03 Apr

Les 18 premiers mois du nouveau maire de Perpignan ont été ponctués d'annonces et de décisions. https://61294045f2a0f.site123.me/janvier-2022-18-mois-d-aliot-%C3%A0-perpignan-par-olivier-gandou 

Le 10 mars 2022 était publiée une analyse brève par Nicolas Lebourg de ce début de mandat de Louis Aliot :  « la situation de la ville semble s’être légèrement améliorée depuis que Louis Aliot est maire… Nicolas Lebourg : Le nouveau maire a placé les premiers efforts sur deux secteurs immédiatement visibles pour la population : la sécurité et la propreté. (...) Avant l’élection de Louis Aliot, le service de la police municipale s’arrêtait la nuit, et on croisait peu de policiers le jour. Une réorganisation de leur service a eu lieu et grâce à une stratégie d’ilotage, on les croise davantage en ville et dans les quartiers populaires. (...) En ce qui concerne la propreté des rues, qui était un des points faibles de l’ancienne municipalité, un gros effort a également été fait. Il y a donc des éléments très pratiques qui donnent ce sentiment que la situation s’est améliorée à Perpignan. (...) Pour la dernière campagne, il a retenu la leçon. Six mois avant les municipales de 2020, Louis Aliot n’a plus parlé ni d’immigration ni d’islam, pour empêcher que ces électeurs aient peur de lui et ainsi les mobiliser contre lui. Ça a parfaitement fonctionné : lors du second tour de l’élection municipale en 2020, Louis Aliot est arrivé en tête dans 53 bureaux de vote à Perpignan ! (...) Y a-t-il une différence entre le programme de Louis Aliot candidat et la politique qu’il mène aujourd’hui à Perpignan ? (...) Dès son élection, la surprise est venue de mesures dites de gauche. Il a mis en place un dispositif d’encadrement du marché immobilier qui, durant la campagne, figurait dans le programme de la liste de gauche radicale, soutenue par La France insoumise et le Nouveau parti anticapitaliste. Il a également organisé un événement de soutien aux street-artistes pour exposer dans les rues de la ville. (...) Louis Aliot mène-t-il une politique d’extrême droite dans sa ville ? (...) si on compare, Louis Aliot a bien compris qu’une carrière politique nationale (NDLR : il était candidat à la présidence par intérim du RN lors du congrès de 2021 tenu à Perpignan) ne se fait pas en entretenant un climat de guerre civile dans sa ville. (...) Louis Aliot a, après tout, tout intérêt à pouvoir y apparaître comme celui dont la ligne a permis la conquête de la seule grande ville aux dernières municipales et dont le bilan sera certes sujet à débats mais pas à polémiques.". 

Les 3 mois qui ont suivis ont été marqués par le déconfinement, de la communication, la guerre et divers évènements à Perpignan. Trimestre où il est question de police municipale, d’accueil de réfugiés ukrainiens. La municipalité fait éloge également de sa politique de sécurité. Des syndicats révèlent les manquements aux promesses. Pauvreté, violences physiques et psychiques sont tout autant présents qu’avant l’arrivée de Louis Aliot. *

**Mairie de Perpignan et élections 2021 et 2022 

*2021 La presse communique le 4 février 2022 le coût pour la collectivité de l'organisation des dépouillements des élections départementales et régionales et l’embauche des personnes pour remplir les fonctions d'assesseurs de bureau de vote.  Au cours du conseil municipal du 4 février, le premier adjoint Charles Pons a révélé qu’au total, 258 contrats ont été signés pour un coût global de 190 703 €. Décision qui avait été prise face au risque de ne pas trouver de bénévoles disponibles pour surveiller la bonne tenue du scrutin 

*2022 Un article du 4 février 2022 relève que Sandrine Such  l'adjointe à la cohésion sociale sera candidate sur la troisième circonscription canton couvrant le territoire de Perpignan à la Cerdagne. 

**Aménagements 

* La communauté urbaine finance l’école 42 aux Dames de France 

La communauté urbaine de Perpignan vote le 28 février 2022 une subvention de 100 000 € à l'association 42 Perpignan Occitanie. pour le lancement de l'école 42 d'ici la fin de l'année, . pour un début des formations avant février 2023. 

Le Facebook de la ville annonce le 25 mars "👨‍🎓 DAMES DE FRANCE : ECOLE 42 👩‍🎓Dames de France: l’école 42 ouvrira en octobre”. Lors du conseil municipal de mars la majorité vote une subvention de 200 000 euros, pour l'École 42. Charles Pons le premier adjoint annonce une ouverture en octobre prochain avec une école de commerce, un pôle médical et un "campus universitaire" réussissant quelque 1500 étudiants.  

*La Cloche d’or et le déclin d’une partie des commerces du Centre Ville 

Les commerces du Centre Ville sont en déclin depuis quelques années. La nomination récente d’un manager de Centre Ville et l’évocation de projet pour ces commerces laissait présager une amélioration dans un proche avenir. La presse titre le 29 mars 2022 « Perpignan : l'avenir du projet d'artère gourmande de la rue de la Cloche d'or en danger ». Le projet d'Abi-Nader Chukri qui avait acheté de nombreux fonds de commerce dans la rue de la Cloche d'or pour développer un vaste concept culinaire en plein cœur de ville de Perpignan,. Après de nombreux travaux engagés, la mairie a en effet procédé à des arrêtés de péril dans quatre immeubles concernés. Après le début de travaux d'envergure (électricité, plomberie, air conditionné...) entamés dans des fonds de commerce par l'initiateur du projet, le toit de l'escalier de l'immeuble du n°24 s'était tout d'abord effondré en juin, amenant des bureaux d'études à intervenir et détecter des défaillances structurelles sur les quatre bâtiments situés du côté pair de la rue de la Cloche d'or (aux numéros 18, 20, 22 et 24). 

Le même jour le quotidien local titre également : « pour les commerçants, "la rue n'a jamais été aussi glauque". Selon le journaliste les commerçants commencent à perdre patience. Le constat est général, la rue de la Cloche d'or, au croisement de la rue Voltaire, ne donne " pas du tout envie de faire ses courses " à la vue des nombreux rideaux baissés depuis de longs mois. Une situation qui dure et ne fait pas les affaires des commerçants, impactés. " La rue est désertée, il ne se passe plus rien. Je vis ici depuis toujours et elle n'a jamais été aussi glauque. Même pendant le confinement il y avait plus d'activité. Les gens ne voient que des magasins fermés et ne tournent même plus la tête, ils n'ont pas envie de s'arrêter ", désespère Jenny Lutgen, gérante d'une boutique de fleurs depuis bientôt quatre ans. Conséquence implacable, la jeune femme a demandé en début d'année le placement de son commerce en redressement judiciaire, le temps de remonter la pente, après une perte constatée de son chiffre d'affaires de 32 000 euros. "J'ai beau être sur les réseaux sociaux, proposer de la livraison, me développer autant que je peux, s'il n'y a plus de passage, je ne peux pas l'inventer. Je n'ai pas envie de partir d'ici, mais, si ça ne bouge pas, je serai bien obligée d'aller m'installer ailleurs. Il faut que ça bouge", insiste la fleuriste. L’article précise aussi que : « Un projet qui pourrait toutefois trouver une issue inespérée du côté de la mairie, depuis l'objectif affiché de redynamiser la rue des Augustins. "Il n'est pas exclu que la mairie puisse proposer des solutions dans le cadre d'actions publiques du programme cœur de ville, alors que la rue de la Cloche d'or est essentielle pour irriguer la rue des Augustins. Pour accélérer les choses, on pourrait imaginer une substitution, même temporaire, des pouvoirs publics sur le privé pour réhabiliter ces immeubles et faire ressusciter le centre-ville. À ce moment-là alors, on pourrait reprendre le projet." La mairie devrait avoir une vision bientôt plus claire. Lors du conseil municipal  de mars 2022 il est fait mention de l’arrivée le1ier avril du rapport sur les commerces du Centre Ville. Poisson d’avril ?   

**Mobilités 

*Pistes cyclables : 

-Le contraste entre la communication et la réalité 

Perpignan Métropole avait annoncé l'été dernier vouloir consacrer 3 millions d'euros par an pendant 10 ans pour favoriser les déplacements à vélo sur le territoire. Un Plan vélo avec pour ambition un réseau de 500 kilomètres de pistes cyclables à l'horizon 2030. En février 2022, la presse rappelle qu’en 2021, 220 km d’équipements cyclables sont annoncés par la mairie mais Perpignan est évaluée mauvais élèves (note de 2,49) du département, en effet le climat vélo y est « Défavorable ». Les équipements cyclables de la ville de Perpignan sont considérés peu sécurisés et régulièrement interrompus au niveau des intersections. L’article du 14 février précise que «ce baromètre 2021 des "villes les plus cyclables de France" publié la semaine dernière par la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB). Une enquête en ligne dans laquelle 17 communes des Pyrénées-Orientales ont été évaluées. (…) Un classement établit après une enquête en ligne comprenant 26 questions autour de cinq critères : ressenti global, sécurité, confort, efforts de la ville et services stationnement. Avec des notes attribuées allant de 1 à 6, c’est-à-dire de A+ pour "climat vélo excellent" à G pour "climat vélo défavorable". Avec 276 contributions au total, Perpignan apparaît sans surprise dans le bas du classement des villes de plus de 100 000 habitants en obtenant seulement la note de F (2,49/6), ce qui correspond à un avis "Défavorable", à l'image de Carcassonne ou Narbonne. Avec ses plus mauvaises notes obtenues en matière de sécurité et efforts faits par la ville, la préfecture des Pyrénées-Orientales progresse toutefois légèrement depuis le dernier baromètre publié en 2019 où la ville avait reçu la note de 2,34/6 avec 195 réponses. ». 

-Piste cyclable sur les berges de la Basse : « rien n’est acté ! »

 En février 2022, des mouvements écologistes contestent une partie du tracé. Le 17 février la presse interroge Xavier Baudry, adjoint au maire en charge des quartiers ouest de Perpignan, sur les dernières avancées au sujet du projet de piste cyclable devant relier le centre-ville à Saint-Charles en passant par les berges de la Basse. L’élu déclare que «Rien n'est acté. On est toujours en phase d'étude et de concertation de ce qui avait été imaginé lors du précédent mandat. Il y a parfois des incivilités qui sont commises le soir sur la partie ouest mais aussi la présence de l'eau donc il est clair, si projet il devait y avoir, qu'il faudrait que les conditions de sécurité soient parfaitement réunies avec des horaires d'ouverture aménagés et l'ouverture ou non aux piétons. Concernant le projet de piste pour relier le parking Ribère au centre-ville, si on devait basculer sur la voirie en haut des berges, la priorité serait clairement de maintenir le stationnement et ne pas supprimer un grand nombre de places pour pouvoir continuer à se garer. (…) Et concernant le dernier tronçon vers Saint-Charles ? On est sur une compétence partagée entre la Ville, la métropole et le Département avec des financements tripartites. La Ville ne partira pas seule face à ces projets d'ampleur, parce qu'il y a aussi d'autres urgences. Dans certains secteurs, on a 25 ans de retard en matière de voirie et d'équipements structurants. Pour revenir aux pistes cyclables, on souhaite qu'il y ait trois accès principaux pour desservir la zone d'activité de Saint-Charles car on est en dehors de certains trajets desservis par les transports en commun, en sachant que le Département dessert déjà le nord et la Métropole le sud le long de l'avenue Julien Panchot. On est sur un projet estimé à plus de 500 000 euros. (…) Quel serait le parcours ? Encore une fois, rien n'est acté. Le projet dont on parle s'arrête à la zone d'activité de Saint-Charles au niveau du rond-point Total. Il démarrerait de l'actuel chemin du Foulon sous l'autoroute puis enjamberait la Basse avec une passerelle pour la longer ensuite sur deux kilomètres linéaires par le nord avec trois accès vers Saint-Charles côté nord et deux par le sud. La piste s'arrêterait au rond-point de Hambourg (le rond-point Total). Le chemin d'Orles serait emprunté pour permettre de rejoindre la piste cyclable de l'avenue Julien Panchot. La liaison étant ensuite assurée jusqu'à Toulouges par la piste cyclable qui est du ressort de la Métropole. Les services de la Ville cherchent à rendre de la cohérence entre ces différents schémas car chacun y est allé de son projet avec des liaisons entre les différents axes qui ne sont pas toujours claires et j'espère qu'on arrivera tous à se mettre autour d'une table.». 

*La contestation du stationnement payant au quartier Saint-Assiscle

 La presse s’intéresse le 22 février à la pétition contre le projet. Dominique Jovet et les membres du collectif des riverains ont réuni 1 000 signatures sur une pétition contre le projet de création des 540 places de stationnement payantes prévu par la mairie pour le mois d'avril. Pour Dominique Jovet, l'un des membres du collectif de Saint-Assiscle, la création de stationnements payants dans ce quartier est une aberration : "(…)  C'est juste une taxe de plus (…) À 2€ la journée pour les personnes extérieures au quartier et à 50 centimes pour les résidents, le prix des places de stationnement dans ce quartier est "inadapté". "Ça revient à 12€ par mois, ici nous avons des personnes qui vivent avec une petite retraite, des chômeurs et des gens aux revenus modestes, pour eux 12€ mensuels c'est énorme. (…). Si les gens doivent payer pour se garer devant chez eux, ils ne viendront plus et ils vont fermer. C'est aussi la vie du quartier qui est en jeu", déplore-t-il. " ». 

Et dans un article du 25 février 2022 le média précise aussi les contradictions entre le discours du candidat Aliot et celui du maire de Perpignan. Autres arguments du collectif : «Sur la page publique de Louis Aliot, le collectif « Saint-Assiscle, non au stationnement payant » a retrouvé des publications datant de 2017 et 2018. À l’époque l’ancienne municipalité de Jean-Marc Pujol avait mis en place le stationnement payant dans une partie du centre-ville de Perpignan. Politique décriée par le patron de l’opposition. Louis Aliot déclarait « Privatisation du stationnement à Perpignan : Jean-Marc Pujol organise le racket des Perpignanais ! ». Pour s’assurer une large diffusion de cette position, Louis Aliot faisait distribuer sur les pare-brises des véhicules stationnés un tract sous format de PV ». Finalement la presse annonce le 7 mars 2022 que la pétition contre le passage en payant d'environ 540 places de stationnement dans le quartier Saint-Assiscle vient d'atteindre les 1200 signatures, et l'élu municipal en charge du quartier, Xavier Baudry, annonce la mise "en stand-by" du projet, qu'il compte réétudier "rue par rue". 

**Culture 

A noter que le19 janvier la presse annonce que le festival Filaf s’arrête.  Le festival, lancé en 2011 par Sébastien Planas afin de mettre en lumière le livre et le film d'art, s'arrête subitement après onze éditions. Dans son édition du 19 janvier, le Quotidien de l'Art a recueilli le sentiment de Sébastien Planas qui confirme que l'arrêt du festival n'est pas lié à l'arrivée du Rassemblement national à la tête de la Ville. "Nous préférons arrêter un festival qui marche plutôt qu'un festival qui ne marche plus, et terminer de manière heureuse. C'était très difficile pour nous en tant qu'association, non portée par une institution, avec une équipe de bénévoles, de se maintenir sur la durée".  La mairie de Perpignan regrette ce coup d'arrêt Sans être élitiste mais formulant une expression culturelle inédite à l'échelle du territoire, le festival a pris de plein fouet la crise de la Covid-19 dans un contexte où le créateur de l'événement n'a jamais caché son hostilité vis-à-vis du Rassemblement national. Il n'a pas souhaité depuis juin 2020 rencontrer les nouveaux élus et a refusé les subventions qu'étaient prêtes à verser la municipalité.   "Je n'ai pas été informé de l'arrêt du festival", détaille l'adjoint à la culture André Bonnet. Sur sa page Facebook ce mercredi 19 janvier, le festival reste toujours aussi mystérieux sur les raisons de cette fin brutale, en postant un bref message de remerciements. 

*La mairie de perpignan exige des œuvres positives pour L’Art prend l’Air 

La presse annonce le 4 janvier 2022 que la mairie de Perpignan relance l’opération « L’Art prend l’Air », consacrée à l’art éphémère. 15 lieux de création en centre-ville, Neuf de ces cubes de contreplaqué au Vernet et au Moulin à vent. La deuxième édition de cette initiative fondée sur des créations en direct dans la rue, sur des espaces choisis par la municipalité, est attendue du 12 au 20 février. Sur ces supports, les artistes « pourront s’exprimer librement dans le style et la thématique de leur choix », précise l’Hôtel de Ville. Cependant, l’œuvre devra “véhiculer un message positif visant à embellir l’espace urbain et le quotidien des habitants”. Par ailleurs, les projets contenant des messages « religieux, sexistes, homophobes, politiques ou racistes” seront “exclus d’office”, détaille la mairie. Les participants sont invités à accomplir une œuvre originale, et non pas la reproduction d’une œuvre antérieure. Chacun recevra 1000 euros, ajoutés à 200 euros de défraiement pour le matériel nécessaire 

* Perpi Comedy 

Le 19 janvier la presse annonce qu’en ce début d’année, à la demande de la municipalité, Perpi Comedy entame un travail avec les jeunes maghrébins du centre social Les Baléares, à travers le projet Perpi Comedy, La compagnie TBNTB œuvre pour la défense d’une culture populaire et de haut niveau. Une démarche engagée pour un brassage des cultures au travers d’ateliers artistiques, dans un dialogue constant avec les habitants. Il intervient sur plusieurs quartiers prioritaires, principalement Saint-Jacques et le Nouveau Logis. 

*Achat de tableau « Vue de mas » 

La Ville de Perpignan a acquis cette œuvre pour un coût de 35 000 euros. Ce tableau baptisé “Vue de mas” représente une demeure située sur la Côte Vermeille ou au pied du massif des Albères.

 **Aménagements 

*Nouvelles toilettes publiques : 30 centimes d’accès avec un paiement en carte bleue 

Depuis plusieurs années, la mairie fermait tour à tour les lieux d’aisance, souvent vandalisés au point qu’en plein confinement les seuls WC accessibles de la ville se trouvaient dans la mairie. Le 11 janvier la presse informe que la mairie de Perpignan vient d’installer quatre toilettes publiques dans le centre de Perpignan. Mais il faut payer avec une carte bleue pour pouvoir y accéder, excluant ainsi bon nombre d’usagers. Chaque usager doit désormais payer 30 centimes pour y avoir accès, un paiement obligatoirement en carte bleue. Une barrière pour les touristes étrangers ou pour les gens de la rue. “Quand on a que les allocations pour vivre, il n’est pas évident qu’on ait 30 centimes pour se rendre dans les WC publics”, témoigne Alexandra, sans domicile fixe. Elle dénonce aussi la discrimination qu’implique ce choix : “C’est un problème que rencontrent toutes les femmes principalement parce que les garçons peuvent peut-être arroser les arbres mais nous c’est plus compliqué”. Du côté de la municipalité, le choix du paiement par carte bleue est assumé. Seule solution trouvée pour empêcher tout vandalisme. “Avant d’installer ces WC on s’est documenté auprès d’autres municipalités pour savoir ce qui se faisait”, explique Frédéric Guillaumon, adjoint au maire. “Les services techniques de ces villes nous ont dit qu’ils étaient en train de supprimer les monnayeurs pour des raisons de sécurité parce qu’ils étaient fracturés pour récupérer l’argent qu’il y avait dedans”. En cinq mois d’utilisation, les responsables de ce programme ont relevé 500 fréquentations par toilettes connectées. 

* La place République végétalisée mais sans consultation 

31 janvier, quatre corolles hautes de cinq mètres sont implantées place République pour d'ombrager cet espace très minéral qui, l'été en période caniculaire, est fui des riverains et touristes. la société créatrice précise qu'une corolle nécessite l'investissement de 20 000 € pour l'installation, la pause ou encore l'entretien, Il s'agit en réalité de corolles dotées d'un système d'irrigation propre qui fonctionne grâce à une pompe à énergie solaire. Ces installations lourdes de 3,2 tonnes, hautes de cinq mètres et disposant d'un diamètre de huit mètres, permettent d'ombrager 50 m2 chacune. Elles ne seront pas fixées mais posées au sol répondant ainsi aux contraintes du parking sous-terrain. À Perpignan, ces pots seront ornés d'Akebia quinata et de Polygonum auberti, des plantes grimpantes, volubiles et vigoureuses. Selon la presse : “Ces aménagements font partie de notre projet de lutte contre les îlots de chaleur et l'embellissement de la ville", précise Isabelle Bertran, maire de quartier centre. L'adjointe de Louis Aliot assure que cette installation ne devrait gêner ni les cafetiers de la place République, ni les commerçants non sédentaires. "Il suffira de réorganiser les professionnels du marché", assure-t-elle”. 

Cette décision c’est faite sans concertation. La presse informe le 29 janvier que : “le secrétaire du syndicat des marchés de France Pays Catalan, Luc Peeters a fait part sa désapprobation face à ce qu'il juge être un "manque de concertation" concernant l'installation de corolles végétalisées place République. Mais aussi son inquiétude quant à l'espace qu'il resterait aux professionnels une fois ces aménagements installés. Venus justement sur place pour rencontrer les commerçants non sédentaires, le directeur de la police municipale Phillipe Rouch, et le directeur de la mairie centre historique, Kader Harbi, ont balayé les craintes. (…) Luc Peeters s'agite : "Vous vous rendez compte, on a appris dans L'Indépendant qu'on allait nous mettre des corolles sur la place République. Personne ne nous l'a dit. Nous ne sommes pas consultés, nous sommes mis devant le fait accompli".. (…) À quelques pas de là, le directeur de la police municipale Philippe Rouch et Kader Harbi, directeur de la mairie du centre historique étudient l'emplacement des étals et rencontrent les professionnels du marché. Devant la vitrine remplie de fromages, le technicien de la Ville rassure le marchand. "Il nous a toujours été demandé, comme à l'ancienne municipalité d'ailleurs, de régler ce problème d'absence d'ombre sur la place République. Nous avons trouvé ces corolles qui ne nécessitent même pas d'être vissées au sol. Si, vraiment, elles devaient gêner les marchands nous pourrions même les déplacer". Philippe Rouch, quant à lui, assure entendre les reproches du manque de concertation en amont mais est tout autant persuadé que ces aménagements ne poseront in fine pas de problème : "Cela nous permettra même de redessiner le marché pour qu'il y ait une meilleure lisibilité". Luc Peeters a semblé convaincu, "si et seulement si, précise-t-il, les promesses de concertations futures sont tenues". 

*Dispositif "400 médecins" 

À Perpignan, les secteurs du centre-ville et du Vernet sont clairement identifiés comme étant en souffrance face à la démographie médicale. Au cours conseillers municipaux 3 février d'intégrer le dispositif "400 médecins" permettant de salarier plusieurs généralistes qui s'installeraient dans une zone où on observe une pénurie médicale. 

**Perpignan et Barcelone 

Le 9 février 2022 la presse annonce que les locaux de 450 m², situés au 280 de la carrer de la Diputacio et inoccupés depuis plus de dix ans, devraient être cédés par la mairie de Perpignan à condition de trouver preneur. Inaugurée en 1993, cette délégation est finalisée en 2003 avec l'acquisition de ces bureaux de 341 m² - avec 100 m² de terrasse - pour la somme de 1,5 million d'euros. Il faut y ajouter un investissement de l'ordre de 500 000 € de travaux. coût annuel de 15 000 à 20 000 € lié aux frais de structures. La volonté politique périclite en 2010 Si les locaux de Barcelone restent dans le giron municipal, la délégation périclite faute de volonté politique. Le maire Louis Aliot s'est d'ailleurs rendu à l'automne dernier dans les locaux qui ont coûté la somme de 16 000 € en 2021 à la Ville en frais d'impôts, assurances, eau, électricité et charges de copropriété. Il confirme une volonté de céder ces bureaux.

** Après le logo religieux, maintenant le blason farfelu 

On peut se demander si Louis Aliot n’essaye pas de transformer l’identité visuelle de la ville par petite touche et sans consulter les habitants. 

Le 2 mars 2022 la presse s’interroge «Perpignan : mais quel est ce blason accroché à l'accueil de la mairie ? (…) La Ville a-t-elle repris une fausse information de Wikipédia ?». 

Début mars les milieux catalanistes se sont émus de l'installation d'un blason qu'ils considèrent comme n'étant pas celui de Perpignan car ressemblant trait pour trait à celui d'un village de Dordogne. 

Du côté de la municipalité, on s'appuie effectivement sur une unique source et le travail d'un archiviste-paléographe, André Borel d'Hauterive. En 1853, il publie L'annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe. Ce blason daterait du XVIIe siècle mais sa seule mention n'apparaît que deux siècles plus tard dans cet ouvrage laissant à penser, que même authentique, il n'a jamais été très populaire à Perpignan. Ce bibliothécaire d'origine lyonnaise n'émet alors que des hypothèses. 

Élu au patrimoine à Perpignan durant 18 ans et historien, Raymond Sala se veut prudent sur l'origine de ce blason. "Je ne l'ai jamais vu et il n'a jamais été répertorié par la Ville de Perpignan. La ressemblance avec celui de Monbazillac est troublante et entraîne de la suspicion. L'auteur André Borel d'Hauterive est une source sérieuse mais beaucoup de mystères entourent l'origine de ce blason". 

Historien spécialiste du Moyen Âge, le roussillonnais Robert Vinas en est certain. "Ce n'est pas un blason de Perpignan et cela ne l'a jamais été dans l'histoire de la Ville. Il y en a eu de nombreux dans les différentes périodes historiques mais celui-là sort tout droit de l'imagination d'une personne à la mairie. Mon hypothèse, c'est que la municipalité a reproduit un blason selon une source donnée par Wikipédia mais qui mentionne à tort qu'il s'agit de celui de Perpignan. C'est fait certainement de bonne foi mais c'est faux". 

**Communication 

*Février 2022 : promotion de la politique de sécurité et une mystérieuse conférence de presse 

- affichage de février sur la sécurité 

Au mois de février la mairie lance une campagne d’affichage dans toute la ville sur sa politique de sécurité.  Concernant la vidéo surveillance (‘protection’ dans leur novlangue),  la mairie Aliot s'enorgueillit de 340 caméras. On trouve aussi la communication de 5 postes ouverts de 11h à 15h et du renouvellement de Voisins Vigilants.   -conférence de presse 

En février 2022 le maire fait une conférence de presse sur sa police. Le site de la mairie garde une trace de l’évènement : « Louis Aliot s'exprimait au sujet de la Police Municipale » (11 février 2022). La vidéo est non disponible.

 Un média en ligne publie le 9 février  un article titré «La police municipale de Perpignan affiche ses saisies de drogue”. L’article précise que “La lutte contre le trafic de drogue menée par la Ville de Perpignan s’accompagne d’une communication publique de plus en plus abondante, au gré des opérations de saisie de psychotropes menées par la police municipale. (…) stratégie est confiée au groupe d’appui de la police municipale, qui assume des compétences à plus forte implication judiciaire que par le passé. (…) Résine de cannabis, herbe à fumer, cocaïne, MDMA (méthylènedioxyméthamphétamine) et autres produits issus de laboratoires figurent au catalogue des substances saisies ces dernières semaines dans la capitale du Roussillon. Les saisies sont parfois l’occasion de confirmer la présence de marijuana hybride, issue de plants hollandais et américains, dont la Kush Amnesia, l’Amnesia Haze et la Gelato. Ces variétés de “beuh”, à très forte teneur en molécules THC (tétrahydrocannabinol sont directement importées des pays producteurs, notamment les Pays-Bas”. 

*Police municipale installé au Moulin à Vent à Perpignan 

Le Facebook de la ville publie le 27 janvier: "Hier soir, Louis Aliot, Maire de Perpignan, a inauguré le nouveau poste de Police municipale installé au Moulin à Vent. Désormais, les 5 secteurs de la Ville disposent d’un poste de Police de proximité ». 

L’article du 27 janvier précise que “Comme les autres, il sera ouvert de 11 heures à 15 heures, et permettra de recueillir les doléances des habitants du quartier. Il ne sera toutefois pas possible d'y déposer plainte, les policiers municipaux n'étant pas habilités à les prendre, il faudra donc se rendre au commissariat. Huit personnes vont travailler dans ce poste, cinq agents de police municipale, un responsable et deux référents de secteur. Démarrés en juin dernier, les travaux ont coûté la somme de 70 000 € à la collectivité”.

 *Hommage aux militaires morts 

Le Facebook de la ville publie le 16 février « Louis Aliot , maire de #Perpignan, rend hommage aux victimes du devoir de l’année 2021 à la caserne Munier. Un total de 3 soldats morts pour la #France : (…) ». 

*Mairie et emploi

 Le Facebook de la ville publie le 8 février ; “la collaboration entre la Mairie de Perpignan et la société d’intérim, Menway Emploi Perpignan, représentée par Mohamed KHARBOUCH, en présence d'Olivier GONZALES, gérant d'Optimalise Formation. Menant un programme de soutien à l’économie et à l’emploi, l’équipe municipale accompagnera Menway Emploi dans son processus de recrutement en lui offrant la possibilité de conduire des entretiens avec des jeunes, dans les 8 maisons de quartier”. Pour accueillir les prétendants au domaubene de la propreté et de l'hygiène., la Ville de Perpignan s'est engagée à organiser des jobs dating en activant la clause d'insertion sociale dans les marchés publics ». 

*Fin février : débute une débauche de communication municipale pour l’accueil des réfugiés ukrainiens 

En août 2021, Louis Aliot s’était exprimé contre l’éventualité d’accueillir des réfugiés afghans à Perpignan, après la reprise de Kaboul par les Talibans. Cette fois, le maire de Perpignan s’est montré favorable à l’accueil de réfugiés. 

Dans un communiqué le 28 février, la ville de Perpignan et son maire Louis Aliot condamnent l'agression russe et se disent prêts à soutenir les réfugiés ukrainiens. , la Ville de Perpignan organise une collecte de matériel paramédical et de vivres de première nécessité. Les Perpignanais peuvent apporter leurs dons le jour même à la Maison de quartier du Haut-Vernet, au 76 Avenue de l’aérodrome. Les dons seront ensuite pris en charge par l’association « Alliance Occitanie-Ukraine », précise les services de la ville. Enfin, à partir de ce soir, plusieurs lieux et bâtiments emblématiques de Perpignan seront illuminés aux couleurs de l’Ukraine. 

Le Facebook de la ville annonce 2 mars que : “La Ville de Perpignan a répondu favorablement à la demande de l’association CatalaDon et organise une opération humanitaire de rapatriement dont le départ est imminent. Louis Aliot, maire de Perpignan et ses proches collaborateurs se rendront sur place, dans la zone de Lviv à la frontière polono-ukrainienne. Plus de 100 personnes pourront être rapatriées jusqu’à Perpignan avec la collaboration de l’entreprise de transport Vectalia. La Ville de Perpignan assurera l’accueil et l’hébergement des familles et en appelle à la générosité de ses concitoyens (…)”.  

La plateforme précisera un peu plus tard “Louis Aliot, maire de #Perpignan, entouré de ses proches collaborateurs, vient de prendre la route en direction de Lviv, à la frontière polono-ukrainienne, dans le cadre de la mission humanitaire qui permettra l'accueil de 113 réfugiés ukrainiens à #Perpignan ». 

Le 6 mars la presse précise : ” Les deux cars partis de Perpignan jeudi midi avec l'association Cataladon, emmenant le maire Louis Aliot, reviennent de la région de Lviv en Ukraine avec 111 réfugiés. Ils sont attendus à la mi-journée ce dimanche. Une équipe de l'Indépendant est aux abords de la zone tampon où ils seront accueillis temporairement avant d'être dirigés vers leurs hébergements. ”. 

La mairie publie juste après l’arrivée 33 photos dont plusieurs avec Louis Aliot. 

Le Facebook de la ville annonce le 7 mars  “Dès ce soir, les 111 réfugiés ukrainiens seront logés dans les appartements trouvés par la Ville de Perpignan ou dans les familles d’accueil. La solidarité continue de s’organiser et la #VilledePerpignan coordonne toutes les actions en faveur de ces personnes jusqu’à ce qu’elles puissent rentrer chez elles.”. 

Finalement le Facebook de la ville annonce : “Retour en images sur la veillée de prière en soutien au peuple ukrainien qui s'est tenue ce mardi 8 mars 2022 à #Perpignan à la cathédrale Saint-Jean Baptiste. En présence d'une famille de réfugiés, d'Iryna Védrines, du maire Louis Aliot et des élus de l'équipe municipale André Bonet, Florence Moly, Marion Bravo et Michèle Martinez.”. 

Le 22 mars 2022 la presse s’interroge si les caisses de Perpignan financeront-elles les procès en diffamation du mandat de Louis Aliot ? En effet Selon la délibération 16.01 du conseil municipal de mars proposition de vote pour une plainte contre de Madame Boucher, une opposante du Nouveau Parti Anticapitaliste qui se veut critique vis-à-vis du voyage de Louis Aliot en Pologne. 

Dans un autre article le même jour, un journaliste apporte des précisions sur l’investissement de la mairie auprès de ces réfugiés au niveau scolaire : “Jour de rentrée ce mardi 22 mars pour les enfants ukrainiens réfugiés à Perpignan. (...) Tout s'est fait en douceur", se félicite l'adjointe au maire en charge de l'Education, Sophie Blanc.   "(...) Enseignants spécialisés et traductrices Afin d'initier les jeunes Ukrainiens à  la langue de Molière, l'inspection a mobilisé des professeurs spécialisés dans l'enseignement du français aux élèves ne le maîtrisant pas, alors que la Ville a mis à disposition deux traductrices (une en élémentaire et une en maternelle). La Caisse des écoles a pour sa part financé les cartables et fournitures scolaires.  (...)  "Tout est centralisé sur le quartier du Moulin-à-Vent, car c'est à proximité des résidences où ils habitent, précise Frédéric Fulgence. Cela permet d'éviter les problèmes de transports et de les rassurer, ce qui est important vu ce qu'ils ont vécu." Sophie Blanc acquiesce : "Ceux qui vivent dans le quartier vont à l'école à pied. Nous avons mis un accompagnateur à leur disposition." La Ville a également mis en place un minibus, pour ceux qui habitent plus loin, dans une résidence à côté du collège Maintenon.     (...)”. 

Le Facebook de la ville annonce le 24 mars : “ #PERPIGNAN AIDE A NOUVEAU LES #UKRAINIENS La Ville de Perpignan a reçu une demande d’aide #humanitaire de la Ville d’Odessa.🚌 Départ d’un autobus demain matin pour récupérer 54 femmes et enfants. Les réfugiés seront accueillis dans des familles bénévoles.“Perpignan La Rayonnante est aussi Perpignan La Fraternelle”. 

*60 ans du cessez-le-feu en Algérie : Louis Aliot apporte une pierre aux falsificateurs de l’Histoire. 

L’ancien maire de Perpignan soutenait à Perpignan les thèses trompeuses des partisans de l’Algérie française c'est-à-dire en présentant une histoire simpliste et manichéenne des violences du colonialisme et de la guerre d’Algérie. Avec ce slogan « "À Perpignan nous rendons hommage aux victimes, pas à leurs bourreaux.” Louis Aliot continue une tradition de falsification de l’histoire en présentant les violences uniquement du côté du FLN. 

En 2021 Louis Aliot organise une exposition avec des photos choquantes des victimes du FLN. 

En 2022 la mairie organise la présentation de films et des hommages. Le Facebook de la ville a communiqué le 17 mars : “#HOMMAGE aux victimes de la Guerre d’Algérie 📷 Exposition photos disponible dans le Patio de l’Hôtel de Ville, place de la Loge."À Perpignan nous rendons hommage aux victimes, pas à leurs bourreaux.". Le jour même la presse, communique : « le 19 mars a été commémoré partout en France comme à Perpignan ce samedi matin. Mais, le maire Louis Aliot, absent de la cérémonie, a mis les drapeaux de l'hôtel de ville en berne pour manifester contre cette date, pour lui "non pas symbole de paix mais du début des massacres". (…) À proximité de la stèle, des fleurs enrubannées, fraîchement coupées, baissent les pétales. Au nom du maire RN de Perpignan Louis Aliot et de son conseil municipal, le bouquet du souvenir reste de côté. "Commémorer le 19 mars 1962 constitue une insulte pour tous, militaires, harkis et civils de toutes origines et de toutes religions tombés pour la France après cette date", avait prévenu l'édile en annonçant son absence. 

Le Facebook de la ville a communiqué le 19 mars : “19 mars 1962 : la date maudite »Louis Aliot maire de #Perpignan, entouré de nombreux élus a inauguré ce samedi 19 mars une exposition de photographies dans le patio de l’hôtel de ville  en présence de familles de personnes disparues après le 19 mars 1962 en Algérie. Cette date maudite n’est pas celle de la paix, mais celle du début d’un terrorisme silencieux fait d’enlèvements et de massacres. Plusieurs centaines de soldats et plusieurs milliers de civils français et musulmans ont été enlevés et assassinés ou ont disparu, et 150 000 #Harkis ont été sauvagement torturés ou mis à mort par le FLN et ses complices dans les semaines qui ont suivi le soi-disant cessez-le-feu. Une #tragédie qui a couté la vie à des milliers de civils innocents. La date du 19 mars 1962 demeurera celle d’une ineffaçable infamie.”

 A aucun moment il ne sera mentionné les assassinats de Français et d’Algériens par des membres de l’OAS avant et après le cessez-le-feu.

 *Février-mars : un beau (et onéreux ?) bimestriel sur le plan de mandat 2020-2026 


**Aliot et les employés municipaux 

*Janvier-Février 2022 : tensions avec la police municipale 

Louis Aliot avait acté la création d’une police municipale nocturne. Dispositif mis en place dès le mois de novembre 2020. Les brigades de nuit (de 20h30 à 6h30) se composent de 2 équipes de 10 agents de terrain. Et 2 équipes d’agents affectés au poste de contrôle pour recevoir les appels et la surveiller les écrans de contrôle des plus de 200 caméras de vidéo-protection de Perpignan. Au total, la police municipale de Perpignan compte 180 agents. Selon la radio une quinzaine d'agents de nuit en grève se sont rassemblés ce lundi 24 janvier devant les locaux de la police municipale de Perpignan. Un débrayage symbolique, puisqu'il ne tombe pas pendant leurs heures de travail, mais qui souligne un véritable malaise. 

Selon un article du 1ier février : « Malgré leur préavis de grève du dimanche 23 janvier dernier et leurs demandes répétées d’ouverture de négociations sur une prime majorée, les agents de la brigade de nuit se disent déçus par « le manque de considération » du maire Rassemblement National de Perpignan qui est aussi l’élu à la sécurité. Ce 31 janvier, les policiers en colère avaient accroché une banderole sur le pont de la porte d’Espagne. Un slogan qui indiquait « Police Municipale, Nuit au rabais » et qui fut supprimé dans la même journée”. 

Les primes ne seraient pas à la hauteur  des promesses : «Pour la création de la brigade de nuit, on nous a demandé de nous porter volontaires, sans, dans un premier temps nous indiquer les modalités. Puis on nous a dit à l’oral et par mail, que l’on percevrait une prime de 300€ net mensuel par rapport au travail en journée. Ce qui nous semblait logique par rapport au travail qu’on allait fournir et aux profils auxquels on allait être confrontés. Sauf que dès le premier salaire, la prime sur le premier bulletin s’élevait à 140€ et non à 300€ (…) Depuis le début, nous avons précisé que ce n’était pas ce qui avait été entendu. Et en janvier 2021, le maire lui-même nous avait demandé d’attendre un an. Au cours de l’année 2021, le directeur de la Police Municipale nous a confirmé travailler dessus. Et qu’ils étaient en train de réfléchir à comment nous verser cette prime et que le DRH allait nous recevoir. Mais en janvier 2022, on a reçu un mail nous demandant d’être volontaires sur la brigade de nuit, alors qu’on y était déjà ! Insidieusement, on nous demandait d’écrire qu’on acceptait de rester à ces conditions jusqu’à la fin du mandat. En parallèle, le 2 décembre, nous avons rencontré les représentants du syndicat Force Ouvrière qui nous disait avoir obtenu une revalorisation du point d’indice pour l’ensemble des agents de la police. Mais rien de spécial pour la brigade de nuit (…) Après notre mouvement de grève, nous n’avons eu aucun retour. Ni du directeur, ni de la mairie. La seule réponse a été dans la presse. Où nous avons appris que la moyenne de nos salaires était de 2.400 ou 2.500€ ; alors que le salaire le plus bas dans le service est 1.900€ prime comprise ! ». Selon les propos recueillis, rares seraient les salaires dépassant les 2.300€. Les agents attendent donc plus de considération de la part de la direction et de l’élu.».  

La mairie et la direction de la police municipale ont choisi de ne pas répondre à Made In Perpignan. 

Pour la radio, la mairie apportera une réponse : “Le budget de la ville "n'est pas extensible" En réponse, le maire RN de Perpignan souligne d'abord que le mouvement est "soutenu par la CFDT, qui est minoritaire" au sein de la police municipale. Force Ouvrière est le syndicat majoritaire. Par ailleurs, Louis Aliot assure qu'il y a "des négociations permanentes, notamment avec le syndicat majoritaire" autour des brigades de nuit. En ce qui concerne la revalorisation de la prime, Louis Aliot admet que lors de la création de la brigade "on avait dit qu'au fur et à mesure que nous avancerions dans le temps, on regarderait en fonction du budget de la ville si on pouvait faire plus". Mais selon le maire, la crise sanitaire pèse sur les finances et "le budget de la ville n'est pas extensible". "Si c'est possible de faire mieux, on essaiera de faire mieux, la porte n'est pas fermée", assure Louis Aliot.” 

La presse précise le 28 janvier : “le principal syndicat de la Ville de Perpignan et des policiers municipaux, à savoir Force ouvrière. Historiquement proche de la majorité municipale qu'elle fut conduite par Paul et Jean-Paul Alduy, ou encore Jean-Marc Pujol et aujourd'hui par Louis Aliot, il dénonce par la voix de son secrétaire général Stéphane Maroselli "une manœuvre" dans un contexte où les élections des représentants des agents interviendront à la fin de l'année” (…) "La CFDT s'était présentée aux dernières élections et n'avait obtenu aucun élu. Leurs revendications n'ont pas lieu d'être si ce n'est de nuire aux négociations que nous menons avec l'actuelle municipalité. Des points d'amélioration sont en cours de négociations. Nous avons su instaurer un dialogue permanent et efficace avec le maire de Perpignan, le directeur de la police municipale et l'administration. Nous avons la promesse de l'obtention d'un point IAT, une prime spécifique, avec des négociations l'année prochaine dans le but de le faire grimper au maximum, à savoir 8. Louis Aliot n'est pas fermé à une augmentation salariale pour le travail de nuit".”. 

Le 10 février les agents confiaient à la presse s’être sentis « humiliés » par les propos tenus lors du conseil municipal du 3 février dernier. François Dussobat, élu aux ressources humaines, de qualifier ainsi le mouvement du 23 janvier : « Ce qui est arrivé, ce n’est rien, il n’y a pas eu de grévistes. Il n’y a pas eu de grève ». (…) Louis Aliot d’enchaîner, il n’y a pas eu de grève et aujourd’hui le service est assuré. L’adjoint aux ressources humaines revient sur la prime de 300€ qui aurait été promise « par qui, quand, comment ?. Je suis en train de faire une enquête, car cet élément est apparu dans la presse, mais nulle part ailleurs. J’ai demandé que l’on me donne un moment ou quelqu’un aurait pu dire cela et la seule chose que l’on m’a montrée c’est un fil WhatsApp interne à la police ».Cet échange entre Louis Aliot, François Dussobat et Chantal Bruzi ancienne élue à la sécurité sous le mandat de Jean-Marc Pujol a ulcéré les agents qui ont déposé un nouveau préavis de grève, cette fois reconductible. « Une action sera menée en date du vendredi 11 février !! Avec la mise en place d’une réelle grève des agents de nuit de la Police Municipale. IL S’AGIT DE LA SEULE FAÇON DE SE FAIRE ENTENDRE !! ». 

L’article apporte des précisions sur le désarroi des policiers municipaux : “Mais les agents de nuits se désolent. « Je ne sais pas s’ils accepteraient de travailler la nuit pour un salaire de 1900€ ». Cet autre agent de rappeler que le travail de nuit chamboule les vies de toute la famille et que cela mérite une revalorisation par rapport à celui de nuit. Au-delà des agents sur le terrain, les agents de nuit au poste de contrôle, eux ne perçoivent que 0,97 centime de plus par heure de nuit travaillée.« La seule différence par rapport à quand on travaillait de jour, c’est la hausse du nombre d’appels et le ton des gens qui appellent. Avec tout le battage médiatique sur la sécurité, les gens pensent qu’on doit être devant chez eux dans la minute. Et quand on a déjà 5 interventions avant, parfois ils s’énervent ». Á ce jour, les agents grévistes semblent déterminés à poursuivre le mouvement malgré le comité technique décidé pour le 24 février. « Pour le moment, on n’est pas dans le dialogue. Avant qu’on en arrive là, il y avait du dialogue effectivement. Par exemple, en septembre dernier, quand il y a eu la remise de médailles et des félicitations, lors du repas qui a suivi, où le maire était présent, le directeur nous a bien dit qu’il ne fallait pas nous inquiéter et qu’ils réfléchissaient à savoir comment nous verser le reste de la prime de 300€. Alors oui certes, il n’y a pas d’écrits, mais ça a été dit et maintenu pendant un an (…). Depuis le début, on nous dit de patienter, de ne pas nous inquiéter, mais on ne voit rien venir. Alors on en a marre ». 

Le 14 février la radio publie qu’au moins la moitié des effectifs ont fait grève, ces derniers jours. *Tensions avec les agents de la proprété En 2021 il y avait eu un avis de grève. Le 9 février 2022, une quinzaine d'agents de ce qui est devenu une direction et plus un service à la municipalité, a effectué un débrayage. Ils entendaient exprimer "un ras-le-bol" face à ce qu'ils appellent "un mauvais management", "un changement des cadences", "le chronométrage des circuits", "le traçage et le flicage des agents". 

L’article du 16 février précise que «Selon eux, un virage a été opéré depuis plusieurs semaines au sein des équipes qui comptent au total 140 agents, notamment avec la mise en place d'expérimentations depuis l'installation d'une nouvelle direction arrivée à l'automne dernier. La pénibilité du travail de ces îlotiers qui parcourent 10 à 13 km, des conducteurs de balayeuses et des arroseuses n'est pas reconnue. Reçus par le directeur général des services de la Ville, les agents, qui ne se revendiquent pas d'un syndicat, attendent une nouvelle réunion d'ici une dizaine de jours pour décider de la suite à donner à leur mouvement. "Un malaise" que le syndicat Sud à la Ville de Perpignan dit comprendre alors qu'il a alerté sur ces problématiques la direction de la propreté urbaine et l'élu en charge du dossier le 15 décembre, le 27 janvier et le 11 février. En cause : des nombreuses expérimentations pour les équipes. Elles auraient été mises en place "sans concertation" selon les syndicats, dont le chronométrage du nettoyage des avenues pour les îlotiers. "Or, il ne sait pas avant de débuter l'avenue, ce qu'il va trouver, le nombre de voitures garées, sans parler de la problématique de la saisonnalité. Les calibrages sur les territoires deviennent démesurés" avouent les agents mobilisés. Pour le syndicat Sud, examinant la situation plus globalement,"la pénibilité du travail de ces îlotiers qui parcourent 10 à 13 km, des conducteurs de balayeuses et des arroseuses n'est pas reconnue". Du côté de la majorité municipale, François Dussaubat, adjoint aux ressources humaines, confirme "une réorganisation à venir" d'où "des formes d'expérimentation notamment pour mesurer les longueurs de temps travail. Il y a des inégalités de traitements entre agents et nous avons besoin de rationalisation. Ce système d'îlotage, avec davantage de proximité, aujourd'hui à l'expérimentation, doit être validé par le comité technique et les syndicats. Nous nous voulons pragmatiques même si nous voyons les avantages de l'îlotage. Il y a aussi des inconvénients. Si ces expérimentations sont concluantes, nous le renforcerons. Il n'y a pas de flicage des agents. Nous avons fait des efforts sur le matériel, c'est reconnu, il nous faut maintenant remettre de l'égalité dans le travail qui est demandé et arriver à rendre la ville plus propre".»

.**Voyoucratie, pauvreté et tensions sociales 

Concernant la violence physique deux approches me semblent complémentaires. Les « faits divers » permettent de rendre la réalité tangible et les statistiques permettent de mettre en perspective cette violence (physique, psychique, sociale). 


*La pauvreté en chiffres médiatisés et dans les nouvelles solidarités

 -Le surendettement du département 

Le 16 février des articles évoquent la baisse de 14,1 % du nombre de nouveaux dossiers de surendettement pour les Pyrénées-Orientales. Une baisse de 15% en 2021 par rapport à 2019. Mais le département est toujours parmi dans les pires. Les Pyrénées-Orientales font partie des territoires les plus surendettés de France, avec 227 dossiers pour 100 000 habitants déposés en 2021 auprès des secrétariats des commissions de surendettement. Dans les détails, la Préfecture des Pyrénées-Orientales révèle que les cas d’endettement identifiés en 2021 représentent 50 914 euros, contre une moyenne de 43 245 euros en France métropolitaine. 

-Produits de première nécessité et des vêtements 

Le 24 février la presse annonce l’installation du "Le Petit magasin Sauvy". Il a ouvert ses portes au quartier Bas-Vernet de Perpignan. Comme les 12 sites installés à travers l'hexagone sous la houlette de l'enseigne Kiabi, Cette boutique propose sous conditions de revenus des produits de première nécessité et des vêtements. 

-Une boulangerie propose la baguette solidaire pour aider les plus précaires 

Le 3 mars 2022 la presse communique que la boulangerie Ange permet à ses clients d'offrir une baguette aux plus démunis.

 *Mendicité : le cas d’une femme 

Le 7 janvier 2022 la presse s’est intéressée aux difficultés d’une mendiante :  « Souvent installée sur la place Jean-Jaurès, aux abords de la rue de la Loge, avec son chien et ses livres de cours, Amélie*, 21 ans, est arrivée à Perpignan il y a maintenant "un an et demi, presque deux ans. Ça fait cinq ans que je suis dans la rue, depuis que je suis partie de chez ma mère à Paris, où ça ne se passait pas bien", (…) La mairie l'a également contactée afin de faire venir les services d'hygiène pour constater l'état de l'appartement dans lequel elle vit : "Il y a de la moisissure partout, des cafards comme je n'en ai jamais vus. La propriétaire a refusé de faire des travaux, donc on a arrêté de payer le loyer avec mon copain. (…)"La rue, c'est déjà pas facile, mais quand on est une fille... Il y a déjà des hommes qui m'ont proposé de l'argent en échange d'une heure avec eux. On m'a déjà volé ma manche. Un jour, une femme m'a offert un téléphone, je me le suis fait voler dans la journée", dévoile la jeune femme.  (…) Amélie a tenté de trouver du travail : "Mais c'est compliqué. Souvent on me demande pourquoi je ne travaille pas, si je suis une feignasse. Le problème c'est qu'aller se présenter ça prend du temps, un temps que je ne passe pas à faire la manche, et si je ne le fais pas, je n'ai pas d'argent pour m'acheter à manger le lendemain". Un cercle vicieux, qu'elle a pourtant essayé de briser, sans succès : "Je suis déjà allée dans des restaurants pour proposer de faire la plonge. Soit on m'a dit que je n'avais pas les qualifications nécessaires, soit carrément qu'on n'allait pas embaucher une clocharde". Alors Amélie et son copain vivent du RSA et de l'argent qu'ils arrivent à récolter dans la rue ». 

La presse communique également le 12 mars que selon Josie Boucher, présidente de l'association de solidarité avec tous les immigrés (Asti66) : "C'est impossible de le savoir de manière précise mais on sait que 50 femmes dorment dans la rue, c'est énorme. Le centre d'hébergement de la Croix-rouge est largement insuffisant et l'accueil est désastreux, c'est une honte ! On est actuellement assez débordé par le nombre de gens qui se retrouvent dehors alors que la question du logement est un droit démocratique, c'est inscrit dans la constitution." 

*Mal logement 

-Des exemples médiatisés 

Une affaire criminelle de Marseille (Lionel Guedjç)  médiatise le 15 mars un exemple de résidence abandonné à Perpignan par son propriétaire. La presse s’intéresse au cas de la résidence des Platanes derrière le Palais des congrès à Perpignan et de ses locataires qui sont à l'abandon. Le parking intérieur n'est qu'une poubelle à ciel ouvert. Matelas éventrés, détritus et pigeons s'y disputent une odeur âcre et rance. "C'est pire à l'intérieur", prévient une locataire installée en 2007. La résidence d'une cinquantaine de studios et F2 majoritairement n'est qu'insalubrité. "L'incendie est parti sous l'appartement d'une maman et son enfant. On est abandonné. Sans électricité, sans eau chaude ».   

-Trafic de drogue et mal logement 

Le 25 mars la presse s’intéresse aux habitants de la Résidence Les Oiseaux à Perpignan (dont les dealers ont été déplacés) logés dans les ruines d'un dépotoir, stigmates de cinq terribles années gangrenées par la drogue. Selon l’article : «Les treize immeubles qui abritent 150 logements sont "dans un tel état de délabrement que les seuls nouveaux locataires qui acceptent de s'y installer sont des gens indésirables partout ailleurs y compris dans le parc de l'Offfice HLM, car ils n'ont aucune référence obligatoire à la location. (…) Le souci de l'ensemble immobilier, autrefois coquet et bien entretenu, c'est qu'il regroupe aujourd'hui des copropriétaires bailleurs humbles n'ayant plus les moyens de rénover leurs biens dévastés. "On ne peut pas leur en vouloir, ce n'est pas de leur faute, d'ailleurs un plan de sauvegarde a été décidé en 2020 pour leur venir en aide, mais les choses traînent en longueur", regrette le représentant des familles démunies. ». Pour la mairie la solution est toujours la démolition. Le journaliste précise également : «depuis trois mois "et alors que le plan de sauvegarde était en voie de finalisation nous a-t-on promis, plus de nouvelles", s'inquiète le syndic judiciaire qui a relancé cette semaine le préfet Etienne Stoskopf et le maire RN Louis Aliot. "La démolition du bâtiment n° 1 est l'enjeu des semaines à venir. C'est le scénario que nous avons retenu, associé à une requalification de la voirie, mais il faut d'abord organiser le tour de table entre la Communauté urbaine, l'Etat et nous pour savoir qui paie quoi et qui indemnise les quinze copropriétaires concernés", soulève l'entourage de Louis Aliot, en confirmant l'urgence d'une réunion rapide avec les services de la préfecture. (…) Cet immeuble situé en façade du boulevard Desnoyés devrait "être rasé", annoncent des riverains. Rumeur ou réalité ? "Le directeur de cabinet du maire Louis Aliot que j'ai rencontré en novembre dernier, puis lors de l'assemblée générale des copropriétaires le 4 janvier 2022, s'est montré favorable au projet de démolition", assure l'administrateur judiciaire. Il estime indispensable le démontage de l'édifice pour donner de la clarté à la résidence et éviter que "des gens mal intentionnés y recréent un point de deal à l'abri des regards".  

-Beaucoup de mal logement dans une ville avec beaucoup de logements vacants 

Le 9 mars 2022 la presse communique sur la manifestation à Perpignan pour le logement  organisé par le collectif, Bouge-toit Pour. Selon l'association Bouge-toit, l'accès à un logement décent doit être garanti à tous.  :’Ce qui n'est, souligne-t-elle, actuellement pas le cas dans les Pyrénées-Orientales. "Il y a de nombreux sans domicile fixe qui ne savent pas où s’abriter la nuit, des familles de sans-papiers jetées brutalement hors des structures d’hébergement dès lors que leurs demandes d'asile sont rejetées, détaille la structure. Des chibanis, vieux travailleurs maghrébins, qui compte tenu de leurs revenus ne trouvent à louer que des taudis, ou encore des femmes et des enfants victimes de violences obligés de rester avec leurs bourreaux." (...) manque flagrant de logements sociaux à même d'accueillir les populations les plus précaires dans le département. Et notamment à Perpignan, où la demande est particulièrement forte (…) ». 

Le délai moyen pour obtenir un logement social dans les Pyrénées-Orientales s'élève à 16 mois. En parallèle, une étude de l'Insee indique que Perpignan recensait en 2018 environ 11 300 logements vacants. La mairie en dénombre à l'heure actuelle 12 236. "Cela aboutit à un centre-ville qui se désertifie, qui manque de vie. Alors qu'en parallèle, il y a plein de gens qui aimeraient bien y être logés, résume Françoise Marill. 

-Mal-logement et souffrance psychique 

La presse communique également le 12 mars que Françoise Attiba, coprésidente de la Ligue des droits de l'Homme 66 :” J'ai longtemps travaillé en psychiatrie et j'ai constaté un vrai lien entre souffrances psychiques et mal-logement. C'est révoltant que des gens avec des faibles revenus aient autant de difficultés pour accéder à un logement et soient contraints de vivre dans la rue”. 

-« la chasse au pauvres » 

Selon Josie Boucher, présidente de l'association de solidarité avec tous les immigrés (Asti66) "La mairie fait la chasse aux pauvres et n'apporte aucune solution à part vouloir rendre les sans domicile fixe invisibles", Une population précaire toujours plus importante, alors qu'il existerait 12000 logements privés vacants à Perpignan selon la mairie”. 

*Migrants 

Une partie du flux de migrants passent par Perpignan. 

-Cerbère : 5 000 personnes par an franchissent la frontière par le tunnel 

Selon un article du 12 janvier 2022 : «Cerbère aujourd’hui, ce sont environ 30% de ceux qui veulent entrer en France qui choisissent ce point de passage. (…) Rien que la semaine dernière, la police aux frontières a refusé l’entrée en France ou renvoyé vers l’Espagne 125 personnes à Cerbère contre 180 au Perthus ou au Boulou. À Cerbère, les candidats à l’entrée en France choisissent parfois le train, mais aussi le tunnel du train. Un parcours particulièrement dangereux pour les migrants, mais aussi pour les travailleurs de la SNCF. Le 16 juillet dernier, un jeune homme avait été mortellement fauché dans le tunnel reliant Cerbère à Banyuls. Le Préfet Étienne Storskopf estime le nombre de personnes franchissant la frontière par le tunnel à 5.000 par an. » 

-2021 : chiffre record pour les interpellations de migrants dans les Pyrénées-Orientales 

Un autre média précise que « 2021 a été un chiffre record pour les interpellations de migrants dans les Pyrénées-Orientales : 12 830 personnes au total ont été arrêtées. (…) Un tiers des clandestins refoulés à la frontière l’an dernier, ont transité par la côte Vermeille. Rien que la semaine passée, 125 migrants y ont été contrôlés. “C’est essentiellement une immigration qui vient du Maghreb, d’Afrique du Nord, avec des populations qui viennent du Maroc et cette année de manière plus importante et plus conséquente que les autres années, des populations qui viennent d’Algérie”, précise le préfet des Pyrénées-Orientales Etienne Stoskopf. “ Ce sont bien souvent des personnes qui arrivent sur les côtes sud de la péninsule ibérique ou au Baléares et qui après se dirigent vers la France.” La radio précise le même jour que « "Le profil type, c'est un homme assez jeune, entre 25 et 30 ans en moyenne et essentiellement issu du Maghreb, notamment de l'Algérie et du Maroc, avec beaucoup de jeunes mineurs également." (…)"Certains jours, il y a 50 à 60 personnes qui passent par le tunnel ferroviaire entre Port-Bou et Cerbère et qui risquent leur vie au milieu des voies ferrées et des trains qui circulent." 

*Drogue à Perpignan 

Selon la presse, le 18 janvier, les agents de la BAC ont repéré et intercepté des consommateurs de stupéfiants qui venaient se fournir aux HLM Saint-Assiscle. Les vendeurs, deux jeunes d'une vingtaine d'années, ont aussitôt été arrêtés. Des perquisitions à leur domicile menaient à la découverte de plus de 6000 euros, de la résine de cannabis et de la cocaïne ainsi que des armes de poing. 

Le 19, à la cité Rodin. Les policiers arrêtent plusieurs acheteurs sur un point de deal du secteur et identifient le vendeur et le ravitailleur. Les deux hommes, le premier âgé de 19 ans et le second âgé de 32 ans, tentent de s'enfuir et se réfugient dans un appartement où ils sont finalement interpellés. À l’intérieur, sont retrouvés 1,5 kg de résine de cannabis, des balances de précision, des cahiers de comptes et plusieurs téléphones. 

Un autre article relate que le 31 janvier, deux hommes sont repérés par la Bac sur un point de deal connu du quartier Saint-Mathieu. 2 Guetteurs  avec un sachet noir qui contient de la drogue, 9 bonbonnes de cocaïne.  

La presse informe en février de tensions de la police, d’abord avec un transporteur de drogue puis des habitants du Champs-de-Mars à Perpignan. Le 13 février, alors que la police découvrait dans la sacoche d’un homme une grosse quantité de stupéfiants, l'homme s'était violemment rebellé et avait appelé les jeunes de la cité à la rescousse. Selon l’article quand les agents aperçoivent dans sa sacoche une liasse de billets et des sachets de drogue, tout dérape. Le suspect refuse l'interpellation. Il se débat, les policiers reçoivent des coups, chutent. L'homme appelle à l'aide les jeunes venus voir la scène. "Aidez-moi, je vais en prendre pour dix ans". Les fonctionnaires, tous trois légèrement blessés, doivent sortir leurs armes pour tenir la foule en respect. Au total, le trentenaire transportait 70 grammes de haschich, 466 grammes d'herbe et 1 gramme de coke. 

La presse publie le 22 février un article décrivant la découverte d’une plantation indoor de cannabis. Après une enquête de plusieurs semaines, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants du commissariat de Perpignan, accompagnés de la brigade cynophile ont investi un logement au Bas-Vernet. Sur place, les policiers perpignanais ont découvert une plantation indoor de cannabis. Ils ont saisi 115 pieds ainsi que neuf kilos de fleurs de cannabis récoltées et séchées prêtes à la consommation. 

Début mars, la police saisit plus de 700 pieds de cannabis cultivés dans un mas à Perpignan. Cinq personnes sont arrêtées dont le bailleur des lieux, âgés de 79 ans, et partie prenante de l'organisation. Le mentor, le logeur, le technicien et les arroseurs. Le mas est entièrement dédié à la culture "indoor" du cannabis dans des pièces chauffées et éclairées par des lampes de culture, 712 plantes au total sont découvertes. 

Le 1er mars, les policiers du commissariat de Perpignan interpellaient un jeune homme de presque 18 ans, en train de vendre des produits stupéfiants sur le point de deal d'El Vivès. Il était placé en garde à vue. En sortant, le 3 mars, les policiers lui remettaient une convocation devant le juge des enfants. Plus tard dans cette même journée du jeudi 3 mars, la police municipale de Perpignan tombait à nouveau sur le jeune homme, toujours sur le point de deal d'El Vivès, collant des affiches promotionnelles pour la vente de produits stupéfiants. À nouveau placé en garde à vue 

-Drogue, alcool et violence intrafamiliale 

Le 21 mars la presse s’intéresse: au “cocktail” alcool, drogue et violences conjugales à Perpignan. 16 mars, un homme s'est présenté vers 21 heures chez son ex-compagne, quartier Saint-Assiscle. Il y aurait passé la nuit, à consommer de l'alcool et commettre des dégradations dans le domicile. Devant la demande de l'occupante de quitter les lieux au petit matin, l'homme lui aurait asséné un coup de poing en plein visage. La violence du coup a provoqué une triple fracture à la victime. 

19 mars, vers 2 h 30 du matin, les policiers ont été appelés à intervenir dans un appartement du Haut-Vernet par une femme qui leur a ouvert la porte en présentant des traces de coups au visage. La victime a expliqué avoir été contrainte par son compagnon, sous la menace d'un couteau, à aller acheter de la cocaïne. Elle aurait ensuite été frappée devant la fille du couple, âgée de 4 ans. 

-Les chiffres de la drogue et du tabac en 2021 

La presse communique le 14 février 2022 que « En ce qui concerne tout particulièrement les Pyrénées-Orientales, dont les points de passage du Perthus et d'Andorre, les saisies se montent à 20,3 tonnes de tabac et de cigarettes, 13,7 tonnes de stupéfiants (dont 1,4 tonne de cannabis sous forme de résine et d'herbe), sans oublier la confiscation de 3,9 millions d'euros en passe d'être blanchis (…) Sur le territoire national, 115 tonnes de stupéfiants ont été saisies (30% de plus qu'en 2020), tout comme 402 tonnes de tabac de contrebande (soit une augmentation de 41% par rapport à l'année précédente). (…) Les chiffres officiels confirment que le trafic de drogue a considérablement augmenté dans les Pyrénées-Orientales, en particulier aux points de passage du Perthus et d'Andorre.”. 

Un article du 17 février précise que «Un des points de passage de la drogue les plus importants se situe près de la frontière espagnole, sur l'autoroute A9, entre le Perthus et le Boulou, dans les Pyrénées-Orientales.» 

-la contrebande de tabac 

Un article du 17 février précise que «Les chiffres officiels confirment que le trafic de drogue a considérablement augmenté dans les Pyrénées-Orientales, en particulier aux  points de passage du Perthus et d'Andorre. (…) En 2021, les saisies s'élèvent à : 20,3 tonnes de tabac et de cigarettes,».

 *Incendie de voiture 

Dans la nuit de mercredi 23 mars à jeudi, aux alentours de 3h du matin, les pompiers ont été appelés pour éteindre un feu de véhicules, avenue de Prades, à Saint-Assiscle à Perpignan. 

*Des indices d’armes à feu de gros calibre qui circulent 

Selon la presse le 10 février, la police municipale, en patrouille au quartier des Oiseaux à Perpignan, remarque un et ses deux passagers sont contrôlés. dans la sacoche les agents découvrent une cagoule, des gants et un revolver Smith et Wesson 357 magnum, approvisionné par deux cartouches. 

Les policiers du commissariat de Perpignan ont été alertés le 11 mars en début d’après-midi, prévenus par des témoins paniqués, Rue Paulin Testory, près du carrefour de l’Avenue Julien Panchot et de la Rue Maréchal Foch, à deux pas du centre-ville. L’individu est sorti en pleine rue, armé d’un fusil à pompe, avant de tirer. Pas de dégât matériel ni de victime. 

Dimanche 27 mars à Perpignan, la responsable de l'Hôtel F1 à Perpignan a alerté les services de police du commissariat à la suite de la découverte d'une trentaine de munitions dans une chambre qui venait d'être libérée. Les deux suspects ont été interpellés, non sans mal, tandis que les enquêteurs découvraient dans la pièce 200 grammes de résine de cannabis, d'autres munitions de calibres 7.65, 8mm et 22LR ainsi que deux armes de calibres 7.65 et 8 mm. 

*Morts par balle 

Début janvier c’est la découverte aux abords d'un petit chemin dans le secteur de Château-Roussillon, d’un cadavre avec une balle dans la tête. 

Dans la nuit du 2 février, dans le quartier du Haut-Vernet un homme, âgé d'une trentaine d'années, domicilié chemin des Vignes a été tué par arme à feu, chez lui. 

*Violence et alcool 

Le 29 mars, les policiers municipaux interviennent dans le secteur de l'avenue Torcatis à Perpignan au domicile d'un individu auteur de tapage nocturne. À leur arrivée, les agents essuient alors une salve d'insultes et de menaces de la part de l'intéressé, âgé de 31 ans, qui assène également un coup de poing à l'un de ses voisins intervenu pour le calmer.  En état d’ébriété et très virulent, le mis en cause a été interpellé, non sans opposer de résistance, et conduit au commissariat où il a été placé en garde à vue. 

*Violence au couteau 

La presse informe que le 5 février, au Bas-Vernet un homme a été retrouvé au dernier étage atteint d'un où de plusieurs coups de couteau dans la cage d'escalier. 1er mars en plein après-midi. une altercation éclate, entre deux personnes vraisemblablement sans domicile fixe. La dispute démarre devant la gare, boulevard Saint-Assiscle, et l'un d'eux finit par s'enfuir en courant. Il récupère son chien, et l'autre personne le rattrape, rue Ildefons Cerda, un peu plus loin. L'altercation dégénère en bagarre, jusqu'à ce que le second sorte un couteau et poignarde sa victime au niveau du flanc, avant de s'en prendre au chien de cette dernière, et de lui asséner plusieurs coups de couteau. 

18 mars vers 18 heures sur le square Chaminade, une altercation aurait éclaté entre deux hommes âgés d’une cinquantaine d’année à proximité de la mosquée, dans le quartier du Vernet à Perpignan. Les protagonistes en seraient venus aux mains et l’un d’eux aurait sorti un couteau de poche qu’il aurait planté dans le flanc de son opposant. 

La nuit du lundi 28 au mardi 29 mars 2022 les policiers de la BAC étaient requis dans le secteur de la gare pour un individu, âgé de 34 ans, également passablement éméché, qui menaçait les passants de mort en brandissant des couteaux depuis son balcon. 

*La violence physique en 2021 en Occitanie 

Le 31 janvier la presse communiqué sur les chiffres de la délinquance de 2021 en Occitanie . Le nombre de coups et blessures volontaires contre des personnes de 15 ans ou plus a explosé (supérieur à 12,9%) dans les Pyrénées-Orientales en  2021. Ces hausses des violences s'expliquent en partie par l'augmentation des tensions au sein des familles : plus de 51% d'entre elles proviennent d'un cadre intrafamilial. 

-la violence à Perpignan : Top 10 des villes où il y a le plus de coups et blessures volontaires 

Le 12 mars 2022 la presse communique sur une étude inédite, « Géographie de la délinquance à l’échelle communale ». Perpignan et Montpellier figurent d’ailleurs dans le Top 10 des villes où il y a le plus de coups et blessures volontaires (hors cadre familial), avec une tendance à la hausse.

 

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