivilité permanents, de trafics, voir de prostituions serait trop long et devrait faire l'objet d'un livre, tant la concentration est forte. Et la politique de la nouvelle mairie ici est dans la continuité de la précédente: il n'y a pas plus sourd, qu'un borgne qui ne veut pas voir … "
Le 12 juillet la presse annonce que dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11 juillet 2021 sur la place du Puig, au cœur du quartier Saint-Jacques à Perpignan un adolescent (14? 17 ans?), roué de coups et tabassé à mort à coups de barre de fer gisait dans "une véritable mare de sang", confient des témoins,. Les deux mineurs qui ont été interpellés lundi dans le cadre de l’enquête pour " tentative de meurtre " ont été déférés le 14 juillet au palais de justice. Selon les premiers éléments, une rixe aurait éclaté au sujet d’un téléphone portable mais certaines déclarations apparaîtraient contradictoires. L’adolescent grièvement blessé, de nationalité algérienne, aurait quitté son pays après le placement en détention de son père. Il serait arrivé, sans titre de séjour, voilà environ un an sur le territoire français où il aurait été pris en charge par les services sociaux de Toulouse. À Perpignan, dimanche soir, il dormait semble-t-il dans une voiture quand la situation a viré au drame.
Le 19 juillet la presse annonce que “les commerçants du quartier Saint-Jacques dénoncent : "L'insécurité grimpe de jour en jour, on craint le pire » : C'est devenu un quartier de non droit, on est oublié de tous les services de l'Etat, de la mairie. Et tout cela engendre des dérives et une insécurité qui grimpe de jour en jour. » Ils voulaient en référer au ministre de l'Intérieur, "seul moyen pour se faire entendre", assuraient-ils. Ils comparaient l’ambiance précédent les évènements de 2005. La nuit il y aurait des bagarres au quotidien. Ils citent l’absence de services publics (mairie annexe, commissariat de police…) de services sociaux, baisse du nombre de commerces, désaffection progressive du marché quotidien, présence visible des points de deal, et la hausse de la présence de sans-papier. Ils ont exprimés leurs déceptions : la rue Llucia abandonnée, les nombreux magasins fermés et 15 ans de classement en zone de sécurité prioritaire (en vain)…
Vendredi 23 juillet après-midi, aux alentours de 15h30, des coups de feu auraient retenti dans le centre-ville de Perpignan. D'après les premiers éléments recueillis une dispute aurait éclaté entre deux hommes au sujet de la garde d'un enfant. Le ton serait alors monté jusqu'à ce que l'un des deux individus ne s'empare d'un fusil de chasse et n'ouvre le feu. Selon les témoignages deux coups auraient été tirés en l'air. Le second protagoniste n'a pas été touché, mais aurait été légèrement blessé dans une chute alors qu'il tentait de fuir. Pour l'heure, une douille de fusil a été retrouvée sur les lieux et le tireur présumé identifié.
Dans la nuit de dimanche à lundi 9 août une rixe éclate place Cassanyes. Il y a eu des coups de feu et un mort. L’article du 11 août précise que des malfaiteurs à bord d’un véhicule, ont soudain ouvert le feu sur un groupe d’une dizaine de personnes sans que l’on puisse établir qui était visé, ni même s’il y avait un lien entre les victimes. Tout d’abord, le jeune homme de 23 ans qui a succombé à ses blessures n’était pas connu pour appartenir aux bandes rivales de Bétriu. Le gérant de la boulangerie, grièvement atteint, n’a encore pu être entendu. Il a subi une opération lundi et, si son pronostic vital demeurait engagé, son état apparaîtrait désormais stationnaire. Un autre homme, touché à l’épaule et au bras, aurait été là au mauvais endroit au mauvais moment. Enfin, un autre commerçant du secteur, également blessé, finissait son service et se trouvait devant son établissement comme tous les soirs.
Quelques heures après le drame, Aliot a pris la parole via les réseaux sociaux pour dénoncer « la gangrène du trafic de drogue » et son intention ferme de « gagner cette guerre». Un plan anti-drogue serait présenté en septembre. Il a présenté une « liste des courses », selon lui, au gouvernement : «le nouveau commissariat, le nouveau Palais de justice, des effectifs supplémentaires pour une grande ville et envoi de forces de sécurité pour assurer une permanence dans les quartiers.
Stephane Babey reconnaît que la municipalité est impuissante. "Ça fait des mois et des mois qu'on alerte sur cette situation. On ne peut absolument pas lutter seul et on a absolument besoin des moyens forts de la police nationale. On attend", insiste le collaborateur du maire, avant d'ajouter : "Mais nous allons continuer à mettre la pression encore et encore sur les trafiquants." Dans la journée nouvelle interview dans le quartier. Les riverains et les commerçants s'inquiètent d'une escalade de la violence, alors qu'ils expliquent avoir alerté sur la situation dans le quartier depuis de longs mois. Aziz Sebhaoui, président de l'association des commerçants déclare "On est laissé à l'abandon". Des hommes en colère qui ont profité de la présence du directeur de cabinet du maire de Perpignan pour faire passer un message. "Nous avons alerté avant la mort. On a envoyé des courriers au Premier ministre, au ministre de l'Intérieur, au préfet, au maire de la ville. Aucune réponse. Et en attendant, nous avons un mort et deux commerçants blessés", s'énerve Aziz Sebhaoui, président de l'association des commerçants. "C'est l'anarchie totale. On se pose vraiment la question. Est-ce qu'on fait partie de la ville de Perpignan ? Je trouve que c'est lamentable de laisser ce quartier dans cet état-là", termine le gérant d'un café».
Louis Aliot, annonce le 10 août la fermeture totale de la place Cassanyes pour le stationnement durant la nuit, et ce à compter du lundi 16 août prochain : "Cette mesure a pour but de stopper les nombreux attroupements, les trafics de toutes sortes - en premier lieu celui de la drogue – mais aussi de mettre fin aux rodéos sauvages qui nuisent à la sécurité et la tranquillité des habitants du quartier", indique un communiqué de la mairie de Perpignan. De plus, " à compter du 1er septembre, de 14 heures à 20 heures, le stationnement sur la place Cassanyes sera accessible gratuitement seulement aux usagers souhaitant accéder aux commerces, et ceci pour une durée de 60 minutes". Aucun stationnement ne sera donc autorisé à compter du lundi 16 août 2021 sur la place Cassanyes entre 20 h et 5 h et tout véhicule se trouvant à cet endroit sera automatiquement enlevé. Pour accéder à la place, les usagers devront se signaler à la borne amovible, directement reliée à la police municipale. "Ce dispositif de bornes sera complété par un système de vidéo-verbalisation et une présence appuyée de la police municipale afin de faire respecter la nouvelle réglementation. Ce dispositif est mis en place à titre expérimental jusqu’au 30 septembre. Une évaluation de son efficacité sera alors faite en concertation avec les commerçants du quartier". Finalement le 23 septembre les conseillers municipaux ont voté à l'unanimité la fin de la gratuité de stationnement place Cassanyes et aux alentours. Place Cassanyes, le stationnement sera gratuit les 44 premières minutes. Les rues Fustel-de-Coulanges, Hippolyte Taine, Georges Sorel et des remparts Saint-Jacques seront elles aussi payantes, mais soumises au tarif jaune.
La presse communique le 10 août que la préfecture des Pyrénées-Orientales confirme l'arrivée d'effectifs supplémentaires pour appuyer les forces de sécurité de la ville. Des renforts d'équipages ont été obtenus pour les jours à venir de la direction zonale de la sécurité publique de Marseille Dès ce mardi soir, une brigade canine viendra appuyer les effectifs de la DDSP". Selon le préfet ; « ils viennent en plus des 38 policiers supplémentaires qui ont rejoint le commissariat de Perpignan depuis septembre 2020, « depuis janvier, la police nationale a procédé à 124 interpellations pour délinquance de voie publique à l’échelle de la zone de sécurité prioritaire ". En réaction il reproche le manque de concertation de la mairie : « on doit s'inscrire dans la durée en concertation étroite avec les différents acteurs du territoire, en particulier avec la mairie qui a un rôle essentiel en la matière, poursuit le secrétaire général. J'ai reçu l'association des commerçants de Perpignan. Ce qui m'a marqué c'est leur demande d'associer les habitants du quartier à la réflexion sur les enjeux de sécurité, les décisions, les arrêtés municipaux. L'enjeu c’est la sécurité et la concertation. (…) La préfecture veillera à ce que cet enjeu fasse l’objet d’une attention forte en septembre à l’occasion des nouvelles réunions du comité de pilotage sur la politique de la ville. La sécurité ça passe aussi par la capacité à impliquer tout le monde ».
La presse publie le 11 août que Louis Aliot réclame les moyens de " harceler les dealers " 7 J/7 J, 24h/24h. À lui aussi de faire la surenchère de chiffre : « depuis juillet 2021 c’est 25 000 interventions effectuées, 900 interpellations. Sur Saint Jacques, ce sont 250 interventions depuis juillet 2020 dont la moitié pour du trafic de stupéfiants » . Il voudrait miser sur « un véritable plan antidrogue global » et en parallèle « la lutte contre une immigration clandestines de plus en plus forte ». Il évoque la création d’une unité spéciale et des équipes d’investigations.
Le 11 août la presse communique que des pasteurs, ainsi qu'une des "rares infirmières" à fréquenter Saint-Jacques, se font les porte-parole des riverains pour pointer "l'abandon" du quartier par le corps médical. Au chapitre des absents : généralistes, aides-soignants, kinés, infirmiers... Selon les témoignages, même SOS Médecins refuserait de mettre les pieds dans le secteur depuis des mois. SOS médecins Perpignan n’avait pas répondu aux sollicitations de la journaliste. Christine Rouzaud-Denis adjointe à la santé, rétorque que « la pénurie de professionnels de santé intervenant à domicile touche toutes les villes » et « une convention a été signée () projet de maison de santé pluridisciplinaire () d’ici deux ans () avenue foch ». Une dizaine de médecins doivent s’y installer. Le centre médical municipal de la Fusterie « a vocation à se déplacer à domicile ».
Selon la presse, dimanche 22 août, aux alentours de 21 h 30 un homme de 26 ans est attaqué par quatre hommes cagoulés. Il aurait reçu quatre coups de couteau, aux jambes et au thorax. En sortant de l'hôpital, il aurait décidé de se faire justice lui-même. Équipé d'une arme de poing, il aurait ensuite tiré à plusieurs reprises sur un groupe de personnes, boulevard Aristide Briand sans pour autant faire de blessés. Discrètement les réseaux sociaux le 30 août évoquaient une scène de violence à St Jacques : «: (…) d'apprendre que hier dimanche en début de soirée, une vingtaine de personnes cagoulés ont fait irruption devant l'Athmosphere Bella Ciao avec des battes de baseball à la poursuite d'un gars et qu'ils frappaient un peu partout avec rage."». Le 25 septembre Nicolas Caudeville publie un texte évoquant cet évènement : «récemment en la place Rigaud, voici à quelle galerie dégueulasse ("Qu'est ce que c'est dégueulasse ? https://www.youtube.com/watch?v=outHQjynV94 "), les habitants et touristes on pu assister... Le dimanche soir de l'ouverture de la semaine de Visa pour l'image, une quinzaine de jeunes cagoulés et armés poursuivent un dealer local pour le tabasser.».
La presse informe que le 15 septembre Robert, agent de sécurité d'un supermarché du centre-ville Perpignan est agressé par des jeunes et souffrant d'un traumatisme crânien, de deux points de sutures à l'arcade et de deux autres au coin de l'œil. Il déclare : "En 22 ans de métier, je n'avais jamais vu une violence si extrême"
La mairie promet de la sécurité avec en particulier la démolition de la cité Bétriu.
Décidée depuis 2018 dans le cadre du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU), le chantier de démolition de la cité Bétriu et de l'ancien poste de police a débuté le 20 septembre 2021 pour quatre semaines. Dans la presse, pour justifier cette démolition dans ce secteur miné par les trafics de drogue et la pauvreté de ses habitants : «la mairie justifie "l'absence de caractère esthétique et des bâtiments qui enferment totalement cette partie de Saint-Jacques sur elle-même". Ainsi, la municipalité promet, dès la fin de la démolition de Bétriu, "de redonner cet espace aux habitants de façon sécurisée". Des aménagements temporaires, équipements de sports urbains pour enfants et adolescents, prendront place à la fin de cette démolition. Suivront les réunions de concertation afin de savoir quelle configuration prendra cette zone du quartier. Ce seront des ateliers thématiques (logement, commerce & marché, santé, social) permettant aux habitants de donner leur avis. "Le projet final n'est pas arrêté, nous avançons avec la population. Il y aura une reconstruction de logements mais avec une architecture plus en cohérence avec l'histoire de Saint-Jacques" détaille-t-on du côté de la municipalité ». Concernant la justification « sécuritaire » le maire déclare à la radio : «"On va construire un nouvel immeuble avec des commerces", (…) veut faire de Saint-Jacques "l'un des plus beaux quartiers de Perpignan", débarrassé de ses trafics de drogue. Mais comment faire disparaître les dealers du quartier, en démolissant un immeuble ? "Je ne sais pas si on déplace le problème, mais en tout cas il ne sera plus là et on le traitera ailleurs", répond Louis Aliot. ».
La journaliste radiophonique relève l’échec actuel : «Trois mois après l'intervention de la police municipale, qui a muré un point de deal, les habitants ont témoigné à notre micro. "Le trafic continue à la cité El Vivès",»
Un article du 4 septembre precise que le 27 août, Louis Aliot, et de 4 de ses adjoints, tenaient une réunion publique pour présenter le projet aux habitants du quartier. Après une brève présentation du projet par le maire et les fonctionnaires du service urbanisme, les habitants présents ont immédiatement embrayé sur la sécurité dans le quartier. Ambiance électrique. Durant la réunion, plusieurs habitants déclaraient qu’en l’absence de réaction des autorités, ils prendraient eux-même leur sécurité en main.
L’article mentionne aussi que le 3 septembre, plusieurs équipages de police se sont rendus sirène hurlante sur la place du Puig appelés en renfort par la police municipale. Selon le responsable de la police nationale sur place, les municipaux auraient tenté, en vain, d’arrêter un dealer en flagrant délit ; et la communauté gitane leur aurait mis la pression. “Si on n’était pas arrivés, (les municipaux) se faisaient débordés”. Du côté des gitans, faisant face à ce déploiement policier, le discours diffère. “Nous vivons une période pire que les années 30. La mairie nous traque parce qu’on n’est pas d’accord avec eux. Tous les matins la police municipale vient fouiller nos poubelles et nous met des pv. On ne sait pas ce qu’ils sont venus faire aujourd’hui” confie Nick Gimenez. Alain Gimenez, ajoute “Aliot nous fait la misère parce qu’on est contre son projet”. Il est devenu médiateur de quartier embauché par la mairie. Mais selon lui, son contrat se terminerait à la fin du mois de septembre. Alain Gimenez d’ajouter, “Louis Aliot nous a promis plein de choses, mais il ne fait rien.”. Alain Gimenez insiste, “c’est encore pire que sous l’ère Pujol ! Lors de l’intervention du vendredi 3 septembre, les véhicules de police sont passés devant le Couvent des Minimes qui accueille la 33ème édition de Visa pour l’image. Certains photojournalistes alertés par le raffut ont marché quelques mètres pour se rendre sur place et constater la tension entre la communauté gitane et la police.
Le maire assumait en conférence de presse, le vendredi 3 septembre. "Des ateliers de concertation sur l'après Bétriu vont avoir lieu ces prochaines semaines. Sur le volet social qui était inexistant à notre arrivée, on va définir les besoins avec les habitants après avoir analysé ce que l'on pouvait faire. Nous aurons des interventions sur le volet de la santé avec un projet en cours de construction. Nous allons redéployer la maison de quartier en y associant de nouveaux acteurs alors que les médiateurs urbains vont monter en puissance".
Le 4 septembre, Louis Aliot a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a déclaré que l’immeuble Betriu construit il y a seulement 25 ans était devenu “un problème social, un problème de société”. Le projet présenté par la mairie prévoit “la réalisation de 35 logements dont l’architecture devra permettre la mise en valeur de cet espace, ainsi que de donner à leurs occupants une qualité d’habitation nettement supérieure”. A partir du lundi 6 septembre, la ville va lancer son "nouveau programme de rénovation urbaine". La première étape est la démolition de l'immeuble Betriu. Alors en mai dernier, la municipalité à racheté l'immeuble pour un million d'euros. Ce programme de rénovation urbaine d'un montant de 70 millions d'euros inclut également la rénovation de la rue Lucia et de la rue Foch, mais également à la requalification de la place Rigaud, la construction de la bibliothèque universitaire et la réalisation du Campus Mailly. Ce projet devrait être mené par un opérateur privé ; mais à l’heure où les pelleteuses vont entrer en jeu, et selon plusieurs acteurs du projet, aucun opérateur ne semble s’être positionné pour reconstruire.
Les habitants craignent donc que la destruction de Betriu ne laisse place qu’à une nouvelle place vide. La mairie prévoit des aménagements temporaires. Il s’agit d’un espace de jeux et d’entraînement pour enfants et adolescents. Mais là aussi, les habitants et riverains craignent que ce lieu ne soit à nouveau conquis par les dealers; La radio interview un habitant :” Yacob habite ce quartier depuis toujours. Le trafic de drogue dans ce quartier, le jeune homme le connaît par cœur. "Cette technique ne va pas marcher, parce que le plan B est facile à mettre en place. Il y a un petit jeune qui va se mettre au niveau des travaux, pour rediriger vers le point de deal provisoire, comme une déviation sur une route. Avec en bonus, des petits cadeaux à la source pour fidéliser."
Pour Jean-Bernard Mathon, ancien président de l’association de défense du patrimoine (Aspahr*), le coût de l’achat par la mairie du site pour destruction aurait pu servir à financer de nombreuses réhabilitations. Le 10 septembre la presse communique qu’au cours de la reunion du 4 septembre “habitants du quartier et responsables politiques*, Nasser Das, Nick et Lino Gimenez ont pointé du doigt "l'immobilisme" dont souffre ce quartier : « Concernant le volet social, dont on nous répète que ce sont des éléments centraux du NPNRU, il n'y a rien. Le chantier prioritaire est qu'il faut regagner la confiance des habitants. On souffre aujourd'hui du fait que les médecins ne veulent plus venir dans le quartier et plein d'autres choses. On demande davantage de sécurité plutôt que d'être pris pour cible par la police".
Concernant la propreté, Philippe Rouch, directeur de la police municipal confirme un durcissement, mais réfute tout acharnement : "Il n'y a pas de verbalisation systématique. Nous mêlons médiation et verbalisation. On demande des explications et il y a verbalisation quand elle a lieu d'être. On va mettre en place prochainement de nouveaux dispositifs mais l'enjeu est de mettre fin aux dépôts sauvages".
Le 10 septembre la presse s’intéresse aussi à l'interpellation d'un enfant de 8 ans avec son fusil à billes dans la rue. Selon le père de l’enfant gitan du quartier Saint-Jacques : “"mon petit garçon de 8 ans a été arrêté alors qu'il jouait avec un pistolet à billes que sa mère lui avait acheté à la foire, on a vécu un vrai truc de malade". Tamir, 17 ans, alias 4BDV, qui se trouvait avec le garçonnet et a également été appréhendé, ajoute : "Vers 20 heures, mercredi, j'étais à l'angle de la place Cassanyes et de la rue Llucia, je discutais avec le gamin qui s'amusait avec un fusil en jouet. Il avait mis des billes à l'intérieur qui s'étaient bloquées. Il ne tirait pas, rien, quand soudain on a vu des voitures de police débouler vers nous". le père fustige que "Ils ont vu que c'était des gosses et que l'arme était fausse, mais ils les ont tout de même embarqués", fustige le père du plus jeune qui malgré ses 8 ans est emmené au commissariat.
Du côté de la police municipal Philippe Rouch, déclare : “Nous avons été alertés par les opérateurs de vidéosurveillance qui ont vu une personne tenant un fusil à pompe visant des gens sur la place Cassanyes" et "La Police municipale s'est rendue sur les lieux et l'individu s'est échappé en entendant les gyrophares. Ensuite, il nous a dit qu'il avait donné l'arme qui s'avérera factice à un enfant. On retrouve l'enfant. On appelle alors l'OPJ (officier de police judiciaire) qui nous demande de ramener les deux personnes au commissariat pour être entendues sur les faits. Ainsi que sur le fait qu'un enfant de 8 ans se retrouve tout seul dans la rue à 21 heures". Un gamin pointant un fusil à pompe peut être dangereux pour lui-même. Il peut être du coup ciblé par des dealers ou des malfaiteurs. C'est difficile de loin de savoir si c'est une arme factice", ajoute une source policière proche du dossier. Philippe Rouch ajoute que "Nous sommes justes plus présents qu'auparavant. Ces gens sont manipulés par des personnes que l'on dérange, avec des incitations à l'émeute. On est serein. Tout est filmé et nous avons des enregistrements audio que nous remettrons à la justice. Certains essayent de liguer les habitants contre nous, mais nous faisons notre travail et on va continuer à appuyer".
*Trimestre de violence à Perpignan et réaction de la mairie
Période avec des successions d’agressions verbales, de coups et parfois de meurtres. Tout ça dans un des quartiers les plus pauvres de France avec de moins de moins de services publics.
Les commerçants alertent bien avant le meurtre. Après le meurtre la préfecture et la mairie se renvoient la responsabilité. La préfecture souligne, à juste titre, que la mairie ne pratique pas la concertation.
La décision le lendemain de l’homicide est de fermer la nuit la place Cassagne, et plus tard de faire paire payer le parking, et de faire beaucoup de communication sur des mesures à venir.
Contrairement aux mesures d’apparat (ouverture de nouveaux postes) la prévention attendra. Le discours enferme la problématique sur la question du trafic de drogue. Louis Aliot ne dira rien des autres aspects : chômage, pauvreté, disparition de services publics, logements insalubres, souffrance psychique…