04 Sep
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Pendant 3 ans Louis Aliot a communiqué sur sa politique de sécurité avec des éléments de langage comme trafic ou gangrène. Dans les discours de Louis Aliot, il est rarement abordé la question de la pauvreté perpignanaise. Hors trafics il n'est jamais question de toxicomanie/addiction ou de la prostitution.

On peut tous convenir que les tensions sociales nécessitent une action policière, mais les discours politique qui délaissent les questions de pauvreté, de maladies mentales, de moyens pour accompagner les familles et les élèves, ne peuvent que perpétuer le problème telle une fuite d’eau que l’on voudrait résoudre par l’achat de seaux d’eau et de serpillères. C’est pourquoi derrière ma démarche politique, il y a une démarche de  recherche et une réflexion basée sur des faits journalistiques et scientifiques.

Ci-dessous le lecteur trouvera un inventaire d'événements perpignanais liés à la toxicomanie, la violence et/ou des activités criminelles à Perpignan. Chacun de ces “faits divers” pourrait avoir un intérêt limité, mais chacun est important car il met en relief des victimes et matérialise une souffrance sociale perpignanaise. La longue liste d'événements répertoriés ci-dessous permet d’appréhender qu’il n’y a pas vraiment de “sentiment d’insécurité” mais un ensemble de faits inquiétants qui expliquent une recherche de sécurité chez une partie des perpignanais. 

La question est plutôt de ne pas tomber dans les extrêmes : affirmer qu’il y a un sentiment d’insécurité, ou affirmer qu’on ne peut pas sortir de chez soi sans se faire agresser.

Pendant 3 ans le blog « Chez Louis, à Perpi », a récapitulé chaque trimestre les difficultés économiques et sociales de la presse. Dans la presse, nous avons trouvé pendant trois ans des « faits divers » matérialisant la situation et quelques entretiens de chercheurs. Pour  mettre ces faits en perspective et pour aborder la question complexe des relations entre Drogues, alcool,  agression et délinquance, nous avons effectué une prise de notes du livre de Laurent Bègue “Drogues, alcool et agression  L'équation chimique et sociale de la violence.

Après une exploration des questions de toxicomanie, de pauvreté, d’économie souterraine et de souffrance mentale, nous tenterons de répondre à ces deux questions en relation avec Perpignan : 

L’alcool et les substances illicites produisent ils de la violence? 

• L’interdiction, de l’alcool et des drogues, est-elle une solution pour faire disparaitre les violences?


**Politique de sécurité : actions, discours et résultat  2023

Synthèse globale sur 3 ans, de juillet 2023,  avec en thématique la politique de sécurité 

https://61294045f2a0f.site123.me/bienvenu-sur-mon-blog/bilan-de-3-ans-d-aliot-%C3%A0-perpignan-par-olivier-gandou 

Publication exhaustive de janvier 2023 

https://alternativeperpignan.webador.fr/nos-positions/analyses-et-decryptages/la-politique-securite-d-aliot

*Actions

La première année, hormis une réorganisation policière, les autres mesures visent à rassurer la population : poste-vitrine de police, caméras, Voisins Vigilants… On notera la fermeture des épiceries de nuit.

La prévention dans le cadre de coopération institutionnelle arrive dans un second temps : conseil municipal de décembre 2021 (Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance de Perpignan), instance qui est étendue au niveau intercommunal en octobre  2022 (Création du CISPD par les 36 communes de PMM CISPD). Aucune information sur le CISPD ne semble paraître dans la presse. Mais il y a certains échos, via les associations perpignanaises. En effet, les associations perpignanaises reçoivent des invitations pour participer dans le cadre du CISPD à des ateliers sur le radicalisme islamique.

*Les discours

Dès les premiers jours, le nouveau maire va clamer sa volonté de lutter contre « la voyoucratie ».

La communication sur la sécurité peut être décrite par son espace (panneaux des avenues, et numérique) utilisé et par certaines thématiques. On trouve la thématique de certains lieux de trafics de drogue comme Les Oiseaux ou Betriu. Les étés sont marqués par la communication autour de meurtres (place Cassanyes, Clodion) créant des échanges de communiqués avec la préfecture. Finalement, cette fin de troisième année est marquée par la communication de la tournée Louis Aliot dans les quartiers, pour défendre sa politique de sécurité. 

-Les éléments de langage

La politique de sécurité se veut proche des habitants (« présence dans les quartiers «) et dans la concertation (« proximité avec les habitants et le dialogue avec la population «, « pédagogie«). Les postes de police sont là aussi pour «rassurer», apporter une «présence et dissuasion", et « rétablir l’ordre républicain ». Ordre républicain qui doit aller de paire avec l’» assimilation républicaine « dans des ateliers de lutte contre le « radicalisme islamique « et la lutte contre « les communautarismes". 

Le maire et son équipe de policiers (« héros du quotidien «), « combattent chaque jour ce fléau qu’est la délinquance « avec intention ferme de « gagner cette guerre» contre la « gangrène  du trafic de drogue ».

*Les résultats 2022 et début 2023

Au bout de trois ans de politique de sécurité, on peut esquisser une description des effets sur les différentes criminalités à Perpignan. A la fin de l'été 2022, le ministère envoie des renforts. 


Le 30 août 2023, le préfet des Pyrénées-Orientales Rodrigue Furcy, a dressé le bilan du plan d'actions pour le renforcement de la sécurité du quotidien à Perpignan.  Selon lui, les vols de véhicules ont chuté de 27%, les vols avec violence de 5% et les cambriolages de 7% et 18 épiceries de nuit ont été fermées. Donc il semblerait qu’il y ait une baisse plus marquée sur les atteintes aux biens et moins sur les violences contre les personnes. La mairie de Perpignan communique le lendemain pour souligner le rôle complémentaire de la police municipale.

Mais selon les chiffres du ministère de  l’intérieur, il y a une dégradation des chiffres sur la criminalité  au cours de l’année 2022 à Perpignan : violences sur personnes (de coups et blessures volontaires,  sexuelles) ou sur les objets. Les vols avec violences restent élevés pour ce type de métropole.

**Les drogues à Perpignan : produits, trafics, prostitution 

Les nombreux communiqués de la mairie, apportent peu de précisions sur les drogues consommées à Perpignan. 

Les historiens (Nouvelle Histoire de Perpignan 2022) notent pour la fin du XXème siècle des difficultés à Perpignan, notamment pour les trafics et la toxicomanie.  

Sur la toxicomanie, on connait dans la presse les détails des difficultés d’usagers qu’au travers les comptes rendus de tribunal en particulier pour meurtre.

Après avoir esquissé un état des lieux sur la drogue à Perpignan et dans le département nous  définirons les principales drogues, établirons un relation avec la prostitution, montrerons la présence tensions, de violences et de décès à Perpignan associées à l’alcool ou à de substances illicites et la drogue des rues de Perpignan continue à la prison de Perpignan.

*Toxicomanie à Perpignan avant 2020 : des observations universitaires et des drames décrits par la presse 

Les historiens  écrivent, dans la Nouvelle histoire de Perpignan (2022), pour la période 1980-2000 que «Ville moyenne frontalière en difficulté, Perpignan devient la ville des records nationaux de chômage, de bénéficiaires du RMI, des maladies infectieuses (VIH, MST) 

et de l'omniprésence du trafic de drogue (Tarrius 1997)».

-Exemple de drame de la toxicomanie 

Quelques années après la médiatisation de procès, on peut appréhender des drames humains se jouant dans les rues perpignanaises autour de la toxicomanie.  L’exemple de Marjorie Maidou , jugé, pour le meurtre le 21 juillet 2019 d'un homme, dans un bâtiment désaffecté du quartier Saint-Martin à Perpignan. Adolescente elle tombe dans un cercle vicieux  commençant par l’abandon, suivi d’une grossesse précoce et d’un abandon. La descente en enfer est suivie d'héroïne, d’amphétamine, de LSD et de crack .

*Août 2023 : état des lieux sur la drogue à Perpignan et dans le département


 En août 2023, la Semaine du Roussillon fait le point sur la drogue à Perpignan et dans le département.

-Les Pyrénées-Orientales se trouvent au centre d'un des couloirs européens des flux de narcotiques 

Source : La France Sous Nos Yeux - Economie, Paysages, Nouveaux Modes De Vie - Fourquet Jérôme et Jean-Laurent Cassely (2021)

Selon la Semaine du Roussillon du 09-15/08/2023 : « Les Pyrénées-Orientales se trouvent au centre d'un des couloirs européens des flux de narcotiques. Ces flux remontent depuis le Rif marocain, passant par les fermes à herbes espagnoles ou les ports de débarquement de Barcelona et Valencia, en direction du nord de l'Europe. 

Dans le département, si l'herbe est reine, la cocaïne est sa favorite ». 

-Migration des consommateurs les plus pauvres vers les petites et moyennes villes

Selon la Semaine du Roussillon du 09-15/08/2023 : « Depuis 2020, le démantèlement du trafic en région parisienne a délocalisé la production de stupéfiants dans le Midi, et notamment sur le pourtour du Golfe du Lion, de Montpellier à Perpignan. En parallèle, la saturation du marché de l'immobilier toulousain et, dans une moindre mesure, montpelliérain, aurait réduit les possibilités d'occupation des squats et favoriserait la migration des consommateurs les plus pauvres dans les petites et moyennes villes ». 

-Migration de toxicomanes vers Perpignan pour accéder à une cocaïne bon marché

Selon la Semaine du Roussillon du 09-15/08/2023 : « Ce qui est inédit, c'est la vente d'une petite quantité de cocaïne pour des prix dérisoires. [...] Dix euros ce n'est rien, même s'il n'y en a pas beaucoup, c'est un accès facilité à la drogue» prévient le docteur Bousquié. La ville roussillonnaise est devenue la plateforme de vente de narcotiques la moins chère de l'Etat. 

Selon le rapport de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives, le gramme de cocaïne perpignanaise coûte 10 à 30€ de moins qu'à Montpellier ou Toulouse, facilitant la consommation de crack. 

À Perpignan, le crack est vendu 8 €, contre 10 ou 20 € dans le reste de la France.

Si les saisies de coke ont doublé en moins des dix ans, le prix enregistré actuellement est le plus bas de son histoire.»

-Les Pyrénées-Orientales dans les cinq premiers départements consommateurs et revendeurs de drogue de France 

Selon la Semaine du Roussillon du 09-15/08/2023 : “La situation frontalière n'est pas l'unique raison au boom de la drogue dans le département. Les Pyrénées-Orientales et l'Hérault se placent dans les cinq premiers départements consommateurs et revendeurs de France, avec les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, la Seine-Saint-Denis et le Var, les départements les plus pauvres de la France métropolitaine, d'après les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur”. 

-La cocaïne est abondante et touche toutes les classes sociales et tous les âges

 Selon la Semaine du Roussillon du 09-15/08/2023 : “Pourtant, la grande star de la dope perpignanaise, c'est bien la cocaïne, qui s'est largement démocratisée dans le monde roussillonnais, touchant toutes les classes sociales et tous les âges. Drogue des festivités, accompagnant bien souvent la consommation d'alcool, narcotique des cadres et des mondains, des chômeurs et des étudiants, elle est, après le cannabis. le produit le plus consommé, et est devenue un véritable produit de sociabilité. Le docteur Bouquié confirme: A Perpignan il y en a vraiment beaucoup. C'est facile de s'en procurer.» 

-Docteur Bouquié : "de moins en moins stigmatisant de consommer de la drogue et  de plus en plus festif” 

Selon la Semaine du Roussillon du 09-15/08/2023 : “ Parmi l'éventail de profils, certains patients du docteur Bouquié consomment cette drogue stimulante pour augmenter leurs performances, décupler leur confiance en eux ou ressentir l'appartenance à une communauté. Le paradoxe, c'est qu'il est de moins en moins stigmatisant de consommer de la drogue. C'est de plus en plus festif alerte l'addictologue”. *Le crack à Perpignan et ailleurs, détruit des toxicomanes pauvres.

*Le crack à Perpignan et ailleurs, détruit des toxicomanes pauvres  

«Par exemple, les usagers de cocaïne, d'héroïne ou de crack ont 5,2 fois plus de risques de décèder que les autres hommes du même âge. Ce facteur s'élève à un coefficient multiplicateur de 9,5 pour les femmes (Lopez, Martineau et Palle, 2004) ». 

Laurent Bègue Page 9 

« Drogues, alcool et agression : l'équation chimique et sociale de la violence ».

Publié le  

Dominique Sistach (14 octobre 2022 ), indique qu’à Perpignan, la galette de crack est en vente à 7,50€, et détruit des toxicomanes pauvres : “On voit bien que ceux qui consomment le moins chers, sont aussi ceux qui sont les plus pauvres et vivent dans la rue. avec des formes d’abandon physique et sanitaire très important et avec des carences à tous les étages [...]  Le crack est hyperaddictif et destructeur. En seulement un mois de consommation, les gens semblent avoir pris dix ans ! [...] Il y a une forme de dénégation qui consiste à dire que notre ville est clean alors que ce la souffrance de ces gens qui font la manche saute aux yeux. Leur détérioration physique est flagrante ». 

-Souffrance psychique, toxicomanie et plaisir

 «La quête de plaisir par l'usage d'agents psychotropes occupe une place incontestée sur la longue liste des invariants humains. Qu'il s'agisse de café, dont la consommation innocente aura ponctué la rédaction de ce livre, ou de substances dont l'emprise s'avère notoirement plus dictatoriale et dommageable comme l'héroïne,

l'humanité a rarement renoncé à expérimenter les produits déclencheurs de plaisir que la nature ou la pharmacopée offraient à sa disposition. 

Aujourd'hui, parmi les 11-75 ans dans la population française, on estime que 8,8 millions de personnes consomment régulièrement de l'alcool' et 1,2 million du cannabis. Si l'on s'en tient à un seul usage dans l'année, cela concerne la majorité des Français: 44,5 millions ont consommé de l'alcool, 16 millions des médicaments psychotropes, 13.4 millions du cannabis, 1,5 million de la cocaïne, 1,1 million de l'ecstasy et un demi-million de l'héroine (voir Tovar, 2013).Ajoutons que près d'un jeune de 17 à 25 ans sur deux déclare au moins un épisode mensuel d'alcoolisation ponctuelle importante, et que cette tendance est nettement à la hausse.” 

Laurent Bègue Page 5 

« Drogues, alcool et agression : l'équation chimique et sociale de la violence ».

Selon Mickael Caetano (14 octobre 2022), « il faut comprendre que l’usager de drogue prend des produits non pas pour mourir en faisant une overdose, mais dans une quête de plaisir ».

*Au fait, c’est quoi une drogue ?

Laurent Bègue précise les caractéristiques de ces substances : 

•     Produit agissant sur le psychisme,

•     Pour chaque produit un profil pharmacologique : toxicité, altération du fonctionnement psychique et dépendance. 

-Classification générale des drogues 

Selon Laurent Bègue on peut classer :

●     les dépresseurs (ex l'alcool ): «Les dépresseurs incluent une grande variété de produits ayant des structures chimiques diverses qui produisent une dépression progressive du système nerveux central. Leurs effets comprennent une sensation d'étourdissement, un sentiment de bien-être et de soulagement de l'anxiété, la sédation, le sommeil, et potentiellement le coma et la mort par dépression respiratoire. Cette catégorie de base comprend l'alcool, mais aussi les barbituriques antihistaminiques et les benzodiazepines Ces dernières substances sont ordinairement employées comme anesthésiques dans le traitement de l'épilepsie, de l'insomnie et de l'anxiété" , 

●     les stimulants (ex le tabac, le crack) «Les stimulants ont quant à eux pour propriété d'exciter le système nerveux central. Ils augmentent l'éveil physiologique, la vigilance produisent une euphorie fébrile, et atténuent la fatigue, la sensation de faim et la dépression. La réactivité à l'environnement et l'hyper-vigilance qu'ils induisent peuvent favoriser l'irritabilité. Lorsque les stimulants sont injectés, ou consommés sous certaines formes spécifiques (crack, ou freebase), ils sont susceptibles d'entraîner des idées paranoïdes. Ces distorsions psychologiques peuvent favoriser des conduites d'affronte- ment. Les stimulants les plus communément consommés sont la cocaïne, les amphétamines et la nicotine. Utilisés de manière répétée ou à dose élevée, ils causent des troubles cardio-vasculaires ainsi qu'un épuisement lors de la phase de récupération ». 

●     les perturbateurs (ex le cannabis) : «Les perturbateurs comprennent des substances qui affectent l'activité cérébrale au niveau des fonctions perceptives. Leur consommation favorise les illusions et hallucinations perceptives ainsi que diverses émotions positives ou négatives associées. La substance principale appartenant à cette catégorie et ayant donné lieu aux études les plus complètes est le cannabis, dont le principe actif est le delta-tetrahydrocannabinol (THC). Ses effets consistent dans l'altération du goût, de l'odeur, du toucher, de la perception du temps. Il peut procurer un bien-être psychologique, une relaxation et une euphorie légère. Son efficacité clinique est reconnue pour lutter contre le glaucome, l'épilepsie, la douleur chronique et la nausée ».

*Tentative d’inventaire des drogues licites et illicites à Perpignan

J’évoquerais le cas du trafic de tabac mentionné dans la presse pour certaines épiceries ou bâtiments    ou  de véhicules , de Perpignan. 

+93% de 2021 à 2022 de saisie dans le département soit une saisie de 19,7 tonnes à 38 tonnes dans le département . 

La presse nationale note qu’après cinq ans de baisse inédite entre 2014 et 2019, la stagnation recensée en 2020 s'est confirmée l’année suivante. Un tiers de la population adulte française est fumeuse, et un quart le fait quotidiennement. 

Le tabagisme est même reparti à la hausse dans certaines catégories de la population. Le tabagisme quotidien chez les femmes adultes a augmenté entre 2019 et 2021, passant de 20 à 23%. Il augmente aussi chez les moins diplômés, avant le baccalauréat en passant de 29 à 32%.

-Les différentes drogues à Perpignan évoquées dans la presse : 

●     kétamine,  

●     Le Lyrica, 

●     cocaïne  et crack, 

●     subutex, 

●     MDMA (méthylènedioxyméthamphétamine), marijuana hybride, 

●     ecstasy , 

●     cannabis...

*Drogues et prostitution

A Perpignan la toxicomanie de mineurs peut mener à la prostitution. La presse apporte occasionnellement des informations sur cette prostitution perpignanaise.

  -De la toxicomanie à la prostitution 

Publié le  

Le chercheur A Perpignan la toxicomanie de mineurs peut mener à la prostitution. La presse apporte occasionnellement des informations sur cette prostitution perpignanaise.  

Le chercheur  Alain Tarrius en 2021 déclare dans la presse (26/04/2021) que les dealers traditionnels démarchaient les gamins devant les centres d’apprentissage et de formation, les collèges et les lycées de Perpignan et du département. Il précise aussi dans l’article que 

quand les gosses commencent à toucher à 12/13 ans, cette consommation incite à la prostitution occasionnelle qui sert à acheter les stupéfiants.

Le profil des jeunes perpignanais(es) qui se prostituent sont selon lui des garçons pauvres qui cherchent une indépendance à partir de 14 ou 15 ans souvent après des échecs en centre de formation. Le recrutement depuis la Jonquera par des «  hommes de mains des putaclubs viennent de plus en plus fréquemment chercher des Perpignanais et Perpignanaises. Les mineures sont emmenées dans les garages où elles font leurs armes dans les garages ». Le chercheur déclare que les autorités ferment les yeux :  «[…] l’omerta règne ».  -La prostitution perpignanaise dans la presse en 2021 déclare dans la presse (26/04/2021) que 

les dealers traditionnels démarchaient les gamins devant les centres d’apprentissage et de formation, les collèges et les lycées de Perpignan et du département. Il précise aussi dans l’article que quand les gosses commencent à toucher à 12/13 ans, cette consommation incite à la prostitution occasionnelle qui sert à acheter les stupéfiants. Le profil des jeunes perpignanais(es) qui se prostituent sont selon lui des garçons pauvres qui cherchent une indépendance à partir de 14 ou 15 ans souvent après des échecs en centre de formation. Le recrutement depuis la Jonquera par des «  hommes de mains des putaclubs viennent de plus en plus fréquemment chercher des Perpignanais et Perpignanaises. Les mineures sont emmenées dans les garages où elles font leurs armes dans les garages ». Le chercheur déclare que les autorités ferment les yeux :  «[…] l’omerta règne ».  

-La prostitution perpignanaise dans la presse

Le 2 mars 2021, une opération conjointe des polices française et espagnole a conduit à l'arrestation d'une quinzaine de personnes impliquées dans un vaste réseau de prostitution. À Perpignan, trois personnes ont été interpellées dans un hôtel de la ville, tous les trois soupçonnés d'être des membres actifs de ce vaste réseau roumano-colombien et d'avoir largement participé à la logistique en assurant le recrutement, le transport et le logement des prostituées qu'ils auraient exploitées

Le 22 mars 2021 la presse communique que depuis la fermeture de la frontière, certaines prostituées de la Jonquera se sont rabattues sur Perpignan. Aux abords des allées Bausil, près de la grande Poste, les riverains décrivent un quotidien devenu plus que pénible « Incivilités et menaces pleuvent »).

Jimmy Paradis écrit à Brigitte Macron et la presse évoque le 27 juin 2022 la situation des prostitués perpignanaises : «Jimmy Paradis dont le droit des personnes prostituées et de leurs enfants est devenu la raison d'exister. «Je n'en peux plus d'emmener les filles aux urgences de l'hôpital de Perpignan parce qu'elles ont été violentées ou violées, je n'en peux plus de porter sur mes épaules mon terrible passé», explique le représentant de plusieurs associations nationales dédiées au plus vieux métier du monde. [...]» et elles sont de plus en plus nombreuses à arpenter le square de la poste Arago à Perpignan», [...] 

«La violence qui règne aujourd'hui dans la prostitution de rue perpignanaise est inédite.

La Ville doit, elle aussi, réagir», interpelle Jimmy Paradis [...]».

Le 27 juin 2022, les enquêteurs de l’Unité des Stupéfiants et de l’Économie Souterraine (USES) de Perpignan ont interpellé un  couple soupçonné de proxénétisme. À Perpignan, un couple louait son appartement à deux prostituées contre d'énormes loyers : 350€/semaine, soit plus de 1400€/mois et près de 15 000 euros sur l’ensemble de la période.

Dominique Sistach lors d’une présentation le 14 octobre 2022   explique qu’il a constaté une hausse considérable des personnes faisant la manche dans une très grande précarisation liée à la consommation de stupéfiant et “Début 2022, j’ai observé des 

faits de prostitution par des jeunes femmes ou de jeunes garçons, toujours dans les mêmes zones”.

Alain Tarrius enquête depuis douze ans sur la prostitution entre les Balkans et la Catalogne sud. Lors d’un entretien publié dans la presse le 17 décembre 2022 il évoque la situation de Perpignan : «Quel rôle joue Perpignan dans ce trafic ? Le département est une sorte d'étape relais pour les jeunes qui viennent d'ailleurs et n'ont pas de correspondants mafieux directs. Ils ne savent pas comment faire pour intégrer les établissements espagnols, donc ils s'arrêtent à Perpignan notamment à la «pépinière», où ils travaillent illégalement quelques mois avant de partir en Espagne. 

La «pépinière» ? Ce sont des mineurs défavorisés placés dans des familles d'accueil qui, à leur insu, se lancent dans la prostitution occasionnelle en attendant leur majorité pour passer la frontière et intégrer les réseaux espagnols. On en recense une centaine environ chaque année. Sinon, 

La prostitution se développe-t-elle à Perpignan ? Elle est en augmentation, comme partout”. 

Elle existe dans la rue, dans les bosquets comme au Serrat d'En Vaquer, sur les aires d'autoroute, mais elle est surtout devenue une affaire de voisinage avec des personnes qui louent un studio et développent un micro-réseau de clientèle par internet ».


Le 16 avril 2023 la presse révèle que 

« l'inquiétant fléau de la prostitution des mineurs, «massivement croissant» dans les Pyrénées-Orientales, (…) dix-sept adolescents. La plus jeune a 12 ans, le plus âgé 18. Et toutes et tous ont pour modèle Zahia, ancienne escort-girl reconvertie dans les affaires.

Kenzie Achim, éducateur et chef du service de prévention spécialisée, témoigne : « En terme de chiffre : «112 jeunes avaient été repérés dans les Pyrénées-Orientales. 9% étaient des filles, 42% étaient âgés de moins de 15 ans, 80% étaient de nationale française, les trois-quarts déscolarisés, 53% d'entre elles et eux étaient confiés à l'Aide sociale à l'enfance (ASE) et 22% vivaient en famille. Enfin, 17% seulement étaient en situation précaire ». 

L’article mentionne une nouvelle forme de prostitution. Celle qui s'abrite dans des hôtels en périphérie de Perpignan, dans des locations Airbnb, dans des voitures stationnées sur les parkings des grandes surfaces...

*Drogues, alcool et menaces avec armes à Perpignan

-Les difficultés de la vie, violence et consommations de substances

“L'expérience de difficultés à l'école, en familles au travail augmente le risque d'apparition de violence et favorise consommations de substances (Baskin-Sommers et Sommers, 2006 Bègue et al., 2012). De plus, l'adversité sociale caractérise ou aggrave certaines symptomatologies psychiatriques qui favorisent à la forte consommation et les violences comme, par exemple, la schizophrénie ou les troubles bipolaires (Poullot, Lafortune et Brochu, 2008), ou encore les troubles de la personnalité limite (Goldstein et al., 2007; Lata et Prasko, 2010).» 

Laurent Bègue 

“Drogues, alcool et agression  L'équation chimique et sociale de la violence”.

-Le regard du procureur à Perpignan

« la juridiction a été confrontée à une augmentation de l’intensité de ces violences sur fond d’alcool et de toxicomanie. Elle a dû faire face à des règlements de compte sur fond de trafics de stupéfiants d’une rare violence au cours du premier semestre qui démontrent les enjeux économiques de ces trafics dans le département «.

 Le procureur de Perpignan dans la presse le 6 février 2021 

«En revanche, les violences intrafamiliales, contre les forces de l'ordre, entre voisins, ou crapuleuses ont connu une forte hausse. Il en va de même pour les violences sexuelles, agressions et viols confondus, qui ont explosé cet été, avec un enregistrement de plaintes qui a augmenté de 150% dans certains secteurs : «C'est ce que nous craignions l'été dernier, à la sortie du confinement. Mais ça s'est produit cet été, particulièrement sur les zones littorales». 

Le procureur de la République, 27 septembre 2021, audience solennelle de rentrée au tribunal judiciaire de Perpignan   

-Alcool ou stupéfiants et accidents mortels 

On notera que le 28  mai 2023, la presse annonce que dans les Pyrénées-Orientales, les conduites sous emprise de l'alcool ou de stupéfiants sont responsables de 67 % des accidents mortels en 2023. 

-3 ans de tensions, de violences et de décès à Perpignan associées à l’alcool ou à des substances illicites 

Des exemples de tensions, de violences et de décès à Perpignan, associées à l’alcool ou à des substances illicites :

●     15 juin 2021, derrière l'abri de nuit de la Croix-Rouge situé sur l'avenue du Docteur-Torreilles, dans le quartier Saint-Assiscle, un sans domicile fixe, retrouvé mort, des seringues également découvertes à proximité du corps, 

●     juillet 2021, en état d'ivresse avancé, un individu lance du troisième étage des projectiles divers sur la sur la police municipale de Perpignan , 

●     juillet 2021, rue Marivaux , alcoolisé, un homme menace avec une arme blanche son voisin, 

●     octobre 2021 , quartier Dalbiez, plaintes de riverains des faits de menaces de mort et agressions physiques de la part de trafiquants de drogue, 

●     octobre 2021, centre-ville de Perpignan, décès d’un sans abri de 20 ans, des suites d’une overdose de kétamine,  

●     mars 2022, secteur de l'avenue Torcatis à Perpignan,  tapage nocturne, en état d’ébriété l’individu profère des insultes et des menaces contre des policiers municipaux,  

●     avril 2022, l’homme utilise son couteau  pour se mutiler au niveau de la gorge et du thorax. Menaçant d'abord les policiers avec son arme, à son domicile plus d'un kilo de résine de cannabis et plusieurs milliers d'euros en liquide, 

●     avril 2022, quartier du Haut-Vernet , un automobiliste qui roule à vive allure, et à son domicile 630 grammes d'herbe, ainsi que 163 grammes de résidus de cannabis,

 ●     juillet 2022, avenue du Maréchal-Joffre, dans le quartier du Bas-Vernet, l'individu, qui était alcoolisé menace ses voisines avec un un pistolet d'alarme, et au domicile, 

●     juillet 2022, décédé au CHUS de la Croix-Rouge française à Perpignan, un sans abri, aurait succombé à une overdose de médicament, 

●     nuit du 23 au 24 août 2022, Perpignan, la plus jeune aurait consommé de la cocaïne et aurait demandé à sa «copine» de pratiquer une fellation à l'un des participants à la fête afin de se procurer une nouvelle dose. Cette dernière aurait refusé et quitté les lieux, talonnée par la seconde. Qui se serait soudainement jeté sur elle, lui aurait asséné un coup de tête, lui brisant l'arcade, jusqu'aux abords des HLM Saint-Assiscle. L'adolescente aurait roué son aînée de coups de pied et de poing, tout en la couvrant d'injures. Elle aurait apostrophé deux jeunes de la cité qui passaient par là pour leur demander de la violer , 

●     décembre 2022 un vol en magasin à Perpignan, une femme avait plus d'un gramme et demi d'alcool par litre de sang et une grossesse de 3 mois , 

●     nuit du lundi 26 au mardi 27 décembre 2022, voisin qui a reconnu une surconsommation d'alcool, depuis son balcon, les insulte, les menace de mort et crie « Allahou Akbar », 

●     janvier 2023, le conducteur d’un véhicule roulait sans permis de conduire et alcoolisé a refusé d'obtempérer sur un contrôle des services de police dans le quartier du Moulin-à-Vent,

 ●     janvier 2023, au pied d'un pont sur l'avenue Dalbiez, mort qui serait due à un mélange d'alcool et de médicaments d’un homme sans abri de 26 ans, 

●     nuit du 13 au 14 mai 2023, un homme confie après l’agression, avoir beaucoup bu, vodka et whisky et avoir pris du crack, défonce la porte de l'appartement d’un couple perpignanais leur saute dessus un énorme couteau à la main, 

●     juin 2023, après une soirée arrosée, l’épouse explique que son conjoint est devenu violent, l'a menacée avec un couteau et lui a assené deux gifles, sans compter un étranglement,  

●     juin 2023, sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants, deux policiers ont été fauchés par un chauffard , 

●     juin 2023, les policiers municipaux de Perpignan sont appelés à faire cesser une rixe, manifestement ivre, il insulte les policiers, 

●     juin 2023, rues de Perpignan, un homme toxicomane depuis des années, menace un passant en brandissant une seringue pour lui dérober son téléphone portable. 

*Criminalité et violences à Perpignan et dans le département.

La presse communique le 8 septembre 2021 sur les chiffres produits courant août par l’Observatoire nationale de la délinquance : en 2020, le Pays Catalan a enregistré 2281 victimes de coups et blessures, contre 1467 victimes il y a 10 ans

Le 31 janvier 2022 la presse communiqué sur les chiffres de la délinquance de 2021 en Occitanie . Le nombre de coups et blessures volontaires contre des personnes de 15 ans ou plus a explosé (supérieur à 12,9%) dans les Pyrénées-Orientales en  2021. Ces hausses des violences s'expliquent en partie par l'augmentation des tensions au sein des familles : plus de 51% d'entre elles proviennent d'un cadre intrafamilial. 

Le 12 mars 2022 la presse communique sur une étude inédite, « Géographie de la délinquance à l’échelle communale «Perpignan et Montpellier figurent d’ailleurs dans le Top 10 des villes où il y a le plus de coups et blessures volontaires (hors cadre familial), avec une tendance à la hausse ». 

La presse locale informe le 9 mars 2023 sur les chiffres des violences par conjoint. Selon les chiffres fournis par le Ministère de l’Intérieur, les Pyrénées-Orientales dénombrent 10,5 victimes de violences par conjoint ou ex-conjoint pour 1.000 habitantes âgées de 15 à 64 ans. Un chiffre bien au-dessus de la moyenne nationale qui compte 8,4 victimes de violences conjugales. 2022 est l’année est la plus meurtrière depuis 2019. Après deux années de baisse consécutives, 146 féminicides sont à déplorer en 2022, dont 2 dans les Pyrénées-Orientales.

** Économie illégale, toxicomanie, et pauvreté perpignanaise  

*Une activité lucrative illégale organisée

En octobre 2022, Dominique Sistach décrivait et informait sur les usagers perpignanais du crack. Il décrit cette consommation comme une économie de flux. En aout 2023, constat que la drogue à Perpignan s’inscrit dans une économie avec ses lieux de stockage, ses clients insérés ou précaires. Pour ces derniers des revendeurs locaux s’affairent pour présenter la diversité de leur offre. Cette drogue qui circule affecte une partie des mineurs pris en charge par le service de l'Enfance Catalane dont certains des quartiers du Champs de Mars, dans le centre historique et au Moyen-Vernet. 

Le crack à Perpignan crée une transhumance particulière à Perpignan. Un des marqueurs c’est la vente de Stéribox dans les pharmacies. Selon la recherche, En haut de Saint Jacques, il y a des jeunes qui font la manche pour acheter du crack ou de la cocaïne, des gens qui cuisinent dans les appartements et certains dealers qui font le lien. 

La cocaïne s’adresse à un public socioéconomique plus diversifié.  

Pour certains guetteurs c’est parfois la continuité d’adolescents désœuvrés qui fumaient des joints du matin au soir depuis l'âge de 13 ans, et par opportunité saute sur l’occasion de gagner 80 € par jour. Pour certains c’est plutôt une forme d’esclavage avec 30 € pour 4 h de deal. La « promotion sociale » suivante peut être de devenir la « nourrice », en conservant la marchandise et quand on l'appelle il descend donner au charbonneur (le vendeur) ce dont il a besoin. Comme ailleurs, à Perpignan, Internet et les réseaux sociaux sont mis à contribution comme la livraison par le réseau social Snapchat à domicile.  

-Stockage sur Perpignan 

Selon la Semaine du Roussillon du 09-15/08/2023 : “Passée la frontière, le stockage se fait sur Perpignan, la plupart du temps, et dans les villages alentour. Perpignan est un premier point de revente. La drogue sera coupée une première fois, mais restera plus pure que celle arrivée de Lille, où elle aura croisé de nombreux intermédiair0000es”. 

-Des revendeurs locaux semblant sortir d'écoles de commerce

Selon la Semaine du Roussillon du 09-15/08/2023 : “Des convoyeurs viennent de toute la France chercher le produit. Sur place, les revendeurs locaux semblent sortir d'écoles de commerce : tarifs dégressifs, promotions affichées sur les réseaux sociaux, arrivées temporaires de produits haut de gamme, packaging stylisé, jeux à gratter offerts pour fidéliser les consommateurs, et même une messagerie destinée à recueillir les avis des clients... le tout pour un consommateur de tous âges et tous milieux sociaux”. 

-Pour les clients précaires

Selon la Semaine du Roussillon du 09-15/08/2023 : “Le docteur Bouquié explique : « Les personnes qui sont en situation de précarité et qui souffrent d'une maladie chronique addictive passent par les dealeurs qui viennent à eux ». 

-Pour les clients insérés 

Selon la Semaine du Roussillon du 09-15/08/2023 : “Le docteur Bouquié explique : «Pour les personnes plus insérées, aller voir un dealer ce n'est pas forcément quelque chose qu'ils savent faire. Pour acheter des nouveaux produits de synthèse, on peut passer par un dealer, mais on passe surtout par internet ou par des connaissances”. 

-Jeunes et toxicomanie

Le 8 juin 2023 la presse radiophonique s’intéresse au service de l'Enfance Catalane accompagne les jeunes en détresse à Perpignan. Ils sont isolés, déscolarisés, souffrent d'addictions ou d'un contexte familial fragile... Plus de 300 jeunes en situation d'urgence sont suivis à Perpignan par le service de prévention spécialisée de l'association Enfance Catalane. Les éducateurs citent les quartiers du Champs de Mars, dans le centre historique et au Moyen-Vernet.

-La transhumance particulière autour du crack 

Dominique Sistach lors de la présentation du 14 octobre 2022  explique que l’accroissement de ce type de consommation créé « une espèce de transhumance dans la ville ». 

-La vente de Stéribox dans les pharmacies perpignanaises  : un signe de la toxicomanie

Selon les sociologues (14 octobre 2022 ), les pharmacies et les centres spécialisés fourniraient 15% de plus de Stéribox à Perpignan que dans des villes équivalentes. Ces kits sont destinés à réduire les risques de transmission de maladies infectieuses chez les consommateurs de drogue. 

-Le crack : une  économie de flux très particulière

Selon Dominique Sistach (14 octobre 2022 ), la drogue et plus particulièrement le crack ou la cocaïne transformée ont créé une économie de flux très particulière : « On retrouve nos quartiers prioritaires reliés par les mouvements de population. En haut de Saint Jacques, il y a des jeunes qui font la manche pour acheter du crack ou de la cocaïne. En redescendant, juste à côté de la nouvelle faculté de droit, on retrouve les dealers. 

Et plus bas, il y a des gens qui cuisinent dans les appartements où les acheteurs viennent aux pieds des immeubles.

 En face du quartier Saint-Mathieu, la zone qui va jusqu’à la poste centrale est une zone de repos «. Selon le sociologue, les commerces du quartier du lycée Arago s’adaptent à ces nouveaux besoins. Les épiceries vendent de l’aluminium en forte quantité et les pipes à crack s’affichent dans certaines vitrines. 

-La cocaïne à Perpignan : les consommateurs habitent tous les quartiers

Selon Dominique Sistach (14 octobre 2022 ), «

À Perpignan, vous avez de la coke aussi bien dans la rue que dans les restaurants à 150€ le menu.

La consommation de rue se voit, mais la consommation festive est aussi visible. Surtout quand vous avez des gens qui restent à 3 plus de 40 minutes dans les wc d’un bar ». 

-De la toxicomanie à l’adolescence à “l’activité” de guetteur

“L'histoire de ce très jeune prévenu raconte à la fois le fonctionnement structurel d'un réseau de revente de stupéfiants et le quotidien de ses «petites mains». Il raconte fumer des joints du matin au soir depuis l'âge de 13 ans. Ce jour-là  il allait acheter sa consommation à la cité et on lui 'a dit qu'il n'y avait pas de guetteur, qu’il pouvait avoir la place». Comme guetteur, il travaillait de 18 h à minuit, puis changeait d'horaire, 80 € par jour, puis maintenant nourrice, pour conserver la marchandise. Quand on l'appelle il descend donner au charbonneur (le vendeur) ce dont il a besoin, et touche 50 € (on lui prélève 30 €)”. 

article sur un jeune de 18 ans repéré par la police municipale à Perpignan  le 12 janvier 2023

-Drame familial, toxicomanie et trafic de drogue 

17 juin 2023, un homme a été aperçu sur un point de deal alors qu'il dissimulait des petits sachets dans les buissons. Au total 28 grammes de cannabis.. Au tribunal, il explique  avoir quitté Bayonne pour venir à Perpignan pour suivre sa compagne y a trouvé du travail. Il explique aussi son parcours : “Mon père est alcoolique, j'ai été placé en foyer. Récemment mon père a agressé ma compagne, je devais partir…”. Il s'est drogué mais se soignait. Il a fui son père mais n'a plus pu prendre son traitement de substitution. Revenu à son addiction, il est tombé sur des esclavagistes, ces trafiquants qui le payaient 30 € pour 4 h de deal. Il n'a travaillé que 2 jours pour eux".

-Livraison par le réseau social Snapchat à domicile  

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22 mai 2023, à Perpignan, un homme de 39 ans a été interpellé. Il livrait de la drogue depuis le mois de février grâce au réseau social Snapchat. À son domicile  sept kilos de résine de cannabis, plus d’un kilo d’herbe de cannabis, 32 grammes de cocaïne et 2 370 euros en espèce sont découverts.

*Armes et trafic de drogue à Perpignan

Le trafic de drogue à Perpignan, implique donc un réseau de clients et de vendeurs relié à un circuit de stockage et de transformation du produit. 

Cette vente illégale cohabite avec une présence d’armes de poing voire des fusils de  guerre comme la Kalachnikov. 

Laurent Bègue dans sa synthèse des recherches internationales aborde par rapport aux armes la notion de violence systémique. Ces trois dernières années à Perpignan, la presse relate des découvertes d’armes de guerres sur fond de trafics de drogue ou d’autres activités criminelles. 

-Armes et drogues selon la recherche

Laurent Bègue, rappelle que trafic de drogue et armes sont liés et s’inscrivent dans une violence systémique : «

Les transactions illégales et l'économie délinquante générées par les drogues illicites sont à l'origine de ce que Goldstein (1985) désigne par la violence systémique

Elle résulte de l'indisponibilité de la loi et des agents du contrôle social lorsqu'il s'agit, 

par exemple, de conflits liés à des différends territoriaux, au remboursement de dettes ou à des désaccords concernant la qualité ou la quantité des substances qui font l'objet de trafic. Dans ce cas, l'usage de l'intimidation et de la force apparait comme une modalité inévitable.

Le port d'arme devient la norme. Par exemple, dans une ville américaine (Pittsburg), huit jeunes de 19 ans vendeurs de drogues dures sur dix porteraient une arme sur eux. En Angleterre et au Pays de Galles, un tiers des personnes arrêtées indiquaient posséder ou porter une arme à feu à certains moments de leur vie (Van Kammen: et Loeber, 1994), et la raison principale qu'elles invoquaient était leur protection ou autodéfense lors de transaction liées à la drogue  ».

-Les “faits divers” perpignanais sont émaillés, aussi, de faits de découvertes d’armes de guerres sur fond de trafics de drogue ou d’autres activités criminelles comme par exemple :

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●     mai 2021,  démantèlement d’un réseau de cambrioleurs,  à l'occasion de leur perquisition, les enquêteurs ont également trouvé des armes de guerre, notamment des kalachnikovs, 

●     juin 2021, appartement du quartier Saint-Gaudérique, découverte de plants de cannabis,  de la cocaïne, des espèces, ainsi qu'une arme, 

●     octobre 2021, place Rigaud à Perpignan, interpellations, ainsi que la saisie de cannabis, un revolver, 40 munitions de catégorie D et du liquide. 

●     janvier 2022, HLM Saint-Assiscle, interpellation de vendeurs de stupéfiants, saisie de cannabis, de cocaïne, des armes de poing, et du liquide. 

●     février 2022, quartier des Oiseaux à Perpignan, dans la sacoche les agents découvrent une cagoule, des gants et un revolver Smith et Wesson 357 magnum, ●     avril 2022,  secteur Clodion, saisis de cannabis, de cocaïne, d’espèces, arme de poing de type Gomm-Cogne, deux couteaux, 

●     mars 2022, Rue Paulin Testory, un individu est sorti en pleine rue, armé d’un fusil à pompe, avant de tirer, 

●     mars 2022, Hôtel F1 à Perpignan, découverte d'une trentaine de munitions dans une chambre et saisie de cannabis, d'autres munitions de calibres 7.65, 8mm et 22LR ainsi que deux armes de calibres 7.65 et 8 mm, 

●     novembre 2022, rue de Puyvalador dans le quartier du Bas-Vernet. dans un box, se trouvaient un sac de sport contenant plus de 2 kg de résine de cannabis, 300 grammes de cocaïne et une centaine de cartouches 22LR pour carabine, 

●     1er avril 2023 Deux hommes à moto auraient fait irruption ce dans le quartier du Vernet à Perpignan et auraient ouvert le feu avec des armes de type Kalachnikov, 

●     3 avril, vers 22 h 30, les forces de l'ordre ont encore été appelées à intervenir pour des coups de feu entendus sur la place Cassanyes, dans le quartier Saint-Jacques à Perpignan, 

●     20 avril 2023, bruit de coups de feu a retenti, cité Diaz dans le quartier du Haut-Vernet à Perpignan. Serait  à la suite d'un contentieux entre bandes rivales, sous fond de trafic de drogue 

●     mai 2022, stationné dans la cité du Carlit, saisie de résine de cannabis et découverte au domicile de cannabis, d'une arme longue de guerre de catégorie A et de plusieurs munitions, 

●     juillet 2022,  quartier Saint-Assiscle, découverte de résine, cocaïne, un fusil à pompe et des espèces, 

●     août 2022, cité Clodion, saisie de cannabis, de cocaïne et des munitions, 

●     mars 2023, HLM Diaz, à un domicile, découverte de 800 grammes de résine de cannabis, quelques grammes d’herbe et de cocaïne, de l’argent liquide, du matériel utilisé pour le conditionnement (couteau de découpe, balance et sachets de conditionnement) ainsi que trois armes de poing 38 et 7.65 et des cartouches de même calibre.

*De la drogue des rues de Perpignan à la prison de Perpignan

« la consommation de drogue aggrave fréquemment le rythme de la délinquance en cas de dépendance (Killias et Rabasa, 1996), et apparaît comme un facteur qui retarde la sortie du milieu délinquant (Menard et al., 2001). Il a également été observé que la consommation de drogues illicites en milieu carcéral était un facteur de risque de délinquance à la sortie de prison (Benda et al., 2001).» 

Laurent Bègue P26 

Drogues, alcool et agression : l'équation chimique et sociale de la violence 

«J’en ai vu aussi qui n’avait rien à fumer, et qui du coup coupaient des bouts de poils de balayette pour les rouler dans du papier toilette ou des bons de cantine. Il y en a qui fabriquent de l’alcool aussi, en mélangeant de la mie de pain et du jus de pommes. Ensuite ils laissent macérer un mois», relate Karim ancien détenu perpignanais »  

Témoignage d’un ancien détenu à la prison de Perpignan, article du 28/08/2023,

L’entrée à la prison de Perpignan, n’est pas toujours la fin de la toxicomanie pour les délinquants et les criminels. La presse mentionne régulièrement la saisie de colis contenant par exemple des drogues. Par exemple le 28 aout 2023, la presse publie : « À Perpignan, des kilos de viande seraient régulièrement interceptés, aux côtés de produits stupéfiants, portables, clé USB, etc.» .

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Par ailleurs, les articles qui évoquent les conditions de détentions sont souvent accompagnés de commentaires qui manifeste la vision d’une part des citoyens selon laquelle la privation de libertés devrait s’accompagner aussi de souffrance par les mauvaises conditions de détention. Concernant ces conditions, on trouve dans le témoignage du 28 aout 2023, d’un ancien détenu à la prison de Perpignan ce résumé frappant :  

«On met des mecs en cage 22 heures par jour. Ils ne font rien, ne mangent pas forcément à leur faim, ils sont déchaînés. La prison de Perpignan ne rend pas les gens plus sages».

Avec ou sans toxicomanie, la prison de Perpignan semble aussi composée en partie de personnes avec des troubles mentaux. Par exemple, le 2 septembre 2023 à la prison de Perpignan, un détenu inonde sa cellule, insulte les surveillants et se jette nu sur eux. Il est courant qu’un article mentionne une agression (ex : coup de couteau) contre un autre prisonnier ou contre gardien. Certains détenus semblent tellement perturbés qu’ils mettent le feu à leur propre cellule.  

*Le sujet délicat des migrants, de la toxicomanie et trafics perpignanais

Hors des clivages stériles de pour ou contre les migrants, c’est une question perpignanaise qui est reliée à diverses thématiques : la pauvreté, les trafics, la toxicomanie… 

A certaines périodes, pendant ces trois années à Perpignan, la presse a distillé certaines informations sur certains migrants. Il est parfois question « d’afflux de mendiants » ou d’un sans papier, sans abri, travailleur au noir dans le BTP, et drogué au Rivotril et au Lyrica. Il est aussi, parfois, question de sans papier, de squats à Perpignan et de points de deal. 

- avril  2021 : un « afflux de mendiants »

Le 10 avril  2021 la presse révèle que depuis 9 mois, il y a de plus en plus de migrants qui sont ramenés à Portbou et qui reviennent à Perpignan. Fatouma a décidé d’alerter le maire de la ville Louis Aliot, mais aussi le député Romain Grau et les autorités qu’il y avait un afflux de mendiants démunis : “une cinquantaine de nouveaux chaque jour. Ils arrivent sans un euro, sans rien à manger, ils ont soif, n’ont plus de chaussures” . La préfecture des Pyrénées-Orientales “se refuserait à fournir des chiffres illustrant cette augmentation”. Une partie du flux de migrants passent par Perpignan. 

Un autre média précise que « 2021 a été un chiffre record pour les interpellations de migrants dans les Pyrénées-Orientales  ».  

-Octobre 2021 :  un SDF sans papiers se suicide

La presse informe le 27 octobre 2021 de l'effroyable misère et la grande détresse des SDF à Perpignan. Othmane El Barkani avait 31 ans, était SDF ; sans papiers et  s'est pendu. Il a été retrouvé accroché aux grilles de la Croix-Rouge de Perpignan dans la nuit du 23 au 24 octobre. Il était père de trois enfants. Expulsé du Samu social puis des Urgences Il avait été expulsé de l'accueil d'urgence quelques minutes plus tôt à cause de son comportement puis des Urgences de l'hôpital. Avant d’être SDF en France, le jeune homme d’origine marocaine était employé dans le BTP. Comme nombre de clandestins, il continuait à travailler au noir, ramassé au petit matin comme beaucoup de ses congénères, par des cars qui les amènent pour la journée sur des chantiers des Pyrénées-Orientales.  Samedi soir, Othmane El Barkani était très agité. Selon certaines sources, il aurait demandé à être hospitalisé en psychiatrie. Comme beaucoup de clandestins, en particuliers les jeunes migrants venus du Maghreb sur des embarcations de fortune, 

il consommait du Rivotril et du Lyrica, deux antiépileptiques détournés et pris comme une drogue à l’effet sédatif puissant transformant les personnes qui les ingèrent en zombies.

Pris à haute dose, ces médicaments ont un effet désinhibant pour ceux qui en prennent et se muent en «machines surpuissantes et violentes». 

-Juin 2022 : sans papiers, squats du quartier et points de deal

Le 13 juin 2022  c’est une opération sécurisation et de contrôle qui a été menée conjointement dans le centre de Perpignan au quartier Saint-Mathieu. La presse informe de leurs découvertes : « deux problématiques entremêlées : déloger quelques-uns des squats du quartier mais également les points de deal, toujours implantés à proximité de ces logements de fortune et utilisant comme main-d’œuvre, pour une petite cinquantaine d'euros, leurs occupants illégaux dont la quasi-totalité en situation irrégulière sur le territoire. Pas le temps de poser un pied à terre et le secteur ne faillit pas à sa réputation". 

Le 28 novembre 2022 la presse révèle qu’une filière internationale de passeurs de migrants a été démantelée à Perpignan et au Perthus : 200 migrants, de jeunes majeurs de 18 à 30 ans, originaires principalement du Maroc et de l'Algérie, se sont attaché les services de cette organisation, générant plusieurs dizaines de milliers d’euros de revenus.

-Fin 2022, les ravages du Lyrica 

Fin 2022, les associations de migrants, alertent comme d’autres collectifs sur les ravages du Lyrica un médicament notamment prescrit contre l’anxiété mais de plus en plus utilisé en tant que drogue de la misère à Perpignan .  Exemple de Kader qui vit sans toit ni papiers à Perpignan où il est arrivé d'Algérie. À 32 ans, il est accro au Lyrica depuis plus de cinq années. Ses doses, il n'a aucun mal à les acheter dans la rue, en centre-ville.

** Des troubles mentaux à Perpignan hors toxicomanie ?

Un certain nombre de faits perpignanais décrits par la presse portant sur de faits de tensions et de violences  dont on méconnaît chez l’auteur un usage ou non d’alcool ou de substances illicites, laisse supposer l’existence de personnes atteintes de troubles mentaux et manifestant divers degrés d’agressivité. 

*Généralités sur la santé mentale en France

Source : La France Sous Nos Yeux - Economie, Paysages, Nouveaux Modes De Vie - Fourquet Jérôme et Jean-Laurent Cassely (2021)

L'augmentation de la consommation de psychotropes, et du nombre de psychologues sont probablement des indices que la santé mentale de la population  à Perpignan et dans le reste de la France se dégrade. 

Par ailleurs la baisse des moyens en psychiatrie, peut laisser penser que dans nos rues circulent des gens qui ont besoin d'une aide psychiatrique.

*Les “faits divers” perpignanais

Les “faits divers” perpignanais sont émaillés, aussi, de faits de tensions et de violences  dont on méconnaît chez l’auteur un usage ou non d’alcool ou de substances illicites comme par exemple :

●     janvier 2021,  secteur du chemin des vignes, à Perpignan, seul chez lui, un homme de 45 ans aurait été retrouvé en train de hurler à la fenêtre de son logement. Il sera appréhendé avant d'être transféré vers le centre hospitalier psychiatrique de Thuir, 

●     mars 2021, sur le boulevard Anatole-France, un jeune homme d’une vingtaine d’années tire des coups de pistolet à plomb ou à billes vers une femme, 

●     mars 2021 à Perpignan, une jeune femme casse le nez d’un policier de la BAC et une autre blesse une policière au visage. 

●     mai 2021 dans le centre de Perpignan après le couvre-feu un jeune homme a fait du tapage. Le voisinage s'indigne, le somme de quitter le secteur et d'arrêter ses nuisances. Mais l'homme descend de son véhicule, commence à vociférer et exhibe soudain un pistolet d'alarme et à l’intérieur de l'habitacle de sa voiture il transportait aussi une hachette, 

●     été 2021 une succession d’évènements avant le meurtre : Avenue de la gare (7 juillet 2021,  l'enseigne G20, armé d'un couteau, il a menacé un client; 19 juillet deux restaurateurs de la gare ferment pour «insécurité totale), quartier Saint-Jacques (12 juillet,  place du Puig, un adolescent (14? 17 ans?), roué de coups et tabassé à mort à coups de barre de fer; 9 août une rixe éclate place Cassanyes, des coups de feu et un jeune homme de 23 ans qui a succombé à ses blessures n’était pas connu pour appartenir aux bandes rivales de Bétriu,

 ●     août 2021 avenue de la gare, le 13, au bar Brasserie de la gare à Perpignan restaurant la vitre aurait été touchée par quatre à cinq coups de pistolet à billes de métal tirés dans la nuit puis le 15, devant le bar, un individu a tiré sur un homme, à bout portant, avec un pistolet à billes, 

●     22 août 2021, Perpignan, un homme de 26 ans est attaqué par quatre hommes cagoulés, puis en sortant de l'hôpital, il tire à plusieurs reprises sur un groupe de personnes, boulevard Aristide Briand, 

●     août 2021 au matin, un pâtissier ainsi qu'un fleuriste de Perpignan ont été attaqués dans leur commerce par un homme armé d'un couteau, qui est parti avec le fonds de caisse, 

●     septembre 2021 à Perpignan, un bus reçoit des pierres dans le quartier du Bas Vernet, rue François Rude, 

●     septembre 2021, supermarché du centre-ville Perpignan, un agent de sécurité est agressé par des jeunes et souffrant d'un traumatisme crânien, 

●     octobre 2021,   un restaurateur installé entre la Cathédrale et la place Rigaud a été agressé violemment dans son établissement par des voleurs, 

●     novembre  2021,  un homme déjà suivi pour des problèmes de santé mentale, met le feu à son immeuble Le Carlit, situé rue des Glaïeuls, 

●     décembre 2021,  quartier Saint-Assiscle, un homme brandissait une hache, 

●     décembre 2021,  la cité Diaz, une bagarre aurait éclatée et un jeune homme aurait, lui, été touché au couteau, 

●     décembre 2021 au soir, dans le quartier du Vernet, des coups de feu éclatent et les tirs ont traversé la porte d'entrée du bâtiment de l’HLM El Vivès 

●     février 2022 au Bas-Vernet plusieurs coups de couteau dans une cage d'escalier , 

●     mars 2022, une altercation commence entre deux personnes vraisemblablement sans domicile fixe, commence devant la gare et finit  rue Ildefons Cerda par un coup de couteau, 

●     mars 2022, quartier du Vernet, square Chaminade, une altercation aurait éclaté entre deux hommes âgés d’une cinquantaine d’année et coups de couteau, 

●     nuit du 28 au 29 mars 2022,  secteur de la gare, un homme éméché, menaçait les passants de mort en brandissant des couteaux depuis son balcon. 

●     avril 2022, à la sortie de l’enseigne B&M à Perpignan, le voleur prend un couteau dans le sac de sa compagne et menace alors l’agent de sécurité, 

●     juillet 2022, un homme armé d'un couteau fait irruption dans une supérette du centre-ville de Perpignan, ●     4 juillet 2022, dans le centre de Perpignan, un  avocat agressé par un homme atteint à la fois de bipolarité, de schizophrénie et de dédoublement de personnalité qui l'aurait menacé de mort et lui aurait projeté au visage un produit caustique, 

●     juillet 2022, au matin, dans le quartier Saint-Mathieu rue Pierre Cartellet, deux agents de la propreté en plein service braqués avec un pistolet Beretta, 

●     octobre 2022, du boulevard Aristide-Briand, un homme aurait insulté, menacé, puis l'aurait empoigné au cou un infirmier , avant de le lâcher, 

●     novembre 2022, parking Arago à Perpignan, un homme est étranglé,  l'agresseur lui prend son portable et tente de lui voler sa montre, 

●     novembre 2022, quartier Saint-Assiscle à Perpignan, distribution de repas, une dispute se déclenche, ton serait monté et son opposant aurait sorti un couteau avec lequel il lui aurait asséné un coup dans le dos, 

●     nuit du 13 au 14 mai 2023, un homme qui confie avoir beaucoup bu, vodka et whisky, défonce la porte de l'appartement et saute dessus sur un couple perpignanais un énorme couteau à la main.

*Autres violences à Perpignan

Le 20 janvier 2021 l'Apex ou le CIDFF 66. Femmes Solidaires 66 déclarent dans la presse que la majorité des appels concernent des violences conjugales et ici, cette année et le nombre de dossiers que traités a été multiplié par deux. 

Dans un article du 27 octobre 2021, jeune femme sans domicile fixe qui aurait été séquestrée et violée subies dans le plus grand désintérêt des autorité. Fatouma Miloud Hocine informe de la situation catastrophique à Perpignan, la situation est catastrophique [...] d'une jeune femme sans domicile fixe qui aurait été séquestrée et violée pendant plusieurs jours à Perpignan. Terrorisée, elle refuse de porter plainte.”

*Bilan toxicomanie, prostitution, violences et délinquances à Perpignan

à la suite de la présentation de ces «faits divers» perpignanais et d'observations de chercheurs force est de constater que : 

-le déni ou le quasi silence des autorités (élus, préfecture) sur la toxicomanie et la prostitution à Perpignan, 

-des violences, et/ou des armes sont associées à la drogue, 

-des violences à Perpignan sont associées à des troubles mentaux ou à des motifs crapuleux.

**Pauvreté perpignanaise et tensions sociales

«Parallèlement à cette baisse du chômage, le nombre de bénéficiaires de la prime d'activité versée aux bas salaires a augmenté en pays catalan... Cela ne signifie-t-il pas que nombre d'emplois créés sont des emplois précaires ?» [...] Ce qui est frappant, c'est qu'en plus d'avoir le taux de chômage le plus important de France, nous avons aussi 23 000 allocataires du RSA, ce qui renvoie à une situation de pauvreté et de précarité sur le territoire.». 

Interview du nouveau préfet article du 7 octobre 2022

Le préfet constate en fin 2022 pour Perpignan et le reste du département, un chômage et une précarité importante. Par ailleurs, des géographes constate que Perpignan comme d’autres villes, présentent une surconcentration de la délinquance contrairement à des communes moins peuplées.

Laurent Bègue dans sa synthèse sur les recherches, note que les inégalités sociales et la pauvreté sont également liées à la violence et à l'usage de substances. 

Le chercheur a identifié aussi dans la littérature scientifique les difficultés liés au logement comme un des facteurs explicatifs déterminants de l'usage de drogues et de commission d'actes violents


A Perpignan et dans le reste de la France on constate les conséquences de décennies de désindustrialisation et de pertes d’emplois dans l’agriculture et d’autres secteurs productifs.
Concernant l’économie perpignanaise et le département, les historiens de la « Nouvelle Histoire de Perpignan » (2022) constatent des décennies de dégradation :
• Au cours des années 1980 l'économie du département se dégrade : concurrence avec l'Espagne et l'Italie, fermeture des poupées Bella et ses 1000 salariés…
• Une partie importante de la main d'œuvre est faiblement qualifiée. Les manœuvres occupent une place plus importante que dans les autres villes du Languedoc Roussillon,
Les commerces du Centre-Ville de Perpignan sont concurrencés par de grands centres commerciaux se développant en périphérie, soit 2,5 fois plus que la moyenne nationale. Les historiens relèvent la dégradation commerciale : vacance commerciale (entre 14%et 16% entre 2014 et 2021), perte d'un ⅓ du chiffre d'affaires entre 2006,
•    Progressivement apparait l’image d'un désert commercial en parallèle d'un suréquipement commercial des zones périurbaines.

La pauvreté et la précarité d’une partie de la population perpignanaise peut être décrite par le biais d’un ensemble d’indicateurs : quartiers officiellement très pauvres, insalubrité de logements, usage du Crédit Municipal, observations des associations aidant les plus pauvres, la prime d’activité, le taux de surendettement, par la faim et l’absence de toit, par des nouvelles solidarités (vêtements, pains…).

*Délinquance et conditions urbaines

« Il existe une surconcentration de la délinquance (tous indicateurs confondus, ndlr) dans les communes les plus peuplées".  

Aurélien Poissonnier auteur du rapport sur la géographie communale de la délinquance en 2023 ,

En 2022, les grands centres urbains ont recensé 95 434 cas de violence au sein du cadre familial et ont regroupé à eux seuls 58 % de ces actes de délinquance. Un article de janvier 2023, mentionne que 

la ségrégation entre les populations les plus riches et les plus pauvres s'est accentuée dans la plupart des grandes villes françaises entre 2004 et 2019.

-Une vision spatiale (quartiers) de la pauvreté perpignanaise  :

•     centres urbains et situation de pauvreté, article février 2023, «dans les territoires urbains, les personnes à la limite de la pauvreté se concentrent dans les grands centres qui englobent les communes les plus densément peuplées des agglomérations de Toulouse, Montpellier, Nîmes, Perpignan et Béziers puisque 21,5% de la population des grands centres urbains vit en situation de pauvreté”, 

•     Quartiers Prioritaires, article novembre 2022, Quartier Prioritaire de la politique de la Ville (QPV) [...] Dans les Pyrénées-Orientales, les QPV sont au nombre de 10, dont 9 dans l’unité urbaine de Perpignan. (…) Le QPV le plus important des Pyrénées-Orientales se situe dans le Quartier Centre Ancien de Perpignan. Il regroupe 7.682 habitants, un chiffre en nette baisse par rapport à 2013 (11.358 habitants). Le QPV Diagonale Du Haut – Moyen-Vernet compte 4.827 habitants. Ils étaient 5.101 en 2013”(radiographie des Pyrénées-Orientales ), 

•     bataillons de la prévention, article avril 2021 que parmi les 45 quartiers prioritaires de France choisis par l'Etat pour déployer les «bataillons de la prévention», deux se situent dans la capitale du Roussillon : le Champ-de-mars et le Centre-ancien, 

•     écoles classées REP,  article mars 2021, le quasi-doublement des écoles classées en réseaux d’éducation prioritaire depuis 2009 à Perpignan, 

•     mixité sociale à Perpignan, article  novembre 2022,  les indices de position sociale (IPS) , Les Pyrénées-Orientales sont marquées par d'importants écarts entre les établissements publics et privés quand deux écoles perpignanaises affichent l'IPS le plus bas de toute la France métropolitaine (Les établissements privés religieux accueillent les enfants des familles les plus aisées), 

•     prix des appartements anciens de certains quartiers, article novembre 2022,  « la rive droite a toujours plus la côte que la rive gauche de la Têt « Si les quartiers de classe moyenne augmentent leurs prix, il faut souligner que « Saint-Assiscle baisse nettement à -10 % » ,

-La question du logements insalubres à Perpignan 

«Le chômage, les logements inoccupés et l'absence d'éclairage urbain favorisent le marché illicite de la drogue et l'apparition de la violence (Kuhns, 2005; Yonas et al., 2007). Selon Wilson (1987), les désavantages sociaux, et l'absence de capital social constituent des facteurs explicatifs déterminants de l'usage de drogues et de commission d'actes violents.» 

Laurent Bègue P55 Drogues, alcool et agression : l'équation chimique et sociale de la violence

Exemples dans la presse sur des difficultés liés aux logements perpignanais et département :

•     allocation logement,  La Caf des Pyrénées-Orientales a versé 720M€ en 2020. L’allocation logement concerne 52% des allocataires, 

•     prétendre à un logement social, article janvier 2023 à Perpignan, la présidente du conseil départemental des Pyrénées-Orientales précisait que 75% des ménages des Pyrénées-Orientales peuvent prétendre à un logement social»,

•     demandes de logements sociaux, article mai 2023, Le taux de chômage s'élève à 11,7% (7,9% sur le plan national) et la part de la population couverte par le RSA est de 9,8% contre 5,6% au niveau national. [...] l'accès au logement sachant que le Département recense «14000 demandes de logements sociaux en cours », 

•     exemple de logements insalubres à Perpignan,  article mars 2021,  villas livrées il y a deux ans souillées par la moisissure rue Manitas-de-Plata, cité Bellus à Perpignan, article novembre 2021,  un couple et leurs sept enfants vivent dans un logement HLM en très mauvais état, entassés dans un appartement de trois chambres qu'ils doivent partager avec des souris, des mites, de la moisissure et des fissures au plafond, mars 2022 un exemple de résidence abandonné à Perpignan par son propriétaire, résidence des Platanes derrière le Palais des congrès, article mars 2022 Résidence Les Oiseaux ,  

•     appelant du 115, article décembre 2022, Selon le responsable du Service Intégré d’Accueil et d’Orientation (SIAO), Mathieu Lacombe l’appelant du 115 dans les Pyrénées-Orientales est en majorité un homme (70%) âgé de 25 à 35 ans. 

•     logements insalubres à Perpignan,  article mars 2022,  « Des chibanis, vieux travailleurs maghrébins, qui compte tenu de leurs revenus ne trouvent à louer que des taudis, ou encore des femmes et des enfants victimes de violences obligés de rester avec leurs bourreaux.» [...] manque flagrant de logements sociaux à même d'accueillir les populations les plus précaires dans le département. Et notamment à Perpignan, où la demande est particulièrement forte (…) », 

•     Il y aurait 2 000 logements indignes à Perpignan

•     logements non occupés, article mars 2021 Bougetoit66, à Perpignan 15% du parc locatif est vacant soit 10 000 logements non occupés

•     pénurie énergétique et coupure de chauffage collectif, article janvier 2023, résidence Saint-Génis des Tanyères, quartier nord de Perpignan, la décision de leur gestionnaire de couper le chauffage collectif. Motif : les protéger d'une augmentation de facture exponentielle.

-Perpignan semble se dépeupler depuis des années 

Dans un article de décembre 2022, il est précisé jusqu’à janvier 2020  la population continue de s'éroder à Perpignan (janvier 2020 : 118 032 habitants contre 123 000 habitants en 2015 alors que les communes de la couronne perpignanaise gagnent toujours des résident). 

*Les associations qui aident les pauvres

-Les associations qui aident les pauvres à Perpignan et dans le département constatent une augmentation de la pauvreté :

•     2 à 6 euros par jour, article décembre 2020,  Perpignan et dans le département «bien des personnes disposent de 2 à 6 euros par jour pour se nourrir ou s'habiller».       article octobre 2021,  constat de plus de 6 500 personnes aidées en 2020 dans les P.-O. par le Secours populaire, ils leur restaient 5 euros à vivre par jour et par personne, (congrès départemental bi-annuel de la fédération catalane du Secours populaire français qui s'est tenu le 16 octobre 2021 à Perpignan),      

 article octobre 2021, D'après le constat du Secours populaire du département, ils leur restaient 5 euros à vivre par jour et par personne à 71%. Parmi eux, 42% étaient des personnes seules contre 27% de couples avec enfants. Autre information mise en exergue, 51% de femmes ont été concernées pour 49% d'hommes, sur des créneaux d'âge prépondérants à 42% sur la tranche des 26/59 ans, 25% pour les 4/14 ans et 18% sur les 15/25 ans. 

•     “jamais vu autant de nouvelles familles”, article décembre 2022,  devant le siège perpignanais, dans le Bas-Vernet, le public ne désemplit pas depuis le mois de novembre. Du jamais vu pour Sandrine Da Silva, la secrétaire générale du secours populaire : « Eh bien nous sommes pleins, du matin au soir. Ce sont en moyenne 50 familles par jour en ce moment qui récupèrent un colis. Mais le plus choquant, c'est que nous n'avions jamais vu autant de nouvelles familles qui viennent au Secours populaire pour la première fois »,

 •     cartes cadeaux servant à payer les courses, article décembre 2022, Selon James Gillons, le secrétaire général du comité de Cabestany du Secours populaire : “On nous demande de plus en plus tôt les cartes cadeaux de Noël mais ce n'est pas pour acheter les jouets des enfants. Non, les cartes cadeaux servent à payer les courses de la fin du mois de novembre, voilà ce qu'on observe, voilà ce que vit une mère avec quatre enfants», 

•     par l’abandon des animaux, article mars 2023,  «Pour ma part, c'est du jamais vu, affirme Sylvie, la responsable du refuge S.P.A Perpignan Sud. En décembre 2022, nous avons récupéré 30 chiens abandonnés directement au refuge par des particuliers. Soit 30 % de plus d'abandons que l'hiver dernier. Raison la plus invoquée ? Le manque d'argent pour les nourrir, les soigner, et s'en occuper correctement ».

*La pauvreté par la faim

La presse nationale annonce le 27 février 2023 qu’

en France le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire a triplé en dix ans

et que la fréquentation des banques alimentaires s’est accrue ces derniers mois en raison de l’inflation. 

-Les restos du cœur à Perpignan (4 centres à Perpignan et un centre pour bébés),

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•     article novembre 2022, l’année dernière, 17 000 personnes étaient inscrites aux Restos dans les Pyrénées-Orientales, soit 1,4 millions de repas distribués. ««Sur place la responsable constate déjà un accroissement « assez considérable « des inscriptions par rapport à la même date l’année dernière. 

Source : livre de Fourquet...

Au premier rang desquels figurent les jeunes de 3 à 25 ans qui représentent 40% des personnes accueillies. « On a aussi beaucoup de retraités qui mettent un point d’honneur à payer leurs factures mais qui n’ont plus de quoi se nourrir après. Il y a aussi des parents qui élèvent seuls leurs enfants et qui ne s’en sortent pas. On constate une vraie détérioration de la situation sociale de ces personnes. «.

 •     article décembre 2022,  “qu’il n'aura fallu que quelques jours pour que les bénévoles des Pyrénées-Orientales se rendent compte de l'urgence sociale qui est en train de se banaliser. Une réalité devenue aussi plus visible dans la rue, aux feux rouge, [...] un volume de marchandise qui croît «de 46% pour répondre à la demande en hausse”, 

•     article février 2023,  “depuis le mois de novembre 2022, nous avons noté une augmentation de 21 % du nombre de personnes accueillies, dont un nombre croissant d'étudiants et de retraités. La crise continue de frapper de plein fouet les plus précaires.» Et ce trimestre elle « constate une augmentation de 24,5 % des repas servis début février dans les 21 centres du 66”, 

•     article du 13 au 20 février 2023, “21 centres des Pyrénées-Orientales, dont les quatre basés à Perpignan et le Bébé relais pour les 0 à 12 mois, ont servi près de 25 % de repas - ou équivalents repas -  en plus. Soit 17 459 personnes”,

 •     article juin 2023, l'entrepôt de l'association, au Polygone Nord à Perpignan, se retrouve en manque d'effectif bénévole à cause d'un volume de marchandise qui croît de 46% pour répondre à la demande en hausse. 

*La pauvreté par l’absence de toit

La presse informe le 27 octobre 2022 que , selon le recensement d'un collectif  les SDF vivent 31 ans de moins que le reste de la population. Un média rappelait le 14 avril 2021 les 12 Morts de la rue à Perpignan en 2020 .   

À Perpignan, la presse révèle le 23 novembre 2022, qu, «40 à 60» SDF seraient connus par les agents de la police municipale et la Ville a référencé 74 squats sur l’ensemble de Perpignan dont trente à quarante sur le seul quartier Saint-Mathieu. 

-La Croix Rouge (centre d’hébergement d’urgence sociale dans l’enceinte de l’hôpital de Perpignan) 

“chacun de nous peut vivre une situation complexe, mais ces personnes ont souvent des difficultés à mobiliser leur énergie. Ils ont souvent vécu une enfance complexe, des carences éducatives…. Christophe Podeur pointe également le lien entre la précarité, troubles psychiques et addictions.  «. 

Christophe Podeur, responsable socio-éducatif, article décembre 2022

Extraits d’observations de la Croix Rouge à Perpignan dans la presse : 


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•     article décembre 2022, maraude de la Croix Rouge à Perpignan,  “À quelques jours de Noël, à 21h00, les 120 places d’hébergement d’urgence disponibles dans les Pyrénées-Orientales sont occupées. [...] Mathieu aussi dort sous la tente. Il marche 30 minutes pour venir à l’abri de nuit. Originaire de Picardie, il est à Perpignan depuis 1995. « Je suis SDF depuis 2 mois. J’ai perdu mes parents, et mes frères et sœurs m’ont repoussé. Aujourd’hui, je suis suivi par une assistante sociale », 

•     article décembre 2022, demandes d’hébergements via la Croix Rouge : « 32 175. Soit le nombre d'appels reçus par le bureau perpignanais du 115 en 2021. Parmi les appels, 14 943 concernaient des demandes d'hébergement. (…) Au total, 2 365 ménages différents ont fait des demandes d'hébergement en 2021. 72% étaient des personnes isolées. 12% étaient des ménages avec enfant « 

-aspect des sans abris : les femmes qui dorment dans la rue 

•     article mars 2022,  Josie Boucher (Asti66) : «C'est impossible de le savoir de manière précise mais on sait que 50 femmes dorment dans la rue, c'est énorme. Le centre d'hébergement de la Croix-rouge est largement insuffisant”, 

•     article janvier 2022, Amélie*, 21 ans "cinq ans que je suis dans la rue".

*la pauvreté perpignanaise sous le prisme des nouvelles solidarités (vêtements, pains…) :  

Publié le  

•     article février 2022,  «Le Petit magasin Sauvy», boutique propose sous conditions de revenus des produits de première nécessité et des vêtements, 

•     article mars 2022, la boulangerie Ange permet à ses clients d'offrir une baguette aux plus démunis.

*La pauvreté à Perpignan par des indicateurs financiers  :

•     niveau de vie médian, article mai 2023 Perpignan (Pyrénées-Orientales) et Mulhouse (Haut-Rhin) suivent avec moins de 12 000 euros de revenu par habitant (En 2019, en France métropolitaine, le niveau de vie médian de la population s'élevait à 22 040 euros annuels), 

•     pauvreté des ménages en 2020, janvier 2023 la presse informe que l'Insee a publié les chiffres concernant les revenus et la pauvreté des ménages en 2020. L'Hérault, l'Aude, le Gard et les Pyrénées-Orientales figurent parmi les départements les plus pauvres de France si l'on se réfère au niveau de vie. La pauvreté est plus marquée dans les Pyrénées-Orientales, sur le pourtour méditerranéen et dans les départements du nord (entre 18,0 et 20,7 %), tout en restant nettement en deçà de la Seine-Saint-Denis (27,6 %) et des DOM. Au niveau intercommunal, la proportion de personnes pauvres est plus importante dans les villes que dans leur environnement proche, constate l'Insee,

 •     allocataires de la Caisse d'allocations familiales, article juin 2023, la fragilité économique et sociale des habitants des Pyrénées-Orientales continue d'accroître le nombre d'allocataires de la Caisse d'allocations familiales pour 2022», campe d'entrée le directeur Pierre-Marc Boistard. Les allocataires sont au nombre de 112 000 représentant 241 000 personnes. Soit 2,5 % de plus qu'en 2021. À titre comparatif, il y a cinq ans, ils étaient 97 000. Sur les plus de 740 millions d'euros versés au titre des prestations légales, 50 % des montants sont dédiés à l'inclusion sociale. Les versements plus importants de la prime d'activité (+ 6 %) et du RSA le revenu de solidarité active (+ 4,7 %) ne sont pas étrangers à cette tendance », 

•     le surendettement, février 2022 des articles évoquent la baisse de 14,1 % du nombre de nouveaux dossiers de surendettement pour les Pyrénées-Orientales. Une baisse de 15% en 2021 par rapport à 2019. Mais le département est toujours parmi les pires. Les Pyrénées-Orientales font partie des territoires les plus surendettés de France, avec 227 dossiers pour 100 000 habitants déposés en 2021 auprès des secrétariats des commissions de surendettement. Dans les détails, la Préfecture des Pyrénées-Orientales révèle que les cas d’endettement identifiés en 2021 représentent 50 914 euros, contre une moyenne de 43 245 euros en France métropolitaine. 

•     la prime d'activité, article mai 2021, dans les Pyrénées-Orientales, 40 000 salariés touchent la prime d'activité car leur salaire ne leur permet pas de vivre dignement, 

•     Crédit Municipal, avril 2021 la presse révèle l'augmentation de la fréquentation du Crédit Municipal : “Je suis arrivée en 1999 et, à cette époque, nous n'avions quasiment pas de nouveaux usagers. Cette tendance est particulièrement significative depuis le deuxième confinement. Sur Perpignan, nous avons 3 200 clients actifs,...Le prêt sur gage explose à Perpignan : «Beaucoup ont honte de dire que cette pandémie les a mis plus bas que terre, pas moi», 

•     ville chère, article novembre 2022,  Perpignan subi malheureusement la faiblesse de son revenu moyen. Avec le taux de chômage le plus élevé de France métropolitaine, et des salaires plus faibles qu’ailleurs, Perpignan se classe 83e (sur 96) des villes en terme de salaire net horaire moyen. Perpignan est aussi l’une des villes française où les courses et l’alimentation sont les plus chères.  La préfecture des P.-O. est classée 76e (sur 96) sur le critère « Coût d’un panier moyen «, en magasins et dans les drives de la ville et aux alentours. Le 5 décembre 2022 un article précise que « à Perpignan, les prix sont plus élevés que la moyenne nationale de +1,4% », 

*La pauvreté à Perpignan par des indicateurs non financiers  :

•     chômeurs inscrits A, B et C, article avril 2023,  « [...] En ce qui concerne les demandeurs d’emploi en catégories A, B et C, là encore, les Pyrénées-Orientales affichent les plus mauvais chiffres, mais ils sont accompagnés de l’Aveyron et du Lot. Les Pyrénées-Orientales passent ainsi de 53.020 inscrits dans ces catégories au 4e trimestre 2022 à 53.180 pour ce 1er trimestre 2023, soit une hausse de 0,3%. Sur un an, la hausse est plus modérée (0,1%) », 

•     jeunes ni scolarisés, ni en en formation, ni employé, article mai 2023,  le taux de pauvreté des ménages à hauteur de 21 % place les Pyrénées-Orientales au quatrième rang de la France métropolitaine. 31% des jeunes de 16 à 29 ans ne sont ni scolarisés, ni en formation, ni employé (20,4% sur la France), 

•     chômage des jeunes, article janvier 2023, les médias titrent sur la baisse des chiffres du chômage. Une réalité statistique qu’il faut nuancer pour des raisons d’augmentation des radiations et de l’augmentation du chômage des jeunes. Les jeunes sont le plus touchés avec 4% de demandeurs d’emploi supplémentaires. Sur un an, ce sont les seuls à connaître une augmentation du nombre d’inscrits (+2,7%). 

•     CDD/précarité, novembre 2022 la municipalité communique en se réjouissant de l’annonce de « Perpignan est l'une des villes les plus attractives de France en 2022 ».  Ce qui n’a pas été commenté de l’article c’est la précarité des contrats de travail avec peu de CDI : «En nombre d’annonces de CDI pour 100 habitants, c’est à peine mieux avec un ratio de 1,45%, loin des grandes agglomérations supposées plus actives comme Nantes, Lyon ou Aix-en-Provence (plus de 4%)»,

**A Perpignan et en France : la nécessité de développer une réflexion et un débat sur la souffrance psychique

J'ai longtemps travaillé en psychiatrie et j'ai constaté un vrai lien entre souffrances psychiques et mal-logement” 

Françoise Attiba, coprésidente de la Ligue des droits de l'Homme 66, mars 2022

*Données Globales

« en 2010, 18 % des 18-75 ans déclarent avoir pris au moins un médicament psychotrope au cours des 12 derniers mois (anxiolytique: 10%, hypnotique andépresseur: 6%, régulateur de l'humeur : 0,7%, neuroleptique: 0.9 L'usage davantage féminin (23 % contre 13 % chez les hommes: Cadet-Tarou et Brisa de, 2013)". 

Laurent Bègue 

Drogues, alcool et agression : l'équation chimique et sociale de la violence 

«Parallèlement à la consultation d'un psychologue, le recours à des médicaments psychotropes s'est également banalisé. D'après une enquête de l'Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès réalisée à l'automne 2020', 21 % de la population déclarait avoir pris des antidépresseurs, des anxiolytiques, des somnifères ou des neuroleptiques au cours des douze derniers mois. Au début des années 1980, Robert Castel avait diagnostiqué le développement d'une «< culture psychologique de masse « au sein des classes moyennes et supérieures. Prolongeant ces travaux, le sociologue Olivier Schwartz publia en 2011 un article sur la pénétration de cette <«< culture psychologique de masse « dans les milieux populaires. En quelques décennies, cette culture et cette approche se sont ainsi diffusées dans l'ensemble du corps social et constituent un élément majeur du patchwork culturel et psychique de la France d'après.» 

Source : La France Sous Nos Yeux - Economie, Paysages, Nouveaux Modes De Vie - Fourquet Jérôme et Jean-Laurent Cassely (2021)

Laurent Bègue notait dans son livre que presque un jeune sur 5 avait pris un médicament psychotrope. Plus récemment Jérôme Fourquet pour sa part, constate que près d’une personne sur 5, déclarait avoir pris des antidépresseurs, des anxiolytiques, des somnifères ou des neuroleptiques

Le 7 avril 2022, Santé publique France publie que les gestes suicidaires ont augmenté de + 25% au 1er trimestre 2022 (comparé à 2021), chez les adolescents et les jeunes adultes (11-17 ans / 18-24 ans). La presse informe le 13 mars 2023 que selon un rapport la consommation d'antidépresseurs chez les jeunes  en France a augmenté de plus de 62% entre 2014 et 2021

Selon la société française de pharmacologie et de thérapeutique, en France, le nombre de décès liés à la consommation d’opioïdes a augmenté de 146 %, entre 2000 et 2015, avec au moins 4 décès par semaine. Une augmentation constante et croissante depuis 2008. Le «profil type» du consommateur est une femme, de plus de 65 ans, traitée pour des douleurs chroniques. L'oxycodone, par exemple, cet antidouleur opiacé très addictif est de plus en plus prescrit. La presse publie le 13 avril 2023 que selon le rapport de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives, portant sur la période 2000-2022, la cocaïne provoque un taux de passage aux urgences très élevé en Occitanie. 

Le 30 mai 2023 la presse annonce que l’Occitanie est la deuxième région pour l’usage abusive l'oxycodone, cet antidouleur de ce médicament considéré plus dangereux que la morphine.

*Perpignan dans les mauvais classements

- Une des villes les plus stressantes ?

Le 22 mars 2023, Le Figaro a dévoilé son classement des villes les plus stressantes de France. Le plus marquant serait les incivilités. D’après cette étude, il y aurait près de 17 dégradations pour 1 000 habitants. On compte aussi 1ère ville où l’on déplore le plus d’incivilités (16,9 dégradations/1 000 habitants), 6e ville où les habitants sont le plus exposés à plus de 68 décibels (11% de la population), 7e ville où les habitants ont le plus de traitements psychotropes (9,6% de la population).

- Perpignan serait l'une des pires villes pour élever un enfant 

La ville de Perpignan est très mal classée : 421e sur 444. Le 20 février 2023 la presse s’intéresse à l’étude menée par Le Parisien qui montre que Perpignan serait l'une des pires villes pour élever un enfant. Les mauvaises notes  concernant l’offre familiale et la sécurité pénalisent fortement la notation finale de Perpignan. Pour Le Parisien, Perpignan ne propose pas une offre suffisante pour les familles. La ville récolte une note de 9,79/20 et une triste 391e place (sur 444).

**L’action policière est-elle la seule solution contre les effets de la drogue sur la population à Perpignan?

Si certaines tensions impliquent une réponse policière, une partie des solutions renvoie à d’autres domaines comme la désintoxication et la psychiatrie. 

*Les effets limités de l’action policière

Pour Dominique Sistach (14 octobre 2022 ), la réponse ne peut venir uniquement de la chasse permanente aux revendeurs et aux consommateurs de drogues. Même s’il salue des saisies parfois importantes, le sociologue rappelle les maigres butins des forces de l’ordre dans le cadre des opérations coups de poing. 

Pour Dominique Sistach (14 octobre 2022 ), les renforts policiers reçus à Perpignan déplacent les trafics : “« En ce moment, les gendarmes agissent sur Saint-Matthieu. Ils essayent de chasser les dealers, et dissuader les consommateurs. Il y a 48h, les gendarmes ont garé 6 camions du côté du conservatoire de musique et ils font un quadrillage du territoire. Rue par rue, ils vérifient toutes les caches visibles, contrôlent les identités. Puis les dealers se déplacent de quelques rues«.

 Quant à Mickael Caetano, il s’interroge également sur l’efficacité de cette politique. « Peut-on vraiment fermer une place de deal ? Oui, on peut murer un placard, une allée, mais le trafic va se déplacer de quelques mètres et quelques jours ou semaines plus tard, ils vont démurer et reprendre le business ». 

*La question de la désintoxication du crack (et d’autres produits)

Pour Mickaël Caetano  se pose la question du développement des centres de désintoxication : «La majorité des consommateurs de crack au début ne souffre pas de problèmes d'addiction et au bout de deux ou trois mois, ils plongent. C'est très dur de rester à jeun dans la rue. On conseille vivement des centres de désintoxication comme il y en a dans toute a France mais c'est compliqué pour eux d'y être acceptés ». 

*L’alcool et les substances illicites produisent-ils de la violence?

C’est une question complexe à laquelle le chercheur Laurent Bègue a tenté de répondre en synthétisant des décennies d’études scientifiques. Le simple fait de croire que l'on a consommé de l'alcool suffit à augmenter l'agressivité. la complexité et le caractère polymorphe du problème tient également au fait que les substances psychoactives sont plus fréquemment consommées de manière assidue par des personnes étant déjà caractérisées par des facteurs de risques de conduites agressives (par exemple, certains troubles psychiatriques) et sont susceptibles de les amplifier . 

Une addiction peut ainsi a. constituer un symptôme d'un trouble psychiatrique, b. favoriser le développement du trouble psychiatrique, constituer une tentative d'automédication de ce trouble ou d. partager avec le trouble psychiatrique des facteurs de risque communs.

-Pour La cocaïne  

La cocaïne peut sembler encourager la violence chez l’usager mais les expérimentations et les observations sur le terrain seulement à un niveau d'administration élevé, cette drogue stimulait les conduites agressives.

–Pour le crack 

Concernant le crack, Laurent Bègue note constate qu'indépendamment d'autres substances et en l'absence de dispositions à l'agression, un individu ayant consommé du crack ne devient pas plus violent.

-Pour le cannabis  

Le cannabis semble peu associé à l’idée de violence mais il affecte les capacités à traiter des informations complexes en situation de conflit interpersonnel, et favorise les réponses impulsives .

-Traits agressifs 

Les personnes ayant des traits agressifs sont plus enclines que d'autres à fréquenter des environnements sociaux et culturels dans lesquels la consommation de substances est favorisée, voire encouragée. Les adolescents agressifs auraient tendance à s’alcooliser plus tard mais pas l’inverse.

-Troubles mentaux 

Les troubles mentaux et épisodes psychiatriques (troubles de la personnalité, les pathologies dépressives et anxieuses,  troubles psychotiques ) constituent un important facteur de risque de consommation de substances et de violence. Addictions, qui apparaissent comme des tentatives d'automédication visant à atténuer la souffrance psychique.

-Déficits cognitifs et dommages au cerveau 

Les déficits cognitifs, et notamment ceux qui affectent les fonctions exécutives, sont largement associés à l'usage de substances. Ces déficits augmentent la probabilité d'association avec des pairs délinquants, qui est suivie d'une augmentation  de consommation de substances. Le fonctionnement exécutif est altéré par la consommation d'alcool. Si la substance provoque des dommages du cortex prefrontal, les personnes sont moins conscientes des suites de leurs comportements, et avaient une attention plus labile, une capacité amoindri à utiliser des symboles, et des conduites plus violentes. 

Déficits chroniques du fonctionnement exécutif et alcool favorisent l’agressivité. 

Un bas quotient intellectuel, un faible niveau de réussite scolaire, un diagnostic d'hyperactivité, des déficits attentionnels, l'impulsivité et les comportements de prise de risque représentaient d'importants prédicateurs de la délinquance violente grave.

-Difficultés scolaires, conduites violentes et usage d'alcool et de substances illicites Pour Laurent Bègue concernant le scolaires : «Sur le plan individuel, la commission de conduites violentes comme l'usage d'alcool et de substances illicites est lié à de moindres performances scolaires, un attachement fragile envers l'école, un temps consacré aux devoirs plus limité, un traitement négatif par les enseignants, des objectifs scolaires ou professionnels peu ambitieux et un bas niveau de qualification à l'âge adulte »(page54).

- Médias marqués par la violence verbale, délinquance et consommation d'alcool et de drogues Laurent Bègue explique que «. L'intensité et la nature de l'exposition à la télévision augmentent la consommation de substances psychoactives (Zerhouni et Bègue, 2013). Selon l'étude de Banerje et ses collègues (2009), l'exposition à des médias marqués par la violence verbale est associée à un niveau supérieur de délinquance, d'agression et de consommation d'alcool et de drogues.» P55

-La victimation augmente l'usage de drogues 

Selon Laurent Bègue la victimation (fait de subir une atteinte, matérielle, corporelle ou psychique ainsi que d'en être conscient) augmente également l'usage de drogues comme le crack, l'heroine, le cannabis et les métamphetamines.

*L’interdiction de l’alcool et des drogues est-elle une solution pour faire disparaitre les violences?

“Tous ceux qui ont une prédilection pour toute autre drogue que celle dont nous nous délectons font l'objet de notre plus grand mépris”. 

MORDICAL COOK, naturaliste anglais (1860)

Les sumériens, il y a 5000 ans, selon Laurent Bègue,  semblaient apprécier l’opium et les fresques rupestres de l'art préhistorique pourraient représenter des champignons hallucinogènes. A Perpignan, les excès liés au vin ont plus de 2000 ans. On ne peut pas affirmer catégoriquement que l’être humain a toujours été enclin à la toxicomanie mais force est de constater que depuis des millénaires l’être humain est addict à certaines substances

La prohibition aux Etats Unis ou les échecs dans certaines théocraties laissent penser qu’il est impossible d’interdire et empêcher totalement la consommation de certaines substances. Limiter la consommation est probablement un objectifs plus réaliste. 

Le chercheur constate pour la violence et  les produits illicites qu’il est bien entendu nécessaire de réduire l’offre. Et il plus facile d’intervenir sur l’alcool. Concernant ce dernier, les politiques publiques qui ont réduits les blessures ou les morts passent par limiter les horaires de vente ou encourager les verres en plastiques dans les bars. 

Laurent Bègue  note pour les toxicomanes une certaine efficacité des interventions brèves et les entretiens motivationnels, les thérapies cognitives comportementales, les thérapies de couples et familiales, et les thérapies par des groupes de soutien, et dans une certaine mesure la voie médicamenteuse

Selon Mickael Caetano (14 octobre 2022), pour les usagers du crack “[...] si on ne peut pas agir sur le produit, il est quand même possible d’agir sur les comorbidités psychiatriques, sur les interactions sociales, l’accès au logement, à une vie plus classique. Car clairement l’arrêt du produit ne suffit pas ».

**En guise de conclusion

Loin des discours politiques, la question du trafic de drogue examinée par les faits journalistiques et la recherche universitaire nous renvoie à un ensemble de problématiques perpignanaises :
• La pauvreté,
• La précarité et le chômage,
• Les difficultés de logement,

• le décrochage scolaire,
• Les troubles mentaux non pris en charge,
• La toxicomanie,
• La mendicité
• La prostitution
•    Ect, ect.

-La question de l’accompagnement des personnes en difficultés

“On peut estimer le nombre de jeunes revenus à l'emploi ou qui ont repris une formation à 65-70%» 

Jean-Claude Godard, le directeur-créateur de l'antenne perpignanaise de l'E2C (l'Ecole de la 2e Chance)  décembre 2022


A une vision fataliste ou culpabilisante on peut opposer le constat qu’avec de l’accompagnement il y a plus de gens qui s'en sortent.





BIBLIOGRAPHIE

Ressources en ligne
L’indépendant catalan https://www.lindependant.fr/


Made in Perpignan https://madeinperpignan.com/


Actu Perpignan https://actu.fr/occitanie/perpignan_66136/


France 3 Perpignan https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/pyrenees-orientales/perpignan


France Bleu Roussillon https://www.francebleu.fr/occitanie/pyrenees-orientales-66/perpignan-66136


Gazette des Communes https://www.lagazettedescommunes.com


L’Alternative Endavant https://alternativeperpignan.webador.fr/nos-positions/analyses-et-decryptages


Chez Louis a Perpi https://61294045f2a0f.site123.me/


Presse locale papier

Et aussi la presse papier locale : La Semaine du Roussillon, Le Travailleur Catalan, Le Petit Journal.


Ouvrages


*Bègue, Laurent
Drogues, alcool et agression : l'équation chimique et sociale de la violence


*Fourquet, Jérôme La France sous nos yeux. Economie, paysages, nouveaux modes de vie. Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely
Date de parution 07/10/2021




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